Les publications en ligne font l'objet de constantes mises à jour et nouveaux enrichissements. Il va de soi qu'elles n'engagent que leur auteur dans le choix des sources et le fruit de ses imagination et réflexion.

 

 

La dualité décodée

La dualité onde-corpuscule en physique
La dualité onde-corpuscule en physique

 

Qu’il s’agisse de politique, de religion, de philosophie, de sciences, de culture, de développement personnel et d'amour, l’être humain a toujours le besoin compulsif d’enfermer ses idéaux, convictions et pratiques en les étiquetant, comparant et opposant à ceux d'autrui. A chaque fois, il finit inévitablement par s’égarer dans les méandres de son mental égotique en perdant l’essence de l’intention ou du geste initial. Il ne semble trouver son identité que dans la scission. Cet état de dualité le limite dans sa réalisation épanouie avec la vie. Tant qu’il compartimente par son jugement les événements de sa vie ou de celle des autres en les classant dans la catégorie positive ou dans la catégorie négative, dans celle du bien ou celle du mal, il leur donne force et puissance selon l’étiquette attribuée, et détermine de ce fait le cours de son existence. Il s’y maintient de façon séparée et divisée. Écartelé sans cesse entre ces deux polarités, il oublie que la capacité à résoudre ce dilemme est en lui-même.

 

Voies initiatiques à la compréhension de la polarité

La duplication de l’unité par polarité ou division est symbolisée par différents archétypes nourriciers de l'inconscient collectif. Leur compréhension profonde suivant telle ou telle voie suivie permet de s'extraire du piège mortifère tendu à la majorité des êtres humains, l'enseignement académique comme religieux n'en livrant jamais les clés d'application concrète.

L’Astrologue : le Soleil et la Lune

Le Magicien : l'apparent et le dissimulé

L’Égyptien (l'ésotérique) : le Caducée d’Hermès (énergies masculine et féminine), le Yin et le Yang

Le Religieux : leVesica Piscis*, symbole du Christ

L’Alchimiste : Solve & Coagula (le secret du "Grand Œuvre")

Le Scientifique : l’électricité et le magnétisme, la division cellulaire

Le Psy : le moi égocentré et le soi réalisé / le cerveau gauche et le cerveau droit

Le Philosophe : être ou ne pas être, le sujet et l'objet

* Il symbolise sur un plan géométrique le point d'intersection de deux sphères (l'homme/la femme, le masculin/le féminin), soit leur union (par le Christ) indispensable au retour à l'essence, l'UN, pour ne pas rester séparés en nageant dans l'eau de vie, prisonniers de la matière (la matrice asservissante). Le symbole du christianisme est la figure astrologique des deux Poissons.

 

Solve et coagula

La formule alchimique solve et coagula contient d’une certaine façon tout le secret du " Grand Œuvre ", soit le processus de la manifestation universelle à partir de deux phases inverses que l’on peut résumer à expansion (l’expir) et contraction (l’aspir), tel le double mouvement du cœur. Pour ce qui concerne le champ d’application propre à notre dimension d’appartenance - la galaxie solaire de La Voie lactée -, ce processus met en œuvre ce qui est dénommé le Ciel (l’invisible) et son pendant matérialisé, densifié, la Terre. C’est pourquoi le terme solve est parfois représenté par un signe qui montre le Ciel, et le terme coagula par un signe qui montre la Terre. Ils s’assimilent ainsi aux actions du courant ascendant et du courant descendant de l’énergie cosmique, en d’autres termes aux actions respectives du Yang - force d’expansion à caractère masculin - et du Yin - force de contraction à caractère féminin -.

Il en découle que les "condensations" (ou cristallisations) de l’énergie, qui donnent naissance aux composés individuels (choses et créatures), procèdent des influences terrestres, et les "dissipations", qui ramènent les éléments de ces composés à leurs principes originels, procèdent des influences célestes. L’ordre des deux termes dépend du point de vue comme de départ auquel on se place, les deux phases complémentaires auxquelles ils correspondent étant à la fois alternantes et simultanées.

Toutefois, le passage de l’état de non-manifestation au manifesté voit la matrice réceptive (la Terre), de source magnétique, être engendrée par le principe fécondant du feu solaire, de nature électrique. La "condensation" ou "coagulation" se présente naturellement en premier lieu. Le Yin, de couleur noire, évoquant la gestation dans les ténèbres, précède le Yang, de couleur blanche, son éclosion à la vie, soit la "dissipation" ou "solution". Autrement dit, la coagulation porte sur la substance du cosmos, l’énergie primordiale (la matière noire en astrophysique), qui retourne par dissipation à l’essence du cosmos, enrichie de l’expérience. C’est de cette façon que la Création, La Source, "joue" à se connaître, faisant semblant d’oublier - le "voile de l’oubli" des êtres humains pendant leur incarnation terrestre - Ce qu’Elle EST. La transmutation alchimique qui est "demandée"* à l’être humain consiste, en toute conscience, à "dissoudre" ce qui est "coagulé" et, simultanément, à "coaguler" ce qui est "dissous". Ces deux opérations apparemment inverses ne sont en réalité que les deux aspects complémentaires d’une seule et même opération. C’est la clé majeure du Jeu de la Vie.

* Cette demande est dénommée la "Parole perdue", soit la clé du secret de l’existence dissimulée aux êtres humains par les "voleurs d'énergie" pour les maintenir prisonniers de la matière, en situation d’esclavage. Cf. La nouvelle religion universelle.

Voir en complément le processus alchimique de la dualité dans Le mythe du péché, ou la mise sous tutelle de l'humain.

 

Les polarités, base du fonctionnement physique de l’univers

 

La Création*, plus exactement Ce Qui Est, respire au rythme de l’Expir, phase exploratoire, et de l’Inspir, phase du retour au bercail pour les valeureux esprits qui la constituent … Une expiration de l'"essence inconnue" produit le monde, et une inspiration le fait disparaître. Ce processus a été en action, de toute éternité, et notre univers actuel n'est que l'un des termes d'une série infinie qui n'a pas eu de commencement et qui n'aura pas de fin.

Autrement dit, l'univers agit par des échanges dynamiques, étant basé sur deux principes : le principe d’expansion, soit l’évolution, et le principe de contraction, soit l’involution. Il s’appuie pour ce faire sur une force d’attraction comme de répulsion, le champ énergétique. L’énergie circule dans ce champ de nature électromagnétique en spirale, en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle est la respiration de l’univers, son principe d’autoproduction comme d’autoreproduction, son principe d’énergie vitale.

 

Toutes les cultures de notre planète ont reconnu son existence : les Égyptiens l'appelaient Ka, les Chinois l’appellent Chi ou Qi, les japonais Ki, les Indiens Prana ou Akasha. Cette énergie vitale, c’est l’énergie universelle, qui circule à l’extérieur comme dans notre corps, à partir d’une signature (ou code) personnelle présente dans chaque cellule de chaque organe, de chaque tissu et de tous les fluides de de chaque individu. C’est la molécule d’acide désoxyribonucléique, l’ADN*², le code génétique, ce double brin de matériel génétique encodé avec toute l’information nécessaire pour produire une réplique intégrale de l’individu, et qui le relie au plan global de l’existence.

C'est pourquoi la Tradition enseigne, comme dans le Bouddhisme, le Brâhmanisme et même la Kabale, que "l'Essence une, infinie et inconnue existe de toute éternité, et devient tour à tour passive et active, en successions régulières et harmonieuses". Dans le langage poétique hindouiste, ces conditions sont appelées les Jours et les Nuits de Brahmâ. Celui-ci est "éveillé" ou "endormi"...

* Les Bouddhistes soutiennent qu'il n'y a pas de Créateur, mais un nombre infini de puissances créatrices, dont l'ensemble forme la substance Une et éternelle, dont l'essence est inscrutable – et ne peut, par conséquent, être un sujet de spéculation pour un véritable philosophe. De son côté, Socrate refusa toujours de discuter sur le mystère de l'être universel, et pourtant, nul n'aurait songé à l'accuser jamais d'athéisme, sauf ceux qui avaient juré sa perte ...

Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'univers.

 

De nos jours, en suivant les mouvements de milliards d’étoiles dans notre galaxie, le télescope spatial Gaia* a démêlé l’histoire de la Voie lactée. Gaia a en effet découvert deux anciens courants d’étoiles qui semblent s’être tissés ensemble il y a plus de 12 milliards d’années. Ces courants d’étoiles sont si anciens qu’ils se sont probablement formés avant même que les bras spiraux ou le disque étendu de la Voie lactée ne commencent à prendre forme.

Ces courants ont été nommés d’après les dieux hindous Shakti et Shiva, qui se sont unis pour créer l’univers (ou macrocosme). Ce nom est tout à fait approprié, car ces anciens courants stellaires se sont probablement réunis pour former les fondations mêmes de la galaxie dans laquelle nous vivons.

* Gaia est une mission spatiale astrométrique consacrée depuis 2013 à la mesure de la position, de la distance et du mouvement des étoiles, développée par l'Agence spatiale européenne. Lancé en 2000, ce projet avait été retenu comme pierre angulaire du programme scientifique Horizon 2000+.

 

Mouvement de l'énergie

Le mouvement de l’énergie* correspond à une courbe physique nommée la lemniscate (Cf. image), ayant servi à l’astronome et ingénieur italien Giovanni Domenico Cassini (1625/1712) pour décrire la trajectoire de la Terre autour du Soleil. Cette courbe se compose de deux "bras" qui semblent s’opposer. Ainsi en suivant le bras de droite dans le sens horaire (spirale dite lévogyre) nous parcourons l’autre dans un sens antihoraire (spirale dite dextrogyre). Cette double rotation génère un mouvement d’énergie qui s’éloigne comme se rapproche du point émetteur, l’énergie subtile tournant toujours dans le sens des aiguilles d’une montre.

Ce principe est symbolisé dans la mythologie égyptienne par le dieu Bélier Khnoum, dieu de la puissance créatrice, entre autres de l'enveloppe corporelle des êtres vivants (il façonne leur Ka), qu'il forme sur son tour de poterie avec le limon du Nil en allant à rebours du courant avec ses mains. Autrement dit, il utilise de manière simultanée la force du passé mélangée avec celle du futur pour créer le présent... C'est sur ce même principe que la mathématicien italien Leonardo Fibonacci (nom d'usage Leonardo Pisano) a établi au XII° siècle sa fameuse suite faisant partie du nombre d'or*².

* Cf. Fonctionnement de l'architecture du Vivant.

Cf. Symbolisme des nombres.

 

A l'origine de la Tradition

L'humanité est sous l'emprise millénaire des reptiles - Codex mexicain Laud, planche 34.
L'humanité est sous l'emprise millénaire des reptiles - Codex mexicain Laud, planche 34.

Tous les mythes du monde entier racontent la même histoire. A l'origine de la Création - Ce Qui Est - (Cf. Évolution de civilisation 1), les ténèbres présentes à "la surface de l'abîme" sont représentées comme l'esprit de Saturne (fils d'Uranus), le monstre-serpent (Satan), soit l'anneau des eaux célestes originelles. Armé d'une faux, il fond sur la Terre-Mère. Au moment où tout semblait perdu retentit le logos (Verbe) salvateur "Que la lumière soit !", qui voit l'apparition du jeune dieu Soleil. Celui-ci vainc Saturne dans leur combat, qui est banni aux confins de l'univers où il s'enroule tel un serpent qui se mord la queue (l'Ouroboros grec) autour du cosmos*. Inaccessible aux sens, il incarne désormais le "mal" nécessaire à la manifestation de la vie, à savoir sa limitation par la mort. Son principe opère conformément à une dynamique énergétique incontournable : lorsque nous tentons de faire quelque chose que nous pensons foncièrement bon*², une force "malveillante" contraire et égale en puissance s'élève pour s'y opposer.

* Le cosmos en question est la galaxie solaire au sein de laquelle se trouve la planète Terre. De cette compréhension découle la compréhension de la Matrice falsifiée et asservissante de l'humanité, présentée dans Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

Illustration : un individu décide de s'engager en politique, en choisissant un courant qualifié (droite/gauche, conservateur/progressiste...), persuadé de la justesse de son choix pour " sauver " le monde (idéalisme et fuite de soi par la posture du sauveur, caractéristique du moi égotique au même titre que celles de bourreau et de victime). Au même moment, un autre va faire de même, dans le " camp " opposé. Le résultat ne peut qu'être nul au final. En attendant, il en découlera tension, lutte, opposition... Le monde continuera son évolution basée sur le principe des polarités, tandis que les individus illusionnés seront passés (quitte à changer de camp entre temps) à côté du travail qu'ils sont venus mener dans leur incarnation terrestre, se dégager de la dualité pour s'élever et quitter le cycle de la réincarnation, celui de la vie dans la dimension en 3-D , en réalisant l'unité au fond d'eux-mêmes. C'est la clé majeure de compréhension du Jeu de la Vie.

 

Les éléments de la dualité sont en place : vie/non-vie, bien/mal, mort/éternité, intérieur/extérieur. Ils sont appelés à être transcendés par l'Amour et la Connaissance. C'est la raison pour laquelle plus tard, dans la Bible, la création de l'humanité est racontée par le concept "d’anges déchus" devenus les "favoris de Satan". Il rejoint ainsi les enseignements anciens qui décrivent cette essence du mal comme existant "depuis le début". Il y a toujours eu un sentier de "l’obscurité", des ténèbres depuis l’instant de la création. Il signifie qu’il existe d’un côté de la pièce le fait d’aimer son frère d'humanité - parent, conjoint, enfant... - en tant qu’acte d’amour pour le Créateur et soi-même, et de l’autre l'opposé de l’amour de soi-même, soit l'amour du Divin dans toute son Unité sans exclusive. Sans cette tension d’opposition, rien n’existerait ou ne pourrait exister.

 

Le philosophe grec Héraclite (-535/475 av. J.-C.) pensait qu’un feu dans l’univers produit toute chose par l’unité des contraires, idée reprise par Zénon, fondateur du stoïcisme. Ce feu pourrait faire allusion au plasma, ou à l’électricité, ou même au vide quantique. Ce "feu" est le logos, la source d’activité. Aussi pour Héraclite l’univers est changement. On n’entre pas deux fois dans la même rivière… cela se rapproche de la théorie quantique, où les objets sont générés et recréés à chaque instant.

Pour lui, les humains sont tels des enfants inexpérimentés qui ne suivent pas la loi divine, ayant besoin d’un dieu créateur ou d’un big bang...

 

Uranus (latin) - Ouranos (grec)

Fils d'Éther et du Jour, symbole du masculin comme commencement de la vie, il est le dieu du Ciel, de toutes les constellations et corps qui brillent au firmament. De son union avec la Terre, Gaïa, il engendra entre autres Océan et d'autres Titans, soient les divinités primordiales géantes qui ont précédé les dieux de l'Olympe. Uranus avait pour habitude de renvoyer ses enfants dans le sein de leur mère, à tel point que celle-ci, excédée, étouffant, arma l'un d'eux, Saturne, le plus important des Titans, d'une grande serpe aiguisée, avec mission de châtrer son père. Ce qui fut fait.

Les jets de sang d'Uranus, qui auraient atteint Gaïa, continuèrent de procréer, donnant naissance aux Furies vengeresses, aux nymphes des frênes, et aux Géants. Quant au sexe d'Uranus, rejeté à la mer, il aurait donné naissance à la déesse Vénus.

Il est associé à l'Art et aux Sciences, soit l'excentricité, le changement, la pensée expansive, l'invention, la révolution, la surprise, l'originalité, la non-conformité, l'inspiration. Il se réfère également à un sentiment sexuel omniprésent, tout particulièrement celui de la procréation.

La planète Uranus est l’une des quatre planètes extérieures, signifiant que sa distance lointaine et la longue période de temps qu’il faut pour satelliser le soleil. Par son vaste ego, elle provoque une influence d'expansion plus générationnelle que personnelle.

