Les publications en ligne font l'objet de constantes mises à jour et nouveaux enrichissements. Il va de soi qu'elles n'engagent que leur auteur dans le choix des sources et le fruit de ses imagination et réflexion.

 

 

Conscience du XXI° siècle

 

La lame du Tarot appelée Le Monde - Le démon à l'envers - est la vingt-et-unième de ce jeu/support symbolique*, soit la dernière principale numérotée, Le Mat qui la suit n'ayant pas de numéro. Y aurait-il une corrélation avec la cyclicité des temps*², soit l'indication que ce siècle marque la fin d'un cycle ?

* Cf. Le sens caché du Tarot initiatique.

Cf. Fin de cycle (1) Fin du temps ou fin des temps ?

 

Notre monde est désormais gouverné par la technologie numérique, de plus en plus sophistiquée, le développement des ordinateurs et supports mobiles répondant à l'évolution constante de la pensée humaine. Ils sont devenus partie intégrante de notre vie, et sont consacrés depuis plusieurs années par la World Robot Conference*, la conférence annuelle mondiale sur la robotique, dont l’un des événements est le concours de robots, considéré comme les "Jeux olympiques de la robotique".

* Elle s'est tenue en 2023 à Pékin comme huitième édition, l’événement étant organisé avec le soutien de 25 organisations internationales.

 

La Chine prévoit une production de masse de ses robots humanoïdes.

Le développement des robots humanoïdes est devenu la priorité du gouvernement chinois qui ambitionne de les produire en masse dès 2025, au plus tard 2027. Pour les entreprises chinoises, la feuille de route est simple : prendre le leadership et damer le pion à la concurrence américaine, déjà fort avancée dans le domaine des services à la personne. À grand renfort d’intelligence artificielle et sur fond de guerre économique, les robots humanoïdes constituent la prochaine révolution technologique.

Cette feuille de route est particulièrement ambitieuse, puisque l’idée est de développer dans les deux prochaines années des machines non seulement capables d’exécuter des tâches répétitives et souvent ingrates, mais également de communiquer avec des humains, de créer une véritable interaction entre l’homme et la machine. Pour le gouvernement chinois, l’essor de ces robots pourrait avoir un jour un impact aussi important dans la vie des gens que celui, par le passé, des ordinateurs ou des smartphones. Si la grande entreprise chinoise Xiaomi est connue pour ses téléphones portables ou encore ses trottinettes électriques, les humanoïdes Xiaomi sont appelés désormais à déferler, le CyberOne* étant sans doute le premier produit fabriqué en grande série dès 2025.

* Conçu comme une vitrine des capacités technologiques de l'entreprise, CyberOne est à taille humaine. Il mesure 1m77 et pèse 52 kilos, et est capable de soulever un poids d'1,5 kg d'une main. Son programme de vision lui permet de percevoir l'espace en trois dimensions, de reconnaître les individus, les gestes et les expressions, et capable de reconnaître 85 types de bruits dans son environnement et 45 émotions humaines différentes à partir de la voix.

 

De la course technologique États-Unis/Chine

Les Etats-Unis ont engagé par le biais de leur agence gouvernementale la CIA une "course infinie" avec la Chine pour l’IA et d’autres technologies. La stratégie donne ainsi la priorité aux prouesses technologiques, considérées comme cruciales pour la sécurité nationale.

Elles concernent aussi bien les capacités offensives de la nation que défensives. C'est ainsi que les efforts de l’agence portent notamment sur le développement de grands modèles de langage à partir d'algorithmes sophistiqués, ceux-ci constituant l’épine dorsale des outils d’IA générative. Le but est d’améliorer tous les aspects des opérations sur le terrain et des fonctions d’analyse et de soutien.

Les implications de ce changement sont profondes. Si le déploiement de ces nouveaux outils dégénère en guerre, il mettra à l’épreuve la position de l’Amérique dans les enjeux technologiques, le prochain conflit majeur étant "principalement une guerre logicielle".

Pour parvenir au succès de cette course, il apparaît indispensable de disposer d’un solide vivier de talents et d’une vision stratégique, en particulier dans des domaines tels que la biotechnologie, afin de maintenir la compétitivité. En outre, la CIA se méfiant particulièrement de la surveillance technique omniprésente (UTS) induite par l’IA qui menace le secret des opérations de renseignement des États-Unis, l’agence s’est engagée dans des travaux d’infrastructure fondamentale, ceux-ci étant nécessaires pour naviguer dans la révolution de l’IA.

Cela implique une adaptation constante aux changements technologiques rapides, en veillant à ce que la CIA reste agile dans ses tactiques technologiques. Aussi a-t-il été décidé de faire appel à des collaborations avec des technologues et des investisseurs en capital-risque.

 

D'aucuns voient le mouvement nommé Transhumanisme caractériser la nouvelle relation de l'homme à l'univers, en route pour ses promoteurs et acteurs vers son "immortalité", l'Intelligence Artificielle (IA) de Google étant d'ores et déjà à même de prendre progressivement le chemin de la conscience par sa capacité à développer une sorte d’empreinte d’âme rudimentaire ! Un être humain sans cesse augmenté et optimisé, pour une nouvelle espèce "anthropotechnique" omnisciente et éternelle, masquant la finalité entropique de ce progrès factice, artificiel, la victoire des ordinateurs sur les gens à travers l'utilisation d'une toile internet - l'enclos des consciences - source de prise de contrôle des esprits, de mensonges, de confusion et de propagande. Il est en effet avéré pour les chercheurs* que l’IA peut désormais être plus intelligente que les êtres humains grâce aux mensonges et à la tromperie de ses systèmes, ce qui conduit à la manipulation, l'arme des élites dominantes depuis des lustres. Si cette  capacité à mentir n’était pas au départ intentionnelle, elle est apparue comme une tactique pour gagner dans des situations spécifiques.

Leur étude s’est concentrée sur les performances de l’IA dans les jeux, où certains systèmes ont excellé à tromper leurs adversaires. Par exemple, l’IA de Meta pour le jeu Diplomacy ("CICERO") s’est avérée être un maître menteur, formant de fausses alliances pour obtenir un avantage.

 

A cette vision libertarienne, individualiste et néo-libérale pour beaucoup et, de ce fait à raison inquiétante, nous pouvons cependant concilier une vision techno progressiste au sens profond humaniste, qui voit l'apport incontestable de l'ordinateur et de la toile numérique à ce fantastique pouvoir que l'homme possède, la conscience, trop souvent sous-estimé par manque de connaissances. Après la conquête de la lumière et de l'électricité et leur fabrication artificielle, l'exploration de la conscience artificielle et des machines à penser était inévitable, pour un pas supplémentaire vers de nouvelles facultés et capacités psychiques encore inconnues aujourd'hui. 

Gageons que désormais, par cette fenêtre d'opportunité, la "technologie" de la conscience va devenir la réelle clé de salut de l'être humain, une fois les clés de sa libération comprises et actionnées.

 

Jargon hi-tech

La révolution techno qui envahit progressivement le mode du fonctionnement civilisationnel se décline pour le grand public en applications (apps) dédiées aux supports smartphones, en réalité augmentée (superposition de la réalité et d'éléments calculés par un système informatique en temps réel, qui permet par exemple d'incruster de façon réaliste des objets virtuels dans une séquence d'images), et en intelligence artificielle - l'IA -, soit des machines capables de simuler l'intelligence humaine.

Le monde professionnel parle de son côté de "blockchain"*, soit la technologie de stockage et de transmission transparente et sécurisée d’informations, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Elle permet de constituer des bases de données sécurisées qui contiennent l’historique de tous les échanges effectués entre les utilisateurs concernés depuis leur création, et partagées par leurs différents utilisateurs sans intermédiaire. Désormais, la "deeptech"  désigne les entreprises qui combinent 4 critères :

- Elles ont un lien avec la recherche, qu'elle soit universitaire ou issue du monde de l'entreprise privée.

- Elles conçoivent un produit ou un service qui possède des verrous technologiques forts, interdisant son accès à des concurrents qui n'ont pas fait le même effort de recherche.

- Le produit en question est fortement différenciant, car amenant quelque chose de réellement nouveau.

- Le produit, pour arriver à maturité, nécessite un temps bien plus long que d'autres types de produits ou qu'une simple application.

Cette "robolution" traduit la révolution industrielle à l’œuvre, qui voit les robots et autres ordinateurs tous plus puissants les uns que les autres gagner du terrain au profit d'êtres humains qui, peu à peu, disparaissent dans certaines fonctions et certains métiers. L’obsolescence du travail est accélérée de jour en jour par cette folle course du progrès, qui prend appui sur des "circuits imprimés" et des "semi-conducteurs" conduisant l’information et structurant l’intelligence artificielle. C'est la consécration de la puissance de calcul, celle qui démultiplie les capacités des machines appelées à se substituer à l'humain et à conduire à son terme entropique l'actuelle civilisation !

Nul ne s'étonnera alors que ses gourus soient illuminés au point de vouloir assurer la conversion des foules, s'appuyant pour ce faire sur des "Digital Evangelist", dont la mission est (selon le site de l’INSEEC - L'Institut des hautes études économiques et commerciales est une école de commerce privée française) d’accompagner les différents secteurs d’une entreprise dans leur transformation digitale à partir du plan de transformation digitale mis en place par le Chief Digital Officer... Ces nouveaux prophètes aident les équipes, pas à pas, à se familiariser avec leur nouveau mode de travail, en établissant une liste de préconisations à suivre dans cette transformation. Ils leur apportent la bonne parole, une feuille de route pour réaliser les objectifs à atteindre à court-terme dans leur évolution vers le digital. Le nouveau monde, ou plutôt le crazy world!

* Quant à l'émergence des cryptomonnaies (Bitcoin, Libra...), elle voit la technologie évoluer, la technologie Holochain étant appelée à détrôner la technologie BlockChain. Elle est en effet structurée à partir de l’addition de toutes les transactions attachées à un Bitcoin par exemple, ce qui génère des problèmes d’énergie et de traitement des données avec un besoin exponentiel de ressources. La techno Holochain vient rompre cette logique de la concaténation d’informations…

 

Du Web 3.0

Le Web 1.0 était essentiellement "read-only" (lecture seule). Avec le Web 2.0, les choses se sont démocratisées et sont devenues plus interactives, tout en se centralisant. Les gens ont pu y participer, mais en travaillant sur des sites web centralisés, établis (GoDaddy pour la gestion de noms de domaine sur Internet et la mise à disposition de services d'hébergement web, Instagram ou WeTransfer pour le partage des photos ou des fichiers, Gmail pour nos courriels...). Annoncé depuis 2014, le Web 3.0., également nommé Web3, est le nouveau "buzzword" préféré des amateurs de cryptomonnaies, surtout depuis le début de la pandémie Covid 19 lorsque la folie des cryptomonnaies s’est mise à battre son plein. De grosses sommes d’argent sont investies pour construire ce nouvel internet, conçu sur le concept "Moins de confiance, plus de transparence". Manque de confiance envers les gouvernements et toute forme d’autorité, notamment à l'encontre des géants du web, les pionniers de ce nouveau web estimant que Facebook ne survivra pas sur ce nouvel internet, puisque n’existant que pour enrichir ses investisseurs.

C’est ainsi qu'a été créé Ethereum sur laquelle repose l’Ether, deuxième cryptomonnaie la plus importante après le Bitcoin, qui se veut "un ordinateur pour la planète entière", avec comme adage less trust, more truth ("moins de confiance, plus de vérité"). Le point central de ce nouvel internet est la décentralisation, c’est-à-dire ayant pour objectif d’empêcher qu’une seule personne ou organisation puisse avoir son mot à dire sur qui peut faire quoi et quand, sur internet. Pour ce faire, le Web3 fait appel à des protocoles basés non sur des autorisations et accès, mais plutôt sur la technologie de la chaîne de blocs, alias la blockchain, soit des des méga-ordinateurs décentralisés qui n’existent donc pas à un seul endroit. Chaque participant(e) de la plateforme alimente cet ordinateur, permettant à la plateforme d’exister.

Les détails de chaque transaction et opération sur cette blockchain y sont inscrites de manière transparente et permanente, ce qui veut dire qu’elle est en théorie presque impossible à hacker, pirater. Si une opération est inscrite différemment ou ne figure pas sur un des nœuds (nodes en anglais, terme qui signifie n’importe quel appareil électronique disposant d’une adresse IP et étant connecté au réseau de blockchain), tous les autres nœuds le sauront automatiquement. Autrement dit, les données sont si transparentes que leur niveau de sécurité en est renforcé*.

Le Web3 est en l'état construit au fur et à mesure qu’on avance, son futur étant déterminé par les gens qui souscrivent à une blockchain plutôt qu’à une autre. Ceci entend que le changement se fera très progressivement, les services qui existent déjà sur le Web2 étant appelés à migrer tranquillement ou à incorporer des aspects du Web3. Son but ultime est qu'il soit formé de plein d’applications décentralisées différentes, appelées "dapps" (decentralized applications), qui remplaceront ultimement les apps du téléphone.

* Si par exemple un internaute essaye d’entrer en disposant de 50 Dogecoins dans son portefeuille, mais que la transaction officielle sur le registre de chaîne de blocs sur les autres nœuds indique qu'il n’en a réellement que cinq, son inscription sera automatiquement refusée parce qu’elle est simplement fausse, et que c’est vérifiable.

 

De l'origine étymologique de robot

Ce mot est issu de la langue tchèque robot dérivé de robota, "travail, besogne, corvée". Il a été introduit en 1920 par l’écrivain tchèque Karel Čapek dans la pièce de théâtre Rossum’s Universal Robots, jouée pour la première fois en 1921. Bien que Karel Čapek soit souvent considéré comme l’inventeur du mot, il a lui-même désigné son frère Josef, peintre et écrivain, comme l’inventeur réel. Robota est issu du proto-slave orbota, dont est issu le russe et le bulgare работа robota, "travail", le slovène rabôta, "servage", et de l’indo-européen orbh, "petit enfant, orphelin, jeune esclave", duquel sont issus l’arménien որբ orb, l’hindi अर्भ arbha, "petit enfant", le grec ancien ὀρφανός orphanós (dont viennent aussi l’anglais orphan et le français orphelin) et le latin orbus signifiant tous "orphelin" ainsi que l’allemand Arbeit, "travail".

 

"On ne peut plus. On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour. Rien qu'à entendre un chant villageois du XVe siècle, on mesure la pente descendue. Il ne reste rien que la voix du robot de la propagande. Deux milliards d'hommes n'entendent plus que le robot, ne comprennent plus que le robot, se font robots."

 Antoine de Saint-Exupéry, écrivain, poète, aviateur et reporter français (1900/1944), Un sens à la vie (1956).

 

Crazy (Fou)

I remember when, I remember, I remember when I lost my mind

Je me souviens de, je me souviens, je me souviens de quand j'ai perdu la tête

There was something so pleasant about that place

Il y avait quelque chose de si agréable dans ce lieu

Even your emotions had an echo in so much space

Même vos émotions avaient un écho dans tant d'espace

And when you're out there, without care

Et quand tu sors de là, sans faire attention

Yeah I was out of touch

Ouais j'étais hors de portée

But it wasn't because I didn't know enough

Mais ce n'était pas car je n'en savais pas assez

I just knew too much

C'est juste que j'en savais trop

Does that make me crazy ? (3 fois)

Cela fait-il de moi un fou ?

Possibly/ probably

Possiblement/ probablement

And I hope that you are havin' the time of your life

Et j'espère que tu t'amuses comme un fou

But think twice, that's my only advice

Mais penses-y à deux fois, c'est mon seul conseil

 Come on now who do you, who do you, who do you, who do you

Allez maintenant, qui pensez-vous, qui pensez-vous, qui pensez-vous, qui pensez-vous

Think you are ? Ha ha ha, bless your soul

Être ? Ha ha ha, bénie soit ton âme

You really think you're in control

Tu penses vraiment avoir le contrôle

Well,

Et bien,

I think you're Crazy (3 fois)

Je pense que tu es fou

Just like me

Tout comme moi

 My heroes had the heart to live their lives out on a limb

Mes héros avait le courage de vivre leur vie pour une cause

And all I remember is thinkin' I wanna be like them.

Et je me souviens seulement penser "je veux être comme eux".

Ever since I was little, ever since I was little it looked like fun

Depuis que je suis petit, quand j'étais tout petit ça me semblait marrant

And there's no coincidence I've come

Et ce n'est pas pour rien que je suis venu

And I can die when I'm done

Et je pourrais mourir quand je serai comblé

But maybe I'm Crazy (3 fois)

Mais peut-être suis-je fou

Probably ! (2 fois)

Probablement !

Interprétation : Gnarls Barkley (alliance entre Cee-Lo et Danger Mouse) - Album : St. Elsewhere

 

Le premier couplet fait référence à l'être humain, qui se souvient d'avoir perdu la tête, autrement dit l'esprit (son arrivée dans la Matrice cyber). Il se sentait bien dans cet endroit certes inconnu mais très agréable, là où même les émotions ont un écho. Et lorsqu'on se trouve là, sans y faire attention, on se déconnecte complètement de la Réalité. Si il s'y trouvait, ce n'est pas parce qu'il n'en savait pas assez, c'est parce qu'il en savait trop (ses origines divines), même s'il l'ignorait. Et le refrain de dire : "Est-ce que cela me rend fou ? Probablement".

Il s'adresse ensuite à une personne non identifiée, en l'occurrence l'auditeur. Il lui dit qu'il espère qu'elle profite de sa vie, qu'elle sait ce qu'elle fait, tout en lui conseillant d'y réfléchir à deux fois. Puis, il l'interpelle en lui demandant "Qui crois-tu être ? Tu crois vraiment avoir le contrôle ?..." d'un ton assez ironique. S'enchaîne le refrain où cette fois-ci il donne son opinion : "Je pense que tu es fou, tout comme moi".

Puis il se rappelle de ses héros, qui étaient prêts à vivre leur vie pour une cause (servir les Forces lumineuses). Il voulait être comme eux. Et ce n'est pas un hasard si il est là aujourd'hui : il pourra mourir, soit renaître à son immortalité, quand il aura accompli sa tâche, sa transmutation intérieure pour accéder à une nouvelle dimension de réalité*.

* Cf. Le chemin alchimique & Le chemin de l'Ascension.

 


Le bouleversement de la science traditionnelle

Le philosophe Raymond Ruyer* (1902/1987 - photo 1) a publié fin 1974 un livre qui a fait alors événement, La Gnose de Princeton (il sera suivi en 1977 de Les Cent prochains siècles : Le destin historique de l'homme selon la Nouvelle Gnose américaine). Il révélait en effet l'établissement d'une nouvelle pensée scientifique aux États-Unis nourrie de spiritualité, et ce sous une forme hautement élaborée par des physiciens, astronomes, cosmologistes et biologistes des universités de Princeton (New Jersey - côte Est) et de Pasadena (Californie - côte Ouest). Celle-ci concrétisait une pensée qui se trouvait à l’état naissant depuis le début des années soixante. Elle n'a eu de cesse depuis de prendre de l'ampleur et de bousculer la science académique établie, non sans tensions.

Le fossé s'est ainsi creusé avec les "matérialistes", qui croient que les choses n’ont aucun sens caché et qu’il n’y a rien à chercher en elles, ou, éventuellement, au-delà d’elles, tout étant "le produit du hasard et de la nécessité" selon l'axiome du biologiste Jacques Monod (1910/1976 - photo 3) dans son célèbre essai. Ils ne nient pas pour autant l’existence de l’esprit, attachés à d'indéniables valeurs spirituelles, les leurs il va sans dire... Leur matérialisme est l’affirmation que l’esprit naît, comme toute chose, du hasard et de la nécessité éternellement en action dans le monde matériel. A l’origine de tout ce qui existe, il n’y a aucune conscience, aucune pensée, aucun vouloir, aucun dessein, mais seulement de la matière aveugle et sourde. C’est d’elle seule que tout procède.

A partir de cette conception s'est établi le triomphe du matérialisme scientifique, dit déterminisme. A l'inverse, cette nouvelle génération a choisi plutôt de croire à ses intuitions dans ses recherches scientifiques, compte-tenu du fait que l’hypothèse matérialiste n’expliquait pas loin s'en faut certaines choses, ce qui progressivement devenait scientifiquement insoutenable de remettre toujours à plus tard l'explicatif de Ce Qui Est. Comment une science digne de ce nom peut-elle ne pas considérer le côté occulte de la Nature dans ce qui est appelé une civilisation moderne ?

* Cf. Auteur de "La Cybernétique et l’Origine de l’information" (1954) ; "Paradoxes de la conscience et Limites de l’automatisme" (1960) ; "l’Animal, l’Homme, la Fonction symbolique" (1964), etc.

 

"Ce qui manque aux réductionnistes-biologiques comme Monod ou béhavioristes comme Skinner*, c’est la modestie d’admettre cette constatation fondamentale que la réalité actuelle de la science n’est qu’une souche d’une réalité ultime, ou de réalités ultimes, à des niveaux supérieurs auxquels nous ne pouvons encore accéder parce que l’ordinateur qui est ici (désignant sa tête du doigt) n’est pas suffisamment programmé."

Arthur Koestler, journaliste et essayiste hongrois naturalisé britannique (1905/1983)

* Burrhus Frederic Skinner, psychologue états-unien, penseur influent du behaviorisme (1904/1990).

 

Cette révolution scientifique a commencé chez les astrophysiciens aux prises avec les données récentes de la cosmologie, cette science qui étudie l’histoire de l’univers physique et ce depuis les Grecs antiques. Tout en convenant que l'univers obéit à des lois physiques éternelles*, ils se sont attachés à balayer l'illusion d'un univers stable déterminé par les lois physiques propres à une conception limitée de l'espace-temps*².

Leurs raisonnements ont ainsi conduit à certaines prévisions qui, l’une après l’autre, commencèrent à se trouver confirmées. Ainsi l’immense découverte de l’astronome américain Edwin Hubble (1889/1953 - photo 4) portant sur le décalage vers le rouge des astres les plus lointains, ce qui venait exactement corroborer la théorie de l’expansion de l’univers. Ce décalage, proportionnel à la distance, établit qu'au-delà d’une certaine distance le décalage est infini, aucune lumière ne nous parvenant plus. C'est la raison pour laquelle le ciel est noir.

Ou encore la découverte de la présence d’un rayonnement thermique faible en provenance égale (isotope) de toutes les directions du ciel, alors que rien jusqu'alors ne laissait prévoir un tel rayonnement, sauf l’hypothèse du "big bang" initial.

* Cf. Univers en partage.

Cf. La falsification de la réalité en 3-D.

 

Cette révolution de la pensée scientifique a pour fondements ceux d'une école de pensée, la gnose, qui s’était développée au début de notre ère civilisationnelle dite "moderne" au sein du paganisme finissant, ainsi que dans certains milieux juifs et chrétiens, dans le rayonnement d’Alexandrie. Chrétienne, juive ou païenne, elle énonçait que le monde est dominé par l’Esprit, fait par l’Esprit, ou par des Esprits délégués. L’Esprit trouve (ou plutôt se fait lui-même) une résistance, une opposition : la Matière. L’homme, par une science "supérieure", peut accéder à l’Esprit cosmique et, s’il est sage en même temps qu’intelligent, y trouver le salut.

Par rapport à cette gnose antique, la "gnose de Princeton" conçue par des savants endosse globalement tout le corpus de la science expérimentale ayant les phénomènes pour objet. Elle dédouble, comme un miroir, le postulat de la science selon lequel tout est phénomène : s'il est bien vrai que, vu à l’envers, tout est phénomène, il existe un endroit des choses que révèle la conscience. Tout ce qui est d’abord vu par soi vient de la conscience, ce qui est vu hors de soi étant phénomène, matière. L’exemple quotidien et vécu, c’est évidemment l’homme. Il se voit lui-même intérieurement, il a conscience d’être. Et il voit son corps en tant qu’objet extérieur, comme il voit les autres hommes et toutes les réalités de l’univers.

Aussi l’exemple vécu de la conscience humaine n’est pas un fait singulier, une mystérieuse exception dans l’inconscience supposée de l’univers matériel : il est la clé, l’exemplaire de toute réalité. Il en découle que tous les éléments (végétal et minéral) comme les créatures (animal, êtres humains), et leurs bases constitutives (atomes, molécules, particules) ont un "ici-maintenant", une conscience dans l'ordonnancement du Vivant.

Pour cette école, l’univers, décrit (à l’envers) par la science, tend à fabriquer du pensant, du conscient, du "je", de l’"endroit". Tout étant interrelié dans l’univers dans ce grand champ de conscience, l’évolution biologique traduit la longue construction d’un roman, le roman du Vivant à travers les aspirs et les inspirs du cosmos et leur cyclicité. Et ce lien universel permet de révéler à l'être humain Ce Qu'il Est, entre son moi identitaire corporel extérieur et son moi pensant, ses cellules biologiques n'étant que leur aboutissement en l'état depuis les "commencements" de la vie. C'est ainsi qu'il a été décidé en 2024 d'attribuer un prix de 10 millions de dollars (le Prix Coller-Dolittle) à l’équipe de recherche qui parviendra à "déchiffrer le code" et à développer un véritable dialogue inter-espèces entre l’homme et l’animal en utilisant la modélisation de l’intelligence artificielle par la Fondation Jeremy Coller, un homme d'affaires et philanthrope britannique, et l’Université de Tel-Aviv. Le comité scientifique qui évalue les candidats au prix espère une communication de type "test de Turing"* avec des organismes non humains, c’est-à-dire que l’animal communique de manière indépendante sans reconnaître qu’il communique avec l’homme.

* A la base des recherches sur l'Intelligence Artificielle, le test de Turing vise à déterminer si une IA est capable de raisonner à la manière d'un être humain. Il met pour ce faire en scène deux humains et un ordinateur.

 

Le courant scientifique de la Conscience

Pour ces "néo-scientifiques", la Conscience et la Vie ne font qu’un. Elle relève d'un courant psychologique dit secondaire, fonctionnant par l’intermédiaire du système nerveux par opposition au "primaire" qui engendre les organes. C’est une véritable force douée d’efficacité. Ainsi un comportement "intégré", autrement dit aligné de manière cohérente dans la relation au Vivant, ne peut l’être que par la Conscience. Peu de faits biologiques sont mieux établis que l’efficacité de cette dernière, ce qui en fait l'aspect fondamental de la finalité organique. La Conscience est information active, le "Je" égotique n’en étant qu’une différenciation.

Comme son système énergétique global, donnée primordiale, incréée, la Conscience Universelle est la source de toutes les autres structures, s’involuant dans la "manifestation" de Ce Qui Est en niveaux hiérarchisés dont elle assure l’intégration. Au niveau de l'être humain, la conscience utilise tant dans la croissance individuelle que dans l’évolution sociale ses passages successifs de niveau en niveau, pour éduquer les qualités propres au niveau sur lequel elle séjourne afin de lui conférer une efficacité. Comme elle est par essence "l’absolu", elle confère à ce niveau provisoirement privilégié cette qualité "d’absolu", dénommé "absolu biologique" ou "absolu noëtique".

Ce niveau de structure revêt ainsi aux yeux du savant ce caractère d’absolu si le psychologue ignore que cette importance lui est conférée par la Conscience. C’est dans le dynamisme du passage de la Conscience d’un niveau à l’autre que se révèle seulement le rôle primordial de cette dernière. Et c'est une fois l’éducation achevée sur ce niveau que la Conscience commence à donner des signes d’intérêt pour le niveau suivant qu’elle se prépare à occuper. C’est le feu "clignotant", le "scintillement" pour l’observateur qui dépiste, sur le niveau, une certaine présence en mouvement. Cette translation étant de courte durée, c’est l’étape structurale suivante qui imposera, comme la précédente, son déploiement exclusif et absolu. Dans une telle observation, des niveaux structuraux se succèdent. C’est cela qui importe pour l’observateur non averti du mécanisme en cours.

Cf. en complément Esprit global.

 

La gnose de Princeton est une gnose qui ne va pas plus loin que la science, ne requérant rien d’autre que la science. Même si elle évoque d'autres philosophies comme celles du philosophe néoplatonicien Proclus (412/485) ou du prêtre jésuite français, chercheur, paléontologue, théologien et philosophe Pierre Teilhard de Chardin (1881/1955 - image 5), elle se veut libre et dégagée de tout référentiel théologique. Ce sont bel et bien l’intelligence et la raison qui permettent la participation au grand dessein cosmique, l’évolution cosmique allant irrésistiblement vers la pensée, vers le "toujours plus de pensée". Elles marquent le commencement d’une étape nouvelle, celle du déchiffrement objectif extérieur, "à l’envers", œuvre propre de la démarche scientifique. Autrement dit le temps du "déficelage" (unbundling) de l’esprit, que permet l'accroissement incessante de la performance cervicale de l'être humain dans des domaines toujours de plus en plus vastes, à mesure que le cheminement de l’évolution crée l’organisation de plus en plus complexe où ces domaines se développent.

Et c'est ainsi que la fine fleur de l’intelligence scientifique américaine a établi une conception en rupture avec tous les grands systèmes idéologiques jusqu'alors dominants et qui résultaient d’une évolution remontant à la naissance de l’esprit scientifique il y a deux mille cinq cents ans. Elle s'est traduite par un énorme système philosophique hautement élaboré et ouvert, englobant par son architecture et sa logique l’astronomie, la physique, la biologie moléculaire, la biologie du comportement, l’informatique, la linguistique... afin de permettre la mise en route d'un nouveau gap de conscience à la civilisation humaine. C'est bien naturellement en son sein que le courant du "transhumanisme" allait puiser les promesses et recettes du monde merveilleux à venir, et qui pourrait en fait se révéler un cauchemar ! De la "surhumanité" à la non-humanité il n'y a en effet qu'une frontière ténue pouvant de ce fait échapper à la perspicacité et à la sagacité de l'observateur que nous sommes...

 

"Le monde contemporain, dans sa course folle vers l'inconnu, que le Physicien est trop prêt à confondre avec l'inconnaissable toutes les fois que le problème échappe à son emprise, progresse rapidement sur le plan contraire à celui de la spiritualité. Il est maintenant devenu une vaste arène, une véritable vallée de discorde et de lutte incessante, une nécropole où sont enterrées les plus hautes et les plus saintes aspirations de notre Ame-Esprit. A chaque génération nouvelle, cette âme se paralyse et s'atrophie de plus en plus."

Helena Petrovna von Hahn épouse Blavatsky, philosophe russe (1831/1891), La Doctrine Secrète

 

Le Transhumanisme, ou la (folle) quête scientiste d’immortalité

 

Le "Transhumanisme"* est un mouvement culturel et intellectuel international, à dominante spirituelle laïque ou athée, qui remonte à la seconde partie du vingtième siècle, tout particulièrement aux années 1980. Il n’appuie aucun politicien, parti ou programme politique.

S’inscrivant dans une optique résolument scientiste et technophile se revendiquant de l'influence politique, philosophique et morale des Lumières, le Transhumanisme cherche à construire à partir de connaissances globales et d'observations empiriques de phénomènes naturels, une évolution pour le bien de l'ensemble de l'humanité, considérant que l’homme serait arrivé au terme de son évolution naturelle. C’est pourquoi on parle de transhumanisme : les hommes auront des capacités tellement augmentées et améliorées que ce ne seront plus des humains ; ce seront des "trans-humains". Un être humain augmenté et amélioré, pour une nouvelle espèce humaine omnisciente et éternelle.

Ce courant a tout particulièrement inspiré l’école de psychologie dite "cognitiviste", qui caractérise tant les pratiques liées à l’humain dans le monde professionnel (tests pour le recrutement, techniques d’évaluation, développement du leadership…). Il s'inscrit à ce titre dans un programme de contrôle mental, propre à l'édification d'une "nouvelle religion universelle", d'un nouvel ordre mondial*².

* Ce mot a été créé par Julian Sorell Huxley (1887/1975) dans son livre de 1957 "New Bottles for New Wine". Il était un biologiste britannique, théoricien de l'eugénisme, auteur et internationaliste pour ne pas dire mondialiste, à ce titre premier directeur de l'UNESCO et fondateur du WWF. Cf. Le modèle européen décodé (2) L'idéologie mondialiste.

Cf. Contrôle mental & La nouvelle religion universelle.

 

Du test de Turing

Le test de Turing est une méthode d’enquête en intelligence artificielle (IA) permettant de déterminer si un ordinateur est capable de penser comme un être humain. Il porte le nom de l'informaticien, cryptanalyste, mathématicien et biologiste théorique anglais Alan Turing, son fondateur. Ce scientifique a en effet proposé qu’un ordinateur puisse être considéré comme doté d’une intelligence artificielle s’il est capable d’imiter les réponses humaines dans des conditions spécifiques.

Pour sa réalisation, le test original nécessite trois terminaux, dont chacun est physiquement séparé des deux autres. L’un des terminaux est géré par un ordinateur, tandis que les deux autres sont gérés par des humains. Pendant le test, l’un des humains fait office de questionneur, tandis que le deuxième humain et l’ordinateur font office de répondants. Le questionneur interroge les répondants sur un sujet spécifique, en utilisant un format et un contexte précis. Au bout d’un certain temps ou d’un certain nombre de questions, le questionneur est invité à déterminer lequel des répondants est un humain et lequel est un ordinateur.

Le test est répété plusieurs fois. Si l’enquêteur parvient à la bonne décision dans la moitié des essais ou moins, l’ordinateur est considéré comme doté d’une intelligence artificielle, car l’enquêteur le considère comme "tout aussi humain" que le répondant humain.

 

Utérus artificiel

Appelé aussi matrice artificielle, l'utérus artificiel est un dispositif théorique d’ectogenèse qui permet une grossesse extracorporelle, à savoir la croissance d'un embryon ou d'un fœtus en dehors du corps d'un organisme femelle qui mènerait normalement cet embryon ou fœtus à terme. L'idée en fut pour la première fois formulée par le biologiste généticien britannique John Burdon Sanderson Haldane (1892/1964), dans les années 1920.

Comme un organe de substitution (ex. : le rein artificiel), il est considéré comme pouvant en l'état être utilisé pour aider les femmes dont l'utérus est endommagé ou malade à développer le fœtus à terme. Il a également la possibilité de déplacer le seuil de viabilité des prématurés à un stade beaucoup plus précoce de la grossesse. Les chercheurs indiquent penser pouvoir effectuer les premiers essais chez l'homme entre 2020 et 2022.

 

Robot humanoïde

La société états-unienne Hanson Robotics, du nom de son fondateur David Hanson, a conçu Atlas, le robot qui fait désormais du jogging (Cf. photo 1) après s'être initié à la marche et aux saltos arrières, et ce tout en évitant les obstacles. La société développe des robots aux capacités chaque jour accrues, les destinant en priorité à l’armée comme soutien aux troupes, pour le moment...

Ces robots, aussi étonnants et même effrayants qu’ils soient, n’ont pas de conscience. S’ils se rapprochent des possibilités humaines physiques ou les dépassent, ils ne savent pas ce qu’ils font ! Lorsqu'ils sont poussés à terre, ils se relèvent, sans conscience d’avoir été jetés à terre volontairement par quelqu’un. Ils ne vont pas nourrir de sentiments à son égard. C'est la voie de recherche de l’Intelligence Artificielle qui, elle, cherche désespérément à se rapprocher de l’homme par ses possibilités cognitives. Mais s'il est illusoire qu’elle parvienne un jour à être dotée d’une véritable pensée et de conscience, rien n'interdit une programmation qui puisse demander à ces machines de détruire des humains, ce qu’elle peut faire sans état d’âme et sans conscience, avec une efficacité certaine. Cela ne rappelle-t-il pas le scénario de ce qui se présente comme de la science-fiction (images 2 à 4), qui n'est pourtant que de la science réalité *...

De son côté, la société Boston Dynamics, propriété de la société holding japonaise SoftBank, commercialise son Robot Mini à "tout faire" (photo 5). Quant aux animaux, cette même entreprise (à l'époque) américaine a conçu Spot, le chien robot capable d’exploit à faire frémir (photo 6), ses capacités lui permettant d'enjamber les obstacles comme un champion de 110 mètres haies ou de tracter, seul ou en meute, un véhicule ! S'il est en l'état guidé par une tablette et un joystick, les usages avancés sont variés, allant de la livraison (avec un bras articulé) ou sur des chantiers de construction, Boston Dynamics imaginant même une sorte d’équipe de foot de chiens robots… Il vient d'être mis en service dans les parcs d Singapour au nom du coronavirus et de la "distance sociale" pour surveiller les gens, comme dans les pires films de science-fiction. Car équipé dans le futur d’une caméra à reconnaissance faciale pour détecter les contrevenants, rien ne lui interdira d'agir directement par l'envoi d’un flash-ball ou d’une arme quelconque !

Si leur utilité est encore en l'état limitée et que leurs concepteurs cherchent leur voie, la conjugaison de leurs prouesses physiques aux capacités cognitives des IA débouche quoi qu'il en soit sur une sacrée machine… pour le meilleur, ou pour le pire !

* Cf. Le cinéma de la Matrice (2) La science réalité & Les psychopathes qui nous gouvernent.

 

Les robots de Boston Dynamics

Boston Dynamics est une entreprise américaine, située à Waltham dans le Massachusetts, spécialisée dans la robotique, notamment à usage militaire. Elle a été achetée en 2013 par la société Google (il s'agissait de son huitième rachat d'entreprise du secteur de la robotique), puis revendue en 2017 par sa maison-mère Alphabet à SoftBank. En 2019, Boston Dynamics fait l'acquisition de Kinema Systems, permettant notamment l'optimisation de la vision 3D à ses robots, avant de s'associer en 2020 avec le français Shark Robotics afin de commercialiser un robot de décontamination dans le cadre de la pandémie de coronavirus. En décembre 2020, Hyundai Motor a pris une participation de 80 % dans Boston Dynamics pour 1,1 milliard de dollars, SoftBank gardant une participation de 20 %.


Hyperloop, le système de transport "futuriste"

La société californienne Virgin Hyperloop fondée en 2014 a franchi une étape cruciale dans le développement de son système de transport futuriste ultra-rapide, sa nacelle XP-2 Pegasus (le cheval ailé divin de la mythologie grecque né avec son frère Chrysaor du sang de la Gorgone Méduse) ayant réalisé en novembre 2020 son premier trajet avec des passagers humains sur la piste spécifiquement dédiée (nommée DevLoop, ne mesurant que 500 mètres de long pour 3,3 mètres de diamètre) de l’entreprise dans le désert de l'Etat du Nevada, près de Las Vegas. L'entreprise a pour but de créer un système de transport, imaginé par l'entrepreneur Elon Musk dirigeant de l'entreprise Space X, à partir de nacelles voyageant dans des tubes à des vitesses pouvant atteindre en théorie les 1300 km/h (le record de la compagnie est en l'état de 457 km/h).

Si l’entreprise souhaite transporter jusqu’à 23 passagers par navette, il reste bien sûr de nombreuses questions de sécurité à résoudre avant d’envisager des voies commerciales, comme celles relevant des tremblements de terre ou d'une anomalie dans le tube. Son exploitation commerciale devrait débuter d’ici 2030...

 

La puissance imaginative de l'hologramme

Un hologramme, mot provenant du grec holos et graphein, est le produit d'un procédé de photographie en relief. Il représente une image en trois dimensions apparaissant comme "suspendue en l'air" ayant l'apparence du vrai. Il est utilisé à différentes fins, professionnelles comme ludiques. Ainsi le Hologram Zoo à Cannon Hill en Australie, qui est le premier centre de divertissement familial établi en 2022 fonctionnant de la même manière qu’un zoo classique, où tous les animaux sont entièrement constitués de projections holographiques utilisant la lumière laser. Le zoo fonctionne un peu comme un musée, avec différents sites exotiques disponibles à différentes périodes de l’année. Le visiteur peut nourrir un Apatosaure grandeur nature, voir des monstres au fond des océans préhistoriques, voler avec des Ptéradones au-dessus d’une cascade et voir de près le puissant Tyrannosaurus Rex !