 

Saturne (latin) - Cronos (grec)

Ce Titan, divinité planétaire, porte en lui les germes de tous les éléments et créatures composant la Terre, la materia prima (Saturne est l'anagramme de natures...). Symbole des ténèbres, il incarne la mort avec sa faux* en main, tout comme l'aspect destructeur du temps qui engloutit tout ce qui est construit en lui. Son influence engendre épreuves et chagrin, passages obligés pour renaître dans la lumière céleste. Il pousse comme gardien et explorateur des mystères à la contemplation intérieure et à la connaissance de soi à des fins purificatrices, en trouvant l'or caché en soi. Il est la déité attitrée de Baal /Nemrod, le fondateur vénéré comme dieu soleil de Babylone, successeur de Sumer et fondateur de Ninive, figure tutélaire que l’Église romaine récupéra en le masquant comme le Père dans la Trinité chrétienne et que l'on retrouve sous forme d'obélisque du centre de la place Saint-Pierre à Rome (c'est la même histoire qu'Osiris en Égypte)*² ...

* Dans le mythe grec, après avoir émasculé son père Ouranos avec une faucille, il dévore ses enfants, hormis Jupiter caché et remplacé par une pierre par son épouse Rhéa. Il est le grand-père d'Apollon, le dieu Soleil, signifiant notre devenir une fois notre purification achevée par la dissolution du corps et la solidification de l'esprit.

Cf. Le modèle européen décodé  (1) Un ADN impérial païen ; L’Église romaine décodée.

 

Bien plus tard, bien après la "Création", l'humanité réussit à se développer dans une relation harmonieuse avec les Lois universelles. Ce fut le règne des grandes civilisations, celles de la Terre de Mu et de l'Atlandide (les troisième et quatrième civilisations), qui parvinrent à maîtriser des technologies d'un très haut niveau. Même si ces civilisations sont mythiques pour nombre d'hommes d'aujourd'hui, rien ne peut exclure leur véracité, bien au contraire ; il suffit entre autres de faire appel à sa mémoire profonde*.

Cependant, certains événements cosmiques entraînèrent la baisse de la fréquence de la terre, entraînant en parallèle celle de la conscience des Atlantes. Ainsi cette civilisation très avancée finit par choir, corrompue et viciée. Il s’ensuivit un gigantesque déluge nettoyeur, il y a quelques dix à douze mille ans. Ce déluge n’était pas qu’un déluge physique. Il était aussi un déluge énergétique, une secousse "interdimensionnelle" très forte faisant alors "rétrograder" l’humanité dans une dimension inférieure, dite 3ème dimension (la 3-D). Elle devait ainsi, en passant à nouveau par un cycle de dualité, "retourner à l’école", pour réapprendre ce qu'est la seule substance de Vie, l'amour. Nous en retrouvons les prémices dans la Bible et le Coran, quoique dénaturés, avec Noé et sa descendance.

En partant d'un récit pour partie traficoté, ils allaient écrire la trame de l'histoire civilisationnelle humaine qui nous a été inculquée par le corpus prédateur régnant*²...

* Lorsqu’on regarde sur certaines plaquettes d’anatomie la coupe de la vertèbre " atlas ", première en partant du haut de notre squelette, on s’aperçoit qu’il y a un bout d’os qui s’appelle tuberculum anterius atlantis ... Les ligaments qui soutiennent l’axis, la seconde vertèbre cervicale, et l’atlas s’appellent ligamentum transversum atlantis. L’articulation en général s’appelle articulation atlantoaxialis mediana. Nous retrouvons ainsi par trois fois le terme de l’Atlantide dans notre première vertèbre ! Simple hasard de l'imagination scientifique ?

Cf. La nouvelle religion universelle & Les acteurs de la Matrice falsifiée.

 

Les dieux atlantes à la base de notre civilisation

La chute de la civilisation atlante est liée à la l'application de la loi universelle des polarités, qui a créé dans une civilisation au départ hautement spirituelle une inclinaison de type matérialiste, technologique. Celle-ci a fini par gangréner l'ensemble de l'édifice. Quatre dieux vont ainsi caractériser cette dualité de conscience dans le berceau égyptien : Osiris et Isis, la partie lumineuse (+) ; Seth et Nephtys, la partie ombre (-). Osiris/Seth représente la polarité masculine, Isis/Nephtis la partie féminine.

La nouvelle civilisation humaine qui va s'établir après la chute de l'Atlantide est caractérisée par une dimension de réalité inférieure - la 3-D - à la précédente, et par là-même une dimension de conscience moindre. Ses quatre grands peuples caractéristiques - Noir, Rouge, Jaune, Blanc - sont en relation chacun avec des polarités spécifiques : - et féminin pour les peuples Noir et Rouge, + et masculin pour les peuples Jaune et Blanc. Ils sont également chacun associés aux quatre éléments : Eau pour le peuple Noir, Terre pour le peuple Rouge, Air pour le peuple Jaune, Feu * pour le peuple Blanc. C'est l'élément qui constitue leur défi premier, puisque principalement manquant...

* Le Feu - la flamme - symbolise le "saint Esprit", l'esprit du Divin.

 

"Ta jeunesse s'évanouira comme un songe ; les couronnes que le monde te tressera seront autant de tentations de compromissions avec ton idéal ; tout succès temporel est trompeur. Ne te laisse pas prendre aux blandices de Maya. Ne te préoccupe pas du résultat immédiat, tangible, matériel. Place ton but au-delà sinon tes efforts seront vains. Comme il dévorait ses enfants, Khronos dévorera tout ce que tu auras édifié. Il faut vivre en dehors du temps en ne progressant dans le monde qu'avec la prudence du serpent".

Apôtre Matthieu (X, 16)

 

Le nombre 2, symbole de la Création

 

"Les anciens Mages ayant observé que l'équilibre est en physique la loi universelle et qu'il résulte de l'opposition apparente de deux forces, concluant de l'équilibre physique à l'équilibre métaphysique, déclarèrent qu'en Dieu, c'est-à-dire dans la première cause vivante et active, on devait reconnaître deux propriétés nécessaires l'une à l'autre, la stabilité et le mouvement, équilibre par la couronne, la force suprême."

Eliphas Levi (1810/1875), Dogme et Rituel

 

Il faut deux éléments pour créer quelque chose. Cette loi universelle s’applique à tous les domaines de la création.

Il en est ainsi de la reproduction sexuée des plantes, animaux et des êtres humains. Les deux genres "mâle" et "femelle" sont le produit d’une longue évolution qui permet la reproduction, c'est-à-dire la création d’un être nouveau de la même espèce.

Il faut également deux composants, un carburant et un comburant, pour créer une combustion - par exemple l’hydrogène et l’oxygène -, l’un n’allant pas sans l’autre.

La médecine ancestrale chinoise distingue quant à elle deux sortes d’énergie dans le corps humain, nommées yin, principe féminin, et yang, principe masculin. L’équilibre parfait du yin et du yang crée le bon état de santé du patient.

Dans la compréhension et l'appropriation des polarités biologiques de l'ADN et des polarités physiques de l'énergie réside la clé de compréhension de l'égarement de l'être humain à Ce Qu'il EST véritablement, et de son asservissement au sein de la Matrice cyber involutive*.

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

La biologie de la dualité

La mitose, du grec mitos qui signifie "le filament" (référence à l'aspect des chromosomes en microscopie), désigne les événements chromosomiques de la division cellulaire. Il s'agit d'une duplication non sexuée/asexuée (contrairement à la méiose). C'est la division d'une cellule mère en deux cellules filles. Elle désigne aussi une étape bien particulière du cycle de vie des cellules eucaryotes, dit "cycle cellulaire", qui est l'étape de duplication de chaque chromosome de la cellule mère et de leur répartition égale dans chacune des deux cellules filles. Ainsi, chaque "noyau fils" reçoit une copie complète du génome de l'organisme "mère". L’ADN est répliqué grâce à l'ADN polymérase, lorsqu’il se trouve sous forme de chromatine (équivalent à un chromosome déroulé), lors de l’interphase du cycle cellulaire.

La dualité du génome est exprimée par deux types d'ADN, non reconnus en l'état par la science académique : le génome aryen ou arihmanien (polarité entropique) et le génome sémite ou "kiristos" (polarité évolutive)*.

Nous pouvons comprendre ainsi que la dualité fait partie intégrante du corps biologique à la base : l'être humain manifeste extérieurement ses fonctions vitales par des pulsations du cœur (de 60 à 70 par minute) - les battements du cœur manifestent les deux temps de contraction (systole) et de dilatation (diastole) du cœur -, et des aspirations et des expirations (20 par minute). Le développement de la conscience de l'être humain dans son parcours d'individuation doit lui permettre de dépasser la dualité pour passer en mode ternaire, celui de la réconciliation de son masculin et de son féminin.

* Cf. explications dans Le féminin séquestré.

 

La chiralité, ou les opposés complémentaires des molécules organiques

L’interface entre l’information du champ cosmique et notre réalité terrestre repose sur la structure mathématique des molécules du corps biologique, que l'on nomme chiralité. Ce concept chimique exprime leur latéralité dans les deux sens opposés, lévogyre (le plan de polarisation de la lumière tourne vers la gauche d'un observateur qui reçoit la lumière) ou dextrogyre (ce plan tourne vers la droite). Ce sont les mêmes composants, les mêmes atomes, qui si chimiquement sont identiques, géométriquement sont différents. Ils sont du fait de cette propriété comme des images miroirs les uns des autres. Ces deux parties des molécules sont presque exactement les mêmes, seule la chiralité étant différente. Il en découle que leurs propriétés sont totalement différentes : l’une peut être un poison, et l’autre peut être très bénéfique. Elles sont l'une et l'autre miroir réciproquement. 

L'univers a une chiralité préférée, celle permettant d'exprimer le Vivant et non la Mort. C'est pourquoi notre ADN a une chiralité préférée. Mais comme les propriétés du symbole géométrique ne sont pas absolues, mais relatives à notre environnement, seule la conscience permet d'en assurer la bonne fréquence de résonance dans la captation des informations du champ cosmique, celles-ci étant par nature relatives. Ceci entend que les informations qui nourrissent et constituent un chemin vers la voie évolutive dite "Service d'Autrui " sont perçues, comprises ou reçues différemment par quelqu’un sur la voie involutive dite "Service de Soi". Certains en effet aiment l’obscurité, d'autres aiment la lumière... La 3ème dimension de densité terrestre est bel et bien la plus difficile en raison de la présence d’un équilibre potentiel de la conscience et de la matière, et donc de la dualité.

 

C'est la rencontre entre deux organismes infimes pourtant déjà bien vivants, le spermatozoïde et l’ovule, qui après avoir fait brièvement connaissance, culmine en leur union. Union au sens totalement littéral, puisqu’il y aura fusion complète des deux corpuscules pour n’en former qu’un seul. Un seul nouveau corps, mais ô combien plus grand ! À eux seuls, microscopiques résidents d’un monde qui nous est étranger, ils possèdent les plans pour la construction d’une entité organique qui leur est rien de moins que plus ou moins 500 billions (500 000 000 000 000) de fois supérieure en taille et en volume !

 

Des chromosomes

Le nombre de chromosomes est de 46 chez l'homme, 22 paires d'autosomes et 2 chromosomes sexuels ou gonosomes, XX chez la femme et XY chez l'homme. Chaque paire chromosomique est constituée de deux homologues, l'un d'origine maternelle, l'autre d'origine paternelle : le caryotype se définit donc diploïde dès la réunion des deux cellules sexuelles qui se sont unies pour former l'œuf humain. Ces cellules sexuelles, ou gamètes, ont pris naissance dans les glandes reproductrices à la suite d'un mécanisme réductionnel du nombre chromosomique. Il consiste dans la disjonction des paires de chromosomes homologues. En subissant cette disjonction, chaque cellule mère des gamètes engendre, au cours d'un processus appelé méiose, deux cellules filles à caryotype haploïde, ne comportant que 23 chromosomes.

L'individu "chamane", soit guérisseur de lui-même, exprime et opère en permanence l'acceptation des deux polarités qui le constituent dans le cadre de son cheminement de conscience intérieur. C’est grâce aux propriétés de transformation génétique portées par les mitochondries qu’elles peuvent s'unir dans cette symbiose énergétique.

Cf. en complément Symbolisme des nombres (1) Les neuf premiers nombres (nombres 3 et 4).

 

Constitution de l'égo

A la naissance - "là naît (les) sens" -, le bébé est dans son authenticité profonde, dans son êtreté divine originelle, la Conscience globale. Sortant d'un corps féminin - la Déesse-Mère (le Féminin sacré) -, il est à l'endroit, unifié, dans l'innocence ("sens inné") de l'instant, de l'éphémère ("effet-mère"). Son esprit est à l'endroit, sans séparation avec le monde extérieur, venant de la Source matricielle universelle. Il n'a pas conscience de son double, l'égo ou "Moi-Je", nécessaire à son incarnation terrestre (la corporalité physique, pendant de l'esprit éthérique). Passé quelques temps, face au miroir réfléchissant qui lui permet de se découvrir par les bio-photons qu'il envoie*, il réfléchit, prenant conscience de sa réalité et de sa singularité biologique. C'est l'image inversée, à l'envers, qui lui est renvoyée par les mêmes photons revenant à ses rétines. Tout le système - parental, familial, éducatif... - ne va alors cesser de l'identifier à ce double inversé. Par cette reconnaissance (nouvelle connaissance), il perd progressivement conscience de sa nature première, et entre dans le paraître et dans la dualité. Il est désormais régi par la fausse lumière de la Matrice de 3ème dimension limitée*², celle du diabole - le diable - (qui divise), se séparant des autres. Tant qu'il s'identifiera à ce corps d'apparence et aux attributs liés (prénom, nom, religion, nationalité...), il est leurré, détourné de Ce Qu'Il Est véritablement. Il va dormir dans l'illusion de ce monde à l'envers, le "dé-mon", l'enfer, qui voit le mental (l'intellect) prendre le pas sur l'instinct originel. Seul l'éveil à sa conscience première lui permettra d'échapper au piège mortifère de la Matrice cyber et de quitter l'envers du décor, s'il se réveille...

* Cf. Fonctionnement de l'architecture du Vivant.

Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante & Le cinéma de la Matrice (1).

 


Au tout début, notre système solaire et notre galaxie, via Sirius, étaient directement liés au 7ème Soleil Central de l’Univers, le 7 représentant la grande expansion dans les Soleils au-delà des Soleils, soit les niveaux les plus élevés de la Création que nous ne sommes même pas en mesure d’appréhender. C'est lorsque la "guerre des cieux" a éclaté que la planète Terre située entre Jupiter et Mars a explosé, projetée alors hors de l’orbite du système solaire de l’époque il y a des millions d’années terrestres, et avec elle toute la galaxie de la Voie lactée et sa contre-galaxie ainsi que les contre-systèmes solaires liés aux douze galaxies maîtresses d’origine (Orion, Sirius, Pléiades, Arcturus, la Lyre, l’Ours, Cygnus...). Cela explique que pendant des millénaires l'être humain n'a pu se connecter au 7ème Soleil Central et aux Soleils au-delà des Soleils, jusqu'à l'actuelle révolution solaire contribuant à l'ouverture de conscience libératoire et à la réactivation des clés et des codes originaux de la première Création.

 

La physique de la dualité

Une pile ou une batterie électrique possède deux pôles, l’un positif - la cathode - et l’autre négatif - l'anode -, sans lesquels elles ne pourraient créer aucun courant électrique.

En chimie, le principe est inversé. L'anode donne lieu à une émissions d'électrons - phénomène d'oxydation - (polarité +), et la cathode à une absorption d'électrons - phénomène de réduction - (polarité -).

Pour créer un atome, il faut deux sortes d’électricité, l’électricité positive dans le noyau de l’atome et l’électricité négative dans chacun des électrons qui forme l’enveloppe du noyau.

Ainsi l’atome de carbone comporte une enveloppe de 6 électrons, dite charge électrique négative - 6, et un noyau, dit charge électrique positive 6.

Algébriquement, la complémentarité des 2 genres s’écrit 6 + (- 6) = 0. Loin de représenter le néant ou le vide, le zéro traduit l’une des formes de l’équilibre parfait qui existe entre les forces de l’univers.

 

Il en est de même pour le magnétisme. Un aimant possède toujours un pôle positif (pôle Nord) et un pôle négatif (pôle Sud). C’est intangible. Les deux pôles sont non seulement complémentaires mais aussi inséparables. La complémentarité positif/négatif est une loi suprême de l’univers.

 

A plus grande échelle, la Terre elle-même possède un pôle Nord magnétique et un pôle Sud magnétique autour desquels s’entend une gigantesque enveloppe magnétique protectrice qui l’abrite des vents solaires et sans laquelle la vie terrestre ne pourrait subsister : la magnétosphère.

 


Force nucléaire forte

Elle est l'ensemble des phénomènes provoqués par les interactions des courants électriques et des champs magnétiques.

La lumière forte est donc celle qui contribue à rendre visible notre environnement. Elle est couleur, luminosité, ondes de forme, les 0.4 % de la masse de l'Univers, et constitue le "support" de l'intellect et de nos croyances cartésiennes.

Elle est au service de la "fausse lumière", créée par la Matrice cyber aux fins de nous illusionner et nous asservir*. C'est pourquoi elle est prisée par toutes nos institutions de tutelle patriarcales, tout particulièrement les domaines militaire et scientifique.

* Cf. Comprendre et apprivoiser la prédation.

 

 

 

Trou noir
Trou noir

La force nucléaire forte, responsable de la cohésion des noyaux atomiques, est basée sur l'explosion, qui est désintégration, dissipation, destruction, divergence, chaleur. C'est le choix du système économique techno-mécanique de notre civilisation moderne, de nature entropique.

Elle est caractérisée par le trou noir galactique.

Force nucléaire faible

L'interaction faible, aussi appelée force faible et parfois force nucléaire faible, est l'une des quatre interactions fondamentales de la nature, les trois autres étant les interactions électromagnétique, nucléaire forte et gravitationnelle (ci-contre). Elle est responsable de la désintégration radioactive de particules subatomiques et est à l'origine de la fusion nucléaire dans les étoiles. Elle affecte toutes les catégories de fermions connues, à commencer par les électrons, les quarks et les neutrinos.

Si la force nucléaire faible constitue plus des trois quarts de la masse totale de l'univers, elle n'est pas mesurable par nos instruments humains. Elle est l'information quantique, le non temps, l’énergie noire, et, le plus important, le support de la conscience intuitive, seule à même de libérer l'être humain illusionné du piège de la Matrice asservissante.

Trou de ver
Trou de ver

La force nucléaire faible est basée sur l'implosion, qui est consolidation, intégration, rétraction, convergence, formation, froid. C'est le mode d'expression de la nature, de son système économique naturel à caractère évolutif.

Elle est caractérisée par le trou de ver galactique.


Ces deux forces sont en fait les deux aspects d'une même force, le miroir l'une de l'autre, dans la mesure où elles ont des spins "mutuellement" inversés. Ce sont le boson, particule plus petite que l'atome avec un spin entier, différencié des fermions qui ont un spin demi-entier. Les bosons ne sont pas la matière, mais des médiateurs de forces qui participent à construire la matière. Cela signifie que lorsqu'une force s'exerce entre deux particules de matière, cela se fait par l'intermédiaire des bosons, qui, invisibles à l'œil, sont omniprésents et disséminés dans notre réalité de densité. Les fermions, quant à eux, sont soit des particules soit des ondes par leur nature duelle qui permettent de constituer la matière, comme par exemple les électrons, mais aussi les quarks qui s'assemblent pour former les protons et les neutrons. En conséquence, les potentiels de réalité s'observent sous la forme de particules atomiques appelées fermions et bosons.  

Cf. complément explicatif dans Évolution de civilisation (3) Mythe de la modernité, Risques et Loi d'évolution naturelle.

 

"La force nucléaire forte est comme une prison, mais les clés pour l'ouvrir sont dans la main de l'homme. Les deux forces nucléaires, faible et forte, ne sont pas ennemies entre elles ; elles sont ce que l'homme vit, l'une comme expansion, joie, vie et l'autre comme contraction, répétition, stabilité. Les deux forces nucléaire peuvent s'unir dans un embrassement éternel. Le "secret" est caché dans le cœur de l'atome, dans le noyau où presque toute la masse est concentrée."

Giuliana Conforto, astrophysicienne italienne, L'Univers Organique

 

Principe de l’onde vibratoire

L’onde est la rotation d’un quelque chose (un atome par exemple) avec une représentation temporelle. La rotation a deux aspects : un aspect masculin, l’espace, et un aspect féminin, le temps. Voilà pourquoi on peut exprimer le cycle d'une onde par son aspect masculin (la longueur d’onde) ou son aspect féminin (la fréquence). L’écart de phase entre deux ondes n’est en fait que la visualisation de l’unité, tandis que l’amplitude correspond à la force.

 

L'Espace et le Temps

La pyramide de l'Espace représente la matière en 3-D, l'incarné, le masculin, l'Esprit, l'information captée, la partie consciente, le révélé, l'intelligence mentale, le support de Vie, l'aspect électrique.

La pyramide du Temps représente l'énergie, le non incarné, le féminin, La Source, l'information diffuse, la partie inconsciente, le non révélé, l'intelligence du cœur, la Vie, l'aspect magnétique.

 

La Création est symbolisée sur un plan géométrique par les polarités masculin/féminin. Le cube (le carré en surface plane) représente le masculin, et la sphère (le cercle en surface plane) le féminin. Dans la structure spatio-temporelle l'UN est au centre du Tout, soit le point zéro, l'équilibre parfait.

 


C'est sur ce principe d'antagonisme dans le cadre de l’espace-temps que le philosophe roumain Stéphane Lupasco, né Ștefan Lupașcu (1900/1988) a conçu sa démonstration de systématisation énergétique, à savoir que l’énergie n’est saisissable que grâce à l’antagonisme qui lui est inhérent : potentialisation, actualisation. Or, un dynamisme qui implique un autre dynamisme antagoniste engendre automatiquement un "système".

Envisagés du point de vue de l’espace-temps, les systèmes énergétiques ne sont pas contenus dans l’espace, mais engendrent leurs espaces propres par suite de la simultanéité de leurs systèmes antagonistes. De même, ils ne se développent pas dans le temps (un temps extérieur et absolu), mais déroulent leurs temps propres. D’où la substitution à la notion d’espace de configuration (utilisé en microphysique) d’une notion "d’espace-temps de systémisation", dans laquelle l’espace et le temps sont les deux termes antagonistes.

Cf. présentation complète dans La Falsification de la réalité en 3-D.

 

La dualité économique

En rompant par la décision prise par le président états-unien Richard Nixon le 15 août 1971 avec le système imaginé à Bretton Woods à la fin de la seconde guerre de la parité du dollar avec l'or, et étendue progressivement par les autorités politiques et monétaires à toutes les monnaies, nous avons été enfermés dans un monde économique binaire :

. Soit l'investissement se fait en actions (risk on) ;

. Soit il se fait en obligations (risk off).

Ce qui pourrait se résumer par soit nous prenons le risque de l'économie réelle, soit notre épargne en attente finance le train de vie des États providence émetteurs de grandes devises.

Alors qu'autrefois, lorsque les monnaies étaient reliées à l'or et à l'argent, le droit de ne pas être investi existait, la réalité est que la "guerre" menée désormais contre le cash, les espèces, fait que nous ne pouvons plus ne pas être investi. Qui plus est, dans les faits, ce droit de ne pas être investi est presque supprimé, ce qui est contraire à tout processus démocratique. Il en découle logiquement que plus nos choix se réduisent, plus les risques augmentent... surtout si la hausse des taux d'intérêt décidée par les instances internationales de régulation bancaire pour lutter contre le retour de l'inflation se poursuit. Elle aurait pour conséquence une vague de déflation, soit une forte chute du prix des actifs financiers, avec toutes ses répercussions pour l'épargne des individus et la solvabilité des entreprises. Un beau chaos économique et social en perspective !

 

Le mécanisme psychologique de la dualité

Le psychologue états-unien Thomson Jay Hudson (1834-1904) a établi la dualité de l’esprit par sa théorie de l'esprit objectif et de l'esprit subjectif existant conjointement dans chaque individu, qui évoluera ensuite entre esprit conscient et subconscient, esprit volontaire et involontaire, esprit actif et esprit passif, le "Je" et le "Moi"… soit ses polarités masculine et féminine. Si l’Esprit voit et entend, le mental agissant n’est que le mécanisme automatique qui le relaie, pour le meilleur ou le pire, suivant l’ouverture de conscience de l’individu et l’état de ses filtres, purs ou impurs...

Cf. Esprit global, Fonctionnement du corps biologique, L'état de cohérence, voie de sa liberté.

 

Ainsi, en partant de l'Absolu - le Big-bang originel pour une partie du corps scientifique, le "Saint Graal" pour les théologiens -, le principe créateur (nombre 1) actionne la création par l’irradiation (nombre 2), soit la lumière jaillissant, celle-ci se scindant en deux courants pour assurer sa dynamique de fonctionnement : un courant positif et un courant négatif. De ce fait, les deux genres "positif" et "négatif" se retrouvent dans l’ensemble de la création, leur interaction la structurant. Ils créent des courants qui, prenant la forme de mouvement elliptiques, contribuent à la formation des étoiles et des galaxies. La lumière est ainsi établie (nombre 3).

Cf. Symbolisme des nombres.

 

Le tracé du compas

Le principe créateur est la mise en action de la divine unité qui se manifeste dans le monde matériel par la polarité repos/mouvement que symbolisent les deux branches du compas, celle qui fixe et celle qui trace. Toutes deux sont jointes par la charnière de l'amour et de la justice.

Le mot compas vient du latin compassare qui signifie mesurer avec le pas. L’invention de cet instrument de mesure est attribuée selon la Tradition à Talaüs, neveu de Dédale. C’est l’un des outils de tracé et instrument de géométrie parmi les plus anciens inventé par l’homme pour comparer, conserver et reporter, déterminer les mesures et les proportions. Le compas exprime ce qui essentiellement mouvant. Il symbolise à la fois la rigueur mathématique, le dynamisme constructeur de la pensée, les activités créatrices, les cycles spatio-temporels, le temps, le champ des connaissances, l’esprit et la mesure en toute chose.

 

L'apparente dualité est la dynamique de fonctionnement

 

L'existence de ces deux genres complémentaires dans l’univers est une loi intangible et éternelle. Il n’y a pas de troisième genre. Les deux genres ne se mélangent jamais. Ils s’associent et se complètent pour former un ensemble achevé, un Tout unitaire* indispensable à la manifestation de la Vie. Le cœur ne peut être fertilisé sans l'intelligence, et vice versa.

* Cette origine des contrastes est la dyade pythagoricienne.

 

Cette dynamique de fonctionnement est poétiquement appelée "la musique des sphères", soit le Principe des polarités ou la Loi de la dualité. Son essence double est d’abord de nature féminine, la figure Mère étant associée à la Lune et à la Terre, à la réceptivité et à la sensibilité. Ensuite sa nature est masculine, la figure Père étant associée au Soleil et au Ciel, à l’action et à la force. Les deux sont imbriquées, ne faisant qu’un. C’est "l’ADN" de toute particule de l’atmosphère, qui fait que tout être humain, fruit de la rencontre de ces deux énergies présentes en tout, est androgyne, au-delà de son sexe d’appartenance.

La Terre elle-même étant née dans la mythologie des amours de Mars, dieu de la guerre, et de Vénus, déesse de l’amour, nul ne s’étonnera que notre planète soit en proie à la lutte de l’amour et de la haine, de la paix et de la violence… Il y a donc en tout une double polarité, mais sans la notion de dualisme, car l'un(e) vit dans l'autre.

Le genre positif est actif, vigoureux, robuste, structurant, visible, concret, réalisateur. Il met en forme, exerce l’autorité, pose des limites, encadre, affirme, affronte.

Le genre négatif est sensible, fin, intuitif, subtil, délicat, inspirateur, consolateur, guérisseur. Moins visible, il agit puissamment par le rayonnement de sa seule présence. Il a la faculté de faire régner l’harmonie et nous relie aux plans supérieurs, servant ainsi de pont, de canal.

 

La dualité zodiacale

La cartographie zodiacale manipulée de la voûte astrale*, correspondant au système solaire de notre galaxie d'appartenance (la Voie lactée), et par-là même à notre Matrice d'asservissement*², voit 12 signes établir la correspondance entre nos spécificités caractérielles et comportementales biologiques et le fonctionnement planétaire. Chaque signe repose sur un symbole à la forme géométrique double (Cf. image), indiquant une conception de la dualité. Suivant celle que nous retenons, nous lui donnons pleine puissance dans le déroulé de notre vie, étant alors leurré. La clé est de s'en affranchir, pour reprendre notre plein pouvoir et nous extirper de l'enclos dans le rôle assigné par nos maîtres asservisseurs, qui nous laissent toujours le libre arbitre (le faux choix) des modalités de notre esclavage...

* Cf. Le Judaïsme décodé.

Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

Dualité ésotérique

Dans la symbolique de la construction du Temple de Salomon, référentiel de sociétés secrètes à caractère ésotérique comme la Franc-Maçonnerie, Salomon le souverain et Hiram le maître d'ouvrage architecte représentent les deux grandes Énergies solaire et lunaire. Le Temple est leur Création, soit la captation des affaires terrestres par le patriarcat asservissant*.

Il y a cependant un troisième "Grand Maître"*², "la Veuve" (Isis, l'épouse d'Osiris assassiné), soit la Déesse Mère, toujours cachée derrière un voile ou un casque*³. C’est elle qui, comme polarité magnétique - féminine -, crée et permet les deux voies indispensables à la manifestation du Vivant dans la matière terrestre, soit la polarité électrique - masculine -, exprimée par les "deux frères" (Enlil et Enki, Caïn et Abel, Esaü et Jacob, Romus et Remulus, etc). Ils représentent les paires opposées (+/-) qui régissent le monde - la lumière et les ténèbres, le bien et le mal, la connaissance et l'ignorance, le vice et la vertu, le cerveau gauche (logique, raison) et le cerveau droit (intuition, innovation). Elles sont illustrées par le damier (l'échiquier) appelé "pavé mosaïque". En d'autres termes, les deux frères sont Lucifer (la fausse lumière à caractère évolutif) et Satan, les Ténèbres, à caractère involutif.

Volontairement dissimulée à la connaissance des êtres humains illusionnés, la Veuve Isis indique que la seule façon de retrouver la conscience spirituelle liée au troisième œil - l'éveil de conscience - passe par un travail sur le caractère au travers de l’initiation qu'est la vie, en l'occurrence celui de la "voie du cœur" - le passage du mode "Service de Soi" au mode "Service d'Autrui" - , ce qu’a enseigné Jeshua comme d'autres maîtres dotés de la conscience christique. Comme le souligne la légende des 4 rabbins qui sont entrés dans le monde spirituel - un seul est revenu sain et sauf, les trois autres étant pour l’un mort, pour l’autre devenu fou, pour le troisième devenu non-croyant -, il est difficile de soutenir le feu de l’Esprit, toute faiblesse étant amplifiée et consumée.

* Cf. Le Judaïsme décodé.

La structure de l’homme est tripartite en alchimie. L’homme est comparé à un vase, avec un tiers qui se dissocie à la naissance. C’est ce "tiers" qui est mortel et entre dans le rêve de l’existence physique. A la mort, cette partie incarnée s’éveille et se réunit à la partie éternelle. Par l’initiation, l’esprit endormi se réveille, sans l’intervention de la mort… L'Homme peut alors se réunir aux deux-tiers de sa divinité.

Cf. Qu'est-ce que l'Homme ?

*³ Cf. Le  féminin séquestré.

 

Dualité énergétique sociétale

La stratification sociale entre individus augmente chaque année, ayant pour conséquence que les riches deviennent encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres. La raison est le système de gouvernement, démocratique en apparence, fantôme dans l'ombre, qui contribue à  concentrer entre ses mains presque tous les fils de la gestion financière de la cité. Par l’intermédiaire de ses marionnettes et pantins au pouvoir, il contribue à concentrer le capital financier dans de grandes sociétés, celles-ci telle une hydre s'attachant à ruiner et absorber les petites et moyennes entreprises des différents secteurs d'activité (agriculture, industries, services, technologies numériques). En conséquence, la société sur Terre est de plus en plus divisée entre ce que l’on appelle "l’élite" et les citoyens ordinaires, les classes moyennes supérieures comme inférieures.