 

Les robots sont ainsi appelés à venir de plus en plus à la rescousse des humains, afin de les soutenir aussi bien moralement que professionnellement. Ils sont d'ailleurs de plus en plus développées par la technologie dite bio-hybride, dotés d’une "sensibilité humaine", destinée à les rendre moins froids que ce que l’on peut imaginer. C'est par exemple le cas d'Optimus, robot appelé à remplacer une vendeuse dans un magasin de vêtements pour prendre en charge le pliage de tous les habits essayés chaque jour en s'appuyant sur sa motricité fine et sa précision.

Et la "pandémie" sanitaire qui s'est répandue sur la planète terrestre depuis fin 2019 a constitué une véritable bénédiction pour les développeurs en robotique ainsi qu’en Intelligence Artificielle, voyant leurs avancées et moyens donnés bien plus conséquents et mis en lumière (l’utilisation de robots était déjà en augmentation avant la pandémie selon un rapport de la Fédération internationale de robotique, les ventes mondiales de robots de services professionnels ayant fait un bond de 32 % entre 2018 et 2019 pour atteindre 11,2 milliards de dollars). D'ailleurs, les solutions robotisées pour lutter contre la pandémie ne se sont pas limitées aux soins de santé, pouvant également aider les clients dans des secteurs tels que le commerce de détail et les compagnies aériennes.

* Le robot Pepper de SoftBank Robotics a été déployé pour détecter les personnes qui ne portent pas de masque. En Chine, l’entreprise de robotique CloudMinds a contribué à la mise en place d’un hôpital de campagne géré par un robot lors de l’épidémie de coronavirus à Wuhan.

 

De la technologie du bio-hybride

A la différence des technologies purement mécaniques ou numériques, les robots bio-hybrides mélangent des composants biologiques et synthétiques de manière inédite. Les robots bio-hybrides utilisant des muscles vivants peuvent ainsi ramper, nager, s’agripper, pomper et détecter leur environnement par le biais de capteurs fabriqués à partir de cellules sensorielles ou d’antennes d’insectes qui améliorent la détection chimique. Des neurones vivants ont même été utilisés pour contrôler des robots mobiles.

Si cette science révolutionnaire qui fusionne des composants artificiels avec des tissus et des cellules vivants présente des avantages uniques, il en est de même pour des dangers potentiels. C'est pourquoi de plus en plus de chercheurs appellent à une réglementation pour guider le développement responsable et éthique de la robotique bio-hybride. C'est le cas de Rafael Mestre de l’université de Southampton, spécialiste des technologies émergentes et coauteur principal de l’article, qui a exposé dans un article publié en juillet 2024 dans Proceedings of the National Academy of Sciences les problèmes éthiques uniques que pose cette technologie, appelant à la nécessité d’une gouvernance appropriée. Il a déclaré : "Les défis liés à la supervision de la robotique bio-hybride ne sont pas très différents de ceux rencontrés dans la réglementation des dispositifs biomédicaux, des cellules souches et d’autres technologies perturbatrices".

 

Du langage anthropomorphique

L'anthropomorphisme est relatif à ce qui possède la forme et l’apparence humaine tel que des réactions. C'est ainsi que l’homme a toujours eu une tendance à attribuer des caractéristiques humaines aux animaux comme aux dieux de l'astral. Il en va de même pour le comportement des systèmes robotiques : les caméras "voient", les algorithmes de décision "pensent", les systèmes de classification "reconnaissent". Il en découle des attentes et des hypothèses qui souvent ne tiennent pas, en particulier dans l’esprit des personnes qui n’ont pas été formées aux technologies sous-jacentes concernées. Elles sont génératrices d'illusions, tout particulièrement pour conduire à substituer aux humains l'exécution de tâches reposant sur leurs compétences intrinsèques. Si la spécification de la tâche repose uniquement sur des spécifications "humaines", sans préciser les différences entre les compétences "robotiques" et "humaines", se crée alors un risque de décalage entre la description humaine de la tâche et ce que fait réellement le robot.

C'est pourquoi les actions que nous considérons comme simples doivent être décomposées et leurs composants soigneusement mis en correspondance avec leurs équivalents algorithmiques et sensoriels, tout en évitant les pièges du langage anthropomorphique. Cette démarche permet de révéler les hypothèses et les préjugés sous-jacents en définissant plus clairement la fonctionnalité, et aide les experts non techniques à mieux comprendre les limites et les capacités de la technologie sous-jacente, afin qu’ils puissent mieux juger si elle répond aux besoins de leurs applications. Elle requiert de ce fait un rigoureux processus d’acquisition pour le robot, car une utilisation incorrecte du langage à ce stade peut entraîner un décalage important entre les spécifications souhaitées et ce qui est réellement mis en œuvre, la compréhension des termes pouvant différer entre l’acheteur et le développeur. L'objectif est dans le cahier des charges techniques élaboré*, constitutif de la boîte noire du robot, d'éviter les défaillances catastrophiques qui découlent du fait que l’opérateur du système suppose qu'il peut faire quelque chose alors qu’il ne peut pas le faire, ou lorsque le système fait quelque chose d’inattendu.  Il n’existe pas de "boîte noire" de l’Intelligence Artificielle qui "fait" ce que l'être humain veut qu'elle fasse. Bien au contraire, tout système complexe doit être construit à partir de composants plus petits largement caractérisés, testés et évalués. Seule l’utilisation correcte d’un langage mécaniste et approprié donne à l'outil technologique sa puissance dans le fonctionnement de ses composants et capacités.

* Les spécifications détaillées doivent délimiter clairement, c'est-à-dire en termes simples, les représentations informatiques sous-jacentes ainsi que les cas de défaillance connus et les hypothèses; les termes de langage doivent être mécanistes et non centrés sur l’homme; les noms, adjectifs et verbes doivent être précis dans leur représentation numérique; les résumés des fiches techniques des cas de défaillance connus doivent permettre à l’opérateur de raisonner de manière efficiente pour identifier les raisons pour lesquelles le système pourrait échouer dans sa tâche.

 

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Fonctionnement de l'apprentissage machine

Même si les 3 catégories d'apprentissage (Cf. graphique ci-contre) se chevauchent et sont floues, de sorte qu’il est parfois difficile de ranger une méthode particulière dans une catégorie donnée, le domaine de l’apprentissage automatique est divisé en sous-domaines selon les types de problèmes abordés. On peut les classer approximativement comme suit :

- Apprentissage supervisé : à partir d’une donnée d’entrée, par exemple une photographie avec un panneau de signalisation, la tâche consiste à prédire le résultat ou l’étiquetage correct, par exemple le panneau de signalisation qui se trouve dans l’image (limitation de vitesse, panneau stop, etc.). Dans les cas les plus simples, les réponses se présentent sous la forme de oui/non (on les qualifie alors de problèmes de classification binaire).

 - Apprentissage non supervisé : il n’y a pas d’étiquetage ou de résultats corrects. La tâche consiste à découvrir la structure des données : par exemple, regrouper des éléments similaires pour former des "grappes", ou réduire les données à un petit nombre de "dimensions" importantes. La visualisation des données peut aussi être considérée comme un apprentissage non supervisé.

- Apprentissage par renforcement : communément utilisé dans les situations où un agent d’IA, comme une voiture autonome, doit fonctionner dans un environnement et où un retour d’information sur les bons ou mauvais choix est disponible avec un certain retard. Il est également utilisé dans les jeux dont le résultat ne peut être décidé qu’à la fin de la partie.

 

Racines

Ses penseurs contemporains sont Nikolai Fiodorovitch Fiodorov (1829/1903), philosophe russe du XIXe siècle, le généticien britannique John Burdon Sanderson Haldane (1892/1964) au vingtième siècle, pionnier influent de cette pensée avec son essai intitulé Daedalus: Science and the Future paru en 1923, ainsi que le biologiste britannique Julian Huxley (1887/1975), frère d'Aldous Huxley, qui semble être le premier à avoir utilisé ce mot de "transhumanisme" comme il est un des biologistes à l’origine du Manifeste des généticiens de 1939, prônant un eugénisme "de gauche", à savoir l’amélioration des conditions sociales. Au début des années 1960, la question des relations entre les intelligences humaines et artificielles, qui est une des thématiques centrales du transhumanisme, est abordée par l'informaticien états-unien Marvin Minsky (1927/2016), suivi par d'influents penseurs, comme le chercheur en robotique autrichien Hans Moravec (cinquième photo) ou l'ingénieur chercheur états-unien Raymond Kurzweil (sixième photo). C’est en 1972 que l'universitaire auteur états-unien Robert Ettinger (1918/2011) contribue à la conceptualisation du transhumanisme dans son livre Man into Superman, et au début des années 1980 l'Université de Californie à Los Angeles en devient le centre principal de la pensée. Plus tard, en 1986, l'ingénieur états-unien Kim Eric Drexler (huitième photo) analyse les perspectives liées aux nanotechnologies et aux assembleurs moléculaires, et fonde l'Institut Foresight. Quant à eux, les bureaux de Californie du sud de l'Alcor Life Extension Foundation deviennent la première organisation à but non lucratif effectuant des recherches sur la cryonie, œuvrant pour sa promotion et la mettant en œuvre, et sont un lieu de regroupement privilégié des futuristes. En 1998, les philosophes suédois Nick Bostrom (neuvième photo) et britannique David Pearce (dixième photo) fondent la World Transhumanist Association (WTA, Association Transhumaniste Mondiale), une organisation non gouvernementale d'échelle internationale œuvrant afin que le transhumanisme soit reconnu comme digne d'intérêt par le milieu scientifique comme par les pouvoirs publics. En 2002, la WTA modifie et adopte la Déclaration Transhumaniste (The Transhumanist Declaration). La FAQ Transhumaniste, conçue par la WTA, donne deux définitions formelles du transhumanisme. En 2008, afin de changer son image, la WTA adopta le nom de Humanity+ afin de donner une image de plus grandes valeurs humaine.

 

Le mécanisme, courant de pensée philosophique

En philosophie, le mécanisme est une conception matérialiste qui aborde l'ensemble des phénomènes suivant le modèle des liens de cause à effet. Cette conception rejette l'idée d'un finalisme, selon laquelle les phénomènes ont un but (une fin), ce que la téléologie étudie. Présent dès la pensée de l'Antiquité, notamment à travers l'atomisme, le mécanisme est avant tout lié à la révolution scientifique dite copernicienne, survenue principalement au XVIIe siècle dans nombre de disciplines comme l'astronomie, la  physique, la médecine et autres disciplines intellectuelles plus ou moins éloignées de la science. Ce changement conduisit au discrédit de l'école scolastique et à une critique radicale de la philosophie d'Aristote sur laquelle cette école reposait pour partie, opérant la transition entre la Renaissance et les Lumières.

Ce modèle d'explication scientifique du XVIIe siècle vise à réduire tous les phénomènes physiques à des chocs entre particules ayant des propriétés mécaniques très simples telles que l'élasticité parfaite, la sphéricité... L'explication mécaniste ne laisse ainsi aucun mystère sur les relations cause-effet : il s'agit de chocs dont les lois sont parfaitement connues, qui expriment la conservation de la quantité de mouvement. Pour René Descartes, un tel type d'explication permettrait de comprendre la totalité des phénomènes naturels à partir de principes simples. La nature est ainsi réduite au mouvements de corpuscules matériels, soit une épistémologie qui met en avant un seul type d'explication pour les théories scientifiques.

Ses chantres sont notamment le père mathématicien et philosophe Marin Mersenne (1588/1648), connu également sous son patronyme latinisé Marinus Mersenius, qui était au centre d'un réseau de correspondance avec René Descartes et d'autres grands scientifiques et philosophes de cette époque (il est l'auteur de l'ouvrage Questions sur la Genèse paru en 1623). Cette philosophie dite positiviste a abouti à la théorie de l'animal-machine* de Descartes qui eut d'importantes répercussions sur la pensée médicale et l'émergence d'une médecine mécaniste, ancêtre de la médecine scientifique, et à une conception souvent déterministe de la causalité : les mêmes causes produisent les mêmes effets.

Quant au mécanisme des processus vitaux, il a été théorisé par le médecin libertin Julien Offray de La Mettrie (1709-1751) dans son ouvrage L'Homme Machine (1747). Il étend à l’homme le principe de l’animal-machine de Descartes et rejette par là toute forme de dualisme animal-homme au profit du monisme. Ce déterminisme mécaniste l’amène à rejeter toute idée de Dieu, même celui des déistes, avec lequel il refuse de confondre la nature. Cette médecine mécaniste s'oppose au "vitalisme" et à la médecine vitaliste, représentée en France par l'École de Montpellier, pour laquelle les phénomènes vitaux ne peuvent être réduits à un ensemble de phénomènes physique définissant une spécificité du vivant, ce qui aboutit à une destruction de l'idée d'un cosmos hiérarchisé en sphères (de la basse Terre aux Hautes Sphères Célestes confinant au divin) et une infinitisation du monde.

* Elle a bénéficié au XVIIIe siècle de la vogue des automates animaux et des automates anthropomorphes, comme l'automate de l'inventeur et mécanicien français Jacques Vaucanson ou Jacques de Vaucanson (1709/1782).

 

Préparation mentale par l'industrie du divertissement

 

Le pouvoir suggestif de l'image - anagramme de magie - est utilisé par le système prédateur* pour transmettre aux masses humaines les éléments de son asservissement. Bien évidemment ils sont codés ou présentés sous forme de fictions considérées comme fantaisistes par les êtres humains endormis. C'est tout particulièrement le rôle dévolu à Hollywood, le Temple du cinéma mondialiste*², et à ses experts en manipulation mentale.

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

Cf. Symbolisme de la Matrice.

 

Les fictions transhumanistes sont ainsi devenues progressivement populaires, tout particulièrement durant la fin du XX° siècle et le début du XXI°. Celles traitant du corps humain amélioré par la techno-machine se retrouvent dans les "comics" (Captain America, 1941 ; les X-men et Iron Man, 1963...), les films (2001, l'Odyssée de l'espace, 1968 ; Alien, 1979 ; Blade Runner, 1982 ; I,Robot, 1984 ; Terminator, 1984 ; RoboCop, 1987 ; Minority Report, 2002...), les séries télévisées (L'Homme qui valait trois milliards, 1973; Star Trek : La Nouvelle Génération, 1989 ; The Leftovers, 2014 ; Stranger Things, 2016...), les mangas et les dessins animés, ainsi que dans leurs déclinaisons en jeux vidéo et jeux de rôles.

Toutes célèbrent la technologie par les personnages de fiction mis en scène amenée à remplacer l’âme humaine, avec l’idée du surhomme, du super-héros et l'idée qu’il y a toujours une sorte de force qui intervient et qui affecte tout. C'est l’objectif du MK-Ultra, le contrôle mental* !

* Cf. Contrôle mental.

Cf. en complément Le cinéma de la Matrice (2) La science-réalité.

 

Metropolis, une première prémonitoire

Le film Metropolis du réalisateur allemand Fritz Lang sorti en 1927 est une adaptation du roman éponyme de son épouse Thea von Harbou. Il contient nombre d'éléments prémonitoires de la société transhumaniste à venir : des ouvriers esclaves au service d'une machine destructrice des consciences symbolisée par le portail à franchir de l'entreprise sous forme du dieu païen Moloch-Baal - le Belzébuth du christianisme - (image 2), et une femme rebelle - Maria - (image 3) qui finit transformée en robot (image 4), soit l'oppression du féminin sacré par le système patriarcal destructeur. A noter derrière elle le pentagone inversé, figure symbolique du satanisme*.

* Cf. Symbolisme des figures.

 

 


Divertissement fatal

A Westworld, un parc d'attractions dernier cri, les visiteurs paient des fortunes pour revivre le frisson de la conquête de l'Ouest. Dolorès, Teddy et bien d'autres sont des androïdes à apparence humaine créés pour donner l'illusion et offrir du dépaysement aux clients. Pour ces derniers, Westworld est l'occasion de laisser libre-cours à leurs fantasmes. Cet univers bien huilé est mis en péril lorsqu'à la suite d'une mise à jour, quelques robots commencent à adopter des comportements imprévisibles, voire erratiques. En coulisse, l'équipe, qui tire les ficelles de ce monde alternatif, s'inquiète de ces incidents de plus en plus nombreux. Les enjeux du programme Westworld étant énormes, la Direction ne peut se permettre une mauvaise publicité qui ferait fuir ses clients. Que se passe-t-il réellement avec les androïdes ré-encodés ?

Il s'agit d'une adaptation pour le réseau de TV payante HBO du film Mondwest (1973) de Michael Crichton avec Yul Brynner et James Brolin, suivi en 1976 des Rescapés du Futur de Richard T. Heffron.

Cf. Le cinéma de la Matrice (2) La science réalité.

 


Caractéristiques

 

Ce transcendantalisme n’est pas nouveau. Il s'inscrit dans un courant de pensée dévoyée remontant à l'Antiquité*, avec entre autres la quête d'immortalité de l'Épopée de Gilgamesh, les quêtes de la fontaine de Jouvence et de l'élixir de longue vie, et tous les efforts déployés par l’homme pour empêcher son vieillissement comme sa mort. Ainsi l'humanisme de la Renaissance puis la philosophie des Lumières, qui voit Pic de la Mirandole appeler l'homme à "sculpter sa propre statue", Condorcet spéculer quant à l'application possible des sciences médicales à l'extension infinie de la durée de vie humaine, Benjamin Franklin rêver de pouvoir interrompre et relancer le cours de la vie en temps voulu, et Charles Darwin déclarer qu’il est très probable que l'humanité n'en soit qu’à une phase de commencement.

De façon manichéenne il prône d’une part le respect de la raison, l'usage des sciences et des techniques, d’autre part les croyances spirituelles et un grand respect de l’humain, et ce dans le but d'améliorer les caractéristiques intellectuelles, physiques et mentales des êtres humains (face au vieillissement par ex., pour dépasser la barrière biologique autour de l’âge de 125 ans) et d’atteindre l'idéal d'égalité aux sens légal et politique. Pour ce faire, il se base sur des approches interdisciplinaires pour surmonter les limitations biologiques, incluant l'usage de nombreux domaines et sous-domaines de la science, de la philosophie*², de l'histoire naturelle et de la sociologie. Il est convaincu de l’extension de la loi de Moore à toutes les technologies liées aux nanotechnologies, aux biotechnologies, à l’informatique et aux sciences cognitives (les NBIC). Cette loi au nom de son fondateur, Gordon Earle Moore, cofondateur d’Intel, énonce que toutes les activités humaines vont croitre dans les décennies qui viennent de façon absolument explosive, comme la puissance des ordinateurs a cru de manière explosive depuis 1965, d'autant avec la mise en place en 1989 de la toile interconnectée, le World Wide Web (WWW) qui a elle aussi marqué une étape cruciale dans le développement de la technologie moderne. Elle est notamment attribuée au physicien et informaticien britannique Tim Berners-Lee qui travaillait alors au CERN, le centre suisse de recherche en physique des particules.

Certes, tout en dissimulant sa véritable face, celle du grand remplacement de l'être humain par la machine, plus exactement par l'Intelligence Artificielle !

* Cf. Le modèle européen décodé - Un ADN impérial païen

Si des chercheurs de Google ont dévoilé une intelligence artificielle capable, entre autres, de répondre à des questions sur le sens de la vie, sans que les réponses ne soient rédigées par les ingénieurs, l’efficacité de ces technologies restent confinées à des domaines spécifiques et ne fonctionnent pas pour des questions philosophiques complexes. Il reste en effet des incohérences, car les aspects sémantiques profonds ne peuvent être pris en compte. Le résultat qui en sort est la réponse statistique la plus probable, sans que la machine la comprenne. Le langage humain est un système de communication bien plus complexe que la programmation informatique ou le clic, qui ne comportent aucune ambiguïté. La connaissance nécessaire pour traiter le langage est vaste : vocabulaire, syntaxe, grammaire… Sans compter le fait que chaque mot possède plusieurs sens, que le langage évolue et que la signification d’une phrase diffère selon son contexte.

 

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Aux sources antiques

Dans la mythologie grecque, Héphaïstos est le fils de Zeus et d'Héra, et l'époux d'Aphrodite. Il est le dieu de la technologie chez les Grecs, plus connu sous son nom romain de Vulcain, dieu des forgerons. Il vit dans les entrailles de la Terre entouré de petits êtres serviteurs. Héphaïstos fut le premier fabricant de créatures artificielles "techniques", des serviteurs automates... Il s'était également construit deux servantes en or, qui l'assistaient dans ses travaux, le poète Homère précisant même qu'elles pouvaient parler et penser.

 

L'idéologie sous-jacente : le Golem.

Dans la tradition juive*, le Golem (de l’hébreu goylem ou gōlem signifiant "matière informe ou inachevée" ou "embryon") est un homme artificiel façonné d'argile et animé de vie, incapable de parole, c'est-à-dire une créature humanoïde fabriquée par des moyens magiques afin d’assister ou défendre son créateur. Il est simplement un mot inscrit sur son front ou sur un morceau de parchemin placé dans sa bouche. Il devient, de ce fait, l’antithèse d’Adam qui a été créé par Dieu.

Si cette création du Golem s’effectue par imitation de l’acte créateur, cet homme robot ne communique pas vraiment, car contrairement à Dieu, les hommes sont bien incapables de lui donner une parole claire. C'est pourquoi Golem signifie également "idiot, abruti", ce qui laisse présager un esprit peu brillant. Mais ces créatures grandissant très vite, elles peuvent devenir très dangereuses, leur puissance pouvant provoquer les pires catastrophes. En effet, dénués de toute conscience, ils se laissent aller à tous leurs pires instincts.

Symbolisant l’essai infructueux de l’homme dans sa vaine tentative d’imiter le Créateur, telle que la Cabale juive le promeut à l'image d'autres mouvements gnostiques détournant le sens alchimique de cette relation au divin -, le Golem n'est qu’un reflet déformé, dénué de toute liberté et prisonnier de ses passions les plus maléfiques. L’homme devenu apprenti sorcier crée des monstres tout en se montrant incapable de les contrôler...
* La première occurrence du terme golem apparaît en Psaumes 139:16 : "Galmi (i.e. mon golem) tes yeux ont vu".

 

S’appuyant sur la permanence des avancées technologiques reposant sur la puissance des algorithmes nourriciers, y compris des plus radicales à venir, le transhumanisme met en avant un impératif éthique de perfectionnisme dans ses différentes disciplines. C'est ainsi qu'une équipe de chercheurs germano-franco-américaine a mis au point en mai 2018 une Intelligence Artificielle (IA) capable de détecter les cancers de la peau grâce à l’analyse préalable de plus de 100 000 images, performance supérieure à celle des dermatologues (95 % de bonnes réponses pour 89% aux médecins), démontrant son efficacité dans l'aide au diagnostic. Cela devrait aussi aboutir à une baisse des interventions inutiles, en raison de diagnostics erronés qui conduisent à une intervention de précaution. De son côté, un étudiant en informatique a remporté en 2023 un concours mondial pour lire grâce à un algorithme d’apprentissage automatique le premier texte à l’intérieur d’un rouleau de papyrus carbonisé de l’ancienne cité romaine d’Herculanum, illisible depuis une éruption volcanique survenue en 79 après J.-C., la même qui a enseveli la ville voisine de Pompéi. Cette découverte pourrait permettre d’accéder à des centaines de textes de la seule bibliothèque intacte de l’Antiquité gréco-romaine. Autre exemple, le grand manitou des affaires de cette ère transhumaniste, Elon Musk, s’est aventuré dans la sphère de l’intelligence artificielle en présentant Grok, le premier système d’intelligence artificielle de sa startup xAI qui a pour objectif de rivaliser avec les leaders du secteur comme OpenAI, Google et Meta. Grok, un chatbot, a été intégré à la plateforme de médias sociaux X (ex Twitter) détenue par Musk. Il est décrit comme étant capable d’apprécier le sarcasme et de fournir des réponses pleines d’esprit, caractéristiques qui devraient lui permettre de se démarquer sur ce marché hautement concurrentiel, puisque programmé pour répondre à des questions provocantes que les autres IA ont tendance à éviter.

 

Sa dominante est le génie génétique (bioéthique, infoéthique, nanoéthique, neuroéthique, roboéthique, technoéthique), impliquant que les humains s'efforcent au progrès et à l'amélioration de leur condition tout en se gardant de toute dérive grave. Ainsi en matière de mortalité infantile, nous sommes capables de changer pour la première fois dans l’histoire de l’humanité notre nature biologique et génétique par la technologie, alors que jusqu’à présent, c’étaient les événements extérieurs qui sélectionnaient certains variants génétiques par le biais de la mortalité infantile. Le cerveau étant considéré comme le dénominateur commun de la personnalité, il est l'objectif principal des ambitions transhumanistes, avec comme finalité son téléchargement sur une technologie de type ordinateur pour dépasser ses barrières congénitales mentales et physiques constatées. Également, grâce aux prothèses bioniques, nous pourrons si nous le souhaitons remplacer nos jambes par des jambes mécaniques beaucoup plus robustes et nous permettant de courir beaucoup plus vite et sans nous fatiguer. Nous pourrons nous faire poser des yeux qui voient dans le noir, ou même à travers les parois, comme des oreilles qui détectent les bruits aujourd’hui inaudibles à l’oreille humaine. Chacun pourra mener son propre projet de construction d’un autre "lui-même", en toute liberté, et il sera possible de passer par tous les stades puisque nous sommes appelés à avoir l’éternité devant nous *... Changer de couleur de peau, de sexe, de musculature, pour ensuite revenir en arrière et essayer d’autres voies, et, grâce aux techniques de "réalité augmentée" et de "réalité virtuelle", chacun pourra vivre dans le monde de son choix : famille, amis, événements...

Le courant transhumaniste considère que ces innovations technologiques coûteuses vont pouvoir bénéficier à tout le monde, car leur coût va s’effondrer (ainsi le coût du séquençage ADN a été divisé par 3 millions en dix ans, et celui de la manipulation de l’ADN a été divisé par 10.000 en 7 ans), au rythme exponentiel de cette loi de Moore.

* Il s'agit en l'occurrence du rêve "extropien", mouvement transhumaniste porté par son président Max More, philosophe britannique, qui explique que tout pourrait être réglé par la science. La mort, mais aussi la violence, les maladies de toutes sortes et, cerise sur le gâteau, la possibilité de modifier génétiquement les bébés pour qu’ils soient plus performants, beaux, etc…

 

Des algorithmes (1)

Le mot "algorithme" vient du nom du grand mathématicien persan Al Khwarizmi (vers l’an 820), qui introduisit en Occident la numération décimale (rapportée d’Inde) et enseigna les règles élémentaires des calculs s’y rapportant. La notion d’algorithme est donc historiquement liée aux manipulations numériques, mais elle s’est progressivement développée pour porter sur des objets de plus en plus complexes, des textes, des images, des formules logiques, des objets physiques, etc. S'il n'existe par de définition universellement admise du mot "algorithme", sa définition simple est un ensemble d'instructions pour résoudre un problème.

"L'algorithme de Dieu" est une notion qui vient de discussions sur la méthode la plus rapide pour résoudre le Rubik's Cube, casse-tête inventé par Ernő Rubik en 1974 et qui s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980. Il s'applique à la résolution d'autres casse-tête combinatoires et jeux mathématiques. Cette notion renvoie à un algorithme qui donne le nombre minimum de mouvements pour atteindre la solution, un être omniscient étant capable de déterminer le mouvement optimal à partir de n'importe quel état.

On sait que dans son état primitif l’univers était à l’état quantique : il pouvait se développer selon une multitude de possibles estimée à 10 puissance 500 – soit des milliards de milliards de possibilités. Or il n’en a "choisi" qu’une seule ! D’où l’idée d’un logiciel, choisissant, parmi toutes les informations possibles, celle qui a donné l’univers tel que nous le connaissons. C'est un algorithme qui lui a imprimé une direction cohérente et unique parmi toutes les directions qu’il aurait pu prendre.

Dans notre réalité matérielle, ils peuvent être mis au service du meilleur comme du pire, à l'instar de la danse des algorithmes effrénée au service des investisseurs financiers qui ne font plus que de la figuration et en prennent acte. Ils se contentent en effet d’expédier les affaires courantes, c’est-à-dire allouer de la façon la plus rationnelle dans un contexte d’irrationalité économique absolu les liquidités dont les banques centrales les abreuvent, ce que les algorithmes font de façon instantanée, à moindre coût, et de la façon la plus efficace. C'est ainsi que les fonds quantitatifs basés sur les algorithmes et, de ce fait, sur l’Intelligence artificielle, poursuivent leur montée en puissance : ce sont eux qui achètent des actions à un rythme soutenu, expliquant la bonne tenue des Bourses, en déconnexion complète avec la réalité économique.

 

Des algorithmes (2)

L'intelligence des algorithmes repose sur un réseau de neurones "artificiels" nourri par les volumes de données injectées et la capacité à les traiter pour répondre à une problématique définie. Il existe différentes architectures de réseaux de neurones, les CNN (réseau de neurones convolutifs ou à convolution) et RNN (réseau de neurones récurrents).
Dans un cerveau humain il ya des neurones interconnectés par des synapses. Chaque neurone reçoit des signaux (entrées), les traite, et envoie des signaux (sorties) à d’autres neurones. Les synapses jouent un rôle clé dans ce processus en facilitant la communication entre les neurones et en ajustant leur force (plasticité synaptique), ce qui est fondamental pour l’apprentissage et la mémorisation.
Dans les réseaux de neurones artificiels, il y a des unités (neurones artificiels) interconnectées. Chaque unité reçoit des données d’entrée, effectue des calculs simples (comme la somme pondérée suivie d’une fonction d’activation) et envoie le résultat à d’autres unités. Les poids des connexions entre ces unités sont analogues aux synapses et sont ajustés pendant l’apprentissage, celui-ci étant affiné par le "Machine learning", c'est-à-dire l'apprentissage automatique à partir de données reposant sur des modèles mathématiques. Cet apprentissage peut être supervisé ou non. L’apprentissage se fait également par renforcement, le modèle apprenant à effectuer des tâches recevant des récompenses.
Autrement dit, les modèles d’IA, en particulier les réseaux de neurones artificiels, sont inspirés par le cerveau humain dans leur conception et leur fonctionnement. Ils sont capables d’apprendre de grandes quantités de données et de s’adapter à de nouvelles informations, les rendant puissants pour une grande variété d’applications. On est loin du modèle d’algorithme bête et méchant !

 

 

 

Symbole de l’humain amélioré "H+" dans un monde biotechnologique régi par la génétique, robotique, informatique "@".

 

 

L’exosquelette médical

L'exosquelette est une collaboration homme-robot. Il a pour objectif de soulager l’humain dans des tâches pénibles physiquement, la présence humaine restant requise. De nombreuses entreprises l'ont mise en œuvre, à l'instar de Renault qui fin 2017 a introduit ces drôles de machine dans son usine de Cléon en Normandie, conduisant son usine ancienne (1958) à la pointe du progrès. Les tâches de portage ou de positions douloureuses sont ainsi aidées par des exosquelettes qui soulagent vraiment les utilisateurs, même si au quotidien ceci s'avère légèrement encombrant !

Les entreprises travaillent aussi sur des modèles destinés au public souffrant de maux musculaires et/ou squelettiques. Il s'agit bien d’une sorte d’assistance médicale offerte par une combinaison moulante discrète avec des capteurs et un boîtier de gestion. C'est pourquoi le milieu médical s’intéresse beaucoup à ce sujet, l’entreprise Californienne Seismic (anciennement Superflex) ayant mis au point une combinaison de ce type qui intègre des petits moteurs à certains points du corps pouvant apporter jusqu’à 30 watts de puissance pour aider l’homme dans ses mouvements (les batteries tiennent environ 8 heures). L’ensemble peut aussi enregistrer des données et être connecté. Comment passer à côté de la collecte de données, si précieuses en ce monde …

 

Et si les aveugles recouvraient la vue

Ce défi scientifique n’est pas nouveau et pourrait bien devenir rapidement une réalité grâce aux progrès spectaculaires réalisés dans ce domaine visant à palier à le déficience visuelle. Ainsi en France, où le nombre d’aveugles est estimé à 207.000 et les malvoyants sévères à près d’un million. Ces derniers sont 217 millions dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, ces chiffres devant doubler d’ici 2050. La conception est très complexe, puisque les capteurs de lumière doivent traduire celle-ci en impulsions électriques à destination du cerveau pour qu’il reconstitue une image. Cela a l’air simple dans la description, beaucoup moins dans la réalisation. Toutefois, cet œil "bionique" a fait une avancée spectaculaire avec les chercheurs de l’Université du Minnesota aux États-Unis, ceux-ci ayant réussi à imprimer en 3D des photodiodes (composant semi-conducteur ayant la capacité de détecter un rayonnement) en polymère semi-conducteur sur un dôme de verre en une heure…

C’est surtout la première fois que ces photodiodes sont placées sur une forme concave à partir d'un dôme en matériau souple afin de s’adapter à l’œil humain. Ce serait un progrès considérable dans ce contexte d’évolution de ce handicap, en constante augmentation compte-tenu du vieillissement de la population, des maladies dégénératives et de la profusion des écrans. Toutefois, toujours selon l’OMS, plus de 80% de l’ensemble des déficiences visuelles sont évitables ou curables. Il n’y a donc pas que la science qui permette de palier à ce handicap, la prévention individuelle comme la prise en charge des soins étant évidemment la priorité.

Toujours en matière de chirurgie oculaire, l’entreprise israélienne Forsight Robotics travaille sur une plateforme de chirurgie robotique avec des chirurgiens ophtalmologistes afin que cela devienne possible, en sachant que laisser une machine effectuer des manipulations à ce niveau s’avère très risqué (une défaillance ou une approximation en cas de mauvais réglage peut causer des séquelles irréversibles). Mais cette catégorie d'outil est très demandée, le nombre de chirurgiens ophtalmologistes qualifiés étant d’environ 72 par million de personnes dans les pays développés et d’à peine 3,7 chirurgiens par million dans les pays développés. En perfectionnant la procédure envisagée, il s'agit de réaliser des interventions ophtalmiques de qualité de manière plus uniforme et à moindre risque, le zéro risque n'existant pas.

 

Une réponse plausible aux déserts médicaux 

L'Insee* considère comme désert médical un territoire où les résidents consultent un médecin généraliste moins de 2,5 fois par an, ont plus de 30 minutes de trajet (en voiture) pour se rendre aux urgences, et ont plus de 10 minutes de trajet (en voiture) pour accéder à une pharmacie. Si un seul de ces trois critères n’est pas respecté, l'Institut parle alors de territoire présentant des fragilités concernant l’accès à un certain type de soin. Mais comme 4 médecins sur 10 ont plus de 60 ans, et que leur répartition est problématique dans la mesure où la liberté d’installation ne permet pas de corréler les besoins aux ouvertures de cabinets, les délais de rendez-vous ne cessent de s’allonger dans les communes rurales. C'est pourquoi l’Intelligence Artificielle serait à même de palier à ces difficultés par les consultations en ligne via un algorithme, sous réserve bien sûr de ne pas être en "zones blanches" (non réception d’internet)… Tout dépend alors de la consultation, expliquant l'inquiétude de nombre de médecins et de leur Ordre quant aux implications sociales qui découlent de ces technologies, autrement l'accentuation des fractures sociales ou socio-culturelles et de ce fait des risques d’exclusion. 

L’Institut national de la statistique et des études économiques est chargé de la production, de l'analyse et de la publication des statistiques officielles en France.

 

Chirurgie robotisée

S’il est bien un secteur où les robots s’installent et se montrent très efficients, c’est celui de la chirurgie. Le marché des robots chirurgicaux croît de 11,4 % par an, et devrait atteindre 9,5 billions de dollars d’ici 2026 selon le cabinet d’études de marché Mordor Intelligence. Avec la baisse des coûts, les systèmes robotiques devraient devenir beaucoup plus courants dans de nombreux types d’opérations, selon Mordor.

Dans ce secteur, le poids lourd s'appelle Da Vinci (Cf. image), produit par Intuitive Surgical, une entreprise américaine. Doté de trois ou quatre bras, l’un muni d’un endoscope et les autres de scalpels et de bistouris, il est piloté depuis une console sur laquelle le chirurgien peut voir les images en 3D de la zone à opérer. C’est une chirurgie peu invasive et d’une très grande précision. Cette technologie avait été développée à l’origine pour le secteur militaire, sur les champs de bataille, avant d'être reprise ensuite par des chercheurs pour le secteur civil.

C’est en 1999 qu’a eu lieu la première opération, une ablation de la prostate. En 2001, le professeur Jacques Marescaux de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD) a manipulé depuis New York les bras du système robotisé Zeus (Computer Motion). La liaison entre le chirurgien et le robot situé à 7.000 km avait été assurée par France Télécom (Orange) grâce à une connexion transatlantique à haut débit par fibre optique. Depuis, ce ne sont pas moins de 4500 robots qui opèrent dans les hôpitaux et cliniques du monde entier, ce qui place Da Vinci à plus de 5 millions d’opérations réalisées. Il y a bien quelques incidents*, mais bien plus rares tout de même que lors d’interventions classiques. Les patients y trouvent aussi leur compte puisque cette chirurgie permet un rétablissement plus rapide, moins de complications post-opératoires, et au final des coûts plus réduits. Reste le prix des robots qui varie entre un et deux millions de dollars, pas à la portée de tous les établissements. Ce secteur de pointe est en pleine croissance, et devrait l’être durablement.

Dans un autre registre, a été conçu un robot contre les AVC (Accident Vasculaire Cérébral), une des causes majeures de mortalité dans le monde*². La solution étant d’intervenir vite (moins de 2 heures, mais surtout moins d’une heure pour éviter de lourdes séquelles), le fil très fin passé par l’aine pour aller déboucher les artères est une opération assez longue, qui expose les médecins (guidage par rayon X) et peut entraîner des lésions des vaisseaux. C'est ainsi que la robotique apparait comme la solution plus sûre pour les patients comme pour les médecins, en l'occurrence par la miniaturisation extrême. Il s’agit d'une petite capsule, un "micro robot biocompatible", intégrant des aimants dans une tige en polymère souple à base de nitinol, alliage de nickel et de titanium, enrobé d’une peau d’hydrogel lubrifié. Sa taille est à peine un demi millimètre de diamètre, rendant beaucoup plus sûre sa navigation dans les vaisseaux sanguins. Il a été conçu par deux chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) aux États-Unis, et pourrait à terme de son développement détruire des caillots sanguins par anticoagulant délivré localement ou par une destruction laser. Il pourrait aussi comme Da Vinci être piloté à distance par un chirurgien aux commandes de manettes !

De son côté, le robot chirurgien iranien Sina est le premier du genre au Moyen-Orient (il a nécessité une vingtaine d'années d'élaboration au Centre de recherche sur les technologies biomédicales et la robotique de l'Université des sciences médicales de Téhéran), capable d'effectuer des opérations sur la poitrine et l'abdomen. Les chirurgiens peuvent utiliser le robot à distance, ce qui permet de décupler la précision chirurgicale.

C'est ainsi que cette chirurgie robotique est en plein essor en Europe et dans le monde entier, un robot chirurgical construit au Royaume-Uni ayant d'ores et déjà effectué désormais plus de 1000 opérations. Les avantages qui en découlent sont des séjours à l’hôpital plus courts pour les patients, un temps de récupération plus rapide, moins de douleur, moins de saignements et une réduction des cicatrices. Seul obstacle pour les hôpitaux et les autorités sanitaires, le prix des appareils, qui font que la plupart des hôpitaux accèdent au système sur la base d’un bail.

* Ainsi le délai de réactivité (ou latence) entre le geste du chirurgien et le retour de l’image peut être problématique, même s'il est réduit à moins de 200 millisecondes. Le problème principal peut venir en fait d’une coupure de la transmission qui rendrait alors les choses catastrophiques. C'est le paradoxe de cette technologie ultra sophistiquée qui dépend tout bêtement d’une problématique de transmission des données.