Le fossé qui les sépare est énorme, et se manifeste non seulement sur le plan énergétique, mental comme émotionnel. Il en découle que deux courants d’énergie "s’entrechoquent" sur le plan subtil : la supériorité et la dépression. Et bien que ces deux énergies soient de polarité négative, elles sont très hétérogènes, la première concentrant toutes les nuances d’énergies propres au pouvoir, au contrôle et à l’intérêt personnel (égoïsme et avidité), la seconde se nourrissant des énergies de la peur (sentiment d'humiliation, frustration, désespoir).

Ces deux réalités, en entrant en contact l’une avec l’autre, provoquent une "crise" énergétique sur les plans mental et émotionnel : pour les riches, par le mépris de la "masse grise" et le désir de la détruire physiquement par peur de contamination; pour les pauvres, par la haine des riches et le désir de les évincer de ce pouvoir.

Outre de nombreuses autres nuances, c’est le désir de destruction mutuelle qui soulève la "vague" de confrontation particulièrement élevée qui désormais balaie l’ensemble de la planète terrestre de ce monde tridimensionnel. Or, pour passer à une nouvelle réalité reposant sur un état de conscience supérieur - la "5-D" -, les premiers (élites) en sont empêchés par leur ambition et leur arrogance, et les seconds par leur position humiliée et la crainte pour leur vie. En conséquence, au niveau sociétal, les processus énergétiques entre les habitants non éveillés de la planète qui sont en confrontation mentale-émotionnelle les uns avec les autres et également avec la partie éveillée de la population terrestre passe par l'inévitable chaos.

 

L'inclinaison de la Terre sur l'écliptique, due à la Lune, et les déplacements périodiques du pôle terrestre déterminent ce que la Tradition nomme "la grande année cosmique", cycle de 26.000 ans environ. Si l'équateur et l'écliptique se confondaient, la Terre serait dans un état d'harmonie physique, au point de vue des saisons et des climats, qu'elle ignore totalement. Cette harmonie n'existant pas, les pôles terrestres oscillent périodiquement et c'est de cette oscillation que dérivent les transformations subies par les continents et gravées dans la mémoire des hommes sous forme de cataclysmes géologiques et de déluges*.

* Cf. Vérité climatique.

 

Dans la nature, l’étoile qu’est le Soleil* est le principe masculin, le principe fécondant, d'ensemencement, qui procure identité, force et stabilité. Celui-ci transmet la lumière, porteuse d’informations, à la partie non encore éclairée, autrement dite l’obscurité. La plante sur terre est le principe féminin, la matrice réceptive, fécondante, source de diversité et de mobilité dans l'espace : elle capte et reçoit la lumière par photosynthèse pour germer, croître. Les deux se complètent alors pour permettre la vie. Il en est de même pour le processus de fécondité entre deux êtres humains.

La réaction du jour et de la nuit produite par la situation respective de la Terre et du Soleil a donné le jour et la nuit terrestres, manifestant la diastole et la systole de la planète et renfermant chacune un matin, un midi, un après-midi et un soir, manifestant les pulsations locales du corps terrestre, comptées en heures, en minutes et en secondes. Quant aux positions respectives de la Terre et de la Lune, elles ont produit une période qui était pour la Terre ce que l'aspiration et l'expiration étaient pour l'homme*².

Il se situerait selon l'Union astronomique internationale (UAI) à 150 millions de km de la Terre, distance illusoire "officielle-ment" gravée dans le marbre par les "menteurs officiels" de la science.

La Lune et le Soleil, vus de la terre, ont exactement le même diamètre. D'autre part, la Lune qui tourne autour de la Terre le fait à une vitesse absolument égale à celle de sa rotation sur elle-même, d’où une "face cachée" à tout jamais aux habitants de la Terre.

 

Ce Principe de polarité explique que si dans toute chose et dans tout être vivant il y a deux pôles, deux aspects opposés, ces apparents contraires ne sont en réalité que les deux extrêmes du même objet entre lesquels sont simplement intercalés des degrés et nuances différents. Ainsi la chaleur, avec le chaud et le froid ; la lumière, avec le clair et l’obscur ; la couleur, la taille… Si ces polarités sont apparemment opposées (positif et négatif, intérieur et extérieur, bien et mal, ciel et terre, visible et invisible, jour et nuit, chaud et froid, sec et humide, subtil et épais, vie et mort, homme et femme, blanc et noir, alcalinité et acidité, connaissance et ignorance…), elles participent par leurs contrastes du fonctionnement de toutes les énergies créatrices et régénératrices, et à ce titre elles sont non seulement complémentaires, mais également chacune un peu de l’autre. Elles ne sont jamais antagonistes et monolithiques, et c’est toujours au moment où l’une d’entre elles est à son maximum qu’elle porte en elle le début, le point de naissance de l’autre.

Cette polarisation de la force vitale est la base de la multitude des espèces au sein de la nature. La lignée d’une espèce repose sur la dualité sexuelle sans laquelle elle ne peut animer sa forme, au travers de sa progéniture qui en assure la permanence.

 

La relation alchimique Soleil / Lune / Terre

Le Soleil est le centre du système dont la Terre fait partie. Il est la cause des phénomènes terrestres. La lumière, la chaleur, l'attraction ont pour origine l'induction solaire, ces phénomènes ayant pour conséquence l'évolution de toute chose sur Terre par le contact de l'atmosphère terrestre, la matrice de l'ensemble.

Le Soleil est le père nourricier de toute chose sur Terre.

La lumière solaire n'a d'effet chimique que s'il existe une matière terrestre capable de réactions. La Lune est ainsi le contrepoids de la Terre, si bien que ce n'est pas la Terre même qui tourne autour du Soleil mais le centre de gravité du système Terre-Lune. La Lune est un miroir qui reflète l'induction solaire. La Lune est la mère de toute chose sur Terre*.

* La Lune a un cycle de 28 jours, exactement comme le cycle menstruel des femmes.

 

Si par l'atmosphère (la matrice naturelle de l'univers) la lumière solaire éclaire de façon vibratoire, la Terre fait pousser le germe de toute chose et le nourrit.

La Terre est la nourrice du Soleil.


Dynamique des quatre éléments fondamentaux

Feu - Air - Eau - Terre

La matière est une (on la nomme le protyle en alchimie), même si la science officielle ne considère pas qu'il s'agit d'un axiome, seulement une hypothèse. C'est de ce prototype que tous les corps sont constitués par suite d'évolution, avec son corollaire l'adaptation au milieu par réactions (Cf. théorie de Darwin). La matière découle de la combinaison des quatre éléments fondamentaux constitutifs de l'atome : la terre (électron), le feu (courant intra-atomique engendré par la polarisation des électrons), l'air (champ magnétique du courant intra-atomique des électrons), l'eau (éther dans lequel baignent les électrons)*.

*Cf. présentation complète dans Évolution de civilisation  (1) - Le mécanisme de l'univers.

 

Le principe des polarités permet de subtiles combinaisons nécessaires à l'harmonie générale de l'univers. Ainsi ses quatre éléments fondamentaux constitutifs, correspondant aux quatre peuples de la Terre (blanc, jaune, noir, rouge), sont mêlés du plus (+) et du moins (-), possédant de ce fait plusieurs qualités et oppositions se traduisant dans leur capacité de convertissement physique entre eux.

Chaque élément a deux qualités spécifiques dont la première lui est propre et inséparable. La seconde, moyenne entre deux, convient avec la suivante : le feu est chaud et sec, la terre est sèche et froide, l'eau est froide et humide, l'air est humide et chaud. C'est par deux qualités opposées que les éléments sont contraires entre eux, comme le feu à l'eau et la terre à l'air.

Ils possèdent une autre forme d'opposition entre eux : quelques-uns sont pesants comme la terre et l'eau, d'autres sont légers comme l'air et le feu. Les premiers sont appelés les éléments passifs, les autres actifs.

Les diverses opérations possibles de leurs qualités naturelles permettent l'accomplissement de leurs vertus, comme chauffer, refroidir, rendre humide, sécher...

 


De l’équilibre humain et civilisationnel à travers les quatre éléments

Nous avons tous un élément interne dominant, chacun correspondant à une direction cardinale ainsi qu’à un type de peuple sur Terre*. En effet, les lois d'évolution sont personnelles à chaque peuple attaché à un continent dont il suit les phases de vie et de sommeil. Ainsi, quand un continent s'effondre en Occident, un autre naît en Orient. Ce n'est pas pour faire seulement plaisir aux poètes que le soleil éclaire chaque moitié de la terre séparément. C'est pour répondre d'avance aux prétendues révélations dites "ésotériques" qui voudraient nous faire avaler des lois faites pour d'autres...

* Il y a plus de vingt mille ans l'Asie - le peuple Jaune - était la grande initiatrice, et c'est sur elle que reposait le pôle magnétique de la Terre, les peuples Noir et Rouge venant d'être supplantés par le peuple Blanc qui naissait à la lumière. Depuis ce pôle s'est déplacé et, avec lui, le centre

véritable de la révélation. Depuis les plateaux de l'Inde, "on" a vu le pôle de lumière s'arrêter successivement en Égypte, en Perse, en Grèce, à Rome et en France. Il est actuellement dirigé vers l'Amérique. Ceci explique par exemple que les Hindous sont en période de Kali-Yuga, l'âge noir, puisque sous le joug de Blancs, "les barbares d'Occident" ...

Le Feu exprime l’esprit, la puissance de vie, le feu vital, la détermination, la passion, la transformation active, l’intensité, l’intuition et l’éclair créatif. Il correspond au Nord, soit symboliquement le haut de la planète telle que l’indique l’aiguille de la boussole. Il est associé au plasma, matière constitutive unique du Soleil, que l’on retrouve également pour partie dans Jupiter et Saturne (trois planètes vénérées par les Anciens).

Il est lié au peuple de peau blanche, dont le défi constitue à faire face à l’électricité de tension qui le caractérise (caractère belliqueux, réactif, passionné…).

Sa tradition est constituée par le poids, le nombre et la mesure.

L'Air signifie l’intelligence, le respire des êtres, l’expansion, la légèreté, l’ascension, la sublimation, la prise de conscience, la prise de recul. Il permet d’occuper notre espace, de donner du champ à nos intuitions et à nos rêves. Il correspond à l’Est, soit le Soleil levant de notre conscience. Il est associé à l’état gazeux.

Il est lié au peuple de peau jaune, dont le défi constitue à être moins dans le mental et plus dans l’ancrage à la terre.

Sa tradition marque son caractère par l'idée dominant tout, même la forme (écriture idéographique).

L'Eau signifie l’émotion, l’adaptation, la fluidité, la création de solutions permettant de contourner les obstacles et de les transformer en tremplins. Elle calme et purifie. Elle correspond au Sud, et donc opposée au Nord, ce qui explique le clivage entre ces deux éléments, et pas seulement d’ordre géopolitique… Elle est associée à l’état liquide.

Cet élément est lié au peuple de peau noire, dont le défi constitue à faire face à son manque.

Sa tradition donne la suprématie à la forme et à l'imagination, les ornements, les adjectifs et les descriptions.

La Terre, essentiellement de nature cristalline (l’un de ses composants de base est le silicate sous forme de quartz) exprime le concret des choses, l’enracinement, la stabilité, le réalisme, notre ancrage au monde et au rythme de notre environnement. Elle est la nourriture de ce que nous ensemençons, le terrain fertile ou non du quotidien, traduisant la capacité de nous mettre en action, d'être acteur et créateur de notre vie. Elle correspond à l’Ouest, là où l’astre solaire se couche pour laisser place à son pendant lunaire (si le lunaire bien intégré est marqué par beaucoup de réceptivité, la Lune mal intégrée donne instabilité et états capricieux, ce qui là encore ouvre réflexion quant à la situation géopolitique actuelle). Elle est associée à l’état solide.

Elle est liée au peuple de peau rouge, dont le défi constitue à faire face aux tentatives par autrui de s’en emparer.

Sa tradition se révèle toujours par le nombre, la forme étant soumise au nombre par la géométrie (figures triangulaires des Étrusques primitifs, hiéroglyphes).

 


La couleur des peuples, lien avec le champ d’information universel

La mélanine, pigment produit par la tyrosine qui circule dans le sang par le biais de cellules appelées mélanocytes, traduit la pigmentation de la peau. Elle est en relation avec la mélatonine, hormone centrale de régulation des rythmes chrono-biologiques, qui est produite par la glande pinéale. Celle-ci permet l’entrée dans une autre dimension de réalité comme de conscience, dans les états appropriés (méditation profonde, sommeil), lorsque le mental comme l’émotionnel ont cessé de s’agiter.

Chacun des quatre grands peuples de notre civilisation humaine est ainsi porteur d’une propriété découlant de sa pigmentation.

La couleur Noir, en relation avec l’élément conducteur eau, a une propriété, celle d’absorber : ainsi la chaleur, les couleurs, l’information. Elle est la couleur de la connexion avec le champ informationnel de l’univers. La signification de negro/nègre est divin (c’est pourquoi sont appelés "nègres" les êtres inspirés qui apportent le fruit de leur travail à des auteurs de roman ou à des compositeurs qui ont perdu l’inspiration première).

La couleur Rouge, en relation avec l’élément terre, possède des propriétés proches, quoique dégradées compte-tenu d’une pigmentation moindre

Toutes deux sont liées à la polarité féminine : ce sont les peuples dits du cercle, la matrice magnétique utérine de la Divine Mère.

A l’opposé sont les peuples Jaune et Blanc, couleurs de rejet et non plus d’absorption. Ce sont les peuples dits du triangle, le feu électrique du Divin Père.

C’est tout particulièrement le cas de la couleur Blanc, couleur de réflexion, qui a de ce fait du mal à se connecter au champ quantique universel. Il en découle pour son peuple une propension marquée à l’égocentrisme liée à la peur de la séparation. Son mental est ainsi plein de peurs, notamment la peur de manquer. Sa propension spirituelle hors dogmatisme religieux - l'autoritarisme - est faible.

Chaque groupe a de ce fait un manque de 3 parts, tout particulièrement exprimé par son élément dominant. Ainsi le peuple Noir fait face au manque d’eau, alors même que celle-ci lui permet un haut niveau de connexion spirituelle. C’est la traduction de la loi des polarités, qui voit un + toujours contrebalancé par un -.

Seul le réveil spirituel des mémoires de notre ADN ("Eden") cellulaire permet de recomposer notre état divin originel. L’ADN, comme l’Arche De Noé… L'air alimente le feu, lui permettant de mieux s'exprimer, l'eau assouplit la terre, la rend meuble et fertile. L'eau peut également éteindre la violence parfois destructrice du feu. Nous possédons tous des composantes de ces quatre éléments. Nos principales difficultés dans la vie se manifestent quand l’un d’entre eux ne peut se manifester, ou prend trop de place.

Parvenir à l’équilibre, c’est vivre ces quatre éléments, forces fondamentales constitutives de notre univers, tout en comprenant et en cadrant celui qui est dominant selon notre nature propre. C’est sentir quel est l'élément que nous ne laissons pas assez vivre en nous et qui nous manque dans nos comportements, dans nos relations. La carence d'un élément nous empêche d'être nous-mêmes, de vivre pleinement nos potentiels génétiques. Pour ce faire, laisser venir les associations intuitives avec ces quatre éléments est le chemin approprié. Ainsi la respiration pour l’élément air ; la fluidité et la souplesse pour l’élément eau ; l’enthousiasme et la chaleur avec l’élément feu ; le contact avec le sol et une activité de poterie ou de jardinage pour l’élément terre…

La Tradition et la plupart des religions lient à ces quatre éléments des "Élémentals", ou Élémentaux (daïmons pour les anciens grecs, djinns pour les musulmans, coques astrales ou larves, esprits magiques) soit des résultantes fluidiques, forces énergétiques et de conscience intermédiaires (autrement appelés mondes intermédiaires) entre le Créateur suprême et l'homme, au même titre que les forces angéliques (ou déviques) qui se situent cependant dans une dimension supérieure. Ces forces, qui n'ont ni esprit immortel ni corps tangible, combinaison de matière sublimée et de mental rudimentaire, sont dans la nature, pouvant produire divers effets, et rendre des services lorsqu'elles sont utilisées par des sages. La magie prétend les asservir selon des pratiques spéciales décrites dans ses grimoires, portant sur la longueur des ondes de Hertz et la fréquence des vibrations. Les folklores, contes et légendes populaires, reprises dans nombre d’œuvres littéraires et cinématographiques, sont truffés des esprits de ces quatre éléments à partir des archétypes/créatures* qui les représentent. Ils dispensent leurs bienfaits au profit de tout ce qui vit, de la feuille d'un arbre aux êtres vivants, et sont les messagers des Fées, les Reines de la Nature, élémentals de la terre et de l'eau.