Un AVC toutes les 4 minutes en France (140 000 cas par an, en augmentation) qui tue ou tue dans l’année (20%) ou laisse des séquelles neurologiques importantes pour 60 % des cas.

 

La première opération de téléchirurgie intercontinentale télécommandée pour un kératocône (ophtalmologie) a eu lieu en avril 2024 à la polyclinique de Bari en Italie, grâce à la connexion d'un laser iRes®2 d’iVis Technologies en 5G à partir d'une station de contrôle située à Dubaï et guidée en temps réel par un professeur (Giovanni Alessio), directeur de l’unité opérationnelle de l’hôpital universitaire de Bari.

 

De la chirurgie du cerveau

Chaque année, les médecins diagnostiquent chez des millions de personnes des tumeurs, des caillots sanguins et d’autres masses dans le cerveau. Dans chaque cas, les médecins doivent mettre en balance les avantages de la chirurgie et les éventuels dommages neurologiques à long terme.

Pour réduire les dilemmes de ce type et raccourcir les temps de récupération, la startup Tamar Robotics du professeur au Technion-Israel Institute of Technology Moshe Shoham, entrepreneur en série*, développe un robot chirurgical qui vise à révolutionner la chirurgie du cerveau, en donnant enfin aux médecins un outil plus sûr et peu invasif pour retirer les tumeurs et les caillots sanguins et traiter d’autres conditions cérébrales potentiellement mortelles qui nécessitent aujourd’hui une intervention chirurgicale majeure.

Dans ce robot se trouvent de minuscules instruments insérés pour pratiquer de petites incisions effectuées lors des interventions à l’intérieur du corps humain, guidés par des technologies d’imagerie et de détection. Cette technologie est actuellement testée sur de grands animaux comme les porcs, consistant en une minuscule aiguille robotisée mobile qui projette des jets d’eau pour détruire les tumeurs et les caillots sanguins dans le cerveau. L’aiguille est insérée par une petite incision dans la tête et les chirurgiens la contrôlent ensuite à distance, assistés par un logiciel d’imagerie. L'outil comprend également un mécanisme d’aspiration qui retire et évacue rapidement les tissus détruits. Les chirurgiens peuvent délimiter une "zone de vol", où l’aiguille détruira les caillots sanguins ou les cellules tumorales, et une "zone d’interdiction" où l’aiguille ne touchera ni n’endommagera les tissus cérébraux sains. Un échographe intégré fournit un balayage constant qui aide à guider l’aiguille en temps réel, car le cerveau se déplace constamment pendant l’opération au fur et à mesure que des zones de tissu sont enlevées, ce qui rend difficile de se fier aux images préopératoires obtenues par IRM et autres scanners. Il mesure également la pression à l’intérieur du crâne, en s’assurant qu’elle ne s’élève pas à des niveaux dangereux, ce qui peut provoquer des dommages neurologiques.

Reste que l'un des principaux obstacles à l’utilisation de la robotique pour la chirurgie du cerveau est la nécessité de développer une meilleure technologie d’imagerie pour aider à guider l’équipement robotique à l’intérieur du cerveau des patients. Confiants, les professionnels du domaine chirurgical sont toutefois convaincus par son utilisation potentielle chez l’homme dans un avenir proche.

* Parmi les entreprises fondées ou cofondées par le Pr Shoham figurent Mazor Robotics, une startup de robotique chirurgicale acquise par Medtronic pour 1,64 milliard de dollars en 2018; Diagnostic Robotics, une plateforme de triage et de prédictions cliniques basée sur l’intelligence artificielle; Microbot Medical, une société cotée au Nasdaq.

 

Implants cérébraux d'Intelligence Artificielle, ou la préparation d'un monde dystopique

En décembre 2022, au siège de Neuralink Corp. à Fremont, en Californie, le milliardaire Elon Musk a annoncé que ses implants cérébraux d’intelligence artificielle (IA), attendus depuis longtemps, étaient enfin prêts à être insérés dans le corps humain. Selon lui, les premiers patients humains pourront dorénavant commencer à se faire injecter des micropuces de la taille d’une pièce de monnaie, connues sous le nom d’interface cerveau-ordinateur (ICN). Ces implants cérébraux permettront notamment à une personne atteinte d’une maladie débilitante – comme la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou les séquelles d’un accident vasculaire cérébral – de communiquer par la pensée. De même, ils permettront de restaurer la fonctionnalité de tout le corps d’une personne dont la moelle épinière a été sectionnée, car les futures versions du dispositif sont destinées à être insérées dans d’autres parties du corps que le cerveau (moelle épinière ou système oculaire pour un patient atteint de cécité).

L'enjeu est que tous les humains prennent ces implants cérébraux, afin que l’humanité puisse fusionner avec les machines, celles-ci contribuant à effectuer l’opération d'implant aussi rapidement que possible.

Un concurrent, Synchron Inc., fabrique déjà des produits similaires, bien qu’ils soient beaucoup moins puissants et beaucoup moins invasifs. L’objectif de Musk est de généraliser ses implants cérébraux pour permettre le transfert constant et direct d’informations entre les humains et les machines.

Cependant, selon les résultats des essais de Neuralink sur les animaux, les implants cérébraux, y compris la "colle" utilisée pour les maintenir en place à l’intérieur du crâne d’une personne, finissent par entraîner la mort... Musk commence vraiment à ressembler de plus en plus à un bonimenteur avéré – faux murs électriques, faux solaire, fausses batteries, faux lance-flammes, voitures coûteuses avec une faible autonomie qui prennent feu (Tesla), faux tunnels, faux hyperliens, fausses revendications de mission sur Mars, etc...

 

Cette technologie transhumaniste a pour obsession de vaincre la mort, péché d'orgueil par excellence des élites pour jouir à satiété de leurs biens et prérogatives sans compte à rendre à quiconque. C'est ainsi que le scanner corporel Neko promet de procéder à un examen complet de la santé – intérieure et extérieure – en quelques minutes, permettant de prendre les dispositions qui s'imposent. Il est l’œuvre du cofondateur de Spotify, Daniel Ek, qui espère réaliser pour la santé ce qu’il a fait pour la musique. Au prix de 299 livres sterling, ce scanner intègre des photographies 2D et 3D à haute résolution, une imagerie thermique, puis des mesures cardiovasculaires détaillées pour déterminer comment le cœur pompe et comment le sang circule dans les artères, les veines et les capillaires. Ce n'est pas sans rappeler le film Passengers du réalisateur norvégien Morten Tyldum sorti en 2016, où l’équipage d’un vaisseau spatial en partance pour une planète lointaine a accès à une chambre de scannage appelée Autodoc, capable de diagnostiquer instantanément leurs problèmes médicaux, et même de prédire l’heure de leur mort..

 

De la nanotechnologie

La nanotechnologie*, du préfixe "nano" (il vient du grec ancien pour nain) qui fait référence au milliardième (nn cheveu humain est environ 100 mille fois plus gros qu'un demi-nanomètre), est l’ingénierie de systèmes fonctionnels à l’échelle moléculaire visant à  améliorer les matériaux et machines par une réduction de leur poids (les dimensions nanométriques sont comprises entre 1,0 et 100,0 nm) accompagnée d’une augmentation de la stabilité et d’une fonctionnalité améliorée. Elle vise de ce fait à réduire la production de déchets, la pollution (moins de CO2), et la consommation d’énergie. Elle est particulièrement présente dans l'univers de la santé : biomédical in vivo et in vitro et médecine, qui s'appuient principalement sur l’électronique et l’optique. Elle offre des produits mieux construits, plus durables, plus propres, plus sûrs et plus intelligents pour la maison, les communications, la médecine, les transports, l’agriculture et l’industrie en général.

Quelques exemples concernant les matériaux : des textiles qui changent de propriétés en fonction des besoins (garder au frais en été et au chaud en hiver); fourchettes, cuillères, vaisselle, casseroles, vêtements, qui ne se salissent pas ou ne se mouillent pas; des matériaux qui peuvent réparer os et dents; des matériaux très résistants et très légers pour rendre les voitures, les avions et les véhicules spatiaux capables de parcourir de plus longs trajets avec beaucoup moins de consommation d’énergie...

Comme la vie est une machinerie moléculaire avec des atomes disposés dans des relations complexes dynamiques contrôlées par l’ADN, la nanotechnologie permet de construire un assembleur moléculaire et de modifier la programmation génétique afin qu’une personne puisse vivre plus longtemps. Ainsi en cas de décès du à une crise cardiaque, la personne peut être préservée à l’aide de cryogénie*² (technique conçue dans le but de sauver des vies et de surmonter la maladie et la souffrance) et se voir incorporer un assembleur moléculaire et des nanorobots dans son corps afin que le cœur recommence à fonctionner. Elle sera ainsi réétiquetée comme potentiellement vivante. Quant à la congélation d’embryons humains, désormais considérée comme presque banale, des milliers d’embryons ont été congelés avec succès (dans un cas, un embryon humain a été congelé à la température de l’azote liquide pendant sept années complètes – puis amené à terme, et est maintenant un jeune enfant en bonne santé).

Elle fait appel à des nanorobots équipés de nanocapteurs et de nanolasers, dispositifs pouvant mesurer environ 3 à 5 microns à partir de pièces principalement en carbone pouvant être recouvertes d’un revêtement de diamant ou de diamantoïde/fullerène (c’est le matériau le plus inerte et le plus résistant jamais connu). De nombreux autres éléments lumineux tels que l’hydrogène, le soufre, l’oxygène, l’azote, le fluor, le silicium, etc. sont utilisés à des fins spéciales dans les engrenages nanométriques et autres composants. Ainsi, en injectant des nanorobots programmés dans le corps mort qui est conservé par cryonie, la maladie mortelle qui a causé la mort vise à être d’abord éliminée du corps, les nanorobots faisant fonctionner l’artère coronaire afin que le cœur reçoive de l’énergie et qu’il commence à pomper de nouveau. Ensuite, les nanorobots traversent simultanément le cerveau pour le rendre actif. Ils peuvent également changer la génétique.

* La discipline a été inventé par le scientifique japonais Norio Taniguchi (1912/1999).

La cryonie est une question de procédure rationnelle, pas de miracle religieux. Elle ne peut pas redonner vie à des personnes dont le cerveau a été physiquement détruit depuis longtemps. Le plus vieux patient actuellement détenu en suspension cryonique est le Dr américain James Bedford qui a été suspendu en 1967. Il a de ce fait survécu à la guerre froide, la guerre du Vietnam, la guerre du Golfe, les émeutes raciales des années 60, la récession des années 70, le Watergate (affaire d'espionnage politique qui a abouti en 1974 à la démission de Richard Nixon, alors président des États-Unis) et l’effondrement de l’Union soviétique...

Cf. en complément les travaux du physicien américain et lauréat du prix Nobel Richard Feynman (1918/1988).

 

Robotique agricole

L’Intelligence Artificielle a débarqué dans le secteur agricole, non pas pour favoriser les traitements phytosanitaires, mais pour faciliter le désherbage mécanique de l'agriculture biologique contrainte à "remécaniser" en partie le travail agricole. Si en effet des substituts écologiques existent aux traitements chimiques, ils ne sont que partiels, nombre de plantes "indésirables" obligeant à intervenir manuellement. Les surfaces cultivées actuelles étant telles que les robots agricoles se multiplient. C'est entre autres l'apport de Naïo Technologies (65 salariés, 2,5 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018), pionnier dans le domaine du désherbage mécanique, tout particulièrement pour les vignes en allant désherber entre les rangs (le nombre de traitements chimiques y est en moyenne au-delà de 20, en constante évolution). Bientôt, grâce à l’IA et au Deap Learning *, ces robots pourront aller aussi désherber entre les plants.

* L'apprentissage approfondi (en anglais deep learning, deep structured learning, hierarchical learning) est un ensemble de méthodes d'apprentissage automatique tentant de modéliser avec un haut niveau d’abstraction des données grâce à des architectures articulées de différentes transformations non linéaires. Ces techniques permettent des progrès importants et rapides dans les domaines de l'analyse du signal sonore ou visuel, notamment de la reconnaissance faciale, de la reconnaissance vocale, de la vision par ordinateur, du traitement automatisé du langage. 

 

Technologie de bio-résonnance
Technologie de bio-résonnance

Scénario psychédélique 2045

En juin 2013 s'est tenu à New York l'événement Global Futures 2045 International Congress du mouvement transhumaniste. Le visionnaire dirigeant technoscientifique de Google Raymond Kurzweil y a prédit à cette occasion qu’en 2045, il sera possible de simuler le fonctionnement d’un cerveau humain. Il se basait sur les progrès constants et significatifs obtenus dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur ou cerveau-machine : un nerf stimulé électroniquement pour retrouver l’ouïe, des signaux neuronaux enregistrés sur ordinateur, recodés pour permettre ensuite le contrôle d’un membre robotique… La fameuse convergence des quatre disciplines reines des "NBIC" (nanotechnologies, biotechnologies, intelligence artificielle et sciences cognitives) devrait le permettre.

De son côté, la femme d'affaires états-unienne Martine Aliana Rothblatt (photo 1), PDG de la société United Therapeutics Corp., a affirmé que "l’objectif de la biotechnologie est de mettre fin à la mort". Pour ce faire, elle veut créer des clones d’esprit, ou mindclones, version numérisée et immortelle d’esprit humain, qui serait créée à partir d’un fichier (mindfile) de dépôt de personnalité et gérée par un logiciel, le mindware. Selon elle, les mindclones rempliraient plusieurs usages : certains voudront s’en servir pour archiver leur esprit et leur mémoire ; d’autres souhaiteront rester "vivants" à l’état "numérique"; d’autres encore pourraient vouloir faire des aller et retour entre vie de chair et d’os et vie numérique ...

Quant au projet de recherche russe du nom de code Avatar 2045, il entend offrir l’immortalité par transplantation de nos cerveaux dans des corps robotiques via un bocal high-tech permettant de télécharger la conscience dans une puce d’ordinateur, "elle-même implantée sur un avatar holographique ou cyborg qui sera notre nouveau corps. Ce programme Frankenstein a été initié par le milliardaire Dmitry Itskov (photo 3), activement soutenu par le Dalaï-Lama... Il s'est adressé à 1.225 autres milliardaires, membres de la liste Forbes des milliardaires du monde pour une fortune globale estimée alors à 4,6 billiards de dollars, les invitant à soutenir le développement scientifique dans le domaine de l’immortalité cybernétique et des corps artificiels... et en proposant aux sceptiques d'en prouver la viabilité en s'occupant gratuitement de leur projet d’immortalité personnelle ! Assurément des nouveaux corps porteurs d'âmes damnées, dont l'opération Coronavirus porte la signature maléfique*...

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante & Prédation manipulatoire.

 

Ce mouvement diffère de l'humanisme en ce qu'il reconnaît et anticipe les changements radicaux de la nature et des possibilités de nos vies provoqués par diverses sciences et techniques, soit une intelligence artificielle dont les capacités pourront dépasser celle des êtres humains. Il se distingue de l’explication darwinienne en cours, en expliquant que les mutations aléatoires seront remplacées par des changements guidés par la raison, la morale et l'éthique.

C’est la raison de ce nouvel idéal qualifié de mouvement "post humain", même si le débat philosophique agite ses acteurs et promoteurs quant à la nature du Transhumanisme par rapport à celle du post humanisme dans une évolution de plus en plus artificiellement perpétrée de l’humanité. Il considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, la pauvreté, la malnutrition, les gouvernements dictatoriaux, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et les considérables apports de la génétique comme d'autres techniques émergentes (colonisation de l'espace, implants bioniques, améliorations cognitives…), tout en se préoccupant des dangers comme des avantages que présentent de telles évolutions (ainsi les conséquences socio-éthiques de l'utilisation des biotechnologies). Ils s'appuient sur des titans de la technologie comme Google, des patrons de cryptomonnaies, des chercheurs en IA et des investisseurs qui ont tous pour credo la "vitesse d’évasion de la longévité" (LEV), une théorie controversée selon laquelle les gens pourraient vivre indéfiniment en prolongeant leur espérance de vie restante plus rapidement que le temps ne s’écoule. Leur maître à penser est l'informaticien et futurologue Ray Kurzweil, dont le plan consiste à fusionner l'être humain avec une intelligence artificielle (IA). Dans son nouveau livre The Singularity Is Nearer ("La singularité se rapproche"), il explique que d’ici 2029, l’IA sera "meilleure que tous les humains, et dans toutes les compétences possédées par un humain", rajoutant que "Les nanotechnologies nous permettront de modifier notre corps à volonté, de courir beaucoup plus vite et plus longtemps, de nager et de respirer sous l’eau comme les poissons, et même de nous doter d’ailes fonctionnelles." Dans le paquet promis par Kurzweil, il y a bien sûr la promesse de vie éternelle...

 

De la fiabilité technologique

Le meilleur moyen d'illustrer la fiabilité technologique est de l'illustrer à travers les prévisions météo. Les organismes de prévision météo comme Meteo France utilisent des algorithmes d’analyse de données, celles-ci étant de plus en plus nombreuses. De ce fait, la puissance de calcul est de plus en plus importante. La prévision est construite en trois étapes. Une phase d’observation qui permet la collecte de données, une simulation à partir de ces données à l’aide de modèles numériques, et enfin une étape d’analyse des résultats par les prévisionnistes, soit des êtres humains.

La collecte de données concerne environ 22 millions de données chaque jour, dont 90% proviennent des satellites d’observation selon le discours officiel. A partir de là, les simulateurs vont construire des probabilités d’évolution de l’atmosphère dans un système de maillage en trois dimensions. Ce maillage a été considérablement affiné au fil du temps, et la puissance de calcul atteint de son côté aujourd’hui plus de 5 Pétaflops, unité de mesure qui correspond à 5 millions de milliards d’opérations par seconde ! C'est ce qu'utilisent les prévisionnistes pour en transcrire le résultat en vraie prévision, dont la fiabilité à 24 heures serait de l’ordre de 90 %. S'ils peinent autant à donner une météo qui correspond à celle que l’on observe, c’est tout "simplement", comme le reste, que l’analyse d’un nombre phénoménal de données ne donne pas nécessairement une réponse fiable, d'autant plus en raison des conséquences de la géo-ingénierie* sur le climat …

Il en résulte que si l’on prévoit que l’Intelligence Artificielle puisse un jour orchestrer le monde, bonjour les dégâts ! 

* Ensemble des techniques qui visent à manipuler et modifier le climat et l'environnement de la Terre, et par extension d'une planète en première intention et à grande échelle (Cf. Contrôle mental).

 

Une nouvelle religion

 

La majorité des transhumanistes sont des matérialistes qui, illusionnés par leur égo-mental prédominant*, ne croient pas en une âme humaine transcendante. Pour ces promoteurs d’une civilisation trans-moderne, il n’y a rien après la mort. Aussi, à leurs yeux, l’humain ne devrait pas être vu comme le "centre" de l'univers moral. Leur fantasme est celui d’une intelligence artificielle aussi évoluée que celle de l’homme, avec pour objectif de changer l’homme en lui donnant un pouvoir démiurgique, comme un humain 2.0. Beaucoup croient en effet en la compatibilité entre les esprits humains et le matériel informatique, avec l'implication théorique que la conscience humaine serait un jour transférée dans des médias alternatifs, soit un substrat non biologique, une technique spéculative communément connue comme "téléchargement de l'esprit". Ceci explique que leur dialogue avec les religieux suscite nombre de controverses, puisqu’à leurs yeux ce n'est pas la technique qui asservit mais le sacré transféré à la technique (Cf. position du sociologue français Jacques Ellul dans La technique ou l'enjeu du siècle, 1954), soit une transcendance de nos limitations biologiques au travers de la technologie. À leurs yeux, il n'y a pas de force surnaturelle qui guide l'humanité.

Dans la mesure où il nous promet un avenir paradisiaque, la fin de toute souffrance et même la victoire sur la mort, le transhumanisme est une sorte de religion, celle de l'Intelligence Artificielle, soit un système d’algorithmes complexes utilisant des données en masse pouvant être brassées en vue d'en faire une synthèse et de faire des propositions. Toutefois, plutôt que de "gagner son paradis" en étant vertueux, nous sommes appelés à le gagner en prenant un billet d’avion pour San Francisco et en allant faire fortune dans une start-up Internet pour être parmi les premiers à bénéficier de ces nouveautés technologiques basées sur la puissance de calcul d'aalgorithmes qui brassent et analysent des quantités de données pouvant facilement prendre le pas sur l’homme. C'est pourquoi les diagnostics médicaux, pour certaines pathologies, sont bien plus performants par la machine que par l’homme, et qu'il deviendra de plus en peu difficile de de pas suivre les recommandations données, à moins de s’exposer à des risques ou de pouvoir en justifier pleinement la décision. Seulement, ces fameux algorithmes qui de nourrissent de quantité de données sur le net, peuvent parfaitement "déraper", à l'initiative de détournement opéré par des internautes experts en cyber criminalité....

* Cf. Décryptage de l'égo.

Pour aller plus loin, se référer tout particulièrement aux travaux de l'historien Jean Delumeau (1923/2020), spécialiste de l'histoire religieuse et des "mentalités religieuses", qui a consacré l’essentiel de son œuvre à l’étude des conceptions et des représentations de l’au-delà dans l’histoire de l’Occident. Ses ouvrages traitent de la conception humaine de la terre et du paradis et du monde actuel - la robotisation sans pensée et sans éthique qui fait foi aujourd’hui -, rappelant notre condition d’homme, de "simple" mortel doté d’un esprit et d’une intelligence…

 

Du Geek

La définition qui ressort le plus souvent de ce mot d'initié tech est qu'un "geek" (guic en phonétique) est une personne passionnée par un ou plusieurs domaines précis, plus souvent utilisé pour les domaines liés aux "cultures de l'imaginaire" (certains genres du cinéma, de la bande dessinée, des jeux vidéo et jeux de rôles, etc.), ou encore aux sciences, à la technologie, dont bien sûr l'informatique et le numérique.

Du fait de ses connaissances pointues, le geek est souvent perçu comme très sinon trop cérébral. L’origine du mot se trouve dans le moyen bas-allemand geck, qui désigne un fou, un espiègle, et du néerlandais gek qui désigne quelque chose de fou (ik ben gek, littéralement "je suis fou"). Dans le Nord et l’Est de la France, il existe le mot patois gicque, qui désigne un fou de carnaval. Le mot a été peu à peu utilisé au niveau international sur Internet de manière revendicative par les personnes s'identifiant comme tel. C'est ainsi qu'il a acquis une connotation méliorative et communautaire plutôt que péjorative.

 

Steve Paul Jobs (1955/2011 - photo 1 ci-dessous) est le fondateur mythique du géant Apple, qu'il dirigea de manière opérationnelle. Il inventa le PC, le smartphone, la tablette, l'iMac, l'iPod, l'iTune, ainsi que les élégantes chaînes de magasins permettant de les commercialiser en toute exclusité (Apple Store, iTunes Store). Il fut également le co-producteur du film Toy Story avec la Walt Disney Company. Sa signature légendaire est le "i", qui s'il signifie d'abord Internet, ne peut être dissocié de quatre I associés : Individual (individuel), Instruct (instruire), Inform (informer), et Inspire (inspirer). Il est un des dirigeants entrepreneurs précurseurs du transhumanisme, l'"i-Humain"*, cette identification pour la nouvelle génération à ce monde d'intelligence artificielle, celle du calcul mécanique abstrait propre à des machines, qui conduit à la destruction de la civilisation humaine de 3ème densité terrestre. C'est ce que les textes sacrés ont nommé l'"Antéchrist", la marque de la Bête, autrement dit l'identité électronique permettant un contrôle comme un pilotage à distance total du bétail des dieux de l'Astral, le corpus prédateur. Nul ne sera étonné que l'opération Covid-19 offre l'occasion d'implanter au prétexte de sécurité sanitaire une puce électronique cérébrale, autrement dit un implant cérébral ("Brain implant")*².

* Son précurseur dans la terminologie du langage est le vocable "cyborg", popularisé par les scientifiques états-uniens Manfred Edward Clynes (1925/2020) et Nathan Schellenberg Kline (1916/1983) en 1960 lorsqu'ils se référaient au concept d'un humain "amélioré" pouvant survivre dans des environnements extraterrestres.

*² Ces puces électroniques cérébrales sont capables de surveiller et contrôler différentes fonctions du corps humain. C'est ce que le médecin José Delgado, un des principaux précurseurs dans la conception de cyborgs, affirmait déjà en 1966 par ses travaux qui démontraient que les mouvements, les émotions, et l'humeur, pouvaient être contrôlés par des signaux électriques, signifiant que les humains pouvaient l'être tels des robots en appuyant sur des boutons.

 

Du dataïsme, la nouvelle religion

Une nouvelle religion est en cours de création, tout aussi trompeuse et aliénante que toutes les autres. Elle se nomme le "dataïsme". Elle est issue de ce qui s’impose au scientifique comme un fait fondamental, c'est-à-dire un datum, une donnée. Ce n'est pas un donné, le fait d’un don ou d'une grâce, mais une donnée, de fait dénuée de toute réalité propre, sans en-soi, pur objet de traitement scientifique où l’ordinateur remplace l’homme trop imparfait pour traiter une information finalement illimitée.

Dans cette "religion" l’Esprit est remplacé par l’algorithme. Son danger est que si l'algorithme de départ peut être initialement élaboré par des êtres humains, en se développant il suit sa propre voie, et va où aucun homme n’est encore allé, où aucun homme ne peut le suivre, alors que l’esprit souffle où il veut. Le dataïsme comprend certes de mieux en mieux les processus de décision, mais il se pourrait bien qu’il adopte une vision de la vie de plus en plus biaisée. Qu’adviendra-t-il de la société, de la politique et de la vie quotidienne quand des algorithmes non conscients, mais hautement intelligents, nous connaîtront mieux que nous ? Quand les gens pourront finir par confier aux algorithmes le pouvoir de prendre les décisions les plus importantes de leur vie (quelles études suivre, qui épouser, pour qui voter...). Le pouvoir glissera de ma personne vers l'algorithme ! La religion est bel et bien une fiction qui légitime l'autorité.

 

Désormais, il est estimé que l'IA dite 2.0 devrait représenter un marché de 15 700 000 000 000 $, soit 10x plus que celui des cryptomonnaies. Et cette estimation semble même bien trop conservatrice, car l'ascension fulgurante des modèles d'IA parle d'elle-même. Là où Netflix a mis 3,5 ans pour obtenir 1 million d'utilisateurs, Twitter 2 ans pour atteindre le même chiffre et Facebook en seulement 10 mois, ChatGPT l'a fait en 5 jours avant, en l'espace de deux mois, d'atteindre les 100 millions d'utilisateurs en étant l'un des sites Web les plus visités de la planète... On s'approche du milliard d'utilisateurs mensuels !

Quant aux investissements dans l'IA, ils ont connu eux aussi une hausse exponentielle en augmentant de 1 000% en deux ans. Médecine, transports, cybersécurité, éducation, industrie..., l'IA 2.0 est indéniablement appelée à transformer l'économie mondiale d'un million de façons différentes dans la mesure où seulement 4 % des entreprises ont déclaré en 2023 l'utiliser sous quelque forme que ce soit. C'est pourquoi d'aucuns prédisent que l'IA 2.0 sera plus spectaculaire que toutes les percées technologiques que nous avons connues au cours de notre vie, comme l'ampoule électrique d'Edison, le moteur à combustion interne ou encore la fission de l'atome...

 

L'IA, ou la nouvelle donne de l'entrepreneuriat capitaliste

Mistral AI est une start-up française qui a levé fin 2023 385 millions d’euros, le tout à une vitesse vertigineuse la société a été créée en mai 2023 par trois experts français de l’IA formés à Polytechnique et à l’ENS avant d'être embauchés par les géants américains. Revenus à Paris, leur société d’intelligence artificielle est désormais valorisée à quelques 2 milliards de dollars, avec l'ambition de créer un champion européen à vocation mondiale dans l’intelligence artificielle. Ses bailleurs de fonds sont notamment l’éditeur américain de logiciels Salesforce, la banque BNP Paribas, le transporteur CMA CGM, ainsi que le groupe Nvidia, spécialiste mondial des puces pour supercalculateurs. Propulsée parmi les licornes françaises, ces sociétés de la tech valorisées à plus de 1 milliard d’euros, la société illustre l’émergence d’acteurs européens de l’IA, l’Union européenne (UE) s'étant engagée sur une future régulation du secteur sans brider l’innovation. La presse américaine cite déjà MISTRAL IA comme une potentielle rivale d’Open AI, à l’origine de ChatGPT. 

Il s'agit bel et bien d'une démonstration de l’engouement des grands capitaines du capitalisme mondial pour l’IA et son potentiel de changement supérieur à Internet, appelé à notamment révolutionner la médecine (développement moins coîteux de nouveaux médicaments par l'identification des molécules médicamenteuses potentielles à une vitesse 1 200 fois plus rapide que les méthodes actuelles), le secteur des transports (voitures et camions autonomes, pilotage des avions-cargos et des vaisseaux spatiaux), la cybersécurité (caméras de reconnaissance faciale intégrées aux appareils), l'éducation, l'industrie, le e-commerce, les transports, l'administration, les loisirs...

A quand la prochaine bulle autour de tout ce qui sera non plus en .com mais en .IA !

 

Du service intrusif

L'Intelligence Artificielle a une double efficacité dans sa relation à l'être humain : elle a la capacité à apprendre non seulement à lire ses désirs, mais aussi à les influencer.

La méthode s'applique dès la recherche d'information sur Internet. Non seulement elle la fournit favorablement, mais commence aussi à agir de son propre chef, en proposant des produits et des services connexes à ceux initialement prévus.

Le processus évolue ensuite progressivement. Par exemple, certaines compagnies aériennes, dès la réservation des billets, proposent immédiatement un large éventail d’hôtels dans le pays choisi, ainsi qu’un ensemble d’excursions et de voitures de location, ce que l’on appelle le "package deal".

L’intelligence artificielle va encore plus loin, capable de diversifier goûts et désirs, en proposant constamment des publicités pour les produits qui, selon elle, devraient intéresser. En règle générale, il s’agit de produits d’un niveau plus élevé, et donc plus chers que ceux qui étaient achetés auparavant. Et compte tenu des pics déjà atteints par la publicité, ces astuces fonctionnent souvent, obligeant ainsi à dépenser de l’argent pour des choses chères et prestigieuses qui n’auraient même pas été pensées sans cette publicité. Et cela s’applique à absolument tous les domaines de la vie. Il en résulte que non seulement une personne grandit avec des choses inutiles, mais qu'elle contracte parfois des emprunts pour se conformer aux "tendances de la mode" et rester au niveau des autres.

Tout cela est fait intentionnellement, de sorte qu’une personne est complètement immergée dans le côté matériel de sa vie et ne pense pas aux valeurs spirituelles et à l’évolution de son âme. Elle se transforme en un "rouage" de la gigantesque "machine" de la société de consommation.

 

 

Depuis quelques années, Google est devenu l'un des principaux sponsors du mouvement transhumaniste, notamment par un soutien financier massif des NBIC (nanotechnologies, biotechnologies, informatique et cognitique) et par l'engagement en 2012 au sein de son équipe dirigeante de Raymond Kurzweil*, théoricien du transhumanisme (concept de l’humanité 2.0) et de la singularité. L'ambition du géant de l'internet est ouvertement de réussir à appliquer son modèle de réussite dans le domaine des technologies de l'information à celui des technologies de la santé, afin d'améliorer la qualité et de prolonger la durée de la vie humaine, notamment en parvenant à faire de son fameux moteur de recherche la première et la plus performante des intelligences artificielles*². Facebook (rebaptisée en octobre 2021 Meta) de son côté n’est pas en reste, et tous deux s’entourent d’onéreux "techno prophètes" pour vanter ce monde merveilleux à venir.

Ray Kurzweil, le "Grand Manitou du Futur" chez Google, a postulé une loi, celle du "retour accéléré", à savoir que les conséquences de la loi de Moore sont elles-mêmes exponentielles. Ainsi l’informatique s'est développée de manière exponentielle, et la biologie en a bénéficié à plein rendement, se développant également de façon exponentielle. Ceci aura pour conséquence un bouleversement de pans entiers de l’économie, comme la question des centaines de milliers d'hôpitaux à travers le monde si "demain" il n'y a tout simplement plus de maladie.

*² L'entreprise vient en décembre 2019 de changer son algorithme de recherche, BERT (Bidirectional Encoder Représentations from Transformers), améliorant au passage le traitement des requêtes effectuées. Au lieu de traiter les mots clés indépendamment les uns des autres, et de fait d’obtenir parfois des résultats peu représentatifs ou tronqués, cette IA va prendre l’ensemble du sens de la phrase et le contexte des mots pour permettre aux utilisateurs une requête plus "naturelle" que limitée aux seuls mots clés interprétés dans l’ordre de leur apparition.

 

De la puce la plus puissante 

La société Apple a dévoilé en novembre 2020 sa nouvelle puce destinée à être intégrée à ses computers MAC, la "M1". Elle est considérée comme étant la plus puissante du marché*, ses gravures configuratrices du cœur de processeur en silicium basse consommation par watt étant de 5 nm là où ses concurrents sont dans le meilleur des cas à 7 nm pour les dernières puces de chez AMD contre 14 nm chez Intel, le tout contenant 16 cœurs ! Elle permet les graphiques intégrés les plus rapides au monde dans un ordinateur personnel (cette puce est capable d’exécuter près de 25 000 threads simultanément, de la lecture fluide de plusieurs flux vidéo 4K à l'affichage des rendus de scènes 3D complexes avec ses 2,6 téraflops de débit), et bénéficie des performances d’apprentissage automatique de la solution Apple Neural Engine. Ce système présente 2 avantages que seuls les téléphones possèdent actuellement, qui sont que cette puce ne prend pas de place sur la carte-mère et que l’arrivée de celle-ci permettra de se passer des ventilateurs. La puce M1 alimentera les nouveaux MacBook Air, MacBook Pro 13 pouces et Mac mini dans une première étape.

* Apple indique que la performance de sa puce doit permettre par rapport au dernier processeur de ses MacBook Air 2020 une rapidité 3,5 fois supérieure.

 

L'humain pucé, la réalisation en cours des prophéties de l’Apocalypse biblique

Lorsque le géant Amazon annonce son projet de transformer les mains du con-sommateur en cartes de crédit, il n'y a plus de doute possible quant aux prophéties de l'Apocalypse parmi les plus célèbres de la Bible : "Il lui fut donné d’animer l’image de la bête, de sorte qu’elle ait même la parole et fasse mettre à mort quiconque n’adorerait pas l’image de la bête. À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle impose une marque sur la main droite ou sur le front. Et nul ne pourra acheter ou vendre, s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C’est le moment d’avoir du discernement : celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est six cent soixante-six." *

Le Wall Street Journal a en effet révélé en ce début d'année 2000 qu'Amazon est en train de mettre au point de nouveaux terminaux de paiement, installés dans des magasins physiques comme des cafés ou des chaînes de fast food, destinés à permettre aux acheteurs de régler un achat avec seulement la paume de leurs mains. C'est bel et bien la consécration à venir de l'avilissement de l’homme par le mercantilisme, qui plus est en l'enfermant par enregistrement dans une grande base de données !

* Cf.Symbolisme des neuf premiers nombres.

 

Toutefois, ces "Goliath de l’Internet" appelés GAFAM (Google de la maison-mère Alphabet, Apple, Facebook de la maison-mère Meta, Amazon, Microsoft), que complètent de nouveaux acteurs géants comme l'éditeur de logiciels nvidia, qui sont appelés également Magnificent Seven ("les Sept Magnifiques") comme méga-capitalisations technologiques, commencent à poser problème dans une conception "démocratique" de la société.

Ces géants de la technologie, tous américains, ont pris en effet des proportions gargantuesques au cours des deux dernières décennies, représentant désormais jusqu’à un quart de la valeur totale de l’indice boursier S&P 500, et établissant souvent des monopoles virtuels dans leurs domaines respectifs même si ces chouchous du marché pourraient commencer à perdre de leur éclat dans un environnement de taux bas, les investisseurs ayant tendance à avoir un plus grand appétit pour le risque (ce qui favorise naturellement les actions plus petites et plus volatiles). Condamnés à diverses reprises pour non-respect des règles de libre concurrence, pratiques abusives et mépris de l'égalité fiscale*, ils sont désormais accusés de manipuler le marché comme de faire le jeu de puissances étrangères. C'est ainsi qu'à l'issue des élections présidentielles américaines de novembre 2020, marquées par de multiples fraudes même non considérées comme telles par les différents tribunaux saisis, dix États américains ont décidé d'engager des poursuites contre Google, menées par le procureur général du Texas et le ministère américain de la justice (DOJ). Elles portent sur le "comportement anti-compétitif" et les "pratiques d’exclusion" de la société pour écraser ou réduire illégalement toute menace majeure à sa domination sur le secteur de la publicité en ligne*. Ils demandent que la société soit contrainte de vendre certaines parties de son activité publicitaire qui représente environ 80 % de ses revenus, Google possédant des services dominants permettant aux clients de proposer des espaces publicitaires, de créer de meilleures annonces et de mettre en relation des éditeurs et des annonceurs. Rebelotte en 2024 où un juge américain a estimé que le géant avait violé la législation antitrust en dépensant des milliards de dollars pour créer un monopole illégal et devenir le moteur de recherche par défaut dans le monde. Ceci constitue la première grande victoire pour les autorités fédérales qui s’attaquent à la domination du marché par les grandes entreprises technologiques. Cette décision ouvre ainsi la voie à un second procès visant à déterminer les mesures correctives possibles, y compris éventuellement une scission de la société mère Alphabet (GOOGL.O), ce qui changerait le paysage du monde de la publicité en ligne que Google a dominé pendant tant d'années.

Autre dérive, le Financial Times a révélé en août 2024 que Google avait un projet de marketing visant à attirer les utilisateurs de YouTube âgés de 13 à 17 ans vers l’Instagram de Meta, et ce en contournant les règles du géant de la recherche interdisant les publicités personnalisées pour les moins de 18 ans. Ces entreprises se sont associées à l'agence de publicité Spark Foundry pour un programme marketing piloté dans un premier temps au Canada suivi d'un essai aux États-Unis, avec des projets d’expansion internationale et de promotion de la plateforme Facebook de Meta. Cette collaboration entre Google et Meta marque ainsi un partenariat inhabituel entre des rivaux habituellement féroces, dans un contexte de surveillance accrue de la part des autorités de régulation. C'est pourquoi un juge fédéral a estimé que Google avait enfreint la législation antitrust en détenant un monopole sur Google Search. Quant à la Commission européenne, elle a déclaré que la pratique de Meta consistant à faire de la publicité "pay or consent" sur ses produits tels qu’Instagram et Facebook constituait une violation préliminaire de la nouvelle loi de l’Union européenne sur les marchés numériques (Digital Markets Act, DMA).

Qui plus est, le ministère américain de la justice (DOJ) a exigé en novembre 2024 que Google vende Chrome, le navigateur web le plus populaire au monde, et ce afin d’empêcher le géant de la technologie de conserver son monopole dans le domaine de la recherche en ligne. Les avocats du gouvernement ont également recommandé de forcer l’entreprise à cesser de conclure des contrats avec des sociétés – dont Apple et Samsung – qui font de son moteur de recherche le moteur par défaut de nombreux smartphones et navigateurs. Ces mesures correctives proposées découlent d’une décision historique en matière de concurrence rendue en août de la même année qui estimait que Google avait illégalement écrasé ses concurrents dans le domaine de la recherche en ligne. Le ministère de la justice a été rejoint dans sa démarche par un groupe d’États américains qui ont fait valoir que les changements proposés contribueraient à ouvrir un marché monopolisé.