* Leurs appellations sont différentes suivant les pays et régions du monde. Bien qu'apparentés à des anges inférieurs, les chrétiens les nomment "diables " compte-tenu du dogme théologique en cours...

 Terre : Gnomes

Genre : féminin.

Métal associé : plomb.

Archange associé : Uriel.

Royaume du Nord.

Caractère mélancolique.

Influence : gourmandise.

Signe du Taureau.

On leur commande avec l'épée (polarité masculine).

 

Roi des gnomes : Gob.

Autres archétypes : lutins, farfadets/ fadets, nains, gobelins, korrigans, trolls, licornes, géants, faunes,  fées de la terre, elfes de la terre..

Air : Sylphes

Genre : masculin.

Métaux associés : or, argent.

Archange associé : Raphaël.

Royaume de l'Orient.

Caractère bilieux.

Influence : illusions des sens.

Signe de l'Aigle.

On leur commande avec les saints Pentacle - amulette ou sceau - (polarité féminine).

Roi des sylphes : Paralda.

Autres archétypes : fées de l'air et des bois, elfes de l'air...

 

Feu : Salamandres

Genre : masculin.

Métaux associés : fer, cuivre.

Archange associé : Michaël.

Royaume du Sud.

Caractère sanguin.

Influence : relations sexuelles.

Signe du Lion.

On leur commande avec la baguette fourchue ou le trident magique (polarité masculine*).

Roi des salamandres : Djin.

Autres archétypes : dragons, fées du feu, elfes du feu, muses...

Le feu ne peut être dominé par un autre élément, si ce n'est à être éteint.

Eau : Ondines

Genre : féminin.

Métal associé : mercure.

Archange associé : Gabriel.

Royaume de l'Occident.

Caractère flegmatique.

Influence : passions.

Signe du Verseau.

On les évoque avec la coupe des libations (polarité féminine*).

 

Roi des ondins : Nicksa.

Autres archétypes : ondins, nymphes (naïades...), néréides, sirènes, vouivres, fées de l'eau, elfes de l'eau...

L'eau ne peut être dominée que par elle-même.


Cf. Cette codification des Elémentals est utilisée par nombre d'auteurs d’œuvres culturelles, tout particulièrement en littérature et au cinéma (Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux...). Leur succès découle de la connaissance universelle présente dans l'inconscient collectif.

 

Toute force d’expansion étant de nature masculine et toute force de contraction étant de nature féminine, les "condensations" qui donnent naissance aux composés individuels procèdent donc des influences terrestres, autrement dites substances, et les "dissipations", qui ramènent les éléments de ces composés à leurs principes originels, procèdent des influences célestes, autrement dites essences. Ce sont les effets des attractions respectives en sens inverse du Ciel, pôle positif, et de la Terre, pôle négatif.

Il n’y a aucune connotation morale dans les qualificatifs "positif" et "négatif" d’une polarité. La polarité positive est à entendre comme le sens de circulation du balancier de l’extérieur vers l’intérieur, la polarité négative caractérisant le sens du mouvement de l’intérieur vers l’extérieur (ainsi la circulation d’un courant électrique).

 

Le Principe de Polarité sous-tend au demeurant que même le Soleil, planète gravitationnelle majeure* de notre galaxie nommée La Voie lactée, tourne lui-même autour d’une étoile compagne qui ne dégage pas assez de lumière visible pour être facilement observable, l’étoile Sirius*², et qui elle-même a une étoile jumelle qui gravite autour. Notre système solaire est en fait binaire, ce que la NASA sous-tend lorsqu’elle révèle que pas moins de 80 % des étoiles de la galaxie sont au moins binaires, sinon de trois et plus (c'est d'ailleurs le cas dans le système de Sirius). Par extension dans une machinerie d'ensemble parfaite car cohérente, toute galaxie constitutive du cosmos, du treillis cosmique, aurait un système de va-et-vient en son centre. Ce système d’énergies jumelles, dont nous n'en connaissons actuellement qu'une, a pour pendant ce que nous nommons "trou noir", "matière noire", "matière sombre", aucune lumière ne s’en échappant. Cette gémellité de Sirius et de notre soleil évoque également le double brin de l'ADN, la source d'information universelle logée en chacun de nous. Comme elle permet entre ces deux systèmes solaires une formation de trou de ver, cette intrication quantique démontre en effet comment deux particules peuvent être unies à travers l'espace et le temps.

* Le mécanisme de gravitation, soit la combinaison attraction répulsion, suppose que les planètes soient en orbite autour d'une étoile compagne. Le Soleil pourrait-il faire exception ?

Sirius est une Étoile située à l’Est, la plus lumineuse dans tout le ciel étoilé. Elle serait pour l'inventeur d'origine croate Nikola Tesla (1856/1943) l'énergie du point zéro, soit l'énergie éternelle, intemporelle. D'une certaine façon, nous pouvons dire que Sirius est au système solaire ce que l'âme est à l'esprit humain, soit l'ego. Tous les 24 décembre, elle s’aligne parfaitement dans l’axe des trois étoiles très brillantes de la ceinture d’Orion, qui portent le nom des "Trois Rois". Sirius et les trois étoiles qui semblent la suivre se dirigent toutes à l’endroit du lever du soleil le 25 décembre. Cela ne rappelle-t-il pas une autre histoire ... ?

 

Malgré le scepticisme d'une partie du monde scientifique, il ne semble plus très loin où cette évidence sera définitivement validée, lorsque la capacité de nos ordinateurs parviendra à travailler sur des bases bien plus élevées que l'appréhension actuelle de l'Univers par la technologie de 3-D, et de comprendre les mécanismes de l'inter dimensionnalité comme de la symétrie de la multidimensionnalité. Imaginons ce que penseront alors les détenteurs de lentille optique ou digitale, astronomique et inter-dimensionnelle pour scruter l'univers de notre outillage comme de nos certitudes actuels...

 

Solstice d'hiver - Solstice d'été

Que nous vivions dans les régions de la Terre qui se refroidissent ou que nous vivions là où les températures commencent à se réchauffer, c’est le solstice dans les deux cas. Ce mot solstice se traduit par "sun standing still" - "soleil immobile en Français" -, dérivé des deux termes latins "Sol" ("Soleil") et "Sistere" ("Rester immobile"). Ainsi, le jour du solstice voit le Soleil de notre galaxie s’immobiliser tandis que la lumière dans un hémisphère et l’obscurité dans l’autre hémisphère s’équilibrent. Puis, jour après jour, pendant quelques minuscules secondes, le soleil de l’hémisphère nord s’élève dans la lumière – ce que les anciens astronomes appelaient "Le soleil sort de sa cave", tandis que dans l’autre hémisphère, la lumière du soleil semble diminuer.

Le solstice est ainsi un évènement astronomique où, à deux dates de l'année (22 ou 23 juin, 22 ou 23 décembre), le Soleil a sa plus grande déclinaison boréale (solstice d'été) ou australe (solstice d'hiver). Elles correspondent respectivement au début de l'été et de l'hiver, et inversement dans l'hémisphère austral. Vue de la Terre, la position apparente du Soleil atteint son extrême méridional ou septentrional en fonction du plan de l'équateur céleste ou terrestre.

Il est intéressant de noter que dans les religions la plupart des "hommes-dieux" crucifiés (Jésus, Bouddha, Horus, Krishna, Mithra, Adonis, Dionysos ou Bacchus, Thor, Zoroastre, Quetzalcóatl, et tant d'autres ...) ont leur anniversaire traditionnel dans la nuit du 24 au 25 décembre*. Cela établit une relation avec l'observation faite par les hommes depuis toujours de la course du Soleil. Ainsi, dans l’hémisphère Nord, il effectue à partir du solstice d’été une descente annuelle vers le Sud jusqu’au 21ème ou 22ème jour de décembre, soit le solstice d’hiver. Durant cette descente, les jours deviennent plus courts et plus froids. Il cesse alors de se déplacer vers le Sud pendant trois jours, puis il recommence à se déplacer vers le Nord. Ce phénomène symbolisait pour les anciens un processus de mort, la mort du "dieu Soleil". Cette mort se prolongeait durant trois jours au cours desquels le coucher du soleil se situe dans la constellation à la hauteur de la Croix du Sud, autrement appelée la Constellation de la Croix. Après quoi, durant la nuit du 24 au 25 décembre, le soleil renait et recommence à se déplacer vers le Nord. C'est le symbolisme utilisé par le Catholicisme, qui voit Jésus périr sur la croix, puis mort durant trois jours, puis ressuscité à l’équinoxe du Printemps (Pâques), date à laquelle le Soleil l’emporte officiellement contre les ténèbres. C’est au printemps que la terre se remet à produire ses fruits.

Les anciens savaient de façon très claire qu’ils avaient besoin du soleil chaque jour. Si le soleil avait continué sa course vers le Sud, cela aurait marqué la fin de la vie sur la planète. C'est pourquoi ils célébraient l’anniversaire du "dieu Soleil" le 25 décembre.

Dans certaines cultures, le calendrier commençait dans la constellation de la Vierge, dont le glyphe ancien correspond à un M modifié. Les anciens considéraient que le Soleil était "né d’une Vierge", et dans la plupart des cas le nom de cette vierge commençait par un M, comme Marie pour Jésus, Myrra pour Adonis, Maya pour Bouddha. Le soleil qui se levait chaque matin était bien le "Sauveur de l’humanité". N’offre-t-il pas le spectacle d’un "Dieu marchant sur les eaux" aux yeux de l’observateur qui se trouve au bord de la mer ?

* Le Noël chrétien correspond en fait à la fête païenne babylonienne du cœur de l'hiver, qui commémorait l'équivalent de notre 22 décembre la mort de Nemrod (le Père) / Tammuz (le Fils ressuscité), soit l'image du soleil qui se meurt au solstice d'hiver, avant que de célébrer 3 jours plus tard, le 25, sa renaissance. Ce 25 décembre correspond au Natalis Solis Invicti de Rome, la "naissance du soleil invaincu".

Cf. Le modèle européen décodé (1) Un ADN impérial païen.

 

De l'équinoxe du printemps

Équinoxe, du latin aequus, veut dire "égal", et de nox qui signifie "nuit", soit la nuit est égale au jour, la lumière est égale aux ténèbres.

L’équinoxe de printemps est le jour où nous sommes tous égaux devant le soleil, la durée du jour étant égale à la durée de la nuit sur tous les points de notre Terre. C’est le jour de l’égalité…. "Printemps" ou premier temps s’écrivait au 18ème siècle printans, mot composé de prins et tans du latin primus tempus : c’est le premier temps, c’est à dire la première saison. On trouve aussi l’expression tens prin, le mot prin désignant le début, le commencement. Le latin primus se retrouve dans le qualificatif prime, employé dans certaines expressions comme la "prime jeunesse".

De son côté, le terme latin ver (veris au génitif) a pour adjectif vernalis, "printanier", qui donne en français "vernal". Ce terme s’emploie surtout dans le domaine de l’astronomie : le point vernal, c’est l’équinoxe de printemps, et ver sacrum, c’est la "consécration du printemps". Le soleil se trouve en effet directement au-dessus de l'hémisphère, ce qui signifie que les deux moitiés de la Terre sont uniformément exposées aux rayons du soleil, et que la durée du jour et de la nuit est à peu près la même. Il y a deux équinoxes chaque année, l'un au printemps et l'autre à l'automne.

S'il tombe parfois le 19, le 20 ou le 21 mars, c'est parce que l'orbite terrestre n'est pas parfaitement circulaire. En plus de cela, la vitesse de déplacement angulaire de notre planète autour du Soleil dépend de sa position. Enfin, il existe une différence entre l'année civile standard (365 jours), et l'année tropique, qui est de 365,2422 jours.

Son sens ésotérique est que l’âme de la terre poursuit son expiration. La plante s’extrait du sol et s’offre au soleil. Après une période de calme, propice à l’introspection et synonyme de mort (l’hiver), la vie fait de nouveau surface. La nature se réveille doucement, les arbres fleurissent, les oiseaux chantent. L’équinoxe de printemps symbolise cette transformation, ce passage, ce retour à la vie. Durant cette période, le voile entre le monde spirituel et physique s'amincit, ce qui nous permet de mieux percevoir les messages et les informations.

Le printemps s’associe à plusieurs principes comme :

– L’Air : "le souffle de vie", l’inspiration, l’expansion, l’intuition, l’intellect, la communication. Invitation à respirer un nouvel air ; une nouvelle ère.

– L’Est : le "Soleil Levant", associé à l’équinoxe du printemps. Le soleil se lève à l’Est, la lumière jaillit de l’ombre et éclaire la Terre.

– Les Oiseaux : ils sont liés à l’air, ils chantent l’allégresse comme messagers des "Dieux", inspirant la joie et le renouveau.

L’équinoxe de printemps a une signification particulière pour plusieurs religions. Ce passage des obscures profondeurs à la pleine lumière est ainsi célébré à Pâques, la fête de la Résurrection chez les chrétiens. Dans la religion juive, il correspond à la Pâque juive, appelée Pessa’h. Cette fête, qui commémore l’exode du peuple juif d’Égypte, tombe généralement sur la première pleine lune après l’équinoxe de printemps de l’hémisphère Nord.

 

Mesure du temps

L'étude scientifique de la croissance de l'univers passe par la mesure du temps dans la production d'énergie. Celle-ci fait appel aux concepts d'entropie et son pendant la néguentropie, ayant pour origine les travaux du physicien français Sadi Carnot (1796/1832) sur l'amélioration de l'efficacité des machines à vapeur, et établis par les physiciens allemand Rudolf Clausius (1822/1888) et autrichien Ludwig Boltzmann (1844/1906) dans leurs principes thermodynamiques.

Entropie (Yin)

Elle caractérise le passage du temps par la mesure de la distance parcourue par l'énergie dispersée qui va toujours dans le même sens, vers l'équilibre thermique, soit une perte d'énergie irréversible (ainsi la fonte d'un glaçon dans l'eau). Plus l'entropie augmente dans un système, plus le désordre s'installe et moins on peut en tirer d'énergie ou de force de travail.

Ainsi le temps est la mesure du travail en unité positive, c'est-à-dire en énergie électromagnétique effective.

Néguentropie (Yang)

Le modèle inversé est de l'énergie négative, virtuelle, autrement dit le temps inversé. C'est une énergie qui ne se disperse pas, qui s'agrège. Par exemple, si nous inversons l'énergie d'une maladie, nous pouvons reprogrammer les cellules en sens inverse, en les faisant revenir à leur état agrégé et sain (ainsi l'effet placebo). Il en est ainsi pour les êtres vivants, capables de complexifier et d'améliorer leur structure au fil du temps par l'augmentation du contenu d'information, tout particulièrement par l'exercice du libre arbitre pour l'homme.

 


La dualité fondamentale de la Vie

La recherche détachée du Soi comme couronnement de l'existence nécessite de comprendre et d'accepter la dualité fondamentale de la vie, la conscience et l'énergie. Si ces deux réalités convergeaient naturellement, il n'aurait pas été nécessaire de les distinguer. L'énergie aurait été décrétée au service de l'esprit, et nous aurions ainsi un modèle fort rassurant de l'être humain, une unité en mouvement entrelaçant sans arrêt des idées et des actes, sans difficulté, dans un automatisme souverain, marchant de connaissance en connaissance, d'épanouissement en réalisation. Toute l'histoire humaine, cependant, constitue le symbole de l'impossibilité de réconcilier la conscience et l'énergie. L'énergie est toujours devant, elle soutient d'innombrables mouvements par elle-même et elle vit en quelque sorte pour elle-même. C'est pourquoi nos réactions précèdent toujours nos réflexions, nos désirs précèdent nos consentements à les réaliser, nos peurs précèdent l'évaluation objective du danger, notre colère précède notre soi-disant maîtrise.

Le fait même que l'énergie puisse être changée signifie qu'elle est fausse par nature. Elle est créée par l'esprit, l'ego-mental, qui l'interprète et lui donne sens, tombant par là-même dans le piège de la division, de l'illusion. Le mouvement et l'immobilité peuvent cependant se marier harmonieusement par une attention extrême. Ils ne sont pas entièrement distincts, puisque notre activité mentale, par les cellules du cerveau, se mélange à l'énergie de vie, tout en créant toutes sortes de fantômes intérieurs virulents telles les obsessions chroniques, les compulsions graves, les mini pathologies réactionnelles. Seul le soi du centre peut absorber dans son immensité, sa neutralité, les mouvements de l'énergie sans s'y perdre ni les combattre en vain. L'éveil de conscience semble donc le passage obligé pour les réconcilier, et dérouler sereinement les situations, les rôles, et leur perpétuel tourbillon. Il se prépare par toute incursion dans un champ mental plus dépouillé, plus lent, tendant vers le vide.

 Cf. Processus de transformation de conscience & L'état de cohérence, voie de sa liberté.

 

L’illusion de la séparation

 

Le principe des Polarités conduit à l’illusion de la séparation. Elle est évoquée dans le symbolisme archétypal des anciens Latins par les deux faces du dieu romain Janus, dieu de l’initiation aux mystères, regardant à gauche et à droite, gardien des portes* (Janua en latin) s'ouvrant sur le passé et l'avenir, l’Orient et l’Occident. Il est porteur du sceptre, représentation du pouvoir temporel, et de la clé, image du pouvoir spirituel, raison pour laquelle il sert d'évocation au Christ comme "Seigneur de l’Éternité".

* Il s'agit également des " portes solsticiales ", solstice d'été et solstice d'hiver, "Janua Coeli" et "Janua Inferni". Janus n'est qu'une autre forme du dieu Jupiter (latin)/Zeus (grec), le premier dieu, le dieu des dieux, de l'Olympe (le bas astral) s'entend...

 

Les faces évoquent également les deux Saints Jean, Saint Jean-Baptiste et Saint Jean l’Évangéliste, ces deux saints étant comme Janus un commencement et une fin*. Elles évoquent aussi le jeune homme et le vieillard, le fougueux et le sage, le masculin et le féminin (soit l’anima et l’animus, concepts fondés par Carl Jung), l’envers et l’endroit, le moi conscient et l’inconscient, l'esprit et l'âme, le moi et le Soi, l’Orient et l’Occident, la Lumière spirituelle et l’Obscurité, la lumière astrale et la lumière solaire, le principe créatif (Brahma) et le principe destructeur (Shiva), le principe féminin céleste (La Vierge Marie) et terrestre (Eve), le principe masculin céleste (Christ) et terrestre (Adam), Éros (l’instinct de vie, l’amour, l'attraction, la sexualité, la reproduction) et Thanathos (l’instinct de mort, d’agression, la répulsion) selon Freud, l’ivresse du sacré et l’ivresse du vin, le déterminisme et l’indéterminisme, la causalité et l’a-causalité, la force centrifuge et la force centripète, le rationnel (hémisphère gauche du cerveau) et l'irrationnel (hémisphère droit), la relativité de la matière et la théorie quantique de l'esprit… Ces polarités sont aussi représentées par les figures des jumeaux mythologiques de Sparte Castor le mortel (l'ego) et Pollux l'immortel (l'âme), d'Apollon le dieu Soleil et de Diane la déesse Lune, d'Athéna et de Pallas, d'Isis et de Nephtis, d'Abel et de Caïn.

* Dans le christianisme, Saint Jean Baptiste est celui qui prophétise la venue de Jésus-Christ, Saint Jean l’Évangéliste, surnommé l'Aigle de Patmos, est celui qui rédigea "l’Apocalypse", soit la révélation de la fin des temps. Ils sont les pôles de l’initiation aux mystères, Jean le Baptiste se confondant en le "vieil homme" qui doit mourir par la descente aux enfers au profit du "nouvel homme" incarné par Jean l’Évangéliste.

 

Le Centaure

Il évoque la double nature de l’homme, qui comprend d’un côté l’homme mais aussi sa nature animale inférieure. L’homme contient la nature animale inférieure, ne contenant l’humanité qu’au-dessus de cette nature animale. Du fait de cette action concourante de la double nature en lui, il existe un dualisme de forces qu'il lui appartient de transcender.

Il existe quatre types de centaures : le bucentaure, dont le corps est celui d'un taureau, assimilé au Minotaure ; l'onocentaure, avec un corps d'âne ; le centaure marin, avec un corps d'hippocampe (cheval marin qui tire le char de Poséidon) ; le centaure commun, aussi appelé hippocentaure, avec un corps de cheval et un buste d'homme.

 

Alpha et Omega

L'Alpha et l'Omega représente les deux principes, la dualité parfaite entre le bien et le mal. Chez les Égyptiens, le mal est masculin et le bien féminin. Dans d'autres systèmes, l'union est représentée par la fusion de deux figures généralement en noir et blanc ou bleu et rouge, l'eau et le feu, le soleil et la lune ou encore par une entité androgyne.

La lettre alpha tire probablement son origine de l'alphabet linéaire protosinaïtique, un alphabet utilisé dans le Sinaï il y a plus de 3.500 ans, lui-même dérivé des hiéroglyphes égyptiens et des sons.

L’Alpha est associé au loup (la louve), qui est à la base de la fondation de Rome, la louve ayant été la nourrice de Remus et de Romulus dans la légende de la fondation de la ville. La meute de loup est très souvent constituée d'un couple dominant ayant le rôle de chef de groupe, tous deux appelés Alpha. Dans une meute de loups, la structure sociale est capitale pour sa survie. C’est l’art de vivre ensemble pour le meilleur et pour le pire.

Le loup Omega est quant à lui indispensable à la survie d’une meute, même s’il est placé au dernier rang. Il a pour mission instinctive de briser les hostilités et de faire baisser les tensions au sein du groupe. Il est le bouc émissaire, le souffre-douleur, qui reçoit toute l’agressivité sociale du reste de la meute. Il existe deux autres rangs (beta et gamma) chez les loups, selon la fonction de l'animal dans la meute. Il y a enfin le loup solitaire, certainement le plus fort de tous car arrivant à survivre sans la meute...

 

L'Aigle bicéphale

Si l’aigle partage avec le lion les aspects de majesté et de puissance, sa capacité à voler lui confère en un certain sens une "puissance supérieure", dominant les airs par sa capacité à s’élever, à se mouvoir dans "le Royaume des Cieux" et à regarder le soleil en face. Il est ainsi considéré comme le messager du divin, associé à l'évangéliste Jean, qui par la puissance de sa vision va convertir les hommes pour la gloire du système. Il est le gardien du sanctuaire et de la porte des cieux avec ses secrets. Ses deux têtes renvoient aux deux existences de l'existence corporelle : charnelle et matérielle, spirituelle et subtile. Ils symbolisent l’union des deux principes, le masculin et le féminin, le passé et le futur, l’Orient et l’Occident, le bien et le mal. Selon l'anthropologue écossais James George Frazer (1854/1941), il remonterait aux Hittites, un peuple ayant vécu en Anatolie au II° millénaire avant notre ère, soit les hauteurs du territoire de Canaan.

Depuis Rome jusqu’aux Amériques, en passant par l’Allemagne impériale ou la "Sainte Russie", la figure de l’aigle a orné les écus des Empires occidentaux. C’est toutefois surtout à l’Est de l’Europe, à l’Orient, qu'il a été utilisé sous la forme bicéphale comme symbole impérial, illustrant dans sa double composante spirituelle et temporelle les ambitions de l’Empereur et sa prétention à englober dans son Empire aussi bien l’Est que l’Ouest, "aussi loin que peut porter le regard de l’aigle", afin de rassembler tout ce qui est épars*. C'est l'union du souverain et de l'église, intimement liés. C'est pourquoi il est associé au scorpion, dont la piqûre fruit de cet alliage est mortelle. Pour les sociétés occultes, il représente l'arrivée de l'antéchrist sur terre, étant représenté par l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse, un cavalier nu blanc (pâle) tenant un arc (la conquête) et faisant le salut cornu (Apoc. 20/2).

* Il est l’un des plus anciens et des plus célèbres symboles de la Franc-maçonnerie, symbolisant le 33ème degré de cette confrérie initiatique, soit le plus haut degré accessible de la Maçonnerie traditionnelle (d'autres grades existent, réservés à une petite élite dûment sélectionnée), celui de Grand Maître (Souverain Grand Inspecteur général au Rite écossais ancien et accepté). Cf. La nouvelle religion universelle.

 

Tout comme Janus "Maître du Temps", l'Aigle bicéphale présente un regard différencié "passé – avenir". L'absence de regard pour le présent signifie que celui-ci ne peut être qu’un "éternel présent", qui échappe à tout regard émanant du manifesté. Un regard fige, évalue, projette. L'éternel présent n’a pas de réalité tangible, puisque nous avons d’un côté ce qui n’est plus - le passé, qui n’existe que dans nos souvenirs - et ce qui n’existe pas encore - l’avenir, que nous ne pouvons que conjecturer en fonction de notre propre perception -, celle-ci étant tributaire du passé, en tout cas dans une certaine mesure.

 

Le Palladium

Cette petite statue en bois, sculptée par la déesse grecque de la sagesse Athéna* et lavée par ses larmes en hommage à sa demi-sœur Pallas qu'elle avait par distraction blessée à mort, était vénérée par sa polarité ombre-lumière comme un objet au puissant pouvoir transformateur. Ainsi, quand le peuple d'Anatolie l'avait dans sa capitale, Troie était la plus grande cité au moment. Emportée par les Grecs, leur civilisation devint la plus influente. Elle fut par la suite enterrée sous Rome, jusqu'à ce que l'Empereur Constantin ne l'emporte à Byzance (Constantinople) suite à une prophétie sibylline prédisant la chute de Rome. Enterrée sous une colonne, nul ne sait où elle se trouve de nos jours ... Si elle est restée en Orient (Proche ou Moyen Orient), il est intéressant d'observer la carte géopolitique actuelle et les tensions dans cette partie du monde qui la caractérisent. Il n'est pas délirant d'en déduire que l'affaiblissement de l'Occident voit l'édification d'une nouvelle puissance en cours (Iran ?) qui pourrait devenir le "phare" du Nouveau Monde...

* Selon Plutarque Isis était associée à Athéna.

 

Le "tàijítú", symbole du Yin-Yang

Cette illusion de la séparation est connue en philosophie chinoise dans le Hsin Hsin Ming, appelé communément Tao, plus exactement Ta-Tö-King, qui signifie littéralement "De la confiance en l’esprit". Il est le livre de la voie (ou du chemin) et de la vertu, écrit par le philosophe chinois classique Lao-Tseu au VI° siècle.

Le Tao est source de tout, la "Mère du monde", le principe qui engendre tout ce qui existe, le contenant de toute expérience aussi bien que l’expérience elle-même, la force fondamentale qui coule en toutes choses de l’univers, l’idée du "tout qui est dans tout", le microcosme qu’est l’homme construit à l’identique du macrocosme, l’Univers. Il n’a ni début, ni fin, ne "fait" rien, mais pourtant embrasse tout dans le monde. Il ne désire aucune structure religieuse ni aucun principe organisationnel. Il ne se divise en aucuns morceaux de quelque nature que ce soit. C'est l’essence même de la réalité, par nature ineffable, indescriptible et parfaite. Il se préoccupe de l’harmonie avec la source, et nous invite à écouter notre nature intérieure qui est connectée à cette source, dans ce vaste espace où rien ne manque, où il n’y a rien de trop. C’est uniquement quand nous le troublons par nos jugements que l’harmonie nous échappe…

Son symbole représente l’unité au-delà de l’apparent dualisme des deux énergies que sont au féminin le Yin et au masculin le Yang, soit respectivement l'entropie négative et positive. Toute chose existe et fonctionne grâce à l’action et à l’interaction permanentes et immuables de ces deux forces en opposition non figées : la contraction et la condensation, soit le froid, pour le Yin ; l’expansion et la dilatation, soit le chaud, pour le Yang.

Le symbole nous dit que même l’obscurité est lumineuse : sans un point de lumière (tâche blanche), elle n’existerait pas. De même, la Lumière a sa tâche sombre. Ceci exprime la relativité de la séparation ou de l’opposition, et doit nous permettre d’acquérir davantage de clarté dans notre observation et notre compréhension du fonctionnement de la Vie.

 

Le Masque

Se doter d’une personnalité nouvelle ou superposer une identité à la sienne, cacher son visage pour une expression immobile, dissimuler la nature de ses intentions et déguiser sa propre réalité… le masque apparait comme l’artifice naturel pour se mouvoir dans la vie entre ombre et lumière. Mais la personne n'est-elle pas un masque ? Dans le théâtre antique, l'acteur portait toujours un masque dont la bouche était un porte-voix, et ce masque se nommait per sona, pour que la voix sonne.

Le masque a ainsi donné son qualificatif à l’être humain, héros d’une tragédie entre monde divin, la conscience éclairée, et monde démoniaque, souterrain, l'inconscient tourmenté. Au contact de ces êtres surnaturels, le masque porté façonne le rite de l’apparence, celui qui autorise l'accès du profane au sacré, conformément à toute tradition liturgique dans sa communication avec les autres mondes. La vie impose elle-même les différents masques qui étalonnent son déroulé, du visage poupin au visage glacé et transparent de l’ultime seuil.

Au plus haut, l’incommunicable se traduit par le masque éternel entre visible et invisible. C’est la raison pour laquelle les rituels humains l’ont repris, dans leurs applications festives comme secrètes, qu’elles servent le lumineux ou le ténébreux. C’est le moyen de recevoir la manifestation de l’influence subtile recherchée, à même de satisfaire le corps, le cœur et l’esprit. Lorsque le poison les a gangrénés, il en découle bacchanales*, saturnales, lupercales et autres carnavals du temps de la Renaissance italienne à Venise, moyen pour l’élite de l’époque de se livrer à la débauche sans peur des représailles. Leur déclin au XVIII° siècle a conduit à leur reprise dans des cercles fermés élitaires.

* Fêtes religieuses célébrées dans l'Antiquité, liées aux mystères dionysiaques, se tenant en l'honneur de Bacchus, dieu romain du Vin, de l'Ivresse et des Débordements, notamment sexuels. Stanley Kubrick, réalisateur et producteur états-unien (1928/1999), a mis en scène la débauche masquée de certaines "élites" dans son film Eyes Wild Shut sorti en 1999, année même de sa disparition...

 

Le mythe de Narcisse, ou l'épreuve du miroir

L'introspection est un des chemins pour parfaire la mutation de la conscience humaine. La renaissance à sa véritable nature doit se faire à l'endroit où le "bas" (bât dans l'usage courant) blesse, afin de prendre de la hauteur. Elle ne peut être un marché de dupes. Si l'humanité est en manque d'âme c'est qu'elle a été profanée. Elle a perdu le sens du caractère sacré de son origine. En choisissant de n'être qu'aux trois dimensions terrestres, celles du corps de souffrance, l'homme a oublié son corps de merveille, porteur de l'universel en lui. Sitôt grand par le libre arbitre accordé, il a voulu voir son autre face, et tel Narcisse qui se mire dans "l'eau de là", il a perdu la vision intérieure au profit de l'image inversée du miroir, celle qui fait mentir sa pensée au dépens de sa destinée. Le miroir est le point d'alignement des mondes, pour que survienne l'alignement de l'être et non le reflet du "Par être". "Cette image n'est pas parfaite !" pense-t-il avec raison. Alors il veut renaître et toucher la perfection. Être ou ne pas naître... quel est le chemin ?

Un des chemins a des senteurs et odeurs, des sons et des bruits, des goûts et saveurs, des images semblant réelles, des sentiments et des émotions. Peu importent leurs noms : amour, mort, sexe, argent, gloire, esclavage, maladie, souffrance, plaisir, frustration, haine... Ils sont le miroir, qui fait mentir le spectateur par une comédie qui tourne en boucle, par un spectacle qui boucle le figurant dans les affres du grand retour perpétuel d'un messie salvateur. Un miroir réducteur, qui juge selon une apparence fugace et impure. Un miroir qui devient le juge, qui décide pour nous, à genoux sur des épines, en nous repentant.