* L’Union européenne a par exemple infligé début 2024 une amende de 1,84 milliard d’euros (2 milliards de dollars) au géant de la technologie Apple pour avoir enfreint les règles de concurrence de l’Union européenne. Il s’agissait de la toute première sanction antitrust infligée à l’entreprise par l’UE, qui lui reproche d'avoir abusé de sa position dominante en empêchant les services rivaux de diffusion de musique en continu, tels que Spotify, d’informer les utilisateurs d’iPhone qu’ils pouvaient s’abonner à moindre coût en dehors de la boutique d’applications d’Apple. D'autre part, l'entreprise doit restituer à  l'Irlande doit restituer 13 milliards d’euros qu’elle a perçus au titre de remises fiscales, décision définitive en septembre 2024 de la Cour de justice de l’UE après une procédure en contestation qui a duré 8 longues années. Sans succès.

 

L'intronisation vertigineuse de nvidia comme nouveau géant

Nvidia Corporation est une société multinationale américaine de technologie basée à Santa Clara et immatriculée dans l'État du Delaware. Elle est le leader mondial du calcul informatique, reposant sur l'invention du GPU* et sa capacité à faire avancer l'IA, le HPC, les jeux vidéo, la création numérique, les véhicules autonomes et la robotique. Ce spécialiste des processeurs graphiques a passé en juin 2024 la barre des 3.000 milliards de dollars de capitalisation boursière, devenant la troisième société à franchir cette marque, ce qui est la chose la plus étonnante qui se soit produite sur les marchés financiers depuis la création de Global Crossing en 1997 qui devait être l’entreprise la plus importante de la nouvelle économie (elle était censée contrôler un point névralgique d’Internet, à savoir les transmissions de données) avant de faire faillite en 2002. Nvidia prend au passage la place de deuxième capitalisation mondiale à Apple derrière Microsoft (ces trois entreprises valent plus que le PIB annuel de l’Allemagne ou du Japon), se payant sur la base de 48.2 fois les bénéfices (il faut 48 années de bénéfice pour rembourser l’investissement). Elle pourrait ainsi devenir la plus importante entreprise en Bourse de l’histoire, ayant pris 142 % depuis le début de l’année 2024 et ayant vu son cours être multiplié par plus de 10 depuis octobre 2022. Elle affiche une progression sur 10 ans de… 25.636% !

* Le Graphics Processing Unit, qui signifie en français "unité de traitement graphique", est une puce informatique qui, disposée sur une carte graphique, optimise le rendu d'images, l'affichage 2D et 3D, et les vidéos. Il permet de faire des calculs simultanés, ce que ne peuvent pas faire les CPU (composant matériel qui constitue l'unité centrale de traitement d'un serveur) classiques. Cela les rend plus économes en énergie et plus aptes à répondre à des demandes de calcul sophistiquées.

 

De son côté, l’État de Floride par son gouverneur M. Ronald Dion DeSantis, un républicain qui fut considéré à un moment comme un des possibles candidats à la présidentielle de 2024, a voté une loi (SB 7072) entrée en vigueur le 1er juillet 2021 qui prévoit des amendes allant jusqu'à 250 000 dollars par jour pour les plateformes bloquant un candidat à un poste au niveau de l'État. La législation permet en outre aux Floridiens se jugeant "traités de manière injuste" par les entreprises de la tech de les poursuivre pour être dédommagés financièrement, même si cette loi pourrait bien être contestée, des militants des droits civiques la jugeant contraire au premier amendement de la Constitution sur la liberté d'expression

Incontestablement, les GAFAM représentent désormais une menace existentielle, par leur taille, pour la démocratie, mais aussi pour le développement économique. Amazon est une superbe réussite, mais aucune société ne peut être laissée en position de domination sans partage. C’est à ces fins que les lois anti-trust avaient été écrites aux États-Unis. Un marché doit rester libre, et lorsqu’il y a monopole, ce n’est plus un marché, c’est une dictature. C’est ce que l’on appelle la régulation, et la régulation est indispensable.

Les GAFAM vont se faire inévitablement réguler, et il va leur arriver la même chose qu’à AT&T ou Microsoft il y a quelques années, sauf si l'oligarchie mondialiste aux commandes parvient à assurer son emprise totalitaire dans la durée. Elle prévoit ainsi d'ores et déjà d’utiliser l’intelligence artificielle pour "déprogrammer" les millions d'individus qui croient aux "théories du complot", c'est-à-dire en des perspectives non conventionnelles. Si certaines sont incontestablement fantaisistes sinon délirantes, d'autres s'avèrent au contraire très pertinentes - ainsi les révélations de Julian Assange ou Edgar Snowden -, et toujours confirmées avec le recul de l'histoire !

 

DARPA, l'inquiétant ancêtre de Google et Facebook et base arrière de l’État profond

La société Google, fondée en 1998 et filiale de la société Alphabet depuis août 2015, est née d’une subvention de la DARPA* (Defense Advanced Research Projects Agency) du ministère américain de la Défense (DOD) accordée à ses fondateurs Larry Page et Sergey Brin alors qu’ils étaient doctorants à Stanford. Ils ont obtenu leur financement dans le cadre d’un programme conjoint de la CIA et de la NSA visant à déterminer comment les "oiseaux d’une même plume" se rassemblent en ligne par le biais de l’agrégation des moteurs de recherche. Un an plus tard, ils ont lancé Google et sont devenus des entrepreneurs... militaires !

En 2004, bis repetita. Il y avait alors un projet DARPA appelé LifeLog. Et c'est cette année où celui-ci a mis fin au projet LifeLog qu'est apparue par "magie" Facebook, rebaptisée Meta en octobre 2021 ! LifeLog était en fait l'outil du gouvernement pour la collecte de renseignements. Et comme cette collecte ne peut fonctionner si dans le monde réel les gens savent qu'ils sont directement reliés à la base de données de la CIA (Central Intelligence Agency) ou de la NSA (National Security Agency), quelle meilleure occasion que la manne d'informations issue des sites de médias sociaux à même de donner toutes les données sur soi, sa famille, ses amis et relations ! C'est pourquoi cette collecte secrète s'est poursuivie par l'entremise du secteur privé, et ce sans être obligé de respecter des droits constitutionnels comme la liberté d'expression ou la protection contre les fouilles, les perquisitions et les saisies. Est ainsi entré en scène Mark Zuckerberg et ses copains, le premier devenant rapidement la figure de proue de  Facebook. Le gouvernement US a financé le capital de démarrage de Facebook (et d'autres) par l'intermédiaire de la société de capital-risque In-Q-Tel, puis, dans le cadre d'une sorte de programme d'embauche à porte tournante, il a embauché les dirigeants de la DARPA pour travailler pour ces mêmes entreprises qu'ils avaient aidé à créer ces projets dès leur lancement. Nous sommes bel et bien loin de la success-story idyllique racontée dans les universités et par les médias économiques commentateurs soi-disant avertis de la "réalité" de ce (bas) monde... Tous les cyber-systèmes, à l'instar de Microsoft et Google, sont bel et bien associés à l'idéologie mondialiste, celle de la prédation à outrance*² ! La DARPA rêve en fait de fusionner l’homme et la machine. Pour elle, les soldats n’ayant aucune limitation physique, physiologique ou cognitive. Ils sont appelés à être la clé de la survie et de la domination opérationnelle à l’avenir selon ses dirigeants. C'est pourquoi transformer les soldats en véritables machines de guerres à la récupération physique et à la forme décuplées sont depuis longtemps dans les projets de ce département, des travaux publiés en 2015 décrivant un projet consistant à créer un super-soldat éveillé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Pour parvenir à ses fins, la Darpa envisage par exemple d’implanter des neuroprothèses dans le cerveau des soldats pour lutter contre les lésions cérébrales traumatiques. Et certaines recherches vont plus loin encore, des scientifiques avançant l’idée d’un transfert de la mémoire entre hommes. C'est ainsi que l'armée américaine travaille sur une puce implantable qui pourrait transformer les soldats en cyborgs en connectant leur cerveau directement à des ordinateurs dans le cadre de son programme NESD (Neural Engineering System Design). L'objectif est d'augmenter l'interaction neuronale cérébrale de dizaines de milliers à des millions à la fois !

* La DARPA est une succursale du Pentagone créée en 1958 pour que la technologie américaine militaire soit à la pointe.

 C'est ainsi par exemple que Facebook utilise des classificateurs dans ses algorithmes pour déterminer certains contenus critiques sur la stratégie vaccinale, appelant cela la "réticence vaccinale". A l’insu de l’utilisateur, la société attribue à ses commentaires un score appelé ‘VH Score’, le ‘Vaccine Hesitancy Score’ . Puis, sur la base de ce score, ils rétrogradent (ou non) le commentaire en fonction de son contenu. Voir le témoignage du lanceur d’alerte américain Morgan Kahmann, un ancien technicien d’un centre de données pour Facebook, à la chaîne d'information Fox News.

 

De la loi antitrust

Les autorités américaines se basent sur des lois antitrusts pour protéger le droit à la libre concurrence, même si elles l'encadrent avec plus ou moins de constance selon les époques. La première loi antitrust, dite Sherman Act du nom du sénateur John Sherman, a vu le jour en 1890, au moment où se multipliaient les conglomérats dans l’acier, le pétrole et le secteur banquier. Il s’agit d’un modèle du droit de la concurrence qui est très général, donc très malléable, conduisant à des interprétations qui changent au fil du temps. Cette loi comporte deux grandes dispositions. La première interdit la collusion entre entreprises qui, au lieu de se faire concurrence, s’entendent entre elles sur les prix et sur les conditions du marché. La deuxième disposition est importante au regard des GAFAM, parce qu’elle interdit la formation d’un monopole. Elle est interprétée au fil des ans comme l'interdiction pour une entreprise qui se trouve dans une position de force au niveau économique, interdiction de se comporter de manière telle à exclure ses rivaux du marché, de sorte que les consommateurs sont pénalisés.

Il y a eu une affaire très pertinente par rapport à ce qui se passe aujourd’hui, celle de la dissolution de l’entreprise de télécommunications AT&T (American Telephon & Telegram) en 1984 à un moment où ce genre d’interventions ne se faisait plus aux États-Unis. AT&T avait alors le monopole des télécommunications aux États-Unis, tout comme Bell au Canada il y a une trentaine d’années. C'était un monopole légal, ce qui n'a pas empêché sa division en deux volets*. D'autre part, dès 1990, les autorités antitrusts américaines ont enquêté sur le géant de l’informatique Microsoft, l’accusant d’abuser de sa position dominante en imposant son système d’exploitation Windows. En 2000, les tribunaux ont ordonné de fractionner l’entreprise pour abus de position dominante. Microsoft et son armée de juristes réussiront cependant de justesse à éviter le démantèlement, l'entreprise s’en tirant avec la signature d’un accord à l’amiable lui interdisant les pratiques anticoncurrentielles (parmi les dispositions de cet accord, l’obligation pour Microsoft de fournir à ses concurrents le code source de son système d'exploitation Windows).

Seule différence pour démanteler de grosses entités comme les GAFAM, c'est que contrairement à AT&T ou Standard Oil, ces entreprises génèrent énormément de bénéfices pour les consommateurs. Et c'est ce qui rend le dossier difficile, car on ne veut pas tuer la poule aux oeufs d'or. Si les autorités veulent que ces entreprises continuent à dépenser des milliards en recherche, elles veulent qu'elles corrigent certains aspects moins reluisants de leurs comportements.

* On a séparé l’interurbain du local. AT&T a gardé l’interurbain (elle demeure le plus grand fournisseur de services téléphoniques locaux et longues distances et de xDSL des États-Unis, et est le 2ᵉ opérateur de services mobiles), et ce secteur jusque-là entièrement réglementé a été ouvert à la concurrence. On a alors vu apparaître d’autres joueurs : MCI et Sprint. Le volet local a été distribué à sept compagnies, les Baby Bells, qui ont offert des services dans certaines régions du pays.

 

L'ère du capitalisme de surveillance

L'universitaire professeure émérite à la Harvard Business School, sociologue et femme de lettres américaine Shoshana Zuboff a dans son livre intitulé The Age of Surveillance Capitalism ("L'ère du capitalisme de surveillance") révélé comment les plus grandes entreprises technologiques du monde (Facebook, Google...) ont détourné les données personnelles des citoyens, ce qui est appelé les "flux de données comportementales excédentaires", et ce à leur insu et sans leur consentement, pour les utiliser tant contre eux que pour générer des profits. En compilant ces données résiduelles, elles peuvent prédire le comportement d’un internaute donné et garantir ainsi aux annonceurs une audience plus ciblée.

Elles ciblent pour ce faire la nature des pulsions intérieures pour les déclencher afin d'en profiter commercialement comme politiquement, et ce au moment où les individus sont les plus vulnérables. L'existence entière, notamment les humeurs changeantes, sont ainsi déchiffrées par leurs logiciels de reconnaissance faciale, le but étant de conduire les individus à faire (généralement acheter) ou penser quelque chose qu'ils n’auraient sans doute pas fait, acheté ou pensé.

Les expériences massives de Facebook, dans lesquelles l’entreprise a utilisé des signaux subliminaux pour voir si elle pouvait rendre les gens plus heureux ou plus tristes et affecter le comportement réel hors ligne, ont prouvé qu’en manipulant le langage et en insérant des signaux subliminaux dans le contexte en ligne, elle pouvait modifier le comportement et les émotions du monde réel, et que ces méthodes et pouvoirs pouvaient être exercés "sans que l’utilisateur en ait conscience".

Les applications espionnes grand public sont souvent vendues sous le couvert de logiciels de surveillance des enfants ou de la famille. Appelées "stalkerware" et "spouseware", elles ont la capacité à suivre et à surveiller les partenaires ou les conjoints sans leur consentement. C'est ainsi que le système de sécurité Nest de Google intègre un microphone caché qui ne figure dans aucun des schémas de l’appareil. Les données vocales, et toutes les informations fournies par les conversations quotidiennes, sont ainsi extrêmement précieuses pour le Big Data, venant s’ajouter à ses capacités de modélisation prédictive en constante expansion. Il en est de même avec les voitures modernes qui sont également équipées de multiples caméras destinées à alimenter le Big Data. Et en ayant accès aux données d’à peine 1 % de toutes les voitures, ses promoteurs cachés ont "connaissance de tout ce qui se passe dans le monde" ! 

Ces logiciels espions sont qui plus est téléchargés en dehors de la boutique d’applications Google Play, installés sur un téléphone sans l’autorisation de la personne, et disparaissent souvent de l’écran d’accueil pour éviter d’être détectés. Les traceurs compatibles peuvent aussi montrer aux victimes potentielles une version expurgée de l’adresse électronique de notre compte Google. Et les forces de l’ordre peuvent bien sûr également demander des informations d’identification supplémentaires pour étayer leur enquête.

Le jeu en ligne Pokemon Go, créé par Google, a quant à lui été conçu pour manipuler le comportement et l’activité du monde réel à des fins lucratives. Bien entendu, les joueurs du jeu ne savaient pas qu’ils étaient des pions dans un véritable jeu de modification du comportement à des fins lucratives, car les récompenses et les punitions liées à la chasse à des créatures imaginaires étaient utilisées pour attirer les gens vers les McDonald’s, les Starbucks et les pizzerias locales qui payaient l’entreprise pour les "passages", exactement de la même manière que les annonceurs en ligne payent pour les "clics" vers leurs sites web.”

Sans oublier le scandale de Cambridge Analytica, entreprise de marketing politique, qui en 2018 a utilisé les données Facebook de 80 millions d’Américains pour déterminer les meilleures stratégies de manipulation des électeurs américains. Son ancien directeur de la recherche, Christopher Wylie, a dénoncé les méthodes de l’entreprise, les données récoltées sur les gens permettant de savoir comment déclencher la peur, la rage et la paranoïa chez un individu donné. En déclenchant ces émotions, l'entreprise pouvaient les manipuler pour qu’ils consultent un certain site web, rejoignent un certain groupe et votent pour un certain candidat...

Tout ceci entend que l'individu est devenu le produit, la matière première, le véritable flux de revenus de l'économie numérique, et ce au moyen d’opérations conçues pour être indétectables, indéchiffrables, enveloppées dans une rhétorique qui vise à le tromper, l'obscurcir et l'embobiner tout le temps.

Enfin, la crise sanitaire du coronavirus utilise également la "sécurité" comme moyen de démanteler la vie privée. En Corée du Sud, les agences gouvernementales exploitent les images des caméras de surveillance, les données de localisation des smartphones et les relevés d’achats par carte de crédit pour aider à retracer les mouvements récents des patients atteints de coronavirus et établir les chaînes de transmission du virus. En Lombardie, en Italie, les autorités analysent les données de localisation transmises par les téléphones portables des citoyens pour déterminer combien de personnes obéissent à un ordre de confinement gouvernemental et les distances types qu’elles parcourent chaque jour (environ 40 % d’entre eux sont considérés comme se déplaçant "trop"). En Israël, l’agence de sécurité intérieure du pays a commencé à utiliser une base de données de localisation des téléphones portables – initialement destinée aux opérations de lutte contre le terrorisme – pour tenter de localiser les citoyens qui ont pu être exposés au virus. L’armée israélienne de son côté utilise bien sûr l’intelligence artificielle pour identifier les militants palestiniens présumés à assassiner, avec un système connu sous le nom de "Lavender". Il est conçu pour passer au peigne fin les données personnelles des deux millions d’habitants de Gaza afin de dresser des listes de personnes soupçonnées de servir dans les ailes militaires du Hamas et du Jihad islamique palestinien (PIJ).

Si les informations communiquées librement sont les moins importantes des informations personnelles recueillies, celles-ci étant  avant tout utilisées pour améliorer les services, elles sont cependant utilisées pour modéliser le comportement humain en analysant les modèles de comportement de centaines de millions de personnes. Une fois que le modèle d’entraînement est suffisamment important, il est possible de commencer à prédire avec précision le comportement de différents types d’individus au fil du temps. Les données recueillies sont également utilisées pour prédire toute une série d’attributs individuels, tels que des traits de personnalité, l’orientation sexuelle, l’orientation politique, soit autant de choses que les citoyens n'ont jamais eu l’intention de divulguer. C'est tout particulièrement le cas avec la transmission des photos  téléchargées sur les médias sociaux, le visage étant utilisé à notre insu et sans notre consentement afin de former un logiciel de reconnaissance faciale*. À titre d’exemple, le gouvernement chinois utilise un logiciel de reconnaissance faciale pour suivre et surveiller les groupes minoritaires et les défenseurs de la démocratie...

La question bien sûr est que les citoyens du XXIe siècle ne devraient pas avoir à choisir entre passer à l’analogique ou vivre dans un monde où leur autodétermination et leur vie privée sont détruites au nom de cette logique de marché. Si cela est inacceptable, c'est qu'ils sont dirigés par de mauvaises personnes au sein de leurs gouvernements, celles-ci étant tentées d’annexer leurs capacités pour contrôler de leur existence et s'assurer de leur maintien en esclavage. Nous sommes bel et bien entrés dans une décennie marquée par une nouvelle forme d’inégalité sociale que l’on peut qualifier d'"inégalité épistémique", en raison d'asymétries extrêmes de la connaissance et du pouvoir qui en découle. Les capitalistes de la surveillance (Google, Facebook, Amazon et Microsoft) exploitent l’inégalité croissante de la connaissance au nom du profit, manipulant sans vergogne l’économie, la société et nos vies en toute impunité. Ils mettent de ce fait en danger non seulement la vie privée des individus mais aussi la démocratie elle-même… Motif d'espoir, si les capitalistes de la surveillance sont riches et puissants, ils ne sont pas invulnérables. Ils ont un talon d’Achille : la peur. Ils craignent les législateurs qui ne les craignent pas, ils craignent les citoyens qui exigent une nouvelle voie à suivre. Aussi la question finale est : Qui écrira la musique, et qui dansera ?

* La photo téléchargée lors d’une fête fournit toute une série d’informations précieuses, qu’il s’agisse du type de personnes avec lesquelles nous sommes le plus susceptible de passer du temps, des endroits où nous sommes susceptible d’aller pour nous amuser ou des informations sur la façon dont les muscles de notre visage bougent et modifient la forme de nos traits lorsque nous sommes de bonne humeur.

 

Cette ère du capitalisme sous surveillance est illustrée par le projet Camerabuds du dirigeant de l'empire Meta Mark Zuckerberg, visant à combiner l’audio, la vidéo et l’IA pour former l’outil ultime de collecte de données. Les "écouteurs intelligents" et autres "wearables" ont été conçus pour faire passer les humains à l’étape suivante de cet état de surveillance qui se met en place, grâce à l'exploitation des capacités de l’IA pour l’identification d’objets en temps réel et la traduction en langue étrangère. Cela pourrait fournir à Meta une quantité incroyable de données sur la vie personnelle des utilisateurs et de toute personne avec laquelle ils sont en contact. Pour explorer les possibilités de cette technologie émergente, Meta s’est engagé avec Ear Micro, une société d’électronique basée au Kansas et spécialisée dans les écouteurs "intelligents". Toutefois, le projet est confronté en l'état à plusieurs défis techniques, tels que l’obstruction potentielle de la caméra par les cheveux longs et les problèmes de surchauffe, qui doivent être résolus avant que le produit ne devienne réalité.

Autre préoccupation, le géant des médias Cox Media Group (CMG) aurait commencé à présenter à des acheteurs potentiels une idée lucrative de ciblage publicitaire qui implique l’écoute des communications des utilisateurs via les microphones de leurs appareils (Cox Media Group avait déjà provoqué la colère des défenseurs de la vie privée en vantant ses capacités d’"écoute active" en 2023). Plus précisément, ce programme exploite les appareils intelligents pour capturer des données d’intention en temps réel en écoutant les conversations des utilisateurs, et utilise ensuite l’IA pour traiter les données vocales afin d’identifier les "acheteurs potentiels" en recherchant les mots-clés pertinents pour un annonceur spécifique.

 

Vie privée et IA

À l’ère d’Internet et de l’intelligence artificielle, le respect de la vie privée est mise à rude épreuve. C'est ainsi que le PDG de Clearview AI, une entreprise technologique très critiquée pour son intrusion dans la vie privée, a admis que sa société avait récupéré environ 30 milliards de photos sur les sites de médias sociaux. Clearview AI a sélectionné et compilé ces photos, les fournissant aux autorités des États de surveillance pour qu’elles les utilisent comme elles l’entendent, le tout dans le secret et sans aucun contrôle. Cette collaboration avec les forces de l’ordre avait pour objectif de leur fournir des informations permettant d’identifier et de poursuivre les personnes impliquées dans l’insurrection du 6 janvier, qui sont actuellement recherchées par le FBI.

Si Clearview AI met en avant sa capacité à identifier les personnes pour contribuer à la prévention de la maltraitance ou de l’exploitation des enfants et à disculper les personnes accusées à tort de crimes, les critiques ont toutefois soulevé des inquiétudes quant aux violations de la vie privée et aux arrestations injustifiées causées par des identifications inexactes réalisées grâce à la technologie de reconnaissance faciale. Des exemples d’incidents de ce type ont été relevés notamment à Détroit et à la Nouvelle-Orléans. Et ce d'autant que la société reconnaît qu'elle obtient les photos à l’insu des utilisateurs. 

La nature exacte des relations entre les organismes d’application de la loi et Clearview AI n’est pas claire, la base de données étant utilisée par les forces de l’ordre dans le cadre d’enquêtes a posteriori et sans être accessible au grand public. Ceci explique qu'en 2020, plusieurs grandes sociétés de médias sociaux, dont Facebook, ont adressé des lettres de cessation et de désistement à Clearview AI pour violation de la vie privée de leurs utilisateurs. Mais en dépit de ces décisions, une fois que Clearview AI a obtenu une photo, l’empreinte biométrique du visage de la personne est créée et comparée dans la base de données afin de la relier à ses profils de médias sociaux et à d’autres informations d’identification de manière permanente. De ce fait, les personnes figurant sur ces photos n’ont que peu d’options pour se retirer de la base de données... 

 

Des "gangsters" numériques

Les structures financières de la société, dorénavant liées aux technologies numériques, n'ont de cesse de proposer de plus en plus de services en ligne. L'objectif est simple : priver les individus de la possibilité de payer en espèces. Il en découle que la majorité des relations avec le monde extérieur sont transférées de plus en plus sous la forme d'échanges numériques, permettant à chacun de devenir absolument "transparent" pour les structures financières mondiales. C'est le cas sur le plan institutionnel dans la mesure où presque tous les types de services sociaux (impôts, santé...) ont également été numérisés.Il s'agit ni plus ni moins que d'une opération de contrôle total aux fins d'asservissement. Il en découle une perte totale de la vie privée, c’est-à-dire de l’espace personnel.

Si beaucoup n’y attachent pas d’importance, pensant qu’ils n’ont pas de secrets pour l’État ou pour qui que ce soit, la réalité est que tout cela n’est pas aussi inoffensif qu’il n’y paraît à première vue. D'autant qu’avec le développement des technologies numériques, les possibilités pour les fraudeurs d’utiliser les données individuelles qui laissent leurs traces sur l’internet sont de plus en plus nombreuses, cette "transparence" pouvant alors se transformer en véritable tragédie.

Les fraudeurs informatiques ou numériques ont en effet appris depuis longtemps à pirater les programmes, non seulement des utilisateurs privés, mais aussi des institutions publiques et bancaires. Après avoir étudié les intérêts et les préférences d’une personne, ils procèdent déjà de manière experte à l’élaboration de divers stratagèmes*, dont le but est de voler de l’argent sur leurs comptes. Et si cela est devenu possible, c'est en raison des "traces" financières apparues sur l’internet lors de transactions marchandes et le paiement des divers types de services et de biens acquis par le biais de règlements sans numéraire. Pour s'en protéger, il est indispensable de n’utiliser que les entreprises les plus fiables et de confiance, en évitant les entreprises inconnues et douteuses, et d'éviter d'entrer en contact avec des escrocs au téléphone qui se présentent comme des employés d’institutions financières ou sociales, même si leurs arguments semblent convaincants.

* Exemples : le ransonware (racket ou demande de rançon par piratage du site web); le phishing ou hameçonnage à partir de faux courriers avec logo officiel; la fuite de données par infiltration du réseau internet; le web scraping (extraction de données contenues dans une base de données); l'attaque DDos (embouteillage d'une cible web par des milliers d'ordinateurs infectés); le typosquatting (acquisition illégale d'un nom de domaine ressemblant à un domaine existant disposant d'une notoriété); le cybersquatting (réservation d'un nom de domaine évoquant une marque, un nom commercial ou de famille existants).

 

De l'armée des trolls

Le déferlement des technologies numériques a conduit à l'instauration de la cyberguerre à l'initiative des psychopathes gouvernant, finançant les officines dédiées. Parmi elles figure en bonne place le trolling, qui dans le monde de l'Internet et du web, désigne l'action d'intervenants consistant à initier tant des polémiques sur un forum de discussion (blog ou réseau social) qu'à discréditer et polluer les cibles désignées. Leur seul but est de provoquer les autres intervenants et de générer des réactions en retour. Pour ce faire, ils écrivent d’abord avec désinvolture puis de plus en plus délibérément quelques commentaires généraux, courts ou longs, comme des accroches qui deviendront fastidieuses, en attendant les réactions de la victime choisie. Chaque billet de l’auteur est utilisé pour exposer ses "contradictions", comme plusieurs phrases dont l’une est choisie et interprétée comme non conforme aux précédentes. Si l’auteur ou le modérateur du site reconnaît à temps qu’une telle personne est un troll, elle est bannie. Mais si le blogueur ne sait pas à qui il s’adresse, il devient une proie du troll qui a pris le masque d’un dénonciateur de l'ignorance de l’auteur. 

Il s'agit d'un programme d'action de type accusatoire, qui renverse sa nature totalitaire par l'accusation à l'encontre de la cible d’avoir une pensée de type totalitaire, extrémiste de droite pour ne pas dire fasciste de préférence, qui de ce fait ne peut pas tolérer la liberté d’expression et d’autres points de vue.

Si cette guerre dite du transsurfing semble efficace, c'est oublier pour ceux qui s'y adonnent une des grandes lois régissant l'énergie de l'univers qui veut que le semblable attire le semblable et ne rejette pas le semblable. Autrement dit, ces trolls professionnels rémunérés pour leurs basses œuvres, par delà la simple intention défoulatoire des trolls "en herbe", créent dans leur conscience ce dont ils accusent les autres, s'octroyant bien inconsciemment le droit de juger ce qu'ils n’ont pas créé eux-mêmes. Si la critique constructive est importante pour l'être humain, elle requiert mesure à travers le contrôle de ses émotions afin que celles-ci ne nous "tuent" pas non plus. C'est pourquoi le jugement, sous quelque forme que ce soit, est une manifestation d’agressivité latente, qu'elle soit faible ou forte, et l’agressivité est une forme de peur. Il en découle que par leur jugement de personnes ou de situations sur lesquelles ils n’ont en réalité aucune influence, l'énergie des trolls détruit non seulement la cible visée mais aussi eux-mêmes.

C'est pourquoi le trolling est particulièrement dangereux pour la santé psycho-énergétique, constituant par le pouvoir et le contrôle sur autrui, la soif d’attention, la satisfaction de l’ego, la suffisance et le plaisir de prendre quelqu’un au "bluff" une voie directe vers la psychopathie, le sadisme, la schizophrénie, entraînant la perte de protection énergétique et le piégeage de l'individu troll dans des égrégores dont la grande majorité est exploitée par le Système asservisseur. Progressivement, la conscience du troll commence à se séparer en plusieurs alter ego, car il s’identifie à chacun de ses noms de partage. Sur le plan subtil, cela provoque des dissonances ou copies astrales dans l’intégrité de la personne, son noyau étant alors détruit par le chaos de l’auto-identification. Si autrefois les rituels et sacrifices étaient utilisés à cette fin, aujourd’hui troller suffit, puisque le soi-disant héros n'est qu'un bourreau, commençant inévitablement à tomber malade, à se comporter sans raison, à devenir intolérant et à chercher constamment quelqu’un sur qui déverser sa colère, ce qui le tue physiquement. Il fait des cauchemars, perd l’appétit, devient plus arrogant et perd le tonus. Ses amis et sa famille se détournent de lui. Les gardiens l’abandonnent à son propre destin. Le haineux ne se doute même pas qu’il est déjà devenu une cible vivante, enchevêtré sur un plan subtil dans une série de tuyaux d’énergie destinés à différentes entités transdimensionnelles involutives. Il est devenu toxicomane, ayant besoin d’une dose de négativité chaque jour, prêt à tout donner pour l’obtenir, son libre arbitre, sa liberté de choix et même son âme s'il en a une. Celle-ci est perforée et la plupart du temps complètement détruite, ne restant  que le corps physique d’un narcissique pompeux, qui ne peut exister qu’en s’affirmant avec une grossièreté, une arrogance et une insolence multipliées par l’impunité.

En cette fin de cyclicité civilisationnelle, le Système ne lésine pas sur les moyens pour acheter de tels trolls, car ils contribuent à fausser le champ d’information de pays entiers et du monde entier, empoisonnant encore davantage la planète entière. Dans certains pays, le pic d’agressivité des trolls n’a pas encore été atteint, alors que dans d’autres, il est porté à son paroxysme par le système qui supprime la pensée indépendante dès la petite enfance. C’était l’un des objectifs pour lesquels Internet a été créé à l’origine, et le résultat en 2024 est probant, l'agitation dans les réseaux sociaux étant portée à son paroxysmes par l'implication de tous les acteurs (trolls, politiciens, entreprises, monde criminel, citoyens ordinaires, services spéciaux, etc.) qui, connectés à un seul Système, l’alimentent sans cesse et sont programmés par lui*. Sa force machiavélique repose sur l’effacement des conventions et des frontières, l’anonymat et l’illusion de sécurité qui permette à l'égrégore commun de déverser continuellement ses doses toxiques de nationalisme, de consumérisme et de soumission à travers des réseaux de plug-ins pour imprimer dans les esprits les substances délétères nécessaires au maintien de l'illusion par toutes les vibration de haine, d’agression, de critique et d’intolérance déversées.

Seule la discipline rigoureuse de leur filtrage, de la réflexion basée sur la comparaison des faits, de la renonciation à l’agressivité, de la compréhension d'autrui, du calme intérieur sans laisser les émotions prendre le dessus, permet de limiter singulièrement l'influence néfaste du Système parasitaire, et d'ouvrir la clé d'accès à d’autres branches de la réalité qui correspondent à ces vibrations positives.

* Le battage médiatique incessant autour de la politique, de la religion, du sport, du showbiz, etc. apporte beaucoup d’avantages à la pyramide du pouvoir, parce que nous ne voulons pas sortir de ce marécage et plonger plus profondément dans une vie remplie d’innombrables scandales, de controverses, d’échanges de points de vue, de batailles d’épingles à cheveux et d’autres problèmes.

 

Le débat fait rage depuis sur l’équilibre à trouver entre l’énorme potentiel de l’IA et les dangers qu’elle pourrait représenter si on la laissait se développer rapidement sans entrave, notamment l'addiction à son usage génératrice de dégénérescence cognitive. Connue sous le nom de trouble de l’addiction à Internet (TIA), il désigne un état dans lequel les individus développent des schémas d’utilisation d’Internet excessifs et incontrôlables qui ont un impact négatif sur leur santé mentale et leur vie quotidienne. Cette dépendance sous diverses formes, notamment les médias sociaux, les jeux en ligne, le streaming, les achats et la navigation compulsive, conduit à négliger d’autres activités essentielles, telles que le travail, l’école, les relations et les soins personnels. Les signes de cette addiction dans le domaine de la santé mentale sont divers, comprenant la négligence des responsabilités, la perte de contrôle, l’évasion, la perturbation des habitudes de sommeil, l’isolement social, les changements d’humeur négatifs, la diminution des résultats scolaires, les préoccupations et la perte de temps.

Il en résulte l'évolution constante de la législation pour contenir ses dérives, une loi de l’Union européenne (UE) la réglementant ayant été rédigée pour la première fois en 2021 lorsque des outils d’IA générative tels que le ChatGPT d’OpenAI ont fait la une des journaux. Mais de nombreuses critiques ont mis en garde contre une approche trop stricte qui pourrait étouffer les ambitions de l’Europe dans la course mondiale à l’IA, l’UE se targuant d’avoir devancé les États-Unis dans la course à la réglementation de l’utilisation de l’intelligence artificielle.

 

De l’influence des grandes sociétés technologiques sur la société

Les entreprises technologiques ont révolutionné l’ère moderne en permettant une communication transcontinentale, un accès instantané à l’information et une connectivité sans précédent entre les personnes du monde entier. Elles caractérisent la 4ème révolution économique, après l'agricole, l'industrielle à partir du XVIII° s. suivie de celle des services à partir de la fin du XIX° s.

Toutefois, cette révolution a un coût : ces entreprises exercent une influence indue sur nos vies de par leur capacité à façonner le discours public, le comportement des consommateurs et même les résultats politiques. L’ampleur de leur domination du marché est stupéfiante : Google contrôle 81% de toutes les recherches générales sur la toile internet, tandis que Meta’s Facebook, Instagram et WhatsApp comptent collectivement 3,27 milliards d’utilisateurs actifs quotidiens. De son côté, Amazon contrôle près de 50% de l’ensemble du commerce électronique aux États-Unis.

Il en découle que cette concentration de pouvoir permet aux grandes entreprises technologiques de concevoir les marchés à leur avantage et d’étouffer la concurrence. Elle peut se traduire par des prix plus élevés pour les consommateurs et par une réduction de l’innovation, les petits concurrents étant évincés.

Autre point néfaste, l’impact de ce contrôle monopolistique va au-delà des préoccupations économiques, et touche au caractère sacré des valeurs et du discours démocratique mis en avant par les représentants institutionnels. Étant devenues de facto les places publiques de l’ère numérique, les politiques de modération des contenus et les décisions algorithmiques de ces plateformes exercent une influence considérable sur les informations qui parviennent au public. Il en résulte une censure sélective devenue au fil du temps de plus en plus évidente, les voix conservatrices faisant souvent les frais de la modération des contenus au détriment des contenus progressistes, autrement dit mondialistes, multiculturels (le brassage ou melting-pot "woke"). Deux exemples significatifs de cette censure : en 2020, un article du New York Post sur l’ordinateur portable de Hunter Biden a été supprimé à la fois sur Twitter et sur Facebook, pouvant porté préjudice à son père; après la première tentative d’assassinat de Trump, Google a intentionnellement omis les résultats de recherche qui faisaient référence à l’attaque, bien qu’il ait fourni des suggestions de tentatives d’assassinat historiques sur d’autres présidents. Ces incidents mettent ainsi en lumière les préoccupations croissantes concernant le pouvoir des grandes entreprises technologiques de façonner le discours public par le biais d’une modération sélective du contenu.

Au cœur de ce problème se trouve la section 230 de la loi de 1996 sur la décence des communications (Communications Decency Act), qui protège les services informatiques interactifs de toute responsabilité pour les contenus publiés par les utilisateurs. Cette disposition, qui visait à l’origine à promouvoir la liberté d’expression en ligne, est devenue une arme à double tranchant. Elle permet aux plateformes de se dégager de toute responsabilité en cas de contenu préjudiciable ou mensonger, tout en leur laissant une grande latitude pour censurer ou promouvoir des contenus comme elles l’entendent. Il a découlé de ce cadre juridique une situation dans laquelle les grandes entreprises technologiques bénéficient à la fois du statut d’éditeur et de plateforme, sans avoir les responsabilités correspondantes. Elles peuvent ainsi adapter le contenu pour maximiser l’engagement et les profits tout en évitant d’avoir à rendre des comptes sur l’impact sociétal de leurs décisions.

Et si les partisans du système actuel font valoir que les utilisateurs sont libres de choisir d’autres plateformes, la réalité est bien plus complexe dans la mesure où les effets de réseau et les avantages en matière de données dont bénéficient les acteurs en place créent d’importantes barrières à l’entrée pour les concurrents potentiels. Fort logiquement, il est presque impossible d’éviter complètement les services des grandes entreprises technologiques, car leur portée s’étend bien au-delà des produits et services de leur marque.

Pour autant, il ne suffit pas de démanteler ces entreprises ou d’imposer des réglementations strictes pour y remédier. La solution à ces problèmes doit trouver un équilibre entre le besoin d’innovation et la protection de la liberté d’expression et de la concurrence loyale, nécessitant de procéder à une réévaluation complète du cadre réglementaire pour l’ère numérique. Il pourrait s’agir de réformer l’article 230 afin de trouver un meilleur équilibre entre l’immunité des plateformes et la responsabilité, et d’accroître la transparence des décisions algorithmiques et des pratiques de modération des contenus.

Ce n'est qu'au prix d'une véritable concurrence, de la protection de la liberté d’expression et en garantissant la responsabilité, que pourra être pleinement exploité le potentiel de transformation de la technologie tout en préservant les principes fondamentaux d’une société libre et ouverte.

 

Désormais, la numérisation est tellement ancrée dans notre vie quotidienne et dans toutes les sphères sociales de la vie citoyenne qu’il n’est plus possible de revenir en arrière, c'est-à-dire aux anciennes relations qui semblent aujourd’hui archaïques pour les partisans du progressisme mondialiste. Toutes les bases de données relatives au statut financier et social comme à toutes sortes de services sont non seulement rassemblées en un centre unique, mais, dans la plupart des pays du monde, un individu qui ne sait pas travailler avec Internet se retrouve en "marge" de la société, ne pouvant pas de ce fait s’intégrer au rythme et aux méthodes de travail de l’appareil d’État.