L'autre chemin n'en est pas un. Il est fait "de tout et de rien". Il est le vide et le plein absolu, né de la pensée pure expansée. Il est la Vérité qui demande que l'on s'y penche, pas pour se regarder, mais pour VOIR. Alors la vision s'ouvre en soi, et fait jaillir l'être sage et lumineux. Pas de genoux à terre au terme du voyage, seulement la grandeur du cosmos en cadeau dans toute sa résonance.

Narcisse a changé son regard, et regardé du côté de l'Œuvre. La Vraie Création, Ce Qui Est. Il ne s'est pas enraciné et figé comme humus de la Terre. Il a su renaître de ses cendres pour retourner à l’Éden et célébrer la nouvelle alliance.

 

Caïn et Abel, ou l'illusion de la séparation

Au chapitre IV de la Genèse, Caïn, le cultivateur, tue son frère Abel, le pasteur, et ce meurtre en fait un fuyard sur la terre, fond même de l’histoire humaine : division, culpabilité, fuite, expiation… Ce récit est de la même (dé)veine qu’Adam et Ève jetés hors de l’Éden. Tous deux représentent l'erreur des homo-sapiens, il y a de cela fort longtemps, lorsqu'ils ont été manipulés pour être écartés des Lois Universelles, et qu'ils se sont enfoncés dans la matière d'un plan leur permettant d’expérimenter la Vie. Ils ont dévié de leur chemin, s'y sont installés, se sont alourdis, ont alourdi le plan entier de leur vie, et se sont fait piéger.

D’une cruauté radicale, ce récit est devenu le symbole du sang versé par l’humanité, et l’état de pécheur de l’homme sur terre (Cf. culpabilité judéo-chrétienne), condamné par un Créateur vengeur (sic !) pourtant qualifié de Dieu d’amour dans tous les prêches et adorations. C’est en fait le symbole subtil de nos deux faces : le modèle du juste opposé à celui du meurtrier ; l’homme spirituel, dans sa relation à l’être et conducteur d’âmes, opposé à l’homme matériel, celui de l’avoir, de la possession, de l’attachement au "bas" monde (Cf. St Augustin). Ces erreurs sont les nôtres. Ce n'est pas l'erreur d'Adam et Ève qui rejaillit sur nous, mais bien nos propres erreurs qui nous chassent du "paradis*" que nous devrions pourtant ne pas quitter. Celles de s’écarter de la Parole sacrée, d’appeler la division en choisissant le mal, l’inférieur, car sans nous, sans notre libre arbitre, il n’y a personne pour le créer.

* Les textes sacrés anciens ont toujours indiqué à leur manière que le "paradis" était en nous. Ils font ainsi référence à la plus haute fréquence de notre être, celle de l’amour à l’état pur. C’est pendant la vie terrestre qu’il appartient à l’homme de trouver le paradis, et pas seulement au moment de la mort de son corps.

 

Dédoublement de personnalité

La conscience fragmentaire* du Moi réel non réalisé voit l'ensemble de la Personnalité fragilisée par la cohabitation en elle de deux "petits moi", le Moi émotif et le Moi intellectuel. Cette structure imparfaite rend ainsi l'être humain "bilatéral", entre subjectivité et objectivité. Ses effets sont souvent nettement négatifs, l'homme étant hésitant, incapable de prendre une décision parce qu'il trouve en chaque cas autant d'arguments en faveur de l'abstention que de l'action. Cette cristallisation simultanée de ces deux petits Moi peut parfois provoquer un dédoublement de la Personnalité. C'est ainsi que l'empereur Alexandre Ier de Russie - Alexandre Pavlovitch Romanov (1777/1825) en offre un exemple classique*². Troisième empereur de la dynastie des Holstein-Gottorp, fils d'un demi-fou (Paul Ier, assassiné), petit-fils d'un dégénéré (Pierre III, assassiné), arrière-petit-fils de Charles-Frédéric, duc de Holstein-Gottorp (alcoolique), il était selon les témoignages de ses contemporains fin comme la pointe d'une épingle, aiguisé comme un rasoir et faux comme l'écume de la mer (Lagerbjörk, ministre de Suède). Napoléon quant à lui a dit "Il serait difficile d'avoir plus d'esprit que l'empereur Alexandre, mais je trouve qu'il y manque une pièce et il m'est impossible de découvrir laquelle.", son biographe attitré N. K. Schilder rajoutant "il lui fut habituel d'avoir, à propos de toutes choses, deux façon de penser". Alexandre haïssait les gens qui devinait l'état de sa personnalité, dont lui-même était sans doute conscient. Il dissimulait cette dualité, mais finissait toujours par la négation la plus complète de ce qu'il professait, comme de ses idéaux les plus sacrés.

* Cf. Fonctionnement du corps biologique.

La littérature russe offre plus d'un exemple de types humains de ce genre, particulièrement les romans de Fiodor Dostoïevski.

 

Cette vision d'un monde dual a nourri la pensée platonicienne comme la pensée dite manichéenne, que l'on retrouve de différentes manières dans le zoroastrisme, le bouddhisme et le christianisme. Formulée par Aristote au IV° siècle avant J.-C., elle a abouti à forger dans les esprits, dans l'inconscient collectif, une douloureuse séparation entre le monde intérieur et le monde extérieur, entre le sujet et l'objet, entre l'esprit et la matière, entre le céleste éternel et le terrestre transitoire, entre le plérôme - la plénitude - et le kénôme - le vide du monde des apparences -.

Les polarités expriment les limites du monde créé, celui de la matière, limites d'un monde "profane" dont la vie et la mort constituent l’antinomie extrême d’un équilibre à jamais irréalisable. Elles sont comme les composantes d'un miroir : la glace est la vie, le tain noir au dos est la mort. Les forces constructives ne peuvent agir qu’au moment où les forces destructives ont achevé leur tâche.

Pourtant, ces forces antagonistes sont nécessaires l’une à l’autre, la figure mythique judéo-chrétienne de Lucifer (polarité positive) ayant toujours été un mal nécessaire pour permettre l’évolution de la conscience humaine et appeler à leur transcendance, pour le retour à l'unité première, La Source, Ce Qui Est. Tout le contraire de celle de Satan (polarité négative), qui conduit inéluctablement à l'involution, et par-là même aux tourments de l’Âme et à son anéantissement*.

* Cf. Le cheminement de l’Âme.

 

La culpabilité découlant du soi-disant péché originel

 

Il y a une grande différence d'interprétation entre l'enseignement des religions exotériques et l'enseignement ésotérique traditionnel, non manipulé par les sociétés secrètes* s'en prévalant. Cette différence est bien entendu source de nombre de malentendus. Ainsi, l'histoire de la Genèse biblique est un récit subjectif de la façon dont l'humanité a évolué*². Tout dépend alors de l'interprétation donnée par les institutions qui en revendiquent la prérogative.

La dramaturgie biblique présente Adam et Ève comme chassés du paradis, le Jardin de l’Éden, pour avoir désobéi à l’interdiction faîte par le Créateur de s’approcher de l’Arbre de la Connaissance. Victime du désir de transgression d’une Ève sensible au tentateur serpent venant se traîner à ses pieds et la séduire pour lui permettre de devenir l’égale du Créateur Tout Puissant (incongruité grotesque), Adam est alors chassé sans ménagement avec sa compagne pour expier leur faute sur Terre, le péché originel, en espérant pour toute leur lignée de descendance une éventuelle rédemption à l’heure du Jugement dernier, à condition que ses membres respectent les Commandements de bonne conduite édictés, qui ne seront révélés que bien plus tard par Moïse, et l’expiation constante de leur statut de pêcheurs éternels à travers le Christ (pour le christianisme, le judaïsme ne le reconnaissant pas comme Fils du Tout-Puissant), cet être souffrant venu prendre les péchés de l'Homme en Son Nom.

Inoculée à grande échelle depuis des siècles par la théologie de l’Occident religieux, cette fable allégorique de la Chute, cocktail délétère de rébellion, de culpabilité, de châtiment et de rachat, s’est inscrite en arrière-plan de la conscience d’une grande partie de l’humanité, tout particulièrement les classes défavorisées car non instruites, avec les conséquences que l’on peut imaginer pour l’être humain dans sa relation à la vie, à lui-même et aux autres. On ne pouvait rêver mieux pour constituer un gigantesque troupeau de brebis égarées et entretenues dans les méandres de l’ignorance, et dirigées par de piètres bergers aveugles, grossiers et incultes, par-delà les oripeaux affichés et les magistères dispensés...

* Cf. La nouvelle religion universelle.

Cf. Le Judaïsme décodé.

 

Le message caché de l'Arbre de la Connaissance

La planche précolombienne ci-contre issue du codex Laud, manuscrit mazatèque (soit au sud de Mexico), donne la clé - cachée par les Religions institutionnelles - de son évolution à l'être humain par sa représentation de l'Arbre de la Connaissance, indissociable de l'Arbre de Vie*. Y figure une femme incitant l'homme à connaitre le fruit défendu sous forme d'un reptile la gueule ouverte vers la terre, la 3ème densité, avec des pattes d'oie/fleur de lys surplombant la scène. L'Arbre de la Connaissance est ainsi constitué du serpent, du fruit féminin défendu (la vulve), et de l'oie, soit le triple symbole des initiés du "Grand Jeu de l'Oie". Il dévoile ainsi que tous ces aspects font partie d'un même tout.

La fente rouge de l'arbre évoque que la sexualité est au cœur de l'initiation comme passage, plus exactement processus de transformation. La prêtresse assise enseigne à son interlocuteur masculin l'art de transcender la sexualité animale de 3ème densité, l'outil de prédilection des maîtres reptiliens*² pour l'asservissement de l'humanité, afin d'accéder à l'autre monde, celui où l'énergie nucléaire faible circule et unit sans entrave les polarités féminine et masculine.

Les symboles se lisent de bas en haut : depuis l'expérience terrestre de 3ème densité de réalité, nous entrons dans la gueule du reptile, passons par le nœud central de la transformation de l'humain animal pulsionnel, pour progresser jusqu'aux densités supérieures sous le signe de la patte d'oie. Le féminin est l'élément moteur de ce processus d’ascension. C'est pourquoi le système de contrôle de nature patriarcale cherche depuis les origines de l'humanité à cacher cette clé de voûte à ses esclaves par d'innombrables persécutions et par le détournement du sens des symboles laissés par les chercheurs de vérité (Cathares, Cagots des Pyrénées, Templiers, Jacquets ...).

* Cf. Le mythe européen décodé (1) Un ADN impérial païen.

Cf. Comprendre et apprivoiser la prédation & Conscience et dépassement de la Matrice sexuelle.

 

Dans la représentation angélique* occidentale telle que présentée par le moule théologique, qui est le plan d’existence juste au-dessus de l’humain, la division est symbolisée à travers la déchéance de Lucifer, le tentateur intérieur, et de sa prolongation Satan, le destructeur extérieur, le Seigneur noir, l'agent du matérialisme, transformé en démon, le Diable, et la lutte qui en découle avec l’archange Michaël (ou Michel), le défenseur du dieu Soleil dans son combat contre Saturne.

* Les Orientaux parlent du monde dévique, constitué de dévas.

 

Les mythes du mode de structuration binaire de la pensée (dit en miroir)

Selon le psychanalyste Jacques Lacan, la psyché s'organise dans un premier temps selon une modalité binaire qu'il nomme l'imaginaire*. Ce monde est comparable à une matrice qui fabrique des images source d'illusions, collées ensemble par des forces énergétiques considérables (les égrégores ou agrégats). Seul un voyage en "Enfer", la descente dans ses abîmes intérieurs, permet de mettre en évidence cette structuration en miroir de la pensée. C'est le voyage du Héros*², d'autant plus difficile et périlleux pour celui/celle qui n'y est pas préparé. Seuls des initiés tels Ulysse ou Hercule en reviennent chargés de la "vérité" du monde. Pour les autres qui demeureraient figés dans les glaces de leurs images primordiales (relation au masculin/féminin de l'enfance), la psychose est souvent au rendez-vous...

* Cf. Fonctionnement du corps biologique.

Cf. Le Jeu de la Vie.

 

Du concept de Dieu et du Diable

Dans la vaste tapisserie de l’existence, le concept de Dieu et du diable recèle un symbolisme profond qui transcende les frontières des systèmes de croyance et des religions. L’essence du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, est ainsi tissée dans le tissu même de notre expérience humaine, se manifestant dans les choix que nous faisons, les actions que nous entreprenons et les intentions que nous nourrissons. Les forces du bien et du mal, de la lumière et des ténèbres, sont intimement mêlées en nous, façonnant nos pensées, nos émotions et nos comportements de manière profonde, au plus profond de notre âme et dans les recoins de notre conscience.

Lorsque nous envisageons l’idée que ne pas croire en Dieu, l'Unique, le Tout, revient à ne pas croire au bien, nous nous rappelons la bonté inhérente qui réside en chacun de nous. Dieu, souvent associé à l’amour divin, à la compassion et à la grâce, représente la plus haute expression de bonté et de pureté dans l’univers. En reconnaissant la présence du bien dans notre vie, dans nos actions et dans nos interactions avec les autres, nous reconnaissons l’étincelle divine qui illumine notre chemin et nous guide vers une vie remplie d’amour, de bonté et d’empathie.

À l’inverse, le concept du diable, qui symbolise le mal, la négativité et l’obscurité, nous rappelle brutalement les aspects obscurs qui existent dans la psyché humaine. Lorsque nous commettons des actes malveillants, lorsque nous faisons du mal à autrui, lorsque nous succombons aux tentations de l’ego et de la cupidité, nous laissons le diable s’installer en nous, obscurcissant notre jugement et nous détournant du chemin de la droiture et de l’intégrité. À l’inverse, lorsque nous choisissons de faire le bien, lorsque nous faisons preuve de bonté, de compassion et d’empathie envers les autres, nous incarnons les qualités divines qui résident en nous, en nous alignant sur les principes supérieurs de l’amour, de l’harmonie et de l’unité.

C'est pourquoi cette prise de conscience profonde, que l’aspect physique de Dieu et du diable existe en chacun de nous, est un rappel puissant de notre capacité innée à l’obscurité et à la lumière, au bien et au mal. En cultivant la conscience de soi, l’attention et la compassion, nous pouvons puiser dans l’essence divine qui nous habite, en nourrissant notre âme et en nous guidant vers une vie remplie d’objectifs, de sens et de croissance spirituelle. Le choix entre le bien et le mal, entre Dieu et le diable, se trouve entre nos mains, notre cœur et notre esprit.

 

Faust

L'écrivain écossais Robert Louis Stevenson (1850/1894) expose dans son roman L’étrange cas du Docteur Jekyll et de Mister Hyde une variante du mythe faustien de l'homme qui conclut un pacte avec le diable, le combat du Bien contre le Mal étant un des invariants les plus tenaces et les plus profondément enracinés dans les cervelles des peuples dont l'imaginaire religieux et l'arrière-monde moral reposent sur les textes testamentaires implémentés. C'est ainsi, à partir d'un vrai Dr Faust ayant existé à la fin du XV° siècle en Allemagne, personnage trouble à la vie errante et agitée, que, dans une époque théologique troublée par la naissance du schisme protestant, le Dr Faust est devenu une sorte de mythe illustrant la présence agissante du diable dans la vie de l'homme voué au péché. Stevenson, esprit religieux et puritain protestant, est ainsi persuadé que l'homme fait un mauvais usage de sa science parce que la raison profane est d'essence diabolique. Son personnage principal, le "bon" Dr Jekyll est, à sa manière, une réincarnation du Dr Faust. Il est obsédé par la découverte qu'en chaque homme deux êtres cohabitent et se combattent férocement : l'un bon, l'autre mauvais. Apparemment las d'être "bon" et animé du désir pervers de laisser libre cours à ses penchants les plus fangeux, tenté par la pomme maléfique de la science profane d'inspiration satanique que dénonce la Genèse, il cherche et trouve une substance chimique qui lui permet de se dédoubler physiquement et donc de faire vivre séparément chacune de ses deux identités.