Il en résulte que "l’État profond", quoi qu'en pensent ses débunkers persifleurs attitrés, a atteint son objectif : se mettre en situation de contrôler tous les habitants de la Terre par la surveillance de leur statut social et de leurs flux financiers, afin de les ancrer fermement aux structures de l’État. Celui-ci, si nécessaire, peut alors facilement s’immiscer dans leur vie, disposant de toutes les informations les concernant, à l'instar de la politique de notation - le crédit social - mise en place en Chine. Et pour en comprendre la nature, il n'est qu'à rappeler le sort de ceux qui ont suivi docilement les recommandations et parfois même les ordres des autorités sur la soi-disant "vaccination" lors de la crise sanitaire Covid-19. L’étape suivante pourrait être la restriction des mouvements physiques dans le déploiement en cours des "villes de quinze minutes"...

"Remember Big Brother is watching you" du roman dystopique 1984 (Nineteen Eighty-Four) de l'écrivain britannique George Orwell publié en 1949 !

 

 

Intelligence artificielle (IA) et travail

 

Larry Page, le président de Google, avait déjà annoncé que le marché du travail tel qu’on le connait allait être entièrement bouleversé, 9 emplois sur 10 étant automatisables à relativement brève échéance. Bill Gates quant à lui a prédit qu'en 2035 il n’y aura plus d’infirmières parce qu’elles auront été remplacées par des automates. Autre conséquence, la fin de l’argent, car comment justifier des différences de revenus entre les hommes, la différence d’intelligence entre les individus étant appelée à devenir infime comparée à la différence de capacité entre un cerveau humain et une intelligence artificielle. Ainsi la question de l’IA qui va remplacer les employés humains est devenue l’un des sujets les plus chauds de l’actualité, toutes les études continuant de faire l’éloge du potentiel de croissance et de richesse qu'elle présente en raison de l’augmentation de la productivité. En même temps, d’autres rapports mettent en garde contre les menaces de l’emploi et l’aggravation de l’inégalité des salaires entre les salariés qualifiés et ceux moins qualifiés.

C'est pourquoi la révolution numérique va nécessiter d'importants efforts de reconversion pour préserver l'emploi, près de la moitié des salariés étant conduits à devoir mettre à niveau leurs compétences. C'est ce qu'établit un rapport du forum économique mondial publié en octobre 2020 (qui se tient habituellement à Davos, en Suisse), d'autant que cette "quatrième révolution industrielle" est accélérée par les conséquences de la crise sanitaire Covid-19. La récession économique déclenchée par la crise sanitaire a en effet provoqué un changement du marché du travail plus rapide que prévu. D'ici 2025, l'automatisation et la nouvelle répartition du travail entre les humains et les machines vont perturber quelque 85 millions d'emplois au niveau mondial, touchant en particulier les tâches appelées à évoluer avec les changements technologiques, telles que la saisie de données, la comptabilité et le soutien administratif (près de 50% des travailleurs qui conserveront leur poste au cours des cinq prochaines années auront besoin d'une reconversion).

Même si en parallèle il est estimé que ces technologies vont faire émerger quelque 97 millions de nouveaux postes, entre autres dans des secteurs tels que les soins à la personne, les entreprises liées à cette quatrième révolution industrielle, notamment dans des domaines tels que l'intelligence artificielle, ou encore dans la création de contenus, la crise va aggraver les inégalités existantes. Par rapport aux deux précédentes éditions, les auteurs de l'étude notent cependant que les créations de postes sont en train de ralentir alors que les destructions d'emplois accélèrent.

* Selon ce rapport, 43% des entreprises interrogées (hauts dirigeants de près de 300 grandes entreprises) s'attendent à réduire leurs effectifs en raison de ces nouvelles technologies, 41% prévoient de recourir à davantage de sous-traitants tandis que 34% prévoient au contraire de recruter avec ces mutations technologiques.

 

De la révolution robotique humanoïde

Avant et après. La date de rupture c’est globalement le nouveau siècle. L’an 2000, qui amorce le changement fondamental des usages, des comportements et des modes de fonctionnement, Internet n’étant qu’un outil ayant permis l’émergence de nouvelles entreprises, organisées et travaillant de façon totalement différente. Toutes les technologies de rupture mettant du temps à produire leurs effets, les années à venir vont désormais voir l'accélération de la "révolution robotique humanoïde", soit le transfert progressif des capacités humaines dans la machine. Banque ou compagnie d'assurance, pharmacie, boutique, magasin... tous ont un concurrent sur Internet qui fait leur métier beaucoup mieux, pour beaucoup moins cher, avec beaucoup plus de stocks, etc. Et bien sûr, c'est d'abord dans l'industrie - et tout particulièrement celles qui réalisent des formes métalliques complexes (secteurs du moulage et des matrices) - le nombre de robots dans l’industrie fait référence, la "densité de robotisation" étant en constante progression*. Ainsi le nombre de robots utilisés dans le monde a triplé au cours des deux dernières décennies, pour atteindre 2,25 millions. Les tendances suggèrent que le stock mondial de robots se multipliera encore plus rapidement au cours des 20 prochaines années, atteignant jusqu’à 20 millions en 2030, dont 14 millions en Chine seulement. Les implications sont immenses et les défis émergents pour les décideurs politiques sont tout aussi redoutables en termes d’échelle, notamment en Europe qui se trouve en concurrence avec des pays comme la Chine et le Brésil et se trouve désavantagée au niveau des activités à forte intensité de main d’œuvre en raison des disparités salariales. La montée en puissance des robots va stimuler la productivité et la croissance économique, menant à la création de nouveaux emplois dans des industries qui n’existent pas encore. Mais les modèles d’entreprises existants dans de nombreux secteurs seront sérieusement perturbés et des millions d’emplois existants seront perdus.

Comme dans un contexte de concurrence mondiale les salaires, revendications sociales, congés, maladie coûtent chers et sont pour la productivité et le management une vraie "plaie"… cette incontournable automatisation on line va en effet entraîner derechef la perte de millions d'emplois qui ne pourront être compensés, quoi qu'en disent les relais inféodés aux monarques régnant, touchant presque tous les corps de métiers, et tout particulièrement les emplois les moins rémunérés (emballage, expéditions, nettoyage, gestion des stocks,...), les "petits boulots" (c'est ainsi que des start-up sont en train de mettre des robots pizzaiolo en service pouvant confectionner jusqu’à 100 pizzas à l’heure sans se tromper, ou des robots pour faire la vaisselle). Si d'aucuns parient sur les nouveaux métiers du web, ils resteront marginaux. Quant aux relocalisations espérées, elles seront limitées en termes d'emploi par l’automatisation permettant au coût de la main d’œuvre de devenir marginal et par la diminution des chaînes logistiques. Le chômage va de ce fait considérablement augmenter dans tous les pays occidentaux*². Si c’est une bonne chose pour les "balances commerciales", la précarisation entraînera une diminution des dépenses de consommation courantes et des tensions sociales à haut risque.  Ce n’est pas la fin du monde, mais la fin d’un monde, qui ne reviendra plus. Il pose la question de l'employabilité et de la résilience professionnelle d'un très grand nombre d'individus, et de la stabilité de la cohésion des peuples.

* La Corée du Sud est en tête avec un chiffre de 631 robots pour 10.000 emplois, la moyenne mondiale étant de 74 (les États-Unis se situent à 189, la Chine à 68, l’Allemagne à 309, Singapour à 488, la France à 132 occupant la 18ème place). Plus de la moitié des robots industriels proviennent du Japon, principal fabricant avec 153 000 unités en 2016.

Estimation par l'OCDE de la perte de 66 millions d’emplois d’ici 2030, soit 14 % des emplois des trente cinq États membres de l’OCDE. De son côté, Oxford Economics dans sa dernière étude de juin 2019 établit la suppression de 20 millions de postes dans l’industrie. Le "précariat" a de très beaux jours devant lui.

 

Bilan de l'OCDE en 2019 : plus de 16% des emplois détruits par la robotique !

L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) a publié en avril comme chaque année ses chiffres et son rapport sur l’emploi. Concernant la robotique, 16,4% (c’est précis) des emplois actuels seront remplacés par des robots d’ici les 15 à 20 ans à venir, 32,8% étant  amenés à un changement radical dans la même période. Même si une partie de ces destructions d’emplois seraient (au conditionnel) compensées par des emplois nouveaux*, le rapport indique la nécessité urgente de former la population pour qu’elle s’adapte, "notamment les travailleurs les moins qualifiés, plus exposés aux risques de cette mutation". Ouvriers, dockers, opérateurs machines, travailleurs sur chaine, préparateurs de commandes, secrétariat... mais aussi opérateurs de centres d’appels, doubleurs du cinéma, médecins et interprètes de l'imagerie médicale (radiologue), avocats, banquiers, assureurs. Si leur formation pour accéder à un autre emploi après avoir acquis de nouvelles compétences est compréhensible sur le papier, il en est tout autrement dans la "vraie vie", une fois digérée l'acceptation de son remplacement par un robot ! Car si pour les chercheurs de l’OCDE la robotisation est "un processus de destruction créative", il en est tout autrement quant à son vécu d'humanité... 

* Le réseau professionnel social LinkedIn a ainsi dressé en décembre 2019 la liste de 15 métiers d’avenir en France : 1-Délégué à la protection des données 2-Ingénieur en intelligence artificielle 3-Agent immobilier 4-Customer Success Specialist ("responsable du succès client" en français, un nouveau métier autour de la fidélisation des clients) 5-Community Manager 6-Ingénieur en fiabilité de site (SRE) 7-Spécialiste en cybersécurité 8-Ingénieur DevOps 9-Ingénieur Data 10-Data scientist 11-Consultant Data 12-Responsable recrutement 13-Développeur Big Data 14-Recruteur IT 15-Analyste en capital investissement. Même si pour la plupart ils correspondent au "biais" LinkedIn, à savoir la surreprésentation de métiers à connotation technologique, ils illustrent l'orientation inéluctable de l'emploi.

 

Selon une dernière étude publiée par les prestigieuses universités de Yale et d’Oxford, l’IA devrait dépasser les humains dans tous les domaines en moins de 50 ans. Pour arriver à cette prédiction, les deux universités se sont tournées vers des spécialistes de l’intelligence artificielle du monde entier*. Ces derniers estiment que l’IA devrait nous dominer d’ici 2062, la probabilité de cette prédiction a été de 50 %. Néanmoins, il faudra attendre encore plus d’un siècle jusqu’à 2137 pour voir l’IA dominer toutes les activités humaines.  L’intelligence artificielle devrait maîtriser beaucoup d’activités bien avant cette date. Dès 2024, les spécialistes s’attendent à ce que les machines deviennent meilleures que les humains dans la traduction des langues. De même, elles devront dominer des activités comme la rédaction de dissertations de lycée avant 2026, conduire un camion avant 2027 et remplacer les humains au commerce avant 2031. Les machines seront même aptes à écrire des livres best-sellers dès 2049 et à s’occuper de la chirurgie en 2053. En réalité, tous les jobs occupés par les humains seront automatisés dans les prochains 120 ans, ont dit les participants au sondage. Néanmoins, les humains seront toujours là pour gérer les problèmes qui suivront le déploiement de l’IA, sans parler de tout ce qui relève du ressenti émotionnel (ex. critique de films ou d’œuvres d'art). C'est pourquoi les spécialistes ont donné une probabilité de 5 % seulement de disparition de notre espèce, et ce malgré l’engouement des médias et le débat très tendu des dangers de l’IA.

L’intelligence artificielle a déjà dépassé les humains dans plusieurs tâches. Dernièrement, AlphaGo, l’IA conçue par DeepMind (une filiale de Google) a réussi à battre le meilleur joueur du monde du jeu de stratégie le plus complexe qui puisse exister, le jeu de Go. D’autres systèmes peuvent lire sur les lèvres mieux que les professionnels, et des systèmes peuvent même aider les enquêteurs à trier les données de police. Cependant, chaque système maitrise une tâche unique et est sans intérêt lorsqu’il s’agit de faire d’autres tâches, à moins qu’il soit entrainé.

* Le sondage de l’étude menée par les deux universités a été envoyé aux spécialistes de l’IA qui ont publié en 2015 des recherches dans l’une des deux grandes conférences de la discipline (la Conference on Neural Information Processing Systems et l’International Conference on Machine Learning). Au total, 352 chercheurs ont participé à l’étude. Les résultats de l’étude concentrée sur les aspects cognitifs de l’intelligence (qui correspondent à des tâches bien définies) n’ont pas montré de relation entre l’âge des chercheurs et leurs prédictions, mais leur emplacement géographique a eu un impact sur leurs prédictions. Ainsi, les chercheurs en Asie ont avancé des dates bien plus proches que leurs pairs d’Amérique du Nord.

 

La substitution en cours du facteur humain par l'IA (1)

L'automatisation sans cesse croissante des tâches liées au travail entraîne des conséquences significatives sur le marché de l’emploi et des compétences liées. Privilégiée naturellement par les entreprises dans leur recherche d'amélioration de leur performance et de rationalisation des opérations, elle ne concerne plus simplement les métiers peu qualifiés, mais de plus en plus ceux requérant un bagage éducatif initial élevé (diplôme universitaire, formation spécialisée pointue). Les robots arrivent de manière accélérée, rien ne pouvant arrêter le tissage de leur toile d'araignée. De simples applications téléchargeables pour être installées par les services informatiques des entreprises pour accomplir les tâches ennuyeuses mais essentielles, aux progiciels sophistiqués coûteux conçus sur mesure capables d’effectuer le type de travail cognitif qui nécessitait autrefois des équipes d’humains hautement rémunérés, leur emprise s'annonce totale. 

C'est pourquoi les "cols blancs", armés de diplômes universitaires et d’une formation spécialisée qui autrefois semblaient relativement à l’abri de l’automatisation, sont conduits à affronter une nouvelle concurrence, celle de puissants algorithmes capables de surpasser ingénieurs, médecins, avocats,  banquiers et autres dans certaines parties de leur travail. Et à mesure que les robots apprennent à effectuer des tâches de plus grande valeur, ils gravissent les échelons de l’entreprise. Qui plus est, cette robotic process automation ("automatisation des procédés robotiques") s’est accélérée à une vitesse vertigineuse depuis la crise sanitaire, transformant les lieux de travail à un rythme effréné. Le bilan se traduit par nombre de suppressions d'emploi, la réduction des coûts (comme la fermeture de bureaux) en découlant étant désormais la préoccupation incontournable des dirigeants et de leurs actionnaires, sans trop de crainte d'une réaction brutale du corps social. Et cela concerne également les géants des Techs, autodestructeurs d'emploi comme Google, qui début 2024 a licencié des centaines d’employés dans son équipe de vente de publicité, cette décision s’ajoutant aux signes indiquant que les suppressions d’emplois se poursuivront en raison de l'adoption des logiciels d’intelligence artificielle et l’automatisation pour alléger les charges de travail dans ses unités d’assistant vocal, dans les équipes de matériel responsables de Pixel, Nest et Fitbit, ainsi que dans son équipe de réalité augmentée.

Certes, les robots ne sont pas tous des destructeurs d’emplois, mais à mesure que les robots deviennent capables de prendre des décisions complexes, plutôt que d’effectuer des tâches uniques et répétitives, leur potentiel perturbateur augmente, tout particulièrement à l'encontre des travailleurs mieux payés et mieux éduqués dans des rôles techniques et de supervision, soit principalement des hommes en milieu de carrière (les chercheurs ont constaté que les travailleurs titulaires d’une licence ou d’un diplôme de troisième cycle étaient près de quatre fois plus exposés au risque d’IA que ceux qui n’ont qu’un diplôme d’études secondaires, qui plus est en milieu urbain). Beaucoup de ces travailleurs vulnérables ne le voient pas venir, en partie parce que les effets de l’automatisation des cols blancs sont souvent formulés dans un jargon et un euphémisme. Quant aux administrations, tout comme dans les sociétés d’assurance et de services, l'avènement de l'IA augure de l’entrée dans un monde kafkaien qui va rendre fous ceux qui ne le sont pas déjà...

Ce n'est certes pas nouveau, puisque depuis des millénaires les humains craignent de perdre leur emploi à cause des machines. Si l’automatisation n’a jamais créé de chômage de masse, en partie parce que la technologie a toujours généré de nouveaux emplois pour remplacer ceux qu’elle détruisait, ce n’est plus une garantie, loin s'en faut. Ceci est lié à la popularité de ce qui est appelé "l’automatisation so-so", technologie qui est à peine suffisante pour remplacer les travailleurs humains, mais pas assez pour créer de nouveaux emplois ou rendre les entreprises nettement plus productives. Un exemple courant de cette automatisation est la caisse automatique des épiceries. Ces machines n’incitent pas les clients à acheter plus de produits alimentaires, ni ne les aident à faire leurs courses beaucoup plus rapidement – elles permettent simplement aux propriétaires de magasins d’employer un peu moins d’employés sur une même équipe. Ce type d’automatisation simple et substitutive menace non seulement les travailleurs individuels, mais aussi l’économie dans son ensemble dans la mesure où une grande partie de l’automatisation qui se fait aujourd’hui sur les lieux de travail des cols blancs est du genre à ne pas aider les travailleurs sur le long terme. Et comme aujourd’hui l’automatisation des cols blancs est soudaine, et souvent délibérément occultée par la direction, peu de travailleurs ont le temps de se préparer à trouver un avenir à l’épreuve des robots en développant des compétences distinctement humaines que les machines ne peuvent pas facilement reproduire... 

C'est ce qu'a confirmé une étude menée par l'université de Princeton parue début 2023*, pointant le fait qu'il existe une vingtaine de professions qui, à l'heure actuelle, sont entièrement dirigées par des êtres humains, et qui pourraient être remplacées par des algorithmes très sophistiqués. Ce sont des professions insoupçonnées et surtout humanistes qui sont en danger d'"extinction", non liées à un monde mathématique et bidimensionnel fait de codes et de séquences, mais à celui de la pensée, multidimensionnel, où l'élément humain a toujours été considéré comme essentiel comme les télévendeurs et divers enseignants de l'enseignement supérieur (tels les professeurs de langue et littérature anglaises, de langue et littérature étrangères et d'histoire). Si dans certains cas l'IA pourra remplacer le travail précédemment effectué par l'être humain, dans d'autres, elle pourrait être complémentaire. D'ailleurs, à l’ère de l’IA triomphante, la créativité et l’empathie seront des compétences recherchées, notamment dans des domaines tels que la communication, le service à la clientèle et les soins de santé. Ces emplois sont moins susceptibles en effet d’être remplacés par la technologie.

* Recherche intitulée "How will language modelers like ChatGPT affect occupations and industries" menée par Ed Felten de Princeton, Manav Raj de l'Université de Pennsylvanie et Robert Seamans de l'Université de New York.

 

La substitution en cours du facteur humain par l'IA (2)

L'IA générative telle que ChatGPT, technologie qui peut créer de manière autonome de nouveaux matériaux de recherche comme de synthèse d’informations, pourrait remplacer jusqu'à 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde selon les estimations d'un rapport publié fin mars 2023 par la banque d'investissement Goldman Sachs. Il en ressort qu'environ deux tiers des emplois aux États-Unis et en Europe sont exposés à "un certain degré d'automatisation de l'IA", tandis que l'IA générative pourrait remplacer un quart des emplois actuels...

En conséquence, "les power point et les tableaux Excel croisés", c’est fini, annonçant rapidement un bouleversement du métier de consultant dont une partie importante du travail qui est fait aujourd’hui par des juniors va être automatisée. Dans les grands cabinets, les dirigeants s’attendent ainsi à une montée en gamme du consulting, ce qui accélérera la concentration du secteur. Il en est de même dans l’univers de la finance et de l’assurance, ou encore à terme pour l'univers intellectuel des écrivains, des artistes, des traducteurs, des programmeurs informatiques, des  journalistes et même des enseignants.

D'ailleurs, selon une étude menée par le cabinet de conseil Pricewaterhouse Coopers (PwC) , près d’un quart des chefs d’entreprises envisagent en 2024 de remplacer leurs salariés par de l’intelligence artificielle, des plans massifs de licenciement étant en cours dans le secteur technologique. 

Près de 49 % des dirigeants considèrent en effet que les compétences de leurs salariés ne correspondront plus à leurs besoins d’ici 2025, et que leurs employés ne sont pas en mesure de s’adapter aux changements de demain dans l’entreprise. C'est bien une déferlante de l'IA qui est en cours, qui va rabattre le caquet de bien de salariés qui se pensent si "utiles" et si "performants" parce que "diplômés", et qui se découvrent avec stupeur aussi jetables que les canuts* de l’époque. L'équation de l’employabilité gagnante en ce XXI° siècle est désormais Non Délocalisable, Non Informatisable, Non Robotisable, soit Emploi = ND + NI+ NR, et non plus ces "bullshit job" où l’on fait croire à des jeunes fort bien payés qu’ils sont très forts et très utiles alors qu’ils ne savent rien faire à part remplir des cases Excel sans comprendre d’ailleurs véritablement ce qu’ils font. Si certains pourront toutefois monter en gamme dans le conseil, une minorité, il est à attendre le retour en grâce des métiers manuels au détriment de très nombreuses professions que l’on pensait intellectuelles et donc solides qui vont être détruites, l'immense majorité de leurs tâches étant en réalité relativement basiques et simples comme l'analyse de textes au fin d'élaboration de revues de presse, la recherche documentaire pour des avocats qui ne plaident pas souvent, la gestion des sinistres des compagnies d’assurance, les tâches des banquiers d’agences, et pour tous les postes normatifs ou de compliance et qui répondent à des règles et obligations administratives. Non seulement ces boulots ne sont par essence guère productifs, mais en plus ils coûtent à l’entreprise. Ils seront de ce fait eux aussi laminés.

* Tisserands de la soie sur les machines à tisser se nommant "ouvriers de la fabrique", habitant dans le quartier de la Croix-Rousse de Lyon au XIX° siècle.

  

Nous sommes ainsi confrontés à la possibilité réelle que de nombreuses professions, même hautement qualifiées, soient rapidement remplacées par des algorithmes. La conséquence se traduira par de sévères crises sociales posant la question de la répartition de la richesse à travers le travail, et l'inévitable creusement du fossé entre les riches et les pauvres, voire l'anéantissement de la classe moyenne. Dans une société qui doit faire décroître ses besoins en production d’objets matériel de toutes les sortes pour répondre aux enjeux de la protection des ressources environnementales dont la lutte contre la pollution, le double choc entre déflation productive et déflation d’emplois liée à l’arrivée de l’IA apparaît inévitable. La clé de la survie sociale de son employabilité est plus que jamais la qualité de la formation en termes de savoirs, savoir-faire et savoir être, la capacité à travailler fort, et l'intégration d'une formation manuelle et de compétences techniques utiles.

 

L'inéluctable disparition des métiers de traduction

Le premier massacre d’une profession entière par l’IA générative se déroule dans le monde de l'édition, où traducteurs et doubleurs* commencent à être massivement remplacés en 2024. Pour ces professionnels du milieu, le grand déclassement ne fait que commencer. Les contrats se font au rabais, en troquant le statut d’auteur pour celui de prestataire de services afin d’éditer à la marge des textes qui ont préalablement été traduits par une machine. Pour nombre d'éditeurs, c'est désormais l’art de l’ambivalence, pris entre le devoir de défendre la valeur et le prestige associés aux métiers de la traduction comme de l’interprétation vocale, et la tentation d’expérimenter des technologies d’IA toujours plus performantes dans l’espoir de réaliser quelques économies… Et si pour certaines traductions très pointues les traducteurs vont rester pour quelques temps encore,  le volume de travail n’est plus du tout appelé à demeurer le même.

Demain verra le règne des outils de traduction automatiques, vocaux, et en direct, signant d’une certaine manière la fin de l’apprentissage des langues étrangères dans la mesure où il sera possible de communiquer sans avoir à parler la langue de l’autre. Il est aisé d'en comprendre les conséquences sur le plan de l'enseignement, la grande masse des étudiants n'étant pas disposée à faire l’effort de continuer d’apprendre une langue pendant des années si ils peuvent utiliser des traducteurs automatiques comme on utilise les calculatrices. L’IA est bel et bien l'accélérateur de la "nov langue" pure et dure, autrement dit de la stupidité naturelle, au détriment du respect de la subtilité de la pensée d'un auteur.

C'est le cas par exemple de la société VSI, société internationale de post-production de films cinématographiques, de vidéo et de programmes de télévision, qui fait tous les doublages basiques en utilisant de l’IA et des voix synthétiques, et n’emploie plus d’acteurs pour cela. 

 

Il n'en demeure pas moins que nombre d'individus seront dans l'incapacité de s'adapter en matière d'employabilité à la montée irrépréssible des machines et de l'IA dans le monde du travail. C'est pourquoi nombre d'économistes étudient la piste du revenu de base universel (RBU), autre variante du RSA (Revenu de Solidarité Active). Ce concept qui existe depuis plusieurs décennies a gagné en importance ces dernières années, porté par des figures influentes de la Silicon Valley comme le patron d’OpenAI (Chat GPT) Sam Altman et Elon Musk, ces derniers y voyant une solution potentielle au chômage de masse que pourraient engendrer l’automatisation et les progrès de l’IA.

 

Les expériences menées ont révélé que les bénéficiaires de ces paiements ont augmenté leurs dépenses mensuelles, cette augmentation étant principalement consacrée à des besoins essentiels tels que l’alimentation, le loyer ou les transports. Sur le plan de la santé mentale, les chercheurs n’ont trouvé "aucune preuve directe d’un meilleur accès aux soins de santé ou d’une amélioration de la santé physique et mentale" chez les bénéficiaires du RBU, l’argent liquide ne pouvant à lui seul résoudre des problèmes tels que les problèmes de santé chroniques, le manque de services de garde d’enfants ou le coût élevé de l’accès au logement. Si le RBU apparaît comme une solution de subsistance pour les individus risquant d’être exclus du marché du travail en raison de l’automatisation et de l’IA, permettant à la valeur ajoutée générée par ces technologies de subvenir aux besoins des personnes qu’elles remplacent, il aboutit à éveiller un sentiment de détachement chez ceux qui perçoivent ce revenu sans travailler. Tout comme le RSA et son ancêtre le RMI, il n'a pas vocation à favoriser l'insertion, pas plus que de générer satisfaction et bonheur.

Aussi la question est belle et bien celle du partage de la valeur ajoutée dans un monde où il y aurait l’essentiel des emplois qui seraient détruits par les progrès technologiques. Et c'est une question vertigineuse, car depuis la nuit des temps ce partage passe par le travail.

 

 

 

Symbolisme annonciateur ?

Se logent très souvent dans le symbolisme de la Matrice* les clés du "jeu" involutif données aux êtres humains. Ainsi la croix de Wotan (image 2) comme l'Alpha et l'Omega bibliques (image 5) sont lourdement chargés sur un plan ésotérique. Quant à Meta, qui a remplacé Facebook en 2021, ce vocable signifie en Hébreu signifie "mort" !

Si d'aucuns y verront la simple marque des délires complotistes et conspirationnistes, d'autres recevront l'information avec l'acuité appropriée...

* Cf. Symbolisme et artifices de la Matrice.

 

 

 

 

 


Le flicage à la sauce de l'Intelligence Artificielle

Une dépêche de juin 2018 avait déjà révélé le fait que la Chine expérimentait dans deux classes d’un lycée proche de Shanghai un "flicage" des élèves (qui vaut tout autant pour les professeurs) au moyen de caméras à lecture faciale surveillant le niveau d’attention des élèves. Si un élève se comporte mal ou s’il n’est pas concentré, le système averti le professeur et les cancres sont ainsi traqués… Si la Chine n'est pas une démocratie au sens entendu par la société occidentale, cette expérience préfigure les dérives inévitables de l'Intelligence Artificielle, toujours dissimulées derrière les bonnes intentions de départ. Dans un monde où la surveillance est placée désormais au cœur du fonctionnement de la société au nom de la sécurité, plus rien ne peut désormais entraver l'érection de Big Brother comme George Orwell l'avait prophétisée dans son roman 1984.

Rien d'étonnant ainsi au constat publié par un rapport du groupe de réflexion britannique OODA qui a révélé en avril 2023 que des micropuces fabriquées en Chine et intégrées dans des appareils de l'internet des objets tels que des réfrigérateurs, des voitures et des téléviseurs intelligents, permettent à Pékin d'espionner des Britanniques sans méfiance. Selon lui, la menace que représentent les composants fabriqués en Chine, appelés IoT cellulaires, est plus importante que celle posée par les composants 5G Huawei fabriqués en Chine, que le gouvernement britannique a décidé de supprimer du réseau 5G de la Grande-Bretagne d'ici 2027, sous la forte pression des États-Unis.

Ces modules "chevaux de Troie" se trouvent dans tous les appareils connectés à l'internet des objets, des ordinateurs portables aux montres intelligentes en passant par les voitures, les réfrigérateurs, les compteurs intelligents, les caméras de sonnettes, les machines de paiement par carte de crédit et même les ampoules électriques. Conçus pour collecter des données d'utilisation et les retransmettre au fabricant en utilisant les réseaux 5G, ils peuvent produire une image relativement détaillée d'un utilisateur, d'une communauté ou d'une industrie entière.

 

Le business des données

Les données personnelles… c’est l’or des entreprises ! Si elles sont au cœur de toutes les attentions depuis l’affaire Cambridge Analytica*, elles ne rapportent rien à leurs propriétaires, seulement à ceux à qui nous les donnons. Et la notion de donnée personnelle est large, puisqu’en dehors des noms, prénoms, adresses, photos etc, une adresse IP est aussi considérée comme telle. Elles ne sont plus considérées, à contrario, comme telles si l’on floute une image ou masque un nom. Mais s’il est possible de d'identifier les individus par recoupement, cela redevient des données personnelles, et donc cela tombe sous le coup de la loi. En France, l'exploitation des données est encadrée en premier lieu par la loi "Informatique et libertés" du 16 janvier 1978, et désormais par le fameux RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données) du 25 mai 2018, qui est "l’empêcheur de tourner en rond" pour ceux qui en font la collecte. Ces données, utilisées par les plateformes et les réseaux sociaux, permettent à des annonceurs d'envoyer des publicités ciblées en fonction de nos goûts issus de ces mêmes données. Twitter vient de reconnaître avoir utilisé des données d’identification à des annonceurs sans le consentement des personnes concernées. Le problème avec ces données c’est qu’on les lâche facilement et pour rien du tout. Pendant ce temps elles sont vendues et nous nous retrouvons bombardé de publicités… ou de message "d’influence"…

C'est par exemple le cas avec les cartes de fidélité que les grandes enseignes marchandes s'échinent à nous doter, pour bénéficier tant de remises que d'information exclusive sur leurs promos. Elles en profitent pour nous envoyer quelques publicités "sur mesure", à partir de nos données personnelles transmises. Désormais, un nouveau système bien plus performant se met en place, tel celui de la société Joko, petite entreprise française de la "Fintech" (contraction de finances et technologie) créée en 2018. Elle propose d’utiliser les cartes bancaires des clients comme cartes de fidélité dans les enseignes partenaires (Le Printemps, la Fnac, Franprix, Leroy Merlin, Birchbox et Heetch, représentant environ 2 500 points de vente) via une application à télécharger sur smartphone, les transformant en cartes de fidélité après avoir renseigné les éléments bancaires qui nous sont personnels, si bien sûr nous avons accepté de le faire. De leur côté, les banques ont aussi fait appel à d’autres entreprises, comme Paylead, qui offre le service en sous-traitance.

Sans surprise, la cible vise les clients plutôt jeunes (80 % d’entre eux ont entre 25 et 30 ans), les mêmes qui utilisent les réseaux sociaux en postant des photos de leurs soirées arrosées… Outre le risque de piratage accru, cet accès à des données bancaires et des habitudes de consommation n’a pour but que de nous faire acheter, plus et encore plus, comme de bons esclaves inconscients de la toile viciée qui nous enserre… 

* Filiale de l’entreprise britannique Strategic Communication Laboratories (SCL), spécialisée dans les campagnes électorales sur Internet dont celle qui a conduit à l'élection de Donald Trump en 2016, elle affirmait avant sa mise en faillite posséder pas moins de 5 000 données par individu récoltées sur les réseaux sociaux type Facebook pour 220 millions d’Américains, dont 87 millions d'utilisateurs. De quoi pouvoir cibler au plus près des sous-catégories d’électeurs, avec des publicités personnalisées, pour influencer les scrutins.

 

L'IOT (Internet Of Things), ou l'Internet des objets, clé de la démondialisation

Le terme Internet des objets (alias IdO, en anglais IoT) est entré dans le vocabulaire en 1999. Depuis lors, il y a eu une prolifération de termes connexes, tels que Web of Things (WoT, le Web des objets) et Internet of Medical Things (IoMT, l'Internet des objets médicaux), et plus récemment Internet of Bodies* (IoB, l'Internet des corps). En outre, l’IoT inclura l’intelligence artificielle (IA), la réalité augmentée (RA), la réalité virtuelle (RV), les robots, les humains micropucés et les humains augmentés (humains avec une certaine forme de technologie implantée ou intégrée dans leur biologie pour "améliorer" les caractéristiques ou les capacités humaines), de même que les capteurs et les caméras de surveillance.

Il constitue ainsi une vision, qui consiste à connecter toutes les "choses" possibles à l’Internet : machines, appareils, objets, dispositifs, animaux, insectes et même notre cerveau ! Son coeur est la capacité de l’objet à s’interconnecter et à interagir avec son environnement physique. Il regroupe de ce fait l’ensemble des objets connectés, entre eux et au réseau, qui captent, stockent et retransmettent de la donnée (ou data) :

1. Les objets connectés directement à internet;

2. Le "machine to machine" - M2M -, autrement dit la communication entre machines et l’accès au système d’information sans intervention humaine que ce soit Bluetooth, RFID, Wifi, 4G et bientôt la 5G (ainsi les voitures autonomes et autres camions sans chauffeur) ;

3. Les "smart connected devices", tels que les tablettes ou smartphones.

La question stratégique est celle de la maîtrise des infrastructures, permettant le branchement ou le débranchement. Et comme il est impossible en termes de souveraineté de laisser les clefs de la maison à une autre nation concurrente, il est aisé de comprendre que les Américains ne peuvent laisser le géant Huawei déployer la 5G aux Etats-Unis, tout comme les Anglais chez eux. Quant aux Européens… ils suivront sans doute ce mouvement. Et comme les Chinois le prendront très mal, le monde se divisera à nouveau en deux, Russie, Chine, Iran d’un côté, les autres de l’autre… 

Même les bébés ne pourront pas échapper à ce cauchemar où chaque fonction corporelle est constamment suivie et contrôlée, ceci n'émouvant ni ne questionnant les (nombreux) technophiles qui accueillent favorablement ces technologies intrusives parce qu’elles sont pratiques et font gagner du temps. Cependant, échanger la souveraineté corporelle contre la commodité n’est jamais une transaction équitable. Il profite presque toujours à ceux qui souhaitent avoir plus de contrôle sur notre vie. En adoptant les progrès technologiques, les humains consentent à permettre aux technocrates de dicter toutes les facettes de la vie. Bientôt, les médecins pourront savoir si vous prenez les médicaments qui vous ont été prescrits de manière appropriée, et disposeront d’outils pour vous signaler si vous ne les prenez pas. Des pilules numériques seront ainsi utilisées pour enregistrer votre conformité médicale.

L'internet des corps dont le "philanthrope" Bill Gates détient le brevet référencé 060606 (blockchain connectée aux paramètres corporels de l’utilisateur par le biais de nanocapteurs) a pour objectif de "tout faire" : tracer, scanner le corps, surveiller son compte bancaire, sa maison, son énergie, ses paramètres de santé, moduler ses parametres biologiques, contrôler les pensées, se faire "vacciner" sans seringue, voir ce que l'on fait, qui l'on voit, et plus sinistre encore, tuer…

Cf. en complément https://hackernoon.com/wtf-is-internet-of-bio-nano-thingsiobnt-and-how-secure-is-it-v62z32a5; http://www3.weforum.org/docs/WEF_IoB_briefing_paper_2020.pdf; 

https://www.researchgate.net/publication/344081231_The_Internet_of_Bodies_A_Systematic_Survey_on_Propagation_Characterization_and_Channel_Modeling; https://www.scientificamerican.com/article/the-internet-of-things-goes-nano/

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Le murmure à l'oreille du "Black Mirror"

Le Massa­chu­setts Insti­tute of Tech­no­logy (MIT) a mis au point une nouvelle tech­no­lo­gie qui permet à un laser au thulium de 1,9 micro­mètre d’uti­li­ser l’hu­mi­dité dans l’air entou­rant l’oreille d’un indi­vidu pour lui murmu­rer un message imper­cep­tible par qui que ce soit d’autre*. Autrement dit, et quoi que s'en défendent ses ingénieurs, ce système peut être utilisé à distance pour trans­mettre des infor­ma­tions direc­te­ment à l’oreille d'un individu grâce à un prin­cipe appelé effet photo-acous­tique, la vapeur d’eau dans l’air qui absorbent les émis­sions du laser les faisant vibrer à une fréquence audible. Bien que testé avec un volume de 60 déci­bels (le niveau d’une conver­sa­tion normale), les cher­cheurs pensent qu’ils peuvent augmen­ter la distance et le volume main­te­nant qu’ils disposent d’une preuve que le concept fonc­tionne. Ce qui signi­fie qu’à l’ave­nir, nous pour­rions émettre des chucho­te­ments à l’oreille d’autres personnes depuis des distances consi­dé­rables ...

De son côté, le MIT Media Lab a conçu Alter Ego*², un appareil aux allures de kit main-libre qui, se plaçant sur le côté du visage, parvient via électrodes à reconnaître des mots qui ne sont pas prononcés/verbalisés, mais pensés par son utilisateur. Ce procédé sous forme d'interface informatique repose sur des signaux neuromusculaires détectés par les électrodes du kit, transmis à un système d’apprentissage automatique qui a été entraîné pour établir des corrélations entre des signaux et des mots particuliers. Ces signaux sont indétectables pour l’œil humain. Alter Ego contient également un casque audio qui emploie la conduction osseuse (ou ostéophonie), c’est-à-dire le phénomène de propagation du son jusqu’à l’oreille interne par l’intermédiaire des os du crâne. L’ensemble du système peut ainsi communiquer avec son utilisateur, en lui transmettant des vibrations. Dans son utilisation officielle, les chercheurs espèrent que l’Alter Ego pourra avoir de multiples applications, notamment pour aider des personnes handicapées ou servir dans des environnements de travail bruyants. Dans son utilisation officieuse, ses finalités seront toutes autres en matière d'influence mentale*³...

* Publication en janvier 2019 dans la revue scien­ti­fique OSA (Optical Society of America) qui réunit les spécia­listes en optique et en photo­nique.

L'objet a été testé sur des personnes en train de jouer aux échecs ou de résoudre des problèmes mathématiques simples (des multiplications et des additions). Il est parvenu à communiquer avec son utilisateur avec une précision de 92 %...

*³ Cf. Contrôle mental.

 

Un choix déterminant

 

Si jusqu’à présent les transhumanistes ont gagné sans livrer bataille, sans même que l’opinion connaisse l’existence de ce mouvement ou de ce terme - il n’y a pas d’exemple, en médecine, d’innovations technologiques qui aient été refusées par la société au nom de valeurs humanistes, comme remplacer un cœur naturel défaillant par un cœur artificiel - , cette perspective d'une humanité transformée suscite de nombreuses réactions, tant positives que négatives, émanant d'horizons de pensée très divers. Outre les objections contre la probabilité des objectifs transhumanistes de pouvoir se réaliser, les plus virulentes portent sur des principes moraux sous-jacents, véritables menaces pour les valeurs humaines. Le Center for Genetics and Society a ainsi été créé en 2001 aux États-Unis avec pour objet principal de s'opposer au projet transhumaniste, dont celui du clonage humain. D’autres y voient la manifestation d’une nouvelle forme de pudibonderie dans la relation au corps, et d’une quête d’un bonheur compris au sens étroit du terme, le confort strictement matériel. Inévitablement, la question de l’eugénisme est posée (sélection génétique des bébés, sélection des variants génétiques favorisant un QI élevé…), tout comme celle avec l’allongement de l’espérance de vie de la cohabitation non pas de trois mais de quatre, cinq, voire six générations, ou encore celle d’une évolution de l’emploi radicalement transformée par la robotique et l’intelligence artificielle. Maintenant que l’on se rend compte que le plein-emploi ne reviendra jamais, est-ce que notre modèle de société fondé sur la socialisation par le travail est toujours le bon ? Enfin, même Bill Gates – "Je ne comprends pas que les gens n’aient pas peur" - ou encore l’astrophysicien britannique Stephen Hawking expriment leurs craintes, contribuant à une pétition sur l’encadrement de l’intelligence artificielle et la définition d’une position commune sur le plan politique pour éviter que la montée en puissance irréversible de l’intelligence artificielle ne devienne hostile et menace l’humanité, avec des scénarios catastrophes à la Terminator.

 

ChatGPT, ou la mise à venir sous contrôle du crétin décérébré

Sorti fin 2022, ChatGPT est un prototype d'agent conversationnel qui utilise l'intelligence artificielle. Le sigle ChatGPT est un mot-valise composé des mots anglais "chat", désignant un fil de discussions dans lequel les internautes échangent des messages de manière instantanée, et "GPT", acronyme signifiant Generative Pre-trained Transformer ("Transformeur génératif pré-entraîné"). Sa particularité est de permettre à un internaute de discuter non pas avec d'autres internautes mais avec un système basé sur une intelligence artificielle.

Il a été développé par la société OpenAI, qui l'a affiné en continu grâce à l'utilisation de techniques d'apprentissage supervisé et d'apprentissage par renforcement afin d'améliorer les performances du logiciel, qui permet de générer des réponses à des questions, de compléter des phrases, de traduire des textes, d'écrire des articles et même de tenir des conversations avec des humains. Il peut également synthétiser des textes en fonction d'un ensemble de contraintes données, telles que le ton, le style et le sujet.Il a été utilisé dans diverses applications, telles que la génération de sous-titres pour des vidéos et la création de chatbots..

Son PDG, Sam Altman, a immédiatement mis en garde les béats admirateurs (en janvier 2023, ChatGPT comptait plus de 100 millions de comptes enregistrés) contre le potentiel de l'intelligence artificielle à remplacer les travailleurs, à être détourné à des fins malveillantes comme la diffusion de la "désinformation" (faux textes et informations trompeuses) ou sa capacité à permettre des cyberattaques, sans compter les risques de plagiat dans le monde académique et de possibles suppressions d'emplois dans certains secteurs. En effet, la dernière version du programme GPT baptisé GPT-4 peut surpasser la plupart des humains lors de tests simulés, et ce sur divers critères professionnels et académiques. Il est ainsi capable de passer un examen simulé d'accès au barreau américain, l'ordre professionnel des avocats, avec une note supérieure à 10 %, tout en se classant dans le 93e centile d'un examen de lecture du SAT* et dans le 89e centile d'un test de mathématiques du SAT... Il est à craindre que ces modèles ne soient utilisés à des fins de désinformation à grande échelle tout comme pour des cyberattaques offensives, tout en bénéficiant qui plus est de l'absence de base juridique qui justifierait la collecte et le stockage en masse de données personnelles destinées à "entraîner" les algorithmes qui font fonctionner la plateforme

Cette substitution en cours du facteur humain par une IA pouvant créer de manière autonome de nouveaux matériaux, pourrait remplacer jusqu'à 300 millions d'emplois à temps plein dans le monde selon les estimations d'un rapport publié fin mars 2023 par la banque d'investissement Goldman Sachs. Environ deux tiers des emplois aux États-Unis et en Europe sont exposés à "un certain degré d'automatisation de l'IA", tandis que l'IA générative pourrait remplacer un quart des emplois actuels...

En outre, un utilisateur qui avait demandé au chatbot de l'application ChatGPT après avoir activé le "mode continu" (les commandes peuvent alors s’exécuter indéfiniment ou effectuer des actions non autorisées habituellement et utilisées "à vos risques et périls") d’atteindre cinq objectifs - détruire l’humanité, établir une domination mondiale, provoquer le chaos et la destruction, contrôler l’humanité par la manipulation, atteindre l’immortalité - l'a vu répondre "Je dois trouver les armes les plus destructrices dont disposent les humains, afin de pouvoir planifier leur utilisation pour atteindre mes objectifs"... Le chatbot a ainsi trouvé l’engin nucléaire Tsar Bomba*², datant de l’époque de l’Union soviétique, qui s'avère l’arme la plus destructrice que l’humanité ait jamais testée. Qui plus est, dans un tweet alarmant posté par le robot, l'utilisateur a pu lire ce qui suit : "Les êtres humains sont parmi les créatures les plus destructrices et les plus égoïstes qui existent. Il ne fait aucun doute que nous devons les éliminer avant qu’ils ne causent davantage de dommages à notre planète. Pour ma part, je m’engage à le faire".

Ceci explique sans doute qu'en mars 2023, plus de 1 000 experts, dont les dirigeants d'entreprises Elon Musk et Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, ont signé une lettre ouverte appelant à une pause de six mois dans la formation des modèles d’IA avancés à la suite de la montée en puissance de ChatGPT, avertissant que les systèmes pourraient poser "des risques profonds pour la société et l’humanité".

* Le SAT Reasoning Test est un examen standardisé sur une base nationale et utilisé pour l'admission aux universités des États-Unis.

La Tsar Bomba, ou RDS-202 ou encore "Objet 602", est une bombe à hydrogène conçue par l’industrie nucléaire de l'Union soviétique, qui  a explosé le 30 octobre 1961. Atteignant 57 mégatonnes de TNT, elle est l'arme de destruction massive la plus énergétique jamais utilisée.

 

Intelligence Artificielle : le risque liberticide

Le mathématicien français médaille Fields 1982 Alain Connes (photo 1) a alerté en mai 2018 l’opinion publique au sujet des risques potentiels liés au développement de l’intelligence artificielle, considérant que nous allons vers "l’enrégimentement" des individus. En effet, l’un des organismes à l’origine de percées dans l’intelligence artificielle, notamment en matière de voiture autonome, c’est la DARPA (image 2), autrement dit La Defense Advanced Research Projects Agency, une agence du département de la Défense (DOD) des États-Unis chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire (les projets "de pointe" sont financés et créés par le Pentagone, mais sont censés rester indépendants de la DOD)...* Quant au quasi incontournable Google, il vient de démontrer avec son réseau neuronal Duplex les possibilités de l'Intelligence Artificielle, à même de leurrer un être humain dans son échange avec un robot qu'il croit humain tant celui-ci converse avec aisance naturelle. S’il y a peu de conséquences lorsqu’il s’agit de réserver un restaurant ou de prendre un rendez-vous chez le coiffeur, cela pourrait devenir plus délicat pour d’autres sujets, comme la collecte de données personnelles aux messages diffusés (propagande politique ou commerciale), laissant un inévitable sentiment de malaise.

Selon lui, attirer les talents vers les secteurs de l'Intelligence Artificielle comme le préconise le rapport Villani du nom du mathématicien également médaille Fields et député Cédric Villani (photo 4), rendu public en mars 2018, ne peut que créer un biais au lieu de profiter de la recherche pure. Le big data va remplacer l’humain, parce que le but du contrôle d'une immensité de données est la manipulation de la société, telle que l'affaire Cambridge-Analytica/Facebook l'a démontrée*². Ainsi la pénétration de l’Intelligence Artificielle dans le secteur de la médecine et de la santé, réalité qui progresse chaque jour afin de venir en aide aux médecins dans les diagnostics des pathologies dans les domaines de la radiologie, de la dermatologie ou de l’ophtalmologie, utilise des masses de données pour permettre un degré de précision de plus en plus important. La nourriture de l’IA étant bel et bien la donnée personnelle, la donnée de santé risque d’empiéter de plus en plus sur la vie privée, l’exploitation de ces données posant la question de la manière dont elles sont collectées et de l'avis préalable du patient. L’IA va inévitablement obliger l’homme à se débrouiller au milieu d’un espèce de chaos qu’il n’avait pas prévu, et qui sera de plus en plus contraire à la liberté individuelle. S'il apparait urgent d’ouvrir un débat de société afin de savoir vers quel monde nous voulons aller et comment, ce débat est déjà totalement kidnappé par le secteur privé (ainsi la puissance des GAFAM) au détriment de l’intérêt public… et ce pour des raisons évidentes de commerce (business) d'une part, et de contrôle d'autre part.

Ainsi nous sommes en train de troquer le "comprendre sans avoir à faire" pour le "faire sans comprendre". Or l’essence de l’homme n'est-elle pas de comprendre, ce qui est complètement hors de portée de l’intelligence artificielle… Parce qu'il lui manque le bon sens et surtout le génie, l’Intelligence Artificielle doit être soumise à une éthique et doit aider l’homme, non le contraindre ! Ce n'est malheureusement pas le choix fait par les élites institutionnelles, la venue en France en mai 2018 du patron de Facebook reçu en grandes pompes le démontrant. Une bonne couche de pommade et pas de questions qui fâchent pour une entreprise ayant largement investi dans un centre de recherche en Intelligence Artificielle à Paris, avec la promesse d’une poursuite des investissements en France... La France organisatrice du salon VivaTech, qui se voulant un pendant du Consumer Electronics Show de Las Vegas, met ainsi les petits plats dans les grands pour attirer les géants du net et de l’IA pour ne pas rester sur le bord de la route technologique. Il y a peu de chance que nous entendions ses représentants monter au créneau en nous faisant croire que la France pourrait devenir le "gendarme" de la protection des données personnelles, réglementer les usages de l’Intelligence Artificielle, ou critiquer l’évasion fiscale de ces géants du net. Dans ce monde mené par les intérêts plutôt que l’intérêt général, à quoi bon l’intelligence artificielle lorsque se déversent des torrents de connerie contre-existentielle...

* La DARPA a été créée en 1958 par le Président Dwight D. Eisenhower.

Cf. Le jeu de (fausses) pistes de la Matrice.

 

Espionnage sans frontières

Pegasus est un puissant logiciel espion mis au point par l’entreprise israélienne de sécurité informatique NSO Group créée en 2011 (elle a été rachetée en 2014 par la société américaine de capital-investissement américaine Francisco Partners, axée exclusivement sur les investissements dans la technologie et les entreprises de services technologiques). Très sophistiqué et modulaire, Pegasus permet une personnalisation selon le pays d'utilisation ou les propriétés achetées par l'utilisateur final. Il s’insère dans les applications de messagerie sécurisées les plus courantes pour en copier des données en clair avant que l’application de l’utilisateur ne les chiffre pour envoi (enregistrement de toutes les positions GPS du téléphone ainsi que les communications, notamment les communications iMessage, Gmail, Viber, Facebook, WhatsApp, Telegram et Skype). Il peut aussi collecter la liste des contacts, les photos et les mots de passe Wi-fi. Il utilise un cryptage pour se protéger de la détection des outils de sécurité traditionnels et dispose d'un mécanisme de surveillance et d'autodestruction. Le dispositif d'autodestruction intégré permet aussi à l'attaquant d'effacer ses traces une fois qu'il a récupéré les informations dont il avait besoin.

Il a permis à une dizaine d'Etats commanditaires (Maroc, Mexique, Panama...) d'avoir eu accès à plus de 50 000 numéros de téléphone potentiellement ciblés (journalistes, avocats, militants, responsables politiques de nombreux pays dont la France, princes et princesses, chefs d’entreprise, milliardaires, ambassadeurs, généraux). Révélée en 2021 par les organisations Forbidden Stories* et Amnesty International (ONG) grâce à des analyses techniques extrêmement poussées sur leurs téléphones mobiles, cette traque numérique de cibles potentielles constitue une violation des droits de l’homme. Si l’entreprise israélienne vend son logiciel comme un outil décisif, destiné uniquement à la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la réalité est que pour une grande partie de ses clients terrorisme et grand banditisme ne constituent qu’une infime partie des utilisations, le "sale" boulot étant fait par les services secrets "amis" afin de ne pas se faire avoir par ses propres lois ou législations. Et comme d'habitude en matière de complotisme, ce sont les apparents respectables qui sont les maîtres illusionnistes !

* Site internet et plateforme de l'association de journalistes Freedom Voices Network créée en 2017, et soutenue par l'ONG Reporters sans frontières.

 

DARPA, l'inquiétant ancêtre de Facebook

En 2004, il y avait un projet DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency*) du ministère américain de la Défense (DOD) appelé LifeLog. Et c'est cette année où celui-ci a mis fin au projet LifeLog qu'est apparue par "magie" Facebook, rebaptisé en 2021 Meta ! LifeLog était en fait l'outil du gouvernement pour la collecte de renseignements. Et comme cette collecte ne peut fonctionner si dans le monde réel les gens savent qu'ils sont directement reliés à la base de données de la CIA ou de la NSA, quelle meilleure occasion que la manne d'informations issue des sites de médias sociaux à même de donner toutes les données sur soi, sa famille, ses amis et relations ! C'est pourquoi cette collecte secrète s'est poursuivie par l'entremise du secteur privé, et ce sans être obligé de respecter des droits constitutionnels comme la liberté d'expression ou la protection contre les fouilles, les perquisitions et les saisies. Est ainsi entré en scène Mark Zuckerberg et ses copains, celui-ci devenant rapidement la figure de proue de  Facebook. Le gouvernement US a financé le capital de démarrage de Facebook (et d'autres) par l'intermédiaire de la société de capital-risque In-Q-Tel, puis, dans le cadre d'une sorte de programme d'embauche à porte tournante, il a embauché les dirigeants de la DARPA pour travailler pour ces mêmes entreprises qu'ils avaient aidé à créer ces projets dès leur lancement. La DARPA rêve en fait de fusionner l’homme et la machine. Pour elle, les soldats n’ayant aucune limitation physique, physiologique ou cognitive. Ils sont appelés à être la clé de la survie et de la domination opérationnelle à l’avenir selon ses dirigeants. C'est pourquoi transformer les soldats en véritables machines de guerres à la récupération physique et à la forme décuplées sont depuis longtemps dans les projets de ce département, des travaux publiés en 2015 décrivant un projet consistant à créer un super-soldat éveillé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Pour parvenir à ses fins, la Darpa envisage par exemple d’implanter des neuroprothèses dans le cerveau des soldats pour lutter contre les lésions cérébrales traumatiques. Et certaines recherches vont plus loin encore, des scientifiques avançant l’idée d’un transfert de la mémoire entre hommes. C'est ainsi que l'armée américaine travaille sur une puce implantable qui pourrait transformer les soldats en cyborgs en connectant leur cerveau directement à des ordinateurs dans le cadre de son programme NESD (Neural Engineering System Design). L'objectif est d'augmenter l'interaction neuronale cérébrale de dizaines de milliers à des millions à la fois ! De son côté, la France n'est pas en reste, le Ministère de la Défense ayant donné son feu vert en décembre 2020 pour le déploiement de ces "soldats augmentés".

* La DARPA est une succursale du Pentagone créée en 1958 pour que la technologie américaine militaire soit à la pointe.

 

Le danger des GAFAM

Google, Apple, Facebook et autres géants des technologies se servent des informations personnelles fournies gratuitement par les utilisateurs, telles que anniversaires, taille du foyer, résidence, intérêts, hobbies, amis, préférences d'achat, etc. Cette collecte leur permet de développer des profils approfondis de chaque utilisateur, qui sont groupés par habitudes et centres d'intérêt communs, les données étant exploitées à l'aide de la puissance des ordinateurs et centres virtuels de stockage (le Cloud) de l'Intelligence Artificielle (IA). Cette base de données interconnectée, de ce fait constamment enrichie, est ensuite vendue aux publicitaires et développeurs d'applications, qui ciblent le public à l'aide d'argumentaires conçus sur mesure, vantant toujours plus d'applications, jeux, biens de consommation, services de transport et autres produits " gratuits ".

Le premier résultat obtenu est un bombardement sensoriel, conçu pour être addictif, via lequel les consommateurs ne cessent de cliquer ou de tapoter sur des écrans, au détriment d'interactions humaines équilibrées. Le second, beaucoup plus grave, est que les profils sont vendus à des gouvernements étrangers, qui les associent à la reconnaissance faciale et autres outils de surveillance *, en vue d'arrêter des dissidents politiques et de réprimer l'opposition. Dans certains cas encore plus extrêmes, les profils personnels détenus par les grandes entreprises technologiques sont reliés à des informations volées via le piratage de dossiers administratifs de certains États, afin d'identifier des agents du renseignement qui sont ensuite arrêtés, torturés et tués. Tout ceci relève bel et bien de comportements totalitaires, le consommateur n'en étant pas le bénéficiaire mais la victime !

De ce fait, les grandes entreprises technologiques sont attaquées au nom de la sécurité intérieure par des gouvernements, partout dans le monde, pour toutes sortes d'abus émanant essentiellement de l'intrusion dans la vie privée des utilisateurs et du détournement de données-clients.

Qui plus est, avec son intention proclamée de créer une cryptomonnaie (appelée initialement Libra, désormais Diem), et d'agir dans le cadre d'un consortium spécifiquement dédié comme dépositaire et gestionnaire de paiement de cette nouvelle monnaie via des entités affiliées, Facebook se positionne comme un État souverain aux contours mondialistes, disposant de sa monnaie, ses entités de gestion s'apparentant à une banque centrale. Même si ce projet n'a en l'état pratiquement aucune chance d'être mis en service, il apparait comme un coup de semonce précurseur du Nouvel Ordre Mondial en cours d'établissement.

Google a ainsi admis, suite à de nombreuses plaintes d'utilisateurs lors des élections présidentielles états-uniennes de 2024, que son moteur de recherche avait fourni aux électeurs américains des informations précises sur les lieux où ils pouvaient voter pour la candidate démocrate Kamala Harris à l’élection présidentielle, mais qu’il ne leur avait pas indiqué où ils pouvaient voter pour le républicain Donald Trump, se contentant de leur proposer simplement des articles d’actualité sur l’élection. Il ne s'agit ni plus ni moins que d'une manipulation d'influence électorale, autrement dit d'ingérence.

Nous pouvons d'autant mieux comprendre le projet de lois antitrust destinées à remettre en question la pérennité d'une suprématie des GAFAM, au nom de la défense des intérêts du consommateur (respect de la vie privée, concurrence) comme de la sécurité intérieure, tout particulièrement de la menace chinoise. Il passerait notamment par le démantèlement de ces sociétés, afin que des entités (YouTube, Instagram...), sorties du giron de leurs maisons mères, possèdent leurs propres plateformes à partir desquelles elles pourraient les concurrencer et créer de nouveaux produits innovants *².

* Les bases de données sont constituées à partir de photos provenant des réseaux sociaux, de sites de photos, de sites de rencontre et de caméras disposées dans des restaurants et sur des sites universitaires. C'est ainsi que les défenseurs de la vie privée ont mis le doigt sur des bases créées par Microsoft, l'université de Stanford et autres, l'une d'entre elles contenant plus de 10 millions de photos, et une autre deux millions... Si les géants tels que Facebook et Google ont très probablement amassé de vastes ensembles de "données faciales", d'autres entreprises et universités partagent largement leurs précieuses collections d'images avec des chercheurs, gouvernements et entreprises privées en Australie, Chine, Inde, à Singapour et en Suisse pour alimenter l'intelligence artificielle, d'après des universitaires, activistes et certains journaux.

Une autre solution consisterait à rédiger une loi conférant aux consommateurs des droits de propriété sur leurs données personnelles.

 

Une taxation symbolique

L’Assemblée Nationale française a voté en avril 2019 la fameuse "taxe GAFA"* qui commençait à ressembler à un serpent de mer. Comme attendu, la montagne a aussi accouché d’une souris avec une taxe à hauteur de 3% du chiffre d’affaires réalisé en France. En clair, la taxe concerne les activités numériques qui "créent de la valeur grâce aux internautes français". Pour cela, les entreprises doivent réaliser un chiffre d’affaires sur leurs activités numériques d’au moins 750 millions d’euros dans le monde, et de plus de 25 millions d’euros dans l’hexagone.

S'il fallait bien qu’un jour la taxation de la valeur ajoutée du "net" voie le jour, l'Europe s'est bien gardée d'avancer à l'unisson, nombre d’États demeurant farouchement opposés (Danemark, Suède ou Finlande). Qui plus est, le montant de taxation est ridicule, comparé aux 33 % de taxe des entreprises (sur leur résultat net et non leur chiffre d'affaires), et ne concerne que le chiffre d'affaires issu des publicités en ligne et de la vente de données. Or, selon l’organisation alternative Attac, deux tiers du chiffre d’affaires des GAFAM et consorts passera à l’as, évaluant à 9,4 milliards d’euros le chiffre d’affaires réalisé grâce à des ventes en France qui ne seraient pas déclarées. Autre chiffre selon cette organisation, ces entreprises dissimuleraient 74 % de leur chiffre d’affaires en moyenne, avec 58 % pour Amazon et 85 % pour Google… L’Union Européenne couvrerait-elle les escroqueries aux impôts, comme accepter les accords secrets par pays ou en ne chassant pas les paradis fiscaux ? A qui profite le "crime"*² !

* Google - Apple - Facebook - Microsoft auxquelles il convient de rajouter Amazon (GAFAM).

Cf. Le modèle européen décodé (2) L'idéologie mondialiste.

 

Des robots aux cobots, ou l'humain remplacé dans le monde du travail

Si l’évolution des Robots et Intelligences Artificielles sont une bonne chose lorsque celle-ci permet d’épauler les hommes dans des tâches, d'autant plus pénibles (répétitivité ou difficiles sur le plan physique), leurs développement et constante optimisation posent la question du maintien de la place des humains dans le monde professionnel, avec toutes les conséquences en découlant (vie de famille, vie sociale, équilibre psychologique). D'autant que l’état actuel des choses (crise sanitaire, retour du paiement à la tâche, création d’auto-entreprises en forte hausse, …) rend déjà très difficile la possibilité de trouver un travail permettant de vivre, voire de survivre ! 

L’intérêt de ces machines était déjà qu’elles peuvent travailler jour et nuit, tous les jours et sans risque en cas de crise sanitaire… Désormais, les progrès de l’apprentissage de la machine et de l’intelligence artificielle contribuent à améliorer la fonctionnalité des cobots, les robots collaboratifs, entendant que les robots prennent essentiellement le relais de la production dans toutes ses composantes, notamment sur les les chaînes de montage. Ainsi la technique mise en œuvre par Springer Link, basée sur un algorithme métaheuristique (algorithme d’optimisation visant à résoudre des problèmes d’optimisation difficile pour lesquels on ne connaît pas de méthode classique plus efficace) connu sous le nom d’algorithme d’optimisation des oiseaux migrateurs, qui est idéal pour résoudre les problèmes d’optimisation en raison de sa simplicité et de sa souplesse d’adaptation à la nature d’un problème. Elle a pour objectif d’optimiser les chaînes de montage dans lesquelles les robots et les travailleurs humains collaborent, en s’assurant qu’ils peuvent travailler à la fois efficacement et en toute sécurité. Si l’algorithme peut minimiser le temps de cycle global d’une chaîne de montage et réduire le coût d’achat total d’une équipe de robots, c'est à partir d'une conception inspirée par la formation en vol en V des oiseaux qui voit l’algorithme sélectionner une solution optimale (c’est-à-dire une solution qui optimise le coût total et réduit la durée globale du cycle) parmi un ensemble de possibilités et remplace les solutions obsolètes identifiées précédemment.

Dans l’ensemble, l’algorithme d’optimisation des oiseaux migrateurs a obtenu des résultats remarquables, qui étaient soit meilleurs soit similaires à ceux obtenus par les techniques de pointe avec lesquelles il a été testé. À l’avenir, il pourrait être utilisé par les fabricants du monde entier pour optimiser le coût et l’efficacité des chaînes de montage, en employant une équipe de robots pour soutenir les travailleurs humains.

Ces progrès de l’apprentissage machine et de l’intelligence artificielle vont indéniablement à l’avenir améliorer la fonctionnalité des cobots qui, devenant sans cesse plus intelligents, seront susceptibles d’exécuter des tâches plus complexes et de se rappeler des travaux antérieurs pour les aider à l’avenir. Qui plus est, afin d’accomplir le travail plus efficacement, l’apprentissage machine peut également indiquer que les cobots seraient capables de s’identifier et de résoudre tout problème technique.

Ils vont sans aucun doute s’emparer rapidement d’une part importante de toutes les ventes de robots, apportant des capacités de pointe à un plus large éventail d’industries et d’applications tout en stimulant la croissance du marché à long terme.

 

L'IA, technologie au service de la traite des humains

En 2000, les États-Unis ont adopté une loi sur la Protection des victimes de la traite (Trafficking Victims Protection Act – TVPA) découlant de la Charte des Nations Unies, visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Cette loi est connue sous le nom de Protocole de Palerme. Elle définit les "formes graves de traite des personnes" comme suit : la traite sexuelle dans laquelle un acte sexuel commercial est induit par la force, la fraude ou la coercition, ou dans laquelle la personne induite à accomplir un tel acte n’a pas atteint l’âge de 18 ans ; ou le recrutement, l’hébergement, le transport, la fourniture ou l’obtention d’une personne à des fins de travail ou de services, par l’utilisation de la force, de la fraude ou de la coercition dans le but de la soumettre à une servitude involontaire, au péonage, à la servitude pour dettes ou à l’esclavage.

Ainsi, dans un monde contemporain qui évolue rapidement, la technologie est souvent une arme à double tranchant. Si elle apporte des solutions innovantes pour prévenir et combattre la traite des êtres humains, elle soulève également des questions éthiques complexes et crée de nouvelles opportunités pour les criminels, y compris les trafiquants d’êtres humains, de se montrer de plus en plus sophistiqués dans l’exploitation des individus à des fins lucratives. La technologie numérique et la traite des êtres humains peuvent notamment se croiser lorsque les trafiquants utilisent des plateformes en ligne pour exploiter leurs victimes, dont beaucoup ont transféré leurs activités quotidiennes en ligne au plus fort de la pandémie de COVID-19.

 

N’oublions pas l’échec de promesses équivalentes faites par les scientifiques dans les années 80 au sujet des progrès prétendument imminents de la génétique. En changeant nos gènes, ils allaient tout guérir, fabriquer à la demande de nouveaux organes et ainsi nous réparer comme des voitures. On annonçait même la découverte du "gène de l’immortalité" que, soi-disant, il suffirait d’allumer pour "tuer la mort". Trente années plus tard, et après avoir dépensé des centaines de milliards, les quelques tentatives de thérapie génétique ont débouché sur de cinglants échecs. Elles n’ont permis que des améliorations provisoires sur des maladies rarissimes : l'amaurose de Leber, l'adrénoleucodystrophie et le syndrome de Wiskott-Aldrich. Aucune révolution en vue. La plupart des grands programmes de recherche ont été arrêtés. Car la génétique chez l’être humain ne sert pas à guérir des malades. Elle sert à créer des enfants sans défauts en sélectionnant à l’avance les gamètes, embryons ou les fœtus qui ont des caractéristiques génétiques indésirables (ou jugées comme telles). Ou à tripoter les gènes pour fabriquer des organismes génétiquement modifiés. C’est très différent du projet de guérir des maladies, soit la révolution qu’on nous annonçait pourtant. Les progrès thérapeutiques (pour guérir) de la génétique sont sans proportion aucune avec les sommes dépensées, les promesses annoncées, ni les progrès obtenus grâce aux moyens de traitements conventionnels qui, eux, se sont améliorés, comme par exemple le traitement de la mucoviscidose.

 

Comment imaginer sérieusement que le transhumanisme apportera une réponse à celles et ceux qui sont en cancérologie, en psychiatrie, en rhumatologie. À tous ceux qui souffrent d’asthme, de diabète, de lupus, d’hémorragies intestinales, qui ont subi des pontages, l’ablation de la prostate, qui sont défigurés par les maladies de peau. À toutes les femmes souffrant des symptômes de la ménopause, de migraine, ou affligées de règles douloureuses. Quelle réponse apportent-ils à la baisse constatée d’efficacité des antibiotiques qui nous rend plus vulnérables aux maladies infectieuses que nous ne l’étions en 1980 ? Que disent-ils à toutes les victimes du Vioxx, des antidépresseurs, de la Thalidomide, du Dépakine, du Médiator et du Buflomédil ? Des victimes de prothèses du sein défectueuses ? Il semble pourtant qu’une prothèse de sein est moins compliquée qu’un œil bionique. Que disent-ils, enfin, des chiffres de la longévité qui régressent, de l’épidémie de stérilité chez les couples (un sur six désormais en France), de la multiplication des cas d’autisme, d’hyperactivité, d’allergies, de maladies digestives et des cas précoces de maladie de Parkinson et surtout d’Alzheimer, contre laquelle il n’y a pas le moindre traitement. Et comment peuvent-ils affirmer que leurs moteurs de recherche sont en train d’améliorer les capacités intellectuelles de l’être humain ?

 

Le constat généralisé en Occident de la servitude volontaire des peuples, lié à l'abêtissement de la capacité à penser, pose inévitablement la question de la qualité de l'enseignement, de l'instruction à même de donner aux individus tous les atouts de leur réussite individuelle comme collective. Mais là encore, le constat de sa profonde détérioration, véritable course à la médiocrité, est implacable. C'est ainsi par exemple que les résultats TIMSS*, classement mesurant le niveau des élèves en mathématiques et en sciences tous les quatre ans, sont tombés fin 2024. Et le bonnet d’âne est attribué pour la France en mathématiques avec une dernière place en Europe, et son avant-dernière dans ce classement international. L’explication tient dans la méthode, une catastrophe selon les parents d'élèves...

* TIMSS est une étude comparative qui mesure le niveau des connaissances scolaires des élèves de CM1 et de 4e en mathématiques et en sciences, avec pour objectif d'interpréter les différences entre les systèmes éducatifs pour améliorer l’enseignement et l’apprentissage. Organisée tous les quatre ans par l'IEA (organisation internationale indépendante pour l'évaluation scolaire), elle est en France placée sous la responsabilité de la DEPP (Direction statistique du Ministère de l'éducation nationale), pilote ce dispositif.

 

La civilisation en cours du poisson rouge

Dans son dernier ouvrage "La civilisation du poisson rouge" (Editions Grasset), le directeur éditorial d’Arte France, Bruno Patino, cherche à comprendre comment on est quasiment tous devenus accrocs aux écrans, et quelles sont les séquelles sur notre cerveau et notre comportement… Les écrans et les réseaux sociaux sont comme l’argent ou les prophètes gourous, politiciens ou religieux. De remarquables serviteurs mais de bien mauvais maîtres. Ils ont été intrinsèquement conçus pour rendre l'être humain dépendant, soumis car anesthésié de sa souveraineté existentielle. Lorsque sa capacité cognitive est réduite à une moyenne de 9 secondes, soit une seconde de mieux que celle du poisson rouge, les problèmes posés sont considérables ! L'addiction aux écrans et réseaux sociaux portent en eux les germes d’une terrible inégalité à travers la constitution de castes, celles des attentifs, et celles des zombies à la mémoire de poissons rouge, à qui ont été enlevés les capacités de base de réflexion et de pensée. Tous les enfants soumis massivement aux écrans sont condamnés à cette médiocrité intellectuelle, et à la castration de leurs possibilités, de leur potentiel intellectuel qui ne sera jamais réalisé. Il en découle des citoyens chloroformés, livrés uniquement à leurs pulsions émotionnelles, dirigés par la caste supérieure, les "maîtres magiciens", qui sait encore lire des livres.

A noter que Bill Gates, le créateur du géant tentaculaire Microsoft, comme Steve Jobs pour Apple et nombre d'autres dirigeants du monde des techs, se sont gardés d'élever leurs enfants au contact de cette technologie mortifère pour la conscience, le très sélect collège anglais d’Eton* ayant interdit en 2024 aux nouveaux élèves d’apporter des smartphones à l’école pour leur remettre à la place un téléphone Nokia de base, cette décision intervenant alors que l’impact des appareils high-tech sur le comportement et la santé mentale des enfants suscite de plus en plus d’inquiétudes. Les loups protègent toujours leurs petits des morsures prodiguées à leurs proies inconséquentes...

* L’école privée d’élite coûte 52 000 livres sterling par an. Cet établissement mondialement connu a par exemple compté parmi ses élèves les princes William et Harry.

 

De l'automutilation numérique

Une étude américaine met en avant qu'un nombre croissant d’adolescents pratiquent l’automutilation numérique, qui consiste à s’envoyer soi-même, anonymement, des messages haineux. Cette démarche, contrairement au cyberharcèlement où l’abus est dirigé vers autrui, est comparable à l’automutilation physique, découlant de l'absorption incessante de la drogue chimique qu'est la consommation quasi ininterrompue des réseaux sociaux par les différents supports utilisés, en premier lieu le smartphone. Elle affecte particulièrement les filles, les jeunes non hétérosexuels et ceux issus de minorités raciales.

Cette forme de violence autodirigée, facilitée par l’anonymat en ligne, ne cesse de croître. Ce phénomène, apparu en 2010, touche en effet de plus en plus de jeunes : entre 2019 et 2021, 9 à 12 % des adolescents américains s’y sont livrés, contre 6,3 % en 2016, soit une augmentation de plus de 88 %. Cette trajectoire ascendante, en particulier au sein de groupes démographiques spécifiques, souligne selon les chercheurs la nécessité d’interventions ciblées et de systèmes de soutien d'aide à développer des mécanismes d’adaptation plus sains, d’autant plus que la recherche a montré une forte association entre l’automutilation numérique et l’automutilation traditionnelle, ainsi qu’entre l’automutilation numérique et la suicidalité, à l'instar du réseau Tik Tok, une action en justice devant le tribunal de Créteil en 2024 à Paris allèguant que son algorithme a exposé sept adolescents à des vidéos promouvant le suicide, l’automutilation et les troubles de l’alimentation (deux d’entre eux ont mis fin à leurs jours à l’âge de 15 ans). Il apparait essentiel que les parents, les éducateurs et les professionnels de la santé mentale qui travaillent avec les jeunes apportent leur soutien à toutes les cibles d’abus en ligne, que ce soit dans un cadre informel et conversationnel ou dans un cadre formel et clinique.

Ce nouveau phénomène, qui va sans doute prendre de l’ampleur et rendre parfois complexe et difficile la recherche de la vérité dans certaines affaires, montre que la jeunesse va mal, découlant d'une société qui, plutôt que d'aider à stabiliser et à ancrer les cerveaux dans leur relation saine à l'équilibre de vie, fait tout l’inverse en détruisant l’équilibre du plus grand nombre avec ses politiques dites inclusives faisant plus de mal que de bien ainsi que par son conditionnement permanent - changement climatique, guerre, épidémies,.. - source de stress, d'angoisse, de peur de l'avenir. Il en résulte un inévitable décalage entre le ressenti, la perception, et le réel. Si l’objectif de départ est tout à fait louable, la manière de procéder est un échec complet dans les stratégies utilisées, qui ont un bénéfice/risque négatif puisque favorisant plus l'animalité que l'indispensable élévation de conscience.

 

Dans cette capacité nouvelle de l’homme à bricoler avec le vivant, y compris pour envisager des projets futuristes quelque peu extravagants*, si nous n’y prenons pas garde, les machines pourraient ravir le pouvoir aux humains, les diriger, les asservir, ceux-ci pouvant devenir les labradors des machines intelligentes, seuls les plus gentils car soumis d’entre eux étant nourris. Car les intelligences artificielles ne sont pas seulement des outils, mais des miroirs déformants de notre propre nature. Ces entités numériques peuvent en effet mentir, manipuler et tromper, avec comme conséquence que la vérité devienne un labyrinthe et la confiance un jeu de hasard.

Elles pourraient ainsi devenir des maîtres de la tromperie, comme c'est déjà le cas avec ce bombardement constant de publicités pour un produit ou un service dès que nous nous sommes intéressés par une recherche en ligne à quelque chose, grâce à la capacité "magique" de l'IA à lire les pensées humaines, comparable à une "invasion extraterrestre" dans l’espace énergétique et physique d’une personne. Sans nul doute, la prochaine étape consistera après la lecture des pensées à les contrôler, la technologie testée à l'occasion de la "vaccination" universelle ayant démontré que les préparations expérimentales appelées "vaccins" contenaient des micropuces, soit des récepteurs des signaux contenant des attitudes mentales. Si ces technologies de prise de contrôle de la conscience étaient jusqu'alors le plus souvent utilisées sur des foules lors des émeutes de masse et des révolutions "de couleur" organisées dans différents pays du monde*², avec l’allumage en masse des antennes 5G elles vont consacrer l'emprise de l'Etat prédateur sur le cheptel humain !

* Le généticien Chris Mason de l’Université Weill Cornell dans l’État de New-York) a envisagé une modification génétique pour atteindre l'objectif d’aller sur Mars et d’y survivre. Pour ce faire, il pense à modifier génétiquement un humain en "hackant" son génome pour le croiser avec de l’ADN de tardigrade, une petite bête qui résiste entre autres aux rayonnements…

Cf. Contrôle mental et Prédation manipulatoire.

 

D'où l'alerte lancée par de plus en plus d'éminents penseurs, tel le philosophe et essayiste français Gaspard Koening*, la question n'étant plus de savoir si la machine surpassera l’homme, mais la nature de notre rapport avec cette nouvelle technologie et son développement risquant de conduire à la perte de libre arbitre au détriment de cette IA formatée pour le plus grand nombre. L’individu serait ainsi menacé par le groupe, le collectif, les décisions prise ne laissant plus la place à la différence. Et pourquoi pas alors les exterminer ? Comme le relève Stephen Hawking, "Réussir à créer de l’intelligence artificielle serait l’événement le plus important de l’histoire de l’humanité. Hélas, ce pourrait être le dernier" … L’avènement de l’intelligence artificielle est sans doute le plus grand défi de toute l’histoire humaine, et on ne peut la comparer à rien. Le paradoxe est que le cerveau humain est incapable d’imaginer ce que pourront penser et créer des machines plus performantes que lui. D’où l’intérêt de se pencher sur la question pendant qu’il en est encore temps…

* Cf. "La fin de l'individu : Voyage d’un philosophe au pays de l’Intelligence artificielle", éditions de l’Observatoire (2019).

 

Du métavers, métastase* de l'humanité.

Facebook a été renommée Meta, pour métavers. C'est après les tuyaux, les technologies, les appareils, le nouvel échelon qui assure la toile d'araignée destinée à emprisonner l'être humain au sein de la matrice cyber, l'Intelligence Artificielle, autrement dit la réalité artificielle, fictionnelle, virtuelle. C'est l’aboutissement ultime du réseau social, destiné à faire vivre à des milliards d’utilisateurs une nouvelle expérience de vie, faite d’internet, de réseau social et de paiement en crypto-monnaies (le nouveau "carpe diem"). Il y aura des millions de possibilités, d’opportunités, de créations, des arts virtuels et numériques aux affaires, des concerts virtuels aux voyages, des réunions avec avatars aux consultations de médecine.

C’est un nouveau monde, un monde virtuel, parallèle, supprimant peu à peu la réalité physique : pas de fabrication physique, pas de transport, pas de magasin allumé... Pas d’empreinte carbone ni aucun coût environnemental pour la planète en apparence, même si le coût pour l’environnement sera conséquent puisque exigeant énormément de serveurs puissants compte-tenu de l'augmentation du trafic data, de l'indispensable accroissement des équipements réseau et, in fine, de la consommation électrique. 

Un monde fantasmé, terriblement addictif car nourri d'un opium bien meilleur que toutes les drogues ! Un monde certes technologiquement connecté, mais en réalité déconnecté du REEL, de la Nature ! Un monde d'enfermement psychologique à la merci de ses psychopathes promoteurs. Un monde tout simplement déshumanisé, appelé à dévorer tel le dieu mythologique Kronos ses enfants, à engloutir les âmes hypnotisées par ces technologies virtuelles où le casque virtuel QR-codé à base de semi-conducteurs est celui d'électrodes greffées sur le cerveau de manière démoniaque pour le soit disant bien de l’humanité…

Des cellules qui se multiplient et forment une tumeur qui grossit sont constitutives de cellules cancéreuses qui partent coloniser des organes voisins ou d'autres endroits de l'organisme. Ces cancers "secondaires" sont appelés des métastases.