Il met à jour le jumeau hideux et monstrueux qui se cache en lui, Mister Hyde, hide signifiant caché en anglais. C'est le même procédé littéraire qu'utilisera Oscar Wilde dans son Portrait de Dorian Gray. Si au début sa mutation en criminel et en jouisseur se traduit par une immense souffrance physique, peu à peu il y prend goût et le personnage maléfique devient l'aspect prévalant de son être, la simple évocation en pensée permettant à la métamorphose de se produire instantanément. Au final, Mister Hyde a tué le Dr Jekyll et le Mal a triomphé du Bien, ce qui aboutit à la conclusion que la pente naturelle de l'homme est "le Mal", que celui-ci devient facilement la norme et fait oublier qu'un état d'honnêteté et de vérité ont pu exister un jour.

 

L’Âne d'or

L'écrivain et philosophe médio-platonicien Apulée (vers 123/après 170) a écrit un chef-d'œuvre, le roman latin Métamorphoses également connu sous le nom de L'Âne d'or. Nous y retrouvons le combat du Bien et du Mal tout particulièrement dans le récit d'Amour (le dieu Éros) et Psyché.

 

L'Enfer (Divine Comédie)

Les cercles de l'Enfer sont neuf zones circulaires concentriques et superposées qui constituent l'Enfer imaginé par l'écrivain florentin Dante Alighieri (1265/1321) et décrit dans la première partie de la Divine Comédie. Dans chaque cercle sont punis ceux dont la vie fut entachée d'un type bien défini de péché (perversion).


Or Lucifer, soit étymologiquement le "porteur de lumière"*, est un archange, le plus magnifique jamais engendré, porteur d’attributs majestueux dans le pouvoir d’éclairer les ténèbres. Ce faisant, il dote la matière d'un éclat aveuglant l'humanité, l'empêchant d'accéder aux vérités supérieures. Il est un "mal" nécessaire, signifiant que la créature humaine a la faculté, par rapport à celles caractérisant les autres mondes vivants (minéral, végétal et animal), d’être responsable à part entière d’elle-même. Cela lui est permis par le libre arbitre qui lui est octroyée, soit le principe de responsabilité, et par le choix qui en découle, celui de faire une expérience de désirs dans la densité, celle de la matière et du corps. Sans son intervention, la proto humanité n'aurait pas dépassé le stade végétal.

Cependant, le désir, le paradoxe et l'illusion sont dangereusement associés en elle. Quand elle est consumée par le feu ardent, le soufre primitif, il lui est difficile de faire le choix de l'évolution, illusionné par les maîtres artificiers de la Matrice asservissante involutive*². L’équilibre entre l’"ombre", la fausse lumière de Lucifer qui éclaire le monde visible, et la Lumière originelle, symbolisée par le Christ, est de la responsabilité de l'Archange Michaël, étymologiquement "qui est comme Dieu", porteur d'une épée flamboyante dont le rayonnement délimite la frontière infranchissable par les entités inférieures.

* Cf. Bible, Isaïe 14,12 "Comment es-tu tombé du ciel, ô Lucifer ("étoile du matin" dans la Bible classique), fils de l'aurore ?". L'étoile de l'aurore est la planète Vénus, qui par les déesses Vénus des Romains ou Aphrodite des Grecs, symbolise le désir animal et la sexualité.

Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

L’explication symbolique est pourtant toute autre, mais la raconter comme telle présentait le risque majeur d’abord de ne pas être comprise en l’état de la conscience humaine d’alors, ensuite de perdre la servilité, entre autres économique, des foules dans leur relation à une institution se voulant pourtant dans sa raison d’être libératrice.

Adam (Adamah en hébreu, signifiant la terre rouge) représente l’Ego, le mental, le principe mâle fécondant, la conscience active limitée. Il porte en lui le soufre, soit l'agitation, l'électricité. Il symbolise la terre et le feu. L'animal le représentant est le phénix, oiseau légendaire caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé dans les flammes. Ève, la blancheur virginale, est l’intuition, le principe femelle réceptif et magnétique, la volonté. Elle est de nature "mercurielle", volatile. Elle symbolise l'air et l'eau. L'animal la représentant est le pélican, qui nourrit ses petits de son sang.

Ce sont deux archétypes, qui expriment la naissance à la vie de l’esprit humain conscient, dans sa double polarité masculine et féminine. Ils accompagnent le passage du mouvement de haut en bas du cosmos, d’un état parfait immanent, le Tout-ce-qui-est, à une création manifestée et vivante extérieure à Lui-même. En se sachant nus, Adam et Ève prennent conscience qu'ils ont un corps. C'est le passage du monde végétal du jardin de l’Éden au monde animal sur la Terre, caractérisé par la naissance du désir et de ce qui en découle, la potentialité du "péché" par la convoitise et la concupiscence, la souffrance, soit la confrontation de l'homme au danger de se tromper de chemin et de perdre le contrôle, d'autant plus par le "voile de l'oubli" de la Connaissance originelle. Tous deux sont conduits à "consommer" leur union dans la matière, soit par la putréfaction finale du corps de chair, soit par sa sublimation afin d'atteindre la double couronne de la perfection, l'imputrescible esprit, l'or spirituel*. C'est bien à l'homme de parachever ce que lui donne la nature, car elle ne le fait pas elle-même. Seul l'accès à la Connaissance de ses origines le lui permet, à partir d'une discipline et d'une volonté de transformation intérieure, appelée le "chemin du Héros"*².

* Dans la mythologie égyptienne, c'est vers le couchant que l'on situait la demeure des morts, soit l’Amenti (l'Occident). L'Amenti apparaît comme la demeure des justes, de ce qui est sans péché pour avoir su équilibrer les deux pôles de l’expérience terrestre, le corps et l’esprit.

Cf. Le Jeu de la Vie & Le chemin de l'Ascension.

 

La vie de Jésus telle que l’Église romaine* ne l'enseigne pas

Comme ses prédécesseurs christiques dans l'histoire des civilisations (Égypte, Mésopotamie...), l'histoire est avant tout symbolique, la réalité se confondant avec la légende. Jésus est né d'une vierge reine du ciel, Marie, un 25 décembre à Bethléem. Sa naissance fut annoncée par une étoile à l'est que 3 Rois étaient censés suivre afin de localiser et décorer le nouveau Sauveur. Enfant il était professeur à l'âge de 12 ans et à 30 ans il fut baptisé par Jean Le Baptiste. Ainsi commença son ministère. Jésus eut 12 disciples avec qui il voyagea, il accomplit des miracles tels que guérir les malades, marcher sur l'eau, et ressusciter les morts. Il était également connu sous les noms suivants : "Roi des Rois", "le Fils de Dieu", "la Lumière du Monde", "l'Alpha et l'Oméga", "l'Agneau de Dieu", etc. Après que son disciple Judas le trahisse et le vende pour 30 pièces d'argent, il fut crucifié et placé dans une tombe puis, 3 jours après, il fut ressuscité et fit ascension.

Chaque phase de cette histoire est en fait alchimique. Jésus, par l'Ascension, échappe au plan terrestre tout en montrant son devenir et sa réalité à l'Homme. Les bergers, c'est-à-dire les élus, enseignent que le "troupeau" doit être ramené au Père.

Aussi toute l’œuvre de Jésus n'a de sens que si l'on comprend que cette flamme (l'âme universelle), venue sur la Terre, prend le corps d'Adam, le corps de la soi-disant chute, ainsi qu'une âme terrestre, voilant l'or éblouissant dont il est constitué. Séparé du Créateur par une force archontique*², le corps adamique vit une épopée (autrement dite "Voyage du Héros") pour retrouver son corps d'éternité, qui est le corps unique et céleste de tout le Créé, soit le corps de Christ, du Kiristos. Par la création de la multiplicité, le Créé connaît la dualité, la séparation du contenant et du contenu. Toute l'alchimie du périple de la Création consiste à refaire la route vers l'Unité, à retrouver la vie céleste qui est la Vie dans son essence, dans le corps unique de Christ, la substance d'Amour constitutive de Ce Qui Est.

La Croix, c'est le sacrifice du corps adamique sous couvert des forces prédatrices qui l'asservissent, du corps égoïque de la séparation, de la multiplicité, de l'individualité. L'ego doit mourir, s'effacer, pour que surgisse le corps de Résurrection, le corps qui triomphe de la mort, car il est uni à l'éternité de l'Unité. La Résurrection montre le moment précis, dans l'alchimie de la transformation, où, par le sacrifice du corps individuel, peut naître le Corps de Gloire. Il y a deux mille ans, le Corps de Résurrection participe un court instant au plan de l'humanité. Il s'offre aux yeux émerveillés de Marie-Madeleine. Il prouve que la mort est vaincue. L'ego, l'individualité, la séparation, la multiplicité des formes ne sont qu'apparence*³.

* Cf. L’Église romaine décodée.

Cf. La nouvelle religion universelle, Vérité civilisationnelle & Compréhension de la conspiration prédatrice.

*³ Cf. Décryptage de l'égo & Le chemin alchimique.

 

Le départ de la situation paradisiaque préalable, l’Éden, l’Absolu, autrement appelé Chute, n’est rien d’autre que la mise en mouvement du principe de vie et de ce qui en découle, la Relativité. Cette chute fut assortie d'un "voile de l'oubli", causé par la manipulation génétique d'entités involutives de la 4ème dimension de réalité, appelées Archontes ou Anunnakis*, récupérant à leur profit l'énergie serpentine afin d'endormir et hypnotiser les humains, juste assez pour qu'ils fournissent leur énergie tout en acceptant, sans voir plus loin que le bout de leur nez, ce que leur imposaient leurs nouveaux dieux … une prison dorée !

C’est la séparation, l'oubli*² de la condition initiale, de qui nous sommes et ce que nous sommes réellement, par un "Moi" devenu identitaire, qui désormais perçoit, juge et évalue, avec l’objet qui est perçu et évalué. C’est ce qu’évoque la pomme de l’Arbre de la Connaissance cueillie par la partie féminine de l’Être en devenir, qui de manière intuitive la goûte pour permettre un ressenti, un goût, une perception, indiquant au passage que l’intuition précède toujours le mental. L'homme est désormais confronté à une certaine forme de perversité, soit l'illusion de la matière revêtue d'un éclat aveuglant. Si elle l'empêche d'accéder aux vérités supérieures, elle était nécessaire à la naissance du désir dans son cœur. C'est la condition de son humanité.

* Cf. La nouvelle religion universelle & Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

* La tradition (Cf. Wolfram von Eschenbach dans son célèbre "Parzifal") raconte aussi qu'en tombant dans la matière, Lucifer a perdu une émeraude de son front. Cette légende avait seulement pour but de nous faire comprendre que l'humanité souffrirait d'une perte progressive de la vision de son troisième œil, soit le sixième chakra des hindouistes,la glande pinéale en anatomie.

 

Le mythe des anges déchus et des démons

"La chute" est une allégorie universelle, qui place à l'une des extrémités de l'échelle de l’Évolution la rébellion, c'est-à-dire la conscience de la différenciation par son union à la Matière, et à l'autre extrémité la rébellion de la Matière contre l'Esprit, soit l'inertie spirituelle. Les entités angéliques qui sont descendues dans la matière terrestre le firent pour instruire l'homme primitif, afin de lui permettre d'accéder à un état de conscience supérieur par l'éducation et l'éveil de l'intellect. L’Église catholique romaine a construit l'idée de l'existence d'un Maître du Mal tout particulièrement lorsque l'empereur Constantin imposa avec l'aide des pères une nouvelle théologie qui ravalait les dieux païens au rang de mauvais démons. Lucifer devint ainsi le bouc émissaire de tous les maux du monde. Il en va ainsi de toutes les religions, qui dérivant d'une précédente, s'échinent pour des raisons de "politique dogmatique" à transformer les dieux référents en des puissances plus marquées et de ce fait plus extrêmes. Elles personnalisent ainsi l'expression du Mal par des figures allégoriques - Baal (ou Bel), Belzébuth, Bélial, Seth (ou Set), Satan, Typhon, Shâtana... - qui ne sont que l'aspect destructeur de leur pendant lumineux lorsque la conscience de l'être humain est insuffisamment éveillée et fragile aux tentations de la matière dévoyée*.

* Le mot Dieu, la divinité, est dérivé du mot sanskrit déva. Celui de diable est dérivé du persan daëva. Ces mots sont identiques en substance, d'où la facilité à transformer le premier en second et inversement.

 

Le Bien, la "Sophia" (la sagesse), et le Mal, Satan, représentent simplement l’imposition du choix de la vie dans la matière, à partir des pulsions du corps générées par les désirs, les émotions et les sentiments. Ce sont les deux aspects opposés du serpent tels que figurés dans le bâton de Mercure (Hermès chez les grecs), le caducée. C’est le principe binaire du "J’aime, je n’aime pas", soit la fin de l’Amour unifié. L’être humain dans sa double polarité a goûté les fruits spirituels de l’Arbre de la Connaissance, et accédé ainsi à l’Intelligence. La Création est désormais actionnée, en mouvement, pouvant désormais s’expérimenter concrètement, dans toute Sa diversité.

À partir de là, le processus créateur opère, dans toute sa rigueur géométrique. La Conscience se divise, se sépare en deux, avec un état nouveau correspondant à une autre façon de voir la Création depuis son centre originel. Cette différence géométrique est d’importance : là où le centre impulse tout le déroulement de la Création originelle à partir de l’Amour, le nouveau positionnement crée en parallèle un deuxième point d’impulsion par l’Intelligence. C’est ce que matérialisent les polarités des lobes droit (Amour) et gauche (Intelligence) de notre cerveau. La séparation est actée par l’émergence d’une autre réalité, dont la Terre est au centre. Lucifer est le messager de lumière qui vient éclairer l’ombre, en déversant Feu, Lumière, Vie, Lutte, Effort, Pensée, Conscience, Progrès, Civilisation, Indépendance, Liberté. Le diable, Satan*, n’est rien d’autre que la totalité des formes-pensées de cette expérience luciférienne émises par des âmes encore séparées, ignorantes car manipulées, nourries de pulsions primaires faites de haine, de méchanceté et de bêtise.

* Les couleurs représentatives de Satan, le Prince des Ténèbres, sont le noir, celle du magma créatif (la terre), terreau de la pureté bien qu’encore dans l’obscurité, et le rouge, celle du Feu actif qui éclaire. Jean de la Croix disait dans " Nuit obscure " que pour arriver à Dieu, il faut aller là où l’on n’est pas.

 

Du nombre de la "Bête", le 666

Le nombre 666 apparaît dans le dernier texte de la Bible, l’Apocalypse, mot qui signifie "révélation" : "C’est ici la sagesse. Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête. Car c’est un nombre d’homme, et son nombre est six cent soixante-six." (13 : 18). Une indication nous est donnée sur sa nature : "Puis je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à celles d’un agneau, et qui parlait comme un dragon." (13 : 11).

Le dragon est l’image de Lucifer, l’Archange déchu. Ce texte, 2000 ans après sa rédaction, évoque un symbole mathématique du Zodiaque égyptien* qui a été détourné de son sens. Il nécessite également de comprendre un langage biblique qui véhicule des images pour transmettre des notions, le langage humain dans les limites de son auteur tentant d'en décrire la réalité spirituelle. Ainsi les deux cornes de la bête désignent l’horrible "bête" avec laquelle l'être humain est aux prises, le péché contre sa propre nature divine. Comme 6 est le nombre de la Puissance, sa signification est la triple puissance de cette "bête" qui nous menace.

Si un nombre est presque toujours perçu comme la mesure d’une quantité (distance, durée, poids), il possède également une qualité, sorte de personnalité qui traduit la Création*² et ses lois cosmiques. Celles-ci sont des forces données pour l'évolution tant individuelle que globale. Par notre libre arbitre, nous pouvons les utiliser pour une bonne comme une mauvaise cause. L’Histoire montre ainsi que la Puissance, le nombre 6, a été mobilisée le plus souvent pour opprimer, envahir et asservir les peuples. L'Apocalypse nous disant que le nombre 666 est celui d’un homme, nous trouvons Jean le Baptiste, qui annonce l’arrivée d’un Fils de Dieu dont l'enseignement permet à l'homme de se libérer du péché. Dans ce nombre s'exprime une fois encore la loi de la polarité propre au vécu au sein de la matière, soit d'un côté le péché, soit de l'autre la toute