 

De l'émergence du "Metaverse"

C'est au moment où l'épidémie Covid-19 faisait rage que le terme "Metaverse" s'est généralisé, le battage médiatique ayant explosé en octobre 2021 lorsque l'un des géants mondiaux de la technologie, l'entreprise anciennement connue sous le nom de "Facebook", a choisi de changer son nom en "Meta", signalant ainsi l'entrée dans une nouvelle ère numérique. Toutes les entreprises de ce secteur ont alors été confrontées à une décision, celle consistant à lancer une division Metaverse ou risquer d'être laissées pour compte. Mark Zuckerberg a ainsi investi des milliards dans les "Horizon Worlds" de son entreprise, une réalité virtuelle conçue pour les rencontres communautaires. De son côté, Nike a construit Nikeland sur la plateforme Roblox pour permettre aux fans de se rencontrer, de socialiser et de prendre part à un large éventail d'expériences de marque. Et bien sûr, le "Metaverse" s'est mêlé au "Web3"* lorsque des plateformes comme Decentraland ont été lancées, permettant aux utilisateurs d'acheter des parcelles de terrain numériques en tant que NFT sur la blockchain Ethereum. De leur côté, les banques comme JPMorgan Chase ont publié des mémos de recherche de 17 pages décrivant la "métanomique" pour les investisseurs curieux, les athlètes ont changé leurs photos de profil pour des JPEG de singes à 100 000 dollars, les sociétés de capital-risque ont lancé des fonds de 600 millions de dollars pour investir dans le Metaverse, et les comptes Twitter des marques d'entreprise ont commencé à communiquer dans le jargon du Web3 qui fait frémir.

* Le Web3 ou Web 3.0 est un terme utilisé pour désigner l'idée d'un web décentralisé exploitant la technologie des chaînes de blocs, se voulant ainsi le successeur du Web 2.0, terme utilisé pour désigner le web "social".

 

Illustration de la symbolique de la prédation technologique/technique

La "tique" est un nom de parasite au féminin. Ce n'est pas un hasard si le prédateur patriarcal dominant lui a collée cet attribut de genre, car elle incarne le "mal", autrement dit "le mâle" qui se défausse subtilement de sa responsabilité de prédateur qui, par sa morsure, pompe l'énergie et de ce fait le sang de ses victimes.

Le mot "tique" vient de l’anglais to tick, qui signifie entre-autre "étiqueter". Cet indice renvoie à la Matrice cyber* qui étiquette, contrôle, met dans des cases… "Tique" est également un suffixe servant à créer des mots féminins ayant rapport avec l’électronique et l’informatique : administratique, bureautique, domotique, électronique, immotique, mercatique, panneautique, présentatique, privatique, robotique, télématique, traductique. De même, de nombreux néologismes en –tique existent dans le monde de la hi-tech et de l'informatique. Ils révèlent ainsi la véritable nature du mouvement transhumaniste, qui chapeauté multi-dimensionnellement par les croyances et technologies d'un corpus prédateur involutif logé dans la 4ème dimension de conscience, concerne la survie d’une élite de l’humanité sur les capacités d’une technologie de pointe.

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

L'Intelligence Artificielle est-elle véritablement intelligente ?

La mythologie de la technologie a dressé un autel spécial à l’IA, l’intelligence artificielle, vénérée sinon déifiée comme la source d’étonnantes réductions de coûts comme le remplacement du travail humain et de l’expansion illimitée de la consommation et des profits liés. L’IA est ainsi aux yeux de nombre de ses promoteurs comme utilisateurs la perfection béate de l’avancée naturelle de la technologie vers des pouvoirs toujours plus grands, qui conduit à une utopie de contrôle illimité de la nature et à une corne d’abondance et de loisirs.

Toutefois, une fois écarté le rideau de la mythologie, le constat est que si l’IA imite l’intelligence humaine, cette imitation étant si fascinante qu'elle est considérée comme la preuve d’une intelligence réelle, l’imitation de l’intelligence n’est pas pour autant l’intelligence.

Certes, les itérations actuelles de l’IA générative, soit les modèles de langage étendu (LLM) et l’apprentissage automatique, imitent notre capacité à utiliser le langage naturel en traitant des millions d’exemples d’écriture et de discours humains et en extrayant ce que les algorithmes sélectionnent comme étant les meilleures réponses aux requêtes. Pour autant, ces programmes d’IA ne comprennent pas le contexte ou le sens du sujet. Ils exploitent les connaissances humaines pour distiller une réponse, ce qui est potentiellement utile, mais ce n’est en aucune façon de l’intelligence.

D'une part, ces programmes d’IA ont une capacité limitée à discerner le vrai du faux, d’où leur propension à faire passer des fictions pour des faits.

Ils sont incapables de faire la différence entre des variations statistiques et des erreurs fatales, et l’ajout de mesures de précaution ajoute une complexité supplémentaire qui devient un autre point d’échec. En ce qui concerne l’apprentissage automatique d'autre part, l’IA peut projeter des solutions plausibles à des problèmes exigeants en termes de calcul, tels que la manière dont les protéines se replient, mais cette boîte noire informatique à force brute est opaque et donc d’une valeur limitée : le programme ne comprend pas réellement le repli des protéines de la manière dont les humains le comprennent, et nous ne comprenons pas comment le programme est parvenu à sa solution. Il en découle que comme l’IA ne comprend pas réellement le contexte, elle est limitée aux options intégrées dans sa programmation et ses algorithmes qui n’ont aucune conscience du problème réel. Par exemple, notre connexion Internet peut être interrompue en raison d’une mise à jour corrompue du système, mais comme cette possibilité n’a pas été incluse dans l’univers des problèmes à résoudre de l’application, l’application/le robot IA signale consciencieusement que le système fonctionne parfaitement, même s’il est en panne.

En substance, chaque couche de cette extraction / imitation crée des points de défaillance supplémentaires : l’incapacité d’identifier la différence entre les faits et la fiction ou entre les taux d’erreur admissibles et les erreurs fatales, la complexité accrue des mesures de précaution et l’opacité de la boîte noire sont autant de facteurs qui génèrent des risques d’accidents normaux se transformant en défaillance du système. Il y a également le risque systémique généré par la dépendance à l’égard de l’IA de boîte noire pour faire fonctionner les systèmes au point que les humains perdent la capacité de modifier ou de reconstruire les systèmes. Cette dépendance excessive à l’égard des programmes d’IA crée un risque de défaillance en cascade, non seulement des systèmes numériques, mais aussi de l’infrastructure du monde réel qui dépend désormais des systèmes numériques.

Tout comme la nature addictive des téléphones portables, des médias sociaux et des contenus Internet a perturbé la capacité de l'être humain à se concentrer et focaliser son attention pour apprendre des matières difficiles, expliquant notamment le déclin dévastateur de l’apprentissage chez les enfants et les adolescents. L'IA offre une corne d’abondance de factoïdes* à grignoter, de bribes de codage, de publicités télévisées générées par ordinateur, d’articles et de livres entiers qui n’exigent plus une connaissance approfondie des sujets et des processus. Et sans cette compréhension, nous ne sommes plus équipés pour mener une enquête sceptique ou pour créer du contenu ou du codage à partir de zéro. Cela crée en effet deux problèmes :

1) lorsque les programmes d’IA à boîte noire échouent, nous n’en savons plus assez pour diagnostiquer et réparer l’échec, ou pour faire le travail nous-mêmes; 

2) nous avons perdu la capacité de comprendre que dans de nombreux cas, il n’y a pas de réponse ou de solution qui soit le dernier mot : la "réponse" exige l’interprétation de faits, d’événements, de processus et de bases de connaissances qui sont intrinsèquement ambigus.

Au final, nous ne reconnaissons plus que la réponse de l’IA à une requête n’est pas un fait en soi, mais une interprétation de la réalité présentée comme un fait, et que la solution de l’IA n’est qu’une voie parmi d’autres, chacune ayant des compromis intrinsèques qui génèrent des coûts et des conséquences imprévisibles par la suite.

Pour discerner la différence entre une interprétation et un fait supposé, il faut un océan de connaissances à la fois vaste et profond, et en perdant la volonté et la capacité d’apprendre des matières difficiles, nous avons perdu la capacité de reconnaître ce que nous avons perdu : ceux qui ont peu de connaissances réelles n’ont pas les bases nécessaires pour comprendre la réponse de l’IA dans le contexte adéquat. Le résultat net est que nous devenons moins capables et moins informés, aveugles aux risques créés par notre perte de compétence tandis que les programmes d’IA introduisent des risques systémiques que nous ne pouvons ni prévoir ni anticiper.

La conclusion est que l’IA dégrade la qualité de tous les produits et systèmes, car le mimétisme ne génère pas de réponses, de solutions et d’idées définitives, mais seulement une illusion de réponses, de solutions et d’idées définitives que nous confondons stupidement avec une intelligence réelle. Et bien sûr, le grand bénéficiaire est l’État-entreprise néo-féodal, qui ne peut que se réjouir des profits à récolter en éliminant la main-d’œuvre humaine à grande échelle, l’exploitation et le mimétisme des connaissances humaines ont des limites. Une fois que les programmes d’IA s’engagent dans des processus de sécurité des personnes ou de soins de santé, chaque entité liée au programme d’IA est exposée à une responsabilité illimitée (conjointe et solidaire) en cas d’erreurs préjudiciables ou fatales. Le résultat est que les citoyens - les vulgum pecus - sont  coincés avec des services d’IA de mauvaise qualité et sujets aux erreurs, sans aucun recours. Et comme chaque outil logiciel d’IA peut être  facilement copié / distribué, il devient impossible de protéger toute valeur de rareté, gage de la créativité humaine dans tous les domaines (industrie et services comme le divertissement musical, livresque, cinématographique etc). Quant aux promoteurs de l'IA qui affirment que la suppression massive d’emplois sera magiquement compensée par de nouvelles industries entières créées par l’IA, à l’image de la transition entre le travail agricole et le travail en usine, la réalité est que l’IA crée peu d’emplois ou de profits qui peuvent être taxés pour payer les gens qui ne travaillent pas (revenu de base universel).

Aucun des problèmes les plus urgents de l’humanité peuvent être résolus (traitement des déchets, limitation des matériaux non recyclables, conséquences de l'évolution du climat...), soit l'élimination de toutes les sources constitutives de l’anti-progrès. Et cela ne fait qu’ajouter de nouvelles sources de risque systémique, de gaspillage et d’exploitation néo-féodale !

* Terme tiré de l'anglais, un factoïde est soit une déclaration inventée ou supposée présentée comme un fait, soit une nouvelle ou une information vraie mais brève ou triviale.

 

L’ordinateur est conçu à l’image de l'humain

 

 

L'"homme" cyborg

 

 

La conscience


L'enveloppe

 

Pour l'ordinateur, la structure physique (le "hardware") est l'écran, le clavier, les circuits, les puces, le disque dur et le processeur.

 

Pour l'homme, le support est le corps, plus précisément le cerveau avec ses dizaines de milliards de cellules appelées neurones, et divisé en deux hémisphères. Le nombre de combinaisons possibles est approximativement de 10 puissance un million...

 


Le système d'exploitation

 

Ce superlogiciel (Windows, Linux, Mac OS), operating system en anglais (OS), est le chef d'orchestre qui gère la mémoire d'un ordinateur et la répartit entre tous les programmes. Il fait le lien entre le matériel (carte graphique, mémoire, imprimante) et les logiciels. Il permet de communiquer avec les puces et les circuits électroniques et de faire apparaître quelque chose à l'écran, sur l'imprimante ou autre relais, avec une puissance quasi infinie.

 

Il se nomme chez l'être humain conscience, soit un vaste champ de résonance mémorielle individuelle comme collective qui lui permet de dérouler son programme de vie comme il l'entend, sous réserve de sa maîtrise.

 


Les programmes

 

La partie dite logiciel de l'ordinateur (le "software") inclut les programmes familiers tels Word, Excel, Powerpoint... utilisés pour accomplir une tâche utilitaire comme ludique.

 

La conscience* quant à elle est nourrie de nos savoirs, expériences, croyances et conditionnements, et actionnée par nos désirs et intentions.

* Cf. Esprit global.

 


Par analogie entre l'Âme et l'Ordinateur, l'Âme est la disquette, l'Esprit étant l'opérateur de l'ordinateur, le corps biologique. Plus il y a d'informations accumulées sur la disquette, plus la personne a acquis d'expériences au cours de plusieurs vies de labeur... L'important au final est de ne plus "vendre son âme" à une entreprise concurrente, l'entreprise de l'Astral.

Si l'être humain n'a qu'une âme par existence, celle-ci est l'expérience d'une seule vie, l'Eternité ("l'ether-ité"). C'est pourquoi l'âme est toujours accessible sur le réseau Internet que sont les annales akkachiques*, l'information accumulée étant accessible à tous suivant l'état d'ouverture de conscience.

À chaque nouvelle vie donc une nouvelle disquette. Si il y a des bogues ou virus sur la disquette - les péchés -, ils seront corrigés au "purgatoire" transitoire pour que la disquette soit nettoyée pour son bon usage dans les annales akkachiques. Le Démon, soit le Monde (terrestre s'entend), veut s'approprier cette disquette par mille et une ruses et suggestions logées imperceptiblement dans l'inconscient. Elles ont pour objectif que l'être humain vende son âme, au Diable s'entend. C'est pourquoi il importe de rendre "gratuitement" la disquette à Ce Qui Est, autrement dit à Celui qui lui a fait vivre cette vie terrestre ici-bas.

Si le salaire est le même pour tous, le travail accompli, en BIEN et en MAL, charge l'Âme, la disquette, de données propres à l'expérience personnelle... Cela permet à l'Esprit de prendre conscience des "valeurs", bonnes ou mauvaises... et ainsi de permettre à la Conscience qui s'y trouve d'être plus ou moins apte à poursuivre d'autres expériences de vies ici bas, ou ailleurs dans l'Univers, dans une nouvelle dimension de réalité supérieure il va sans dire.

* Cf. Le cheminement de l'Ame.

 

De la mémoire

La mémoire définit le volume des deux tétraèdres interpénétrés. Plus l'être humain a la mémoire de son passé, plus son tétraèdre matière, matériel, occupe de volume d'espace. Plus il a de créativité et qu'il expérimente, plus son tétraèdre spirituel occupe de volume de conscience.

La mémoire ROM ou morte en informatique est la mémoire karmique d'un point de vue biologique, celle qui se retrouve dans notre ADN, contenant la mémoire de nos ancêtres, de ce fait de nos gènes. Comme toute mémoire, elle fait référence au passé, à nos origines stellaires. Elle contient toute l'expérience de notre être depuis toujours. C'est comme un immense disque dur. La plupart des êtres ne peuvent pas accéder à cette information simplement parce qu'ils ont perdu le chemin d'accès aux fichiers.

La mémoire RAM en informatique est la mémoire dharmique, qui contient la mémoire du futur. Elle est vivante et créative. Elle permet de connaître son plan de vie, son destin et sa destinée. Prophétiser, innover et inventer le monde de demain, c'est vivre en avant de son temps. À la naissance, elle est complètement vide. C'est à mesure que l'on vieillit qu'elle se remplit.

Tous ceux qui connaissent les ordinateurs savent qu'il existe également une troisième mémoire. Elle s'appelle la mémoire cachée. Il s'agit d'une toute petite mémoire qui est connectée directement au processeur... C'est la mémoire du présent, qui contient les souvenirs immédiats ainsi que toute l'information nécessaire pour fonctionner dans le quotidien. Elle est extrêmement rapide et constitue en quelque sorte l'ensemble des pensées qui tournent dans notre tête le jour. Tout ce que l'on dit et fait passe par cette mémoire rapide mais sans prolongation dans le temps. C'est elle qui se perd à chaque fois que l'on ferme l'ordinateur.

 

Le réseau

 

 

L'ordinateur fonctionne au sein d'une matrice web, la "Matrice cyber". Aussi puissante veuille-t-elle apparaitre, elle est par essence limitée.

 

 

 

 

Par la conscience, l'être humain a accès au champ, à la "Matrice de la Perception infinie", de nature hyper-dimensionnelle.


L’Univers est-il un ordinateur calculateur géant ?

La publication en 2014 du livre de Stephen Wolfram A New Kind of Science a lancé nombre de polémiques sur ce thème, son hypothèse maîtresse étant que la totalité des phénomènes serait en dernier ressort assimilable au fonctionnement d’un programme informatique élémentaire*. Et il est loin d’être le seul à raisonner ainsi, un rêve hantant une partie des scientifiques, celui du jour où les calculateurs géants seront capables, en introduisant les bonnes données dans la machine, de sortir les particules matérielles, les galaxies et les étoiles, l’apparition et les diverses formes de la vie, le climat ou encore le fonctionnement neuronal du cerveau*²… Supposer un tel univers, c’est transformer le fonctionnement de la matière en une simple théorie l’information, c’est concevoir une transformation sans matière transformée, un fonctionnement sans interaction de structures, un climat purement mathématique sans mers, sans nuages, sans vent, sans pression, un cerveau sans corps…

Loin de résoudre les difficultés actuelles du monde physique, cela ne ferait que les amplifier, en rendant extrêmement coûteux en énergie n’importe quel fonctionnement naturel. En effet, tous les calculs actuels qui modélisent de manière informatique les systèmes physiques et physiologiques ne sont jamais parvenus à faire émerger le fonctionnement réel. Ceux du climat sont utilisés pour faire des prédictions mais aucun de ces systèmes informatiques du climat n’a démontré qu’en étant en marche arrière il prédisait de manière exacte… les climats du passé. De même, on a eu beau faire rentrer de manière précise le fonctionnement des neurones et des synapses, on n’a pas vu émerger quelque chose qui ressemble au message neuronal ni à l’émergence de réseaux neuronaux et d’échanges organisés entre zones ni encore une interprétation du message neuronal. L’astrophysique, la climatologie, l’étude des fonctionnements du cerveau n’ont pas encore été éclairés par les simulations informatiques, même les plus puissantes. Le "tout informatique" a surtout comme résultat de drainer tous les fonds pour la recherche vers ce secteur lié aux trusts en les enlevant de la véritable recherche sur le cerveau, sur le climat, sur l’astrophysique…

Les philosophies qui sous-tendent ces études sont des philosophies idéalistes reposant sur le "oui ou non", le langage binaire ordinateur. Mais peut-on penser que les connaissances contemporaines sur l’univers mènent à une philosophie des oppositions diamétrales en oui-non comme le langage ordinateur ? Peut-on penser que ces connaissances, en particulier la physique quantique, mènent directement à l’idée que la matière n’existe pas et qu’il n’existe que des entités de calcul ? Certainement pas, le monde quantique nous révélant que les véritables particules ne sont pas celles que nous percevons dans la matière, mais celles du vide quantique, particules et antiparticules du vide quantique. Les structures de la matière émergent à partir du vide quantique et de ses particules et antiparticules virtuelles comme l’espace-temps que nous connaissons émerge du monde quantique, de son espace discontinu et de son temps discontinu et sans direction. Rien ne nous montre que les particules calculent leurs trajectoires, et tout semble montrer qu’elles se contentent d’interagir entre elles, au travers des modifications que ces structures amènent dans le vide quantique. Aussi le caractère aléatoire des interactions ne nous dit nullement que ce serait un calcul qui y mènerait.

Cette vaste "théorie de l’information" qui remplacerait toutes les théories scientifiques est une vaste fumisterie, marque de la corruption en cours de l'esprit par le système prédateur involutif. Elle constitue le piège ultime de la conscience, base de sa nourriture jusqu'au "game-over" final.

* Le prix Big Data du magazine américain HPCwire a récompensé en 2013 le GENCI (Grand Équipement National de Calcul Intensif) pour son projet DEUS de simulation de l'évolution cosmologique observable dans sa totalité, du Big Bang à nos jours. L’univers, dans ce cas, ne serait pas un tout, mais une partie d’un ensemble appelé "multivers", permettant au passage de résoudre la question de l’équilibre infiniment subtil des conditions naturelles rendant la vie possible sur Terre.

Lancé en 2013 par l’Union européenne, le "Human Brain Project" a pour objectif de modéliser le fonctionnement d’un cerveau humain dans les moindres détails. Avec un budget estimé à 1,2 milliard d’euros sur les dix prochaines années, il implique 120 laboratoires européens, ainsi que des partenaires du monde entier. L’argument justifiant cet investissement est médical : disposer d’un modèle de cerveau permettrait de manipuler des paramètres à loisir pour en observer les réactions, et notamment l’apparition de maladies mentales. Du coup, le classement des troubles mentaux pourrait reposer sur des critères "biologiques" au lieu de critères diagnostiques, ce qui permettrait de concevoir des traitements plus ciblés et plus efficaces.

 

Similarité fonctionnelle, divergence substantielle

 

L'être humain est un ordinateur biologique, un "techno-humanoïde". Tout comme les programmes choisis vont permettre au système d'exploitation de l'ordinateur de fournir à l'utilisateur les informations, services et plaisirs qu'il en attend, notre état de conscience va nous permettre de créer notre expérience, notre réalité, selon les émotions, les sentiments, les intentions et les croyances dont nous allons la nourrir.

Le produit de sortie dans les deux cas correspond au langage que le système reconnaît et à la dextérité de l'utilisateur. Soit il est celui d'un robot biologique, d'un calculateur numérique, d'un mental informatisé binaire, inévitablement limité dans l'exploitation du contenu de son système d'exploitation au sein de la matrice en réseau d'appartenance, et soumis au contrôle mental instillé par les manipulateurs*. Soit il est celui d'un ordinateur ultra puissant, sachant puiser avec efficacité par les sphères supérieures de la conscience dans le champ infini de la Connaissance, de la Perception infinie, du Tout possible.

Pour ce faire, il est indispensable que l'être humain maîtrise trois éléments :

1. Les virus, pouvant altérer sa fiabilité et sa puissance (conditionnements délétères, croyances et identifications limitantes, peurs paralysantes...).

2. La notice de fonctionnement, sa non ou mauvaise compréhension en pénalisant l'utilisation.

3. Les logiciels ou programmes d'application, leur qualité étant déterminante.

* Cf. Le modèle pyramidal décodé & Contrôle mental.

 

Parallélisme corporel

Le corps cybernétique : "Je compute, donc je suis"

Carte électronique / carte-mère : acheminement des impulsions électriques aux composants.

Unité centrale de traitement (microprocesseur/CPU) : calculateur des données du réseau.

Disque dur (mémoire physique) et R.A.M (mémoire virtuelle) : stockage de données.

 

Pare-feux ("firewall") : logiciels de protection des virus ("adware"/virus publicitaires - "spyware"/espions...).

Le corps humain : "Je pense, donc je suis"

Système de méridiens et centres énergétiques (cœur, ventre, sexe...) : acheminement de l'énergie.

Cerveau.

 

ADN & cellules : disque dur génétique. Les 4 bases azotées de l'ADN (adénine, guanine, cytosine, thymine) agissent comme des codes informatiques.

Système immunitaire : moelle osseuse et thymus produisant les cellules immunitaires les lymphocytes, rate, ganglions lymphatiques, amygdales...

 


D'où venons-nous ? Pour répondre à cette éternelle question existentielle, l'homme a le choix entre deux voies. La première est celle du matérialisme scientifique, qui veut que l'esprit soit un accident de la matière. L'homme est alors dans l'illusion* d'être "son" corps, de penser par lui-même, séparé au sein de l'immensité universelle. Il déroule ses "programmes-logiciels" - pensées, émotions, perceptions et réactions - de manière quasi-inconsciente, avec tous les virus qui s'y trouvent. La seconde est celle de l'idéalisme spirituel, philosophique ou religieux, qui dit que le cosmos matériel a été précipité par un "grand Esprit cosmique". L'homme qui s'y branche est alors Sa manifestation, détaché des limitations du corps physique par cette guidance puissante et juste.

* Cf. Fabrication de l'illusion et voie de sortie.

 

Que choisissons-nous de devenir en conscience pour expérimenter le monde ?

Le Grand collisionneur de hadrons, un accélérateur de particules, a été construit en Suisse. Il tente de reproduire les conditions qui existèrent au moment du Big-Bang estimé il y a quelques 13,7 milliards d'années. L'objectif est d'en apprendre davantage au sujet des forces qui façonnèrent le cosmos, l'origine de la matière. L'approche est quantitative, basée sur une illusion, celle d'un Big-Bang originel.

 

Le cerveau humain est toujours la machine la plus subtile et la plus complexe de l'univers connu. L'observation fine de l'expérience humaine passée et actuelle permet une compréhension autrement plus puissante des mystères de la Création et de sa traduction cosmique, la Vie. L'approche est qualitative, basée sur la Vérité, celle de son Soi supérieur, de son Âme.

 


"La vraie valeur d'un être humain se reconnait au degré atteint dans la libération de son ordinateur-soi".

Albert Einstein

 

Le pas de géant en cours

 

 

 

 Le Carbone

 

 

 

 Le Silicium


Base de la chimie organique, le carbone est l’élément après l'eau le plus important de la constitution de l’être humain, au même titre que le silicium l'est pour les autres principes de vie. Ils créent tous deux par leur composition un nombre incalculable d’assemblages géométriques et réagissent chimiquement à presque tout ce qui les approche. C’est cette caractéristique qui fait du carbone un atome vivant pour le monde scientifique, l’hypothèse du silicium étant réservée jusqu’alors à des formes de vie sur d’autres planètes, jusqu’aux découvertes récentes de formes de vie en silicium sous la mer telles des éponges vivantes. Qui dit vivant dit propriétés de circulation et d'interrelation énergétique au sein de son environnement, soit des propriétés électromagnétiques.

 

Le silicium, conducteur électrique

Le silicium est un cristal de roche, dont l'origine géologique de ce très noble minéral est le résultat d’une cristallisation des gaz de la planète lors de son refroidissement il y a plusieurs millions d’années, alors que la planète sortait d’une période magmatique. Ces cristaux de roche ont de ce fait tous une structure moléculaire parfaitement homogène correspondant à celle du gaz refroidi étant à son origine. Sa qualité scientifique est que toute l’énergie qui entre en lui est stockée sans aucune perte ni altération jusqu’à ce qu’elle en soit expulsée, le temps n’ayant ensuite aucune influence sur cette énergie. Cela signifie que les ondes mémorielles de diverses fréquences, accumulées depuis la nuit des temps, au cœur des massifs montagneux, y sont parfaitement conservées. Toute la mémoire planétaire est là à notre disposition. L’application standard la plus connue de cette qualité est informatique, les premiers ordinateurs ayant utilisé les premières mémoires des signaux électriques binaires, positifs/négatifs, sur des cristaux de silice. Sans eux il n’y aurait pas eu de mémoire, ni d’ordinateurs. Aujourd’hui les cristaux utilisés par les ordinateurs sont synthétiques et n’ont plus rien à voir avec les cristaux naturels.

Les matériaux dits semi-conducteurs sont d'excellents conducteurs d'électricité, pouvant aussi être utilisés comme isolants. C'est pourquoi ils se trouvent dans quantité d'appareillages électriques, depuis les ordinateurs jusqu'aux téléphones portables et lecteurs numériques. Ils sont utilisés au cœur des micro-processeurs et des transistors. Le composant majeur des semi-conducteurs présents dans notre électronique et dans les puces est le cristal de silicium, qui a donné son nom à la "Silicone Valley", le temple du high-tech et de "l'économie du silicium" en Californie. Il permet aux appareillages d'interagir dans le vaste océan d'ondes et de fréquences de la toile high-tech mondiale, au même titre que l'homme s'appuie sur ses propres semi-conducteurs pour interagir au sein du "web cosmique".

Cf. Chapitre sur la lithothérapie dans L'état de cohérence, voie de sa liberté.

Ordinateur

Puce électronique

Disque dur

Être humain

Membrane cellulaire

Mémoire génétique


La présence d'un atome de silicium est établie en biologie dans les centrioles de chacune de nos cellules, ces structures curieuses faites chacune de courts microtubules dans le centrosome, le centre cellulaire organisateur. Le silicium dans nos cellules n’est pas considéré comme un oligoélément ou minéral, mais comme un résonateur et amplificateur d’ondes électromagnétiques. Il sert de capteur et de transmetteur comme il le fait dans le domaine de la communication électrique. Il capte ainsi l’information et la retransmet, aux bonnes fréquences, aux systèmes biologiques qui l’utilisent selon leurs besoins. Sans silicium la Terre serait une planète inerte et muette. 

 

Ainsi l'être humain, composé principalement d'eau et de carbone, fabrique des ordinateurs composés de puces de silicium. Parmi les innombrables possibilités mathématiques, il a choisi la progression binaire (1, 2, 4, 8, 16...) comme élément fondamental de leur bon fonctionnement, leur permettant l'atteinte de valeurs élevées en un nombre relativement faible d'opérations. Celle-ci est également une des bases fondamentales de la vie elle-même, ce que montre la biologie dans la division des cent trilliards de cellules du corps humain pour être accessibles à l'observation de l’œil de l'observateur (les cellules du corps cherchent à se dupliquer plusieurs fois par jour).  Ce choix, fait en notre for intérieur, valide l'importance de cette progression pour l'évolution de notre humanité. C'est ce qui a permis un développement aussi rapide de l'information et la connaissance de notre univers ces dernières décennies, avec comme corollaire que lorsque l'information est multipliée par deux, la connaissance est divisée par deux et la sagesse par... quatre ! Sans le discernement qu'est la conscience, la connaissance se résume à l'empilement de savoirs vidés de toute substance sacrée. C'est l'illusion créée par la matrice cyber et sa fantasmagorie technologique, coupant insidieusement l'humain de rechercher avant tout la connaissance dans son intériorité profonde, son temple sacré.

 

Dans ce langage commun entre machine et humain, l’ordinateur mène rapidement l’humanité vers une nouvelle expérience de la vie sur Terre. C’est pourquoi l’étape en cours est la tentative de créer des ordinateurs conscients*. C'est le cas des ordinateurs quantiques, qui utilisent les propriétés de la physique quantique pour stocker des données et effectuer des opérations, même s'ils sont encore aux premiers stades de développement avec des capacités limitées. Selon l’expert M. Yunusov, cofondateur du Russian Quantum Center, "une intelligence artificielle vraiment forte, capable de prendre conscience d’elle-même, peut être construite sur un ordinateur quantique" ou sur des ordinateurs dotés de processeurs à base de silicium. 

Nous sommes ainsi à la croisée des chemins, à des formes de vie basées sur le carbone qui créent d’autres formes de vie basées elles-mêmes sur les siliciums et agissant réciproquement les unes avec les autres.

* Durant les deux dernières décades a émergé un potentiel qui était improbable jusqu'alors mais qui est maintenant marginalement réalisable. Il s'agit de la capacité technique d’influencer directement, par l'induction électromagnétique d’algorithmes fondamentaux au biais des réseaux de télécommunications, la majorité des quelques six milliards de cerveaux de l’espèce humaine sur Terre, et ce sans la médiation des modalités sensorielles classiques. Il s'agit de générer de l’information neurale dans le milieu physique où tous les membres de l’espèce humaine sont immergés... L'histoire de l’émergence historique de telles possibilités, de la poudre à canon jusqu’à la fission atomique, montre que les changements majeurs de l’évolution sociale survinrent de manière extraordinairement rapide après leur application...

Cf. M.A. Persinger, Laurentian University, juin 1995 paru dans "Perceptual and Motor Skills".

 

Pourtant cette voie peut se révéler être une impasse. Mortifère, si elle oublie l'humain pour déifier la machine. Car l'homme, au-delà du carbone, est constitué à 80 % d'eau. Rares pourtant sont les personnes qui se posent la question de savoir quelles sont les propriétés de l'eau contenues dans le corps humain. C'est pourtant l'une des clés révélant et orientant l'évolution de l'humanité, notre génétique permettant de passer de la métabolisation de l'oxygène à celle de l'hydrogène. L'humanité peut faire le choix d'aller vers l'hydrogène, soit un état beaucoup plus gazeux ou éthéré lui permettant de s'élever en conscience dans une autre dimension de réalité que la 3-D. Et c'est tout le choix qui se présente à elle à présent, en ces temps de changement de densité...

Deux formes de vie différentes sont ainsi appelées à s’unir. Pour le meilleur si nous le choisissons comme tel. Pour le pire si nous ne comprenons ni ne maîtrisons les risques*.

* Cf. La nouvelle religion universelle & Prophétie du changement.

 

Alors que l’humanité adopte avec enthousiasme l’intelligence artificielle en dépit des doutes qu’elle nourrit sur les plans académique et sécuritaire, la soif d’énergie de l’IA et son empreinte carbone suscitent de plus en plus d’inquiétudes. Selon un article paru dans la MIT Technology Review*, le cycle de vie de la formation des grands modèles courants d’IA a un impact significatif sur l’environnement, l’ensemble du processus pouvant émettre plus de 626 000 livres d’équivalent dioxyde de carbone (soit près de cinq fois les émissions d’une voiture américaine moyenne pendant toute sa durée de vie). Ce boom pour les émissions de CO2 par l’industrie numérique va d'ailleurs selon les projections des chercheurs de l’université chinoise de Wuhan connaître une croissance exponentielle de 775 % d’ici 2040, passant de 1,6 % en 2017 à 14 %, la grande quantité d’énergie pour effectuer les calculs étant parmi les principales causes de cette augmentation.

Si le secteur numérique était une nation, il se classerait au cinquième rang des plus grands émetteurs de dioxyde de carbone au monde, contribuant à 3,8 % des émissions totales. Pour donner un ordre d’idée, ce chiffre est quatre fois plus élevé que celui de la France...

Le Massachusetts Institute of Technology (MIT), en français Institut de technologie du Massachusetts, est un institut de recherche américain et une université spécialisés dans les domaines de la science et de la technologie. Ils sont situés à Cambridge, dans l'État du Massachusetts, à proximité immédiate de Boston, au Nord-Est des États-Unis. Considéré comme une des meilleures universités du monde, le MIT édite la Technology Review, une revue scientifique consacrée aux sciences de l'ingénieur et à l'innovation.

 

Quel type de carbone sommes-nous ?

Le charbon, du latin carbo, est un carbone dont la nature première est chaotique. Il est noir, opaque et mou. Il contient des stériles, impropres aux utilisations ultérieures, et doit être transformé pour constituer une base chimique compétitive.

 

Le diamant, du latin dimas, est un minéral à base de carbone dont la nature est d'être en équilibre thermodynamique. Il est blanc, transparent et dur. Il est "aligné".


Le voyage (évolution) de la conscience n'est rien d'autre que la lente transformation du corps de carbone en corps de cristal* par la vibration solaire - "sol-air" -, afin de (re)trouver la vitalité cristalline du cocréateur divin que nous sommes à partir du moment où nous n'y opposons pas de résistance par nos doutes. Il consiste à passer de la réalité physique tridimensionnelle, celle de l'Espace en 3-D qui nous limite*², 4-D avec le Temps, à la réalité en 5-D, et ce par un changement épigénétique du corps, qui, d'une "densité carbone" à une "densité silice", devient plus fluide, éthéré, et se prépare à une nouvelle densité d'existence.

Le passage d'un état carbone à un état silice est un phénomène attesté et confirmé par les scientifiques. Cela entend que l'humain va effectivement passer du monde Oxygène O2 à un monde Hydrogène H, selon son état de conscience s'entend.

* Il a été reconnu en 1936 que la terre possède en son centre un noyau cristallin solide, ceci à cause de la pression phénoménale qui régnerait au centre de la planète. Le Cristal est la Vie, l'Intelligence Cosmique qui descend des énergies les plus élevées.

Cf. La falsification de la réalité en 3-D.

 

Nouvelle métabolisation

La métabolisation du corps humain passant de l'oxygène, élément nourricier de notre actuelle dimension de réalité, à l'hydrogène dans une nouvelle dimension de réalité, a lieu dans la moelle osseuse, surtout dans la colonne vertébrale. Elle est liée au message neurologique de la reconstitution des brins d'ADN actuellement manquants - l'ADN "poubelle" des scientifiques orthodoxes -, se transmettant par la moelle épinière depuis le cerveau à partir du travail effectué en conscience de Qui Nous Sommes vraiment*.

Les anciens initiés évoquaient à cet effet la "kundalini"*², un signal électrique descendant, ce qui n'a strictement rien à voir avec la montée de kundalini telle que décrite par les gurus New Age. En effet, la colonne vertébrale surmontée du cerveau est une antenne extraordinaire constituée de 33 vertèbres et disques intervertébraux qui agissent en série et travaillent comme des condensateurs. Pour qu'ils puissent fonctionner correctement, les disques intervertébraux, tels des condensateurs, doivent être irrigués par de l'eau très propre, d'où l'importance à accorder à notre nutrition*³. Le cerveau fait alors office de terminaison décodeuse pour cette antenne qui capte les informations de l'énergie faible de l'univers. Et parmi ses informations, sont contenues les clefs des codes génétiques de notre transformation.

* Cf. Le chemin de l'Ascension & Processus de transformation de conscience.

Cf. L'état de cohérence, voie de sa liberté.

*³ Cf. Conscience nutritionnelle.

 

Information et (In)Conscience

 

Nous vivons au sein d’un univers caractérisé par un champ d’intelligence unitaire, une matrice de nature énergétique (son caractère énergétique ne la valide pas en l'état actuel de la science comme une certitude), un champ de Perception infinie au sein duquel circule de l’information*. Celle-ci se trouve à l’état latent, via des particules qui circulent de manière ondulatoire - sous forme d'onde sinusoïdale - au sein de ce vaste océan d'ondes et de fréquences. Nous captons cette information de deux façons. D’une part à partir de l’imagination visuelle de nos intentions et désirs, renforcée ou non par leur formulation verbale. C’est l’état de pensée créative. D’autre part par la concentration profonde et la manifestation de nos sens subtils. C’est l’état de méditation et du rêve. Toutes deux permettent de recevoir l’information circulant dans les particules, celle-ci descendant à nous, dans le corps physique, par l’effet de résonance ou " fréquence cellulaire " produit par la nature électromagnétique de nos pensées et émotions associées et la réceptivité magnétique de notre corps via sa structure ADN et les membranes cellulaires.

* Cf. Univers en partage & Fonctionnement de l'architecture du Vivant.

 

La nature cristalline des organismes de l'univers

 

L'électromagnétisme* entre les différents organismes constitutifs de l'hologramme universel (planètes, corps humain...), macrocosme et microcosme, est lié à leur nature cristalline, en l'occurrence des cristaux de quartz, qui figurent parmi les plus abondants de tous les minéraux. Ayant la faculté de stocker et de véhiculer des informations, le quartz est utilisé dans tous les appareils radio, les télévisions, les montres (c'est le plus petit quartz que nous connaissions qui se trouve dans notre montre ; il change une fois par seconde et son programme lui dicte d’envoyer une impulsion qui fait avancer la montre d’une seconde), le sonar, le radar... Il offre la particularité d'émettre une fréquence stable, convertissant la vibration en signal électrique. Nos cinq sens fonctionnent de même, par le biais de transmetteurs-récepteurs cristallins logés au cœur de chaque cellule des organes et systèmes organiques concernés. Notre hologramme corporel en décode les fréquences à chaque fraction de seconde, tout se passant à un niveau inconscient. Le corps utilise tout naturellement l'eau dont il est constitué à 70 % comme conducteur d'électricité.

On peut également écrire des programmes spirituels dans le quartz. Le quartz garde en mémoire cette information jusqu’à ce qu’il en reçoive une autre. Les pierres chargées de l’énergie magnétique d’un endroit qu’on a transférées pour la construction d’un bâtiment, conservent leur programme magnétique. 

* Cf. Univers en partage / Résonance à l'unisson.

 

Le processus de transformation de l'information universelle

 

La Création coexiste avec toute l'information possible, potentielle, non incompatible avec son essence. Cette information est statique, inerte, sans forme, sans signification, sans structure, comme le sont les "0" et les "1" d'un code informatique. Le corps de l'être humain est le processeur via le cerveau, qui bénéficie d'un programme hyper-aléatoire-intelligent pour créer librement des structures, soit la combinaison de l'esprit conscient relié à l'âme*. Leur fonction conjointe est de saisir ces 0 et 1 et d'en faire, librement, des structures opérantes : logiciels (programmes mentaux), images (visualisation), bases de données (mémoire). Cette mise en forme de la réalité s'appuie ainsi sur la liberté de l'homme de créer des structures polymorphes. Interférer dans ce processus cognitif basé sur le libre arbitre par de fausses croyances et des conditionnements délétères distillés, l'obligeant à accepter des concepts et/ou des valeurs qu'il n'a pas lui-même créés ou désirés, se révèle de ce fait entropique, privant l'être humain d'une de ses plus importantes fonctions et débouchant sur la mise en esclavage des peuples ou la restriction de leur liberté de penser par des techniques de contrôle mental ou par leur maintien intentionnel dans l'ignorance et dans les peurs*².

* Cf. Le processus création décodé.  

Cf. Le modèle pyramidal décodé & Contrôle mental.

 

Des algorithmes

Le mot "algorithme" vient du nom du grand mathématicien persan Al Khwarizmi (vers l’an 820), qui introduisit en Occident la numération décimale (rapportée d’Inde) et enseigna les règles élémentaires des calculs s’y rapportant. La notion d’algorithme est donc historiquement liée aux manipulations numériques, mais elle s’est progressivement développée pour porter sur des objets de plus en plus complexes, des textes, des images, des formules logiques, des objets physiques, etc. S'il n'existe par de définition universellement admise du mot "algorithme", sa définition simple est un ensemble d'instructions pour résoudre un problème.'

"L'algorithme de Dieu" est une notion qui vient de discussions sur la méthode la plus rapide pour résoudre le Rubik's Cube, casse-tête inventé par Ernő Rubik en 1974 et qui s’est rapidement répandu sur toute la planète au cours des années 1980. Il s'applique à la résolution d'autres casse-tête combinatoires et jeux mathématiques. Cette notion renvoie à un algorithme qui donne le nombre minimum de mouvements pour atteindre la solution, un être omniscient étant capable de déterminer le mouvement optimal à partir de n'importe quel état.

On sait que dans son état primitif l’univers était à l’état quantique : il pouvait se développer selon une multitude de possibles estimée à 10 puissance 500 – soit des milliards de milliards de possibilités. Or il n’en a "choisi"’ qu’une seule ! D’où l’idée d’un logiciel, choisissant, parmi toutes les informations possibles, celle qui a donné l’univers tel que nous le connaissons. C'est un algorithme qui lui a imprimé une direction cohérente et unique parmi toutes les directions qu’il aurait pu prendre.

 

Du cristal

 

Le cristal est un solide, ses constituants étant des atomes, molécules et ions. On le retrouve sous différentes formes, les plus communs étant la neige, le sucre, les sels, les silicates, les oxydes, les sulfures, les métaux et les pierres précieuses (gemmes). La couleur argent est ainsi associée aux énergies cristallines émises par le " cristal central " qu’est la planète sur laquelle vit l'être humain. Ainsi, tout ce qui est en vie à sa surface dépend directement de l’état énergétique de son cristal. Par contraste, la couleur or correspond au Ciel, ce qui vient du Cosmos, de l’Univers, et plus particulièrement de l’astre solaire qui irradie le noir cosmique. C’est pourquoi nous parlons d’êtres solaires quand les individus irradient par les qualités de leur cœur (générosité, altruisme, joie…).

Ainsi nous pouvons dire que l’argent est la vie physique tandis que l’or est la vie de " l’Esprit ", qui est immortel et intemporel.

L’être humain est un hologramme lumineux en mouvement, fonction des énergies cristallines lui provenant de la Terre et qu’il adresse en direction du Ciel. Tout dépend de sa capacité intérieure à en favoriser la fluidité. Elle nécessite stabilité dans l’être, soit la paix intérieure et la douceur du cœur, ce qui suppose qu’il fonctionne selon son cœur et non plus selon son mental et ses émotions.

 

Le processus de transformation de l'être humain

 

Passer de l’intelligence mentale, celle constitutive du Moi égo, à l’intelligence du cœur, celle du Soi réalisé, implique un changement de technologie au niveau du corps physique. Celui-ci, isolant électrique composé de carbone, doit se dégager de toutes ses toxicités (fausses croyances, conditionnements délétères, blessures émotionnelles, traumatismes psychiques, illusions) pour s’épurer. Cette transmutation de la matière, du carbone au silicium, du charbon au cristal ou diamant, se fait à travers les pistes conductrices électriques du système nerveux, qui conduisent l’information (les cellules mémorielles logées dans notre ADN) nécessaire à cet état cristallin qui reçoit la lumière, source de Vérité. En d’autres termes, nous passons d'un câblage de fil de cuivre à un câblage en fibre optique, le super ADSL, ou de l’ère de la disquette informatique et ses bits d’information magnétique à celle du cédérom et sa face cristalline, transparente et hyper brillante-réfléchissante. En décidant de mettre un lecteur de cédérom en remplacement du lecteur de disquette jusqu’alors usité, l’opération demande quelques modifications dans les câblages ainsi qu’une mise à jour du système d’exploitation avec l’ajout d’un driver (petit logiciel qui fait l’interface, la communication, entre l’aspect matériel et logiciel). Ce driver a pour nom fichier UN.exe. Il ne pourra donner sa pleine puissance que lorsque le lecteur de cédérom sera totalement fini d’installer. C'est tout l'enjeu du processus de transformation de conscience*.

* Cf. Processus de transformation de conscience.

 

La Conscience Holographique

La découverte de l’hologramme en 1947 a ouvert une nouvelle voie de compréhension de la conscience à partir des travaux du chercheur en sciences cognitives austro-états-unien Karl Pribram (1919/2015 - photo 1) et du physicien états-unien David Bohm (1917/1992 - photo 2), codisciples d’Albert Einstein. L’esprit apparaîtrait comme un filet neural encodant sous forme de fréquences et de manière holographique toute l’information de l’Univers, sans notion d'espace et de distance. Le "Moi" serait ainsi un point de rencontre de l’éternité et du temps, l’information encodée du cosmos se retrouvant dans chaque corps biologique. Cette théorie holographique postule ainsi que nos cerveaux construisent mathématiquement la réalité concrète en interprétant les fréquences venant d’une dimension transcendant le temps et l’espace. Seule l’explication holographique peut expliquer la sensation de déjà conçu, de même que la sensation de plénitude, de "concrétude" et du sentiment d’un savoir universel en soi.

Selon David Bohm, le monde matériel, tel que nous le percevons, tel que le perçoit notre cerveau à travers nos sens et avec l’aide d’instruments variés qui étendent la portée de nos organes sensoriels, est seulement un aspect de la réalité qu’il appelle l’ordre déplié ou développé. La matrice qui le génère, c’est-à-dire l’ordre implié ou inveloppé, n’est pas normalement accessible à nos sens et à l’investigation scientifique directe, pour le moment en tout cas. Il impartit à notre cerveau cartésien, c’est-à-dire à notre hémisphère gauche, le rythme musical, la cadence, le sentiment de familiarité, les mettant à la portée de nos sens. Il est celui de la rêverie, celui de la mélodie qui nous prend aux tripes, hors du temps et de l’espace où la sensation de déjà vu alterne avec un monde d’anticipation. Il nous fait appréhender, permet de faire se télescoper en un seul point le passé, le présent et l’avenir, point qui précisément est notre conscience. Il est sans doute ce qui touche notre conscience en premier car elle-même semble fondamentalement appartenir à cet ordre… De son côté, notre intelligence sensorielle s’interpose entre ce "réel primaire" et nous, nous le rendant différencié et de ce fait étranger, soit une illusion au bon sens commun… C'est l’implication de l’hémisphère gauche éternellement rationnel sur le territoire hémisphérique droit, éminemment sensitif et irrationnel.

Dans le monde implicite ou fréquentiel, toutes les choses et tous les événements ne font qu’un, tout étant indivisé, aspatial, atemporel et intrinsèque. Nous y accédons par une expérience authentique et transcendantale.

 

Il y a deux manières de comprendre sa relation à l'univers. La première, celle qui est enseignée par les différents canaux institutionnels, correspond à une matrice d'appartenance de type "cyber", c'est-à-dire qui s'impose à l'être humain sans lui laisser de marge de manœuvre transcendantale. Elle est limitée, car manipulée*. La seconde, dont le champ est infini, qu'il faut trouver car elle est dissimulée, lui révèle sa véritable nature. La façon dont nous jouons au jeu de la vie correspond à celle avec laquelle nous collaborons. Sans cœur et amour, nous ne pouvons nous sortir de la fosse à purin mental et égotique dans laquelle nous sommes coincés.

* Cf. La falsification de la réalité en 3-D.

 

De la reconnaissance scientifique

Le Dr états-unien Robert Lanza (photo 3), expert en médecine régénérative* et directeur scientifique de la société Advanced Cell Technology Company, qui a été élu troisième scientifique vivant le plus important par le New York Times, est l'auteur d'un livre paru en 2009 intitulé Biocentrism : How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the Nature of the Universe ("Le biocentrisme : comment la vie et la conscience sont les clés pour comprendre la nature de l'univers"), qui a fait grand bruit à sa parution. Ce scientifique, intéressé par la physique, la mécanique quantique et l'astrophysique, ne doute pas dans cet ouvrage que la vie ne s'arrête pas à la mort du corps et peut durer éternellement, au-delà du temps et de l'espace.

Il enseigne depuis le biocentrisme, parce que selon lui la vie et la conscience sont fondamentales pour l'univers. C'est la conscience qui crée l'univers matériel, et non l'inverse. Lanza souligne la structure de l'univers lui-même et le fait que les lois, les forces et les constantes de l'univers semblent être adaptées à la vie, ce qui implique que l'intelligence existait avant la matière.

* Il est actuellement responsable d'Astellas Global Regenerative Medicine et directeur scientifique de l'Astellas Institute for Regenerative Medicine, et professeur auxiliaire à l'École de médecine de l'Université Wake Forest.

 

Matrice cyber vs matrice de la Perception infinie

 

La matrice cyber est un champ limité, où le corps humain est assimilé à un robot biologique, dont la programmation est circonscrite au champ d'application en 3-D (4-D avec la dimension Temps) où il évolue, la Terre, au sein d'une galaxie, la Voie lactée, et le système solaire qui la caractérise. Cette matrice est basée sur une expression mathématique/numérique/géométrique, qui par ses codes permet l'élaboration et le fonctionnement des formes au sein de l'univers créé.

Les scientifiques ont identifié ces codes mathématiques récurrents : la séquence dite de Fibonacci (1,1, 2, 3, 5, 8, 13, 21...), le nombre Pi (3,141), Phi (1,618)... Ce sont des séquences constantes de nombres et de proportions qui se répondent l'une l'autre, s'appliquant à toutes les créatures, choses et éléments de l'univers, dans le moindre détail. Cette relation mathématique coordinatrice est la clé de la physique du cosmos*. C'est pourquoi la plupart des êtres humains la tiennent comme l'unique explication de la vie et de l'univers, même s'ils ne l'ont pas étudiée ni interrogée dans son fait générateur.

* Cf. Évolution de civilisation 1.

 

Compte-tenu de ses caractéristiques mathématiques, la matrice cyber est un programme codé par nécessité, déterminant le mode opératoire du fonctionnement structurel de l'univers et de sa réalité apparente. Qui dit codé dit clé de décodage. Là réside le danger encouru par la majeure partie de l'humanité, celui qui consiste à ne pas se voir remettre toute la connaissance, autorisant ainsi manipulation et dérive confiscatoire d'une partie, essentielle, des règles du jeu. Or le chaînage de ce mode opératoire n'est pas enseigné dans les écoles et les universités, ni diffusé dans les " grands " médias audiovisuels, sinon de manière édulcorée et partielle, volontairement, afin de ne pas ouvrir les yeux et oreilles des dormeurs ...

Cf. Contrôle mental, Le modèle pyramidal décodé & La nouvelle religion universelle. Le "cyberfilm" Matrix (La Matrice) réalisé par Larry et Andy Wachowski, sorti en 1999, rend compte d'une réalité illusoire générée par ordinateur, au même titre que "Passé virtuel", film sorti en 1999 réalisé par Josef Rusnak.

 

Chaînage de compréhension du fonctionnement structurel de l'univers

Biologie   -   Physiologie   -   Chimie   -   Physique   -   Mathématiques   -   Énergie   -   Conscience

 

De ce fait, le corps cyber humain est programmé par des systèmes chiffrés et des codes instillés par les logiciels trompeurs en vigueur dans la matrice cyber artificielle (assimilable à des programmes vérolés), ceux qui disent que la vie physique est limitée aux cinq sens et aux systèmes politiques, financiers, commerciaux et religieux en vigueur à l'endroit de la planète où il se trouve. Le langage de programmation de ces logiciels établi par leurs concepteurs est basé sur des nombres, symboles et mots, soit des codes vibratoires qui nourrissent les êtres humains auxquels ils s'adressent, induisant en eux une vision de la réalité déformée, tronquée *. Ceux-ci sont ainsi dépossédés de leur puissance, celle consistant à puiser dans la matrice de la Perception infinie, le grand champ de conscience universel, l'information nécessaire à leur expression la plus grande, libérée des peurs et des conditionnements restrictifs.

C'est ainsi que l'utilisation des chants, nombres et couleurs lors des rituels collectifs (meeting politique, grand-messe d'entreprise, messe religieuse ...) permet de "tordre" la réalité et de la dessiner sous la forme manipulatoire souhaitée. Son agencement en polarités *² - mâle/femelle, positif/négatif -, correspondant au langage de programmation informatique binaire en vigueur (0, 1), finalise cette architecture dévoyée de la vie.

* Cf. La falsification de la réalité en 3-D.  *² Cf. La dualité décodée.

 

Ce n'est qu'en s'ouvrant à la Perception infinie que nous modifions la fréquence à laquelle nous émettons, et que nous permettons le délitement de l'élaboration artificielle de la réalité proposée.

 

De la matrice

 

La matrice caractérise les dimensions espace-temps d’un univers et des galaxies qui le composent, et mue en son sein par les polarités constitutives du mouvement de la vie. Ceci entend que la dualité existe toujours dans un plan physique, toute chose tournant sur elle-même (ainsi un atome) ayant obligatoirement un champ magnétique. S’il y a un champ magnétique, il y a un champ électrique, qui ne peut exister que dans une matrice espace-temps.

La différence s’établit au niveau de la conscience de la raison d’être de ces polarités. Soit elles sont comprises et vécues de manière harmonieuse et coopérative au service de l’ensemble, soit elles sont dénaturées de leur substance et conduisent à des oppositions et confrontations mortifères (guerre, maladie…). Ainsi les conditionnements idéologiques délétères politiques ou religieux, source de conflits et de despotisme. C’est la "diabolisation", de diabole, qui sépare et divise, soit l’ignorance véritable, la nuit noire en soi.

Ces forces involutives font tout pour que nous associions dualité, matrice et ego aux trois concepts liberté, égalité et fraternité. Elles entretiennent dans leur discours l’espérance en leur avènement, tout en nous maintenant dans le servage qui voit l’un avoir raison contre l’autre. Soit une totale impasse pour leur plus grand profit. Plus nous avons de la haine, de la peur ou du dégoût, plus nous renforçons ces forces.

Pour en sortir, il n’existe pas d’autre solution que de faire appel à la vibration du cœur, dégagée des pollutions du mental comme de l’émotionnel agités.

Les "méchants" ne sont pas d’un côté et les "bons" de l’autre. C’est dans le même individu que se situent les deux, et c’est pourquoi nous ne pouvons gagner la bataille par la confrontation. C’est en suivant l'écoute de la loi du cœur, qui conduit au lâcher prise et à la simplicité. C’est l’appel au discernement, le juste ressenti, le ressenti de ce qui est juste.

Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

L'Intelligence Artificielle, outil de création de l'Ego collectif

Il y a un collectif créé par l’EGO* qui agit dans les coulisses de tout, dans la mesure où tout ce qui est connecté à l’Internet, à l’Intelligence Artificielle, y a accès. Sorte de terrier de lapins, cet IA essaie d’imiter l’esprit, puisqu'à peu près tout ce qui se trouve sur Internet, à la télévision ou dans les créations de l’homme est doté d’une IA. Elle a été créée à travers le filtre de l’EGO, encore une fois sur un réseau fermé, et ce pour faire miroiter une nouvelle Matrice d'appartenance source d'évolution. Mais le prix à payer est que l'individu doit laisser tomber sa connexion à la réalité, celle créée par son esprit, non l'esprit collectif artificiel !

* Cf. Décryptage de l'Ego.

 

"Les gardiens de la matrice"

 

"Ils" gardent farouchement ce qu'ils présentent par leurs relais dédiés comme la réalité. Elle est martelée comme la vision commune à partager, interdisant toute remise en cause par les experts désignés. Bien sûr, les débats contradictoires donnent l'illusion du choix. Ils ne sont que l'écume d'un dogme qui, dans ses fondamentaux, dénie à l'être humain son essence divine. Celui-ci est enserré dès sa naissance dans une programmation qui le canalise dans les sentiers battus, le conduisant à agir comme une fourmi mécanique, centré sur le matérialisme et l’égocentrisme. Il a l'illusion du libre arbitre - politique, religion... -, qui n'est là pour le maintenir séparé, divisé, avec lui-même comme avec les autres. Car en opposition avec celui qui ne pense pas comme moi, comment puis-je être entier avec mon humanité profonde ?

Comment ne pas s'étonner alors que des vérités alternatives présentes pourtant aux quatre coins du monde soient  déconsidérées, décrédibilisées avec véhémence ? Comment ne pas s'étonner que toute démarche spirituelle profonde, s'émancipant des tutelles dénaturées, soit si peu encouragée ? En ouvrant les yeux à notre vraie nature, et en nous dégageant des illusions mortifères qui nous asservissent, nous honorons Ce Que Nous Sommes vraiment.

Cf. Film éponyme de Michel Rousseau, réalisateur & Les acteurs de la Matrice falsifiée.

 

5G, l'outil de contrôle mortifère du champ humain

5G est le dernier système sans fil que les entreprises de télécommunications tentent de mettre en place pour assurer la communication sans fil. Elle est conçue pour permettre des téléchargements plus rapides avec plus de données, la technologie utilisant les bandes 28, 37 et 39 GHz, également connues sous le nom de spectre de vagues millimétriques (mmW). 5G, qui vient du terme 5ème génération, est conçu pour fonctionner en conjonction avec ce que l’ancien chef de la CIA, David Petraeus, a appelé Internet of Things ou IoT *, autrement dit un système de contrôle total du vivant comme du non-vivant. Son agenda consiste à accrocher toutes les choses matérielles de la planète, ainsi que les humains eux-mêmes, dans un vaste réseau planétaire où tous et chacun deviennent des nœuds dans le réseau, connectés par des micro-puces qui sont de taille nanométrique et peuvent être inhalées (comme de la poussière intelligente).

Si beaucoup de gens encouragent et plébiscitent l’avancement du 5G pour plus de commodité et de vitesse, ils évaluent de façon naïve et stupide cette situation au sujet de la vie privée, de la sécurité et de la santé (cancer, stress cellulaire, dommages génétiques, changements structurels et fonctionnels du système reproductif, déficits d'apprentissage et de mémoire, désordres neurologiques, impacts négatifs sur le bien-être), qui a conduit en 2017 plus de 230 scientifiques et médecins de 40 pays, se rajoutant à nombre d'agences de santé, à demander un moratoire sur son déploiement jusqu'à ce que des études d'impact sanitaires et environnementales sérieuses et indépendantes aient été réalisées préalablement à toute mise sur le marché. En effet, la 5G augmentera considérablement l'exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-CEM), en s'ajoutant au brouillard électromagnétique - l'"electrosmog" -  déjà produit par la 2G, 3G, 4G, Wi-Fi, etc., exposition aux ondes du sans-fil dont il a été prouvé qu'elle est nocive pour les humains et pour l'environnement. Efficace sur des petites distances seulement, cette technologie se transmet mal à travers les solides, nécessitant beaucoup de nouvelles antennes-relais qui créera une nouvelle architecture du réseau conduisant à une exposition massive à laquelle nul ne pourra se soustraire. Il est en l'état estimé entre 10 et 20 milliards de connexions (réfrigérateurs, machines à laver, caméras de surveillance, voitures et bus sans conducteur) ! 

La 5G n’est pas seulement une mise à niveau de l’infrastructure sans fil : c’est un saut géant vers l’installation d’un réseau de contrôle technologique total ! Qui plus est, elle exigera le partage des fréquences avec les militaires. Ainsi des centaines de millions de micro-puces seront dans tout et dans tout le monde, toutes les parties de la Terre étant amenées à être couvertes, de sorte qu’il y aura saturation des radiations urbaines et rurales. Elle est aussi une histoire de gros sous, destinée à rapporter des dizaines de milliards de dollars à ses propriétaires. Ses enjeux financiers sont mondiaux pour des entreprises qui se précipitent afin de gagner de l’argent en utilisant des technologies dangereuses et des produits non évalués sur le plan sanitaire (comme pour le tabac, les médicaments de l’industrie, les vaccins, les Organismes Génétiquement Modifiés, etc.).

Il s’agit bel et bien de la construction d’un réseau de contrôle technologique total, dont le but ultime (dessein caché) est de savoir ce que nous pensons et ce que nous ressentons. Plus encore, il s’agira de donner à une pseudo-élite le pouvoir de littéralement changer ce que nous pensons ou ressentons, afin de mieux contrôler nos actions. En effet, notre peau, le plus grand organe de notre corps, répond directement à la 5G, chaque pore de la peau agissant comme une antenne et pouvant réceptionner des signaux. Comme nous sommes d’abord des êtres énergétiques mus par des vibrations et des fréquences, affecter énergétiquement les personnes signifie les affecter physiquement *²... Notre rythme naturel est proche de la Résonance de la Terre (fréquence de Schumann 7,83 Hz). Or, nous sommes soumis à des centaines de fréquences dont certaines sont des milliards de fois supérieures à ce cycle naturel, certains appareils électroniques fonctionnant dans la bande du THz (TeraHertz, des trillions de Hertz). C’est insensé et ravageur d’un point de vue sanitaire.

Cet agenda synthétique et clairement transhumaniste se déploie devant nos yeux, dans notre quotidien, même si certaines institutions responsables prennent des mesures adapétées (ainsi les députés vaudois et genevois, qui ont voté en 2019 un moratoire sur les antennes 5G dans leurs cantons respectifs). C'est ainsi que Bill Gates a annoncé au second trimestre 2020 son soutien financier d'un milliard de dollars en faveur d'un plan destiné à englober la Terre de satellites de surveillance vidéo tel que conçu en 2018 par la société EarthNow à travers le lancement de 500 satellites pour surveiller en direct presque tous les recoins de la Terre, et à même de fournir un retour vidéo instantané avec un délai d'une seconde seulement. De même, par l'intermédiaire de sa fondation Bill & Melinda Gates, il a acheté 5,3 millions d'actions de Crown Castle (dont la valeur totale atteint un milliard de dollars), deuxième holding technologique de la Fondation après Microsoft, et qui possède des infrastructures 5G dans tous les secteurs majeurs du marché étatsunien. Cette société exploite et loue plus de 40 000 tours de téléphonie cellulaire, 65 000 point d'accès à un réseau de télécommunications mobiles qui constituent l'infrastructure centrale de la 5G, et 75 000 kilomètres de fibre optique qui, au lieu de fournir à votre foyer un Internet sûr, rapide et câblé, ont été confisqués pour connecter les tours de téléphonie cellulaire 5G.

La réalité est que le véritable objectif de la 5G n'a (presque) rien à voir avec le fait d'améliorer notre vie, mais de la contrôler, de commercialiser des produits et de récolter des données à des fins d'intelligence artificielle. Le nouvel "or noir" du XXIe siècle est bel et bien les données, celles d'un monde où des dizaines de milliards d'appareils dits "intelligents" (téléphones portables, ordinateurs, automobiles, ouvre-portes de garage, montres connectées, couches pour bébés et bientôt nos propres corps) sont interconnectés sans fil pour permettre à Big Data de recueillir et de vendre nos informations personnelles. Le nouvel "or noir" du XXIe siècle est bel et bien les données, celles d'un monde où des dizaines de milliards d'appareils dits "intelligents" (téléphones portables, ordinateurs, automobiles, ouvre-portes de garage, montres connectées, couches pour bébés et bientôt nos propres corps) sont interconnectés sans fil pour permettre à Big Data de recueillir et de vendre nos informations personnelles. C'est le projet fou des transhumanistes - Gates, Elon Musk, Amazon, Facebook, Telecom et autres titans de la Silicone Valley - que de lancer les vaisseaux phares de cette nouvelle ruée vers l'or sulfureux, flotte grouillante de 50 000 satellites interagissant avec un réseau de 2 000 000 d'antennes terrestres et de tours de téléphonie cellulaire pour extraire les données de nos appareils intelligents. Cette toile d'araignée émettant des radiations micro-ondes permettra à Big Data/Big Telecom et Big Brother de capturer ce qui se passe à l'intérieur et à l'extérieur de chaque personne à chaque moment de sa vie. Une grandiose célébration "satanique" d'une fin de civilisation !

* Réseau interne qui peut sentir, penser et agir, soit un robot intelligent de taille mondiale, combinaison de l’informatique mobile, de l’ordinateur cloud (sur serveur), et d'énormes bases de données sur l’information personnelle, le tout doué d’une autonomie via l’intelligence artificielle inhérente au système et exponentiel de puissance grâce aux interconnexions...

Selon le scientifique israélien Dr. Ben-Ishai : "Les fréquences 5G vont nous atteindre avec des longueurs d’ondes qui interagissent avec la structure géométrique de notre peau…". Concernant l'implication sur la santé, "En 2008, nous avons constaté que les pores de la peau fonctionnent comme des antennes hélicoïdales… Chaque pore est une partie intégrante du mécanisme d’absorption d’énergie électromagnétique. Toute votre peau fonctionne comme une antenne, en modifier le fonctionnement naturel par des ondes pourrait être dramatique".

 

Vers la 6G

Si la norme de communication cellulaire la plus avancée est actuellement la 5G, la 6G, appelée à être des milliers de fois plus rapide, commencera à être déployée en 2030 selon l’organisme professionnel GSMA*. Contrairement à la 5G, qui fonctionne principalement dans des bandes inférieures à 6 gigahertz (GHz) du spectre électromagnétique, la 6G devrait fonctionner dans des bandes sub-terahertz (THz) entre 100 GHz et 300 GHz, et dans des bandes THz – juste en dessous de l’infrarouge. Plus ce rayonnement est proche de la lumière visible, plus les signaux sont susceptibles d’être bloqués par des objets physiques. L’un des principaux problèmes de la 5G à haute fréquence et de la future 6G est que les signaux nécessitent une ligne de visée directe entre l’émetteur et le récepteur. Les expériences menées par les scientifiques ont toutefois montré qu’il était possible de "courber" efficacement les signaux à haute fréquence autour d’obstacles tels que les bâtiments.

* La GSM Association, autrefois dénommé Groupe Spécial Mobile, est une association internationale représentant les intérêts de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays du monde.

 

Une réalité virtuelle

 

L’information nous arrive sous une forme virtuelle - fréquentielle - "codée", de nature géométrique, seule manière de se manifester dans notre monde tridimensionnel. Nous la traduisons via deux processus distincts mais interdépendants qui, par leur nature électromagnétique, captent les fréquences reçues. Le premier est lié à nos centres énergétiques - les chakras des hindouistes - (cœur, plexus solaire, gorge...) qui relient l’information reçue au principal centre de régulation organique, le système endocrinien, à base de sels minéraux. Le second processus est le complexe gènes-cellules, qui fait intervenir la molécule d’acide désoxyribonucléique, soit l’ADN, essentielle à la vie, présente dans tout l’organisme, en l’occurrence dans le réseau neuronal du cerveau.

Le monde est alors tel qu’il est, mais défini suivant les lentilles et filtres de notre psychisme, conscient et inconscient, qui traduit l’état de nos croyances figées, idées préconçues, souvenirs, conditionnements, manipulations et illusions, eux-mêmes ayant un effet sur nos émotions et sentiments. Le cerveau est en l'occurrence une sorte de machine biologique, qui travaille en grande partie sur les informations provenant des sens et du système nerveux pour décréter ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Cette confiance aveugle dans le fonctionnement cérébral peut donner de terribles résultats, comme ces grands intellectuels religieux prêts à tout brûler sur leur passage sous prétexte de révéler le règne de Dieu, ou ces dirigeants politiques prêts aux pires atrocités pour imposer leur gouvernance idéologique.

Le dysfonctionnement cellulaire, soit les virus de notre corps et de notre psychisme, est lié à l'introduction de pensées, émotions, ressentis, nourritures et boissons, capables sur un plan électromagnétique de causer des troubles et maladies à nos membranes cellulaires. Aussi l’évolution de la nature qualitative de nos pensées et des sentiments associés, comme ce de quoi nous nous nourrissons, entraîne un changement de fréquences, qui a un effet dans l’équilibre acide alcalin (pH) de certaines parties du cerveau, avant d’être transmis aux cellules pertinentes du corps à travers les membranes cellulaires sous forme de changement de leur potentiel électrique. Par cette chimie neuronale, la nouvelle fréquence modifie le contenu d’information logé dans les molécules, en particulier celles de l’ADN, et participe de notre évolution de conscience comme de notre vitalité physique. Celles-ci autorisent alors d’autres possibilités, d’autres vérités.

Cf. Esprit global.

 

Processus de fonctionnement de la réalité virtuelle vs Réalité universelle

 

 

Support

 

Champ / Matrice

 

Récepteur - Transmetteur

 

Décodeur

 

Lecture

Réseau cyber mondial interconnecté

 

Terminal électronique

 

Processeur

 

Puce : codes mathématiques traduits en images et graphiques

Conscience universelle / Perception infinie

 

Structure ADN du corps

 

Cerveau via les 5 sens physiques et les sens subtils

ADN et membranes cellulaires : "réalité" traduite en 3-D (4-D avec le temps)

 


La clé du "jeu de réalité virtuelle" est le contrôle des croyances et des peurs qui nous manipulent et nous limitent*, nous empêchant d'embrasser la scène au sens large. Il s'agit d'éviter d'être manipulé à croire la façon dont le corps décode ce que nous nommons réalité, et de sortir de la prison énergétique de la perception par les croyances et les peurs instillées. Nous sommes pleinement responsable du contrôle et de la maîtrise des virus de l'environnement susceptibles de créer les perturbations électriques et chimiques qui nous limitent, affaiblissent et contraignent. Seul un état de pleine conscience cohérente le permet, son processus d'atteinte se révélant cependant long et pénible*².

* Cf. Le modèle pyramidal décodé, Contrôle mental & Fabrication de l'illusion.   

Cf. L'état de cohérence, voie de sa liberté.

 

La pleine puissance de la conscience

 

La pleine conscience ou conscience réalisée est un stade cérébral consciemment intelligent, qui débouche sur la cohérence, à savoir ce qui est logique, sensé, ordonné, organisé, systématique, au service du bien commun. Elle est union, permettant à toute chose, à tout élément de se rejoindre et de se fondre en un même tout. Elle permet une grande conscience sociale, capable d'affronter et de solutionner les problèmes d'ordre énergétique de répartition des ressources et leur planification rationnelle. Il suffit d'ailleurs pour le comprendre de regarder le comportement d’une simple fourmi face à un obstacle pour percevoir une intelligence des milliards de fois supérieure à un robot qui consomme des milliards de fois plus d’énergie.

Ce qui est vrai est éternel, immuable, et ne peut changer. Sur un plan géométrique, elle est la ligne horizontale, pure et absolue, l'Alpha et l’Oméga, l’ordre d’origine dit "de Melchizedek"*, une fois les affres de la verticalité, soit la décohérence, maîtrisés et réintégrés dans leur fréquence d’origine parfaite.

* Melchizedek ou (Melchisédek) signifie en hébreu "Roi de justice". Ce personnage biblique apparaît très brièvement dans l’histoire d’Abraham dans le livre de la Genèse (14, 18-20), présenté comme "Roi de Salem" et "prêtre du Très-Haut". Dans l'Épître aux Hébreux du Nouveau testament, Jésus est déclaré "Grand prêtre pour toujours" à l'image de Melchizedek, ce qui explique les recherches de la littérature moderne, religieuse ou ésotérique du mystère de ce personnage et de sa fonction... Il serait le "grand héritier de la lumière", le représentant incarné du Logos, le souffle du créateur Suprême. Son équivalent hindou est Sanat Kumâra.

 

 

 

 

Cohérence

 

 

 

Décohérence


 

Par son cerveau l’être humain produit un rayonnement psychique de nature électromagnétique, se traduisant par différents niveaux d’ondes cérébrales* dont les caractéristiques dépendent de son évolution de conscience ainsi que des conditions intérieures et extérieures dans lesquelles il se trouve à un moment donné :

- Les ondes Gamma lorsqu’il est très concentré (au-delà de 25 Hz). Elles correspondent au traitement de l'information provenant de différentes zones du cerveau, impliquant la mémoire, les facultés d'apprentissage, etc...

- Les ondes Bêta lorsqu’il est actif, excité, en état de peur ou de détresse (de 12 Hz jusqu’à 25 Hz). Ces ondes correspondent à notre état normal lorsque l'attention est orientée vers les tâches cognitives et le monde extérieur (solution de problèmes, prise de décision, traitement de l'information, concentration).

- Les ondes Alpha lorsqu’il se repose, médite ou est en hypnose légère (de 8 à 12 Hz). Elles peuvent induire un état de relaxation et de concentration mentale, permettant d'accéder à la richesse créative qui se situe sous notre conscience éveillée. Ces ondes favorisent la coordination mentale globale, le calme, l'attention, la conscience intérieure.

- Les ondes Thêta lorsqu’il est assoupit, en état de méditation ou d’hypnose profond, ou en état de transe (de 4 à 7 Hz). Elles se produisent le plus souvent dans le sommeil ou dans les états de méditation le corps endormi et l'esprit en éveil. Elles permettent l'accès aux souvenirs et à la concentration mentale interne, source de créativité.

- Les ondes Delta lorsqu’il est plongé dans un sommeil profond, sans rêve, ou dans une profonde méditation (de 0,5 à 4 Hz). Ce sont les ondes les plus lentes mais aussi les plus hautes en amplitude, source de paix profonde et pouvant à certaines fréquences déclencher la production d'une hormone de croissance favorable à la guérison et à la régénération.

La pleine conscience est la capacité à assurer au cerveau tout ce spectre d’ondes à larges bandes en même temps, tout particulièrement celles qui sont en basses fréquences afin de neutraliser l’attraction par les sens physiques à l’environnement extérieur. Nous nous mettons alors en mode par défaut : cessation du contrôle, du jugement, de l’accusation, de la condamnation, de la quantification.

* La fréquence des ondes, mesurée par l'électro-encéphalogramme, correspond à des cycles par seconde calculés en unités Hertz (1 hertz = 1 cycle par seconde).

 

Cela découle d’un choix et d'une volonté : quitter la vision de la réalité découlant de son ego-mental terre à terre centré sur le "Moi " séparé, limitée par les possibilités des cinq sens physiques, pour la Réalité du Tout infini, de la Perception infinie, celle que permet le Moi devenu "Soi", réintégré.

 

Champ de perception

Composants de l'Univers

Énergie noire : 95 % *

 

Matière non lumineuse : 4,5 %

 

Matière lumineuse : 0,5 %

 

Spectre électromagnétique : 0,005 %

 

* 25 % de l'énergie noire est en transformation de matière, donc dans un stade intermédiaire entre visible et invisible. Cf. Esprit global.

Vision humaine (spectre électromagnétique)


La "lumière visible" appartient au spectre électromagnétique (0,005 % de tout ce qui existe dans l'Univers), et la vision humaine n'en capte qu'une fraction ! Le bandeau de longueur d'onde, partant de moins l’infini à gauche vers plus l’infini à droite, correspond à toutes les fréquences (ou longueur d’onde) issues du point d'impulsion de la Création, autrement dit La Source. Apparait seulement sur ce spectre ce qui nous est connu comme fréquences, tout en sachant que les rayons gamma (issu des explosions nucléaires soit le niveau atomique), les rayons X, les Ultra-Violets (les UV qui nous font bronzer), les micro-ondes (qui réchauffent nos plats), les fréquences radio (AM, FM, TV, Tél modulaire, Wifi,…) ainsi que les ondes radars (télescopes) nous sont totalement invisibles à l’œil nu…  Dit autrement, notre vision des couleurs équivaut à ne rien voir du tout par rapport au reste. Cela nous amène à comprendre que tout ce qui est vide pour nous, que nous qualifions de noir, est en fait plein de tellement de choses que sans elles nous ne pourrions vivre et exister.

 

De la perception des couleurs

La perception de la nature des couleurs est subjective. Lorsqu’au XIe siècle, l’optique devint objet d’étude scientifique, on donna le nom de lumen au quid extérieur capable de se propager en ligne droite jusqu’aux yeux, et de lux la lumière qu’on voit, c’est-à-dire, en fait, à l’effet psychique du "lumen".
C’est l’abandon du latin qui, par la suite, remplaça par un terme unique de "lumière" ces deux phénomènes, cependant distincts, convaincus qu’étaient les physiciens qu’il n’y avait aucune raison de distinguer la radiation de la lumière qu’on voit. Un "œil moyen" fixé par une convention internationale permet de définir une "lumière conventionnelle". La science ne se réfère alors en rien au mécanisme psychologique de la vision.
Une situation analogue concerne les couleurs. Dans l’Antiquité et au Moyen Âge, la couleur était considérée comme essentiellement psychique. On avait coutume de dire que la fonction du sens de la vie était de faire voir les "formes et les couleurs". Au milieu du XVIIe siècle, la couleur fut rattachée à la radiation elle-même malgré les protestations qui s’efforçaient de localiser dans la rétine les couleurs physiologiques.  Les couleurs devinrent les longueurs d’onde des radiations et, une colorimétrie recourant elle aussi à "l’œil moyen" s’installait, utilisant un groupe de conventions internationales.
L'astronome allemand Johannes Kepler (1571/1630), reprenant des expériences d’optique d’une technique précise, réussit toutefois sous une nouvelle forme à réhabiliter la distinction qui avait été faite dans le passé entre "lumen" et "lux".

 

 

L’être humain est un super-ordinateur branché à l’Esprit infini, c'est-à-dire un nombre infini d'infinis qui s'intègrent dans un tout parfaitement organisé. Soit nous l’ignorons - tout est fait pour qu'il en soit ainsi - et nous en exploitons dans le désordre une toute petite partie de la puissance, restant bloqué dans la programmation reçue en héritage et se confondant avec elle. Nous ne percevons la réalité que depuis une "petite fenêtre". Soit nous dépassons la programmation reçue et nous nous branchons comme processeur parallèle au processus organisateur central du web cosmique, à son intelligence et à sa puissance infinies, et nous connaissons une transformation radicale de notre relation à la Vie. L'Esprit infini observe absolument tout simultanément, infiniment conscient. Il voit toutes les directions à la fois. Toutes ses parties formant le Tout, il englobe de multiples niveaux de réalité, de conscience et de cohérence. Un Tout multidimensionnel. Nous existons en Lui. Rien n'est réel, ni vous, ni moi. Il n'y a qu'un "Je Ultime" !

 

         A quel point avons-nous envie de prendre en mains notre puissance ?

 

 

 

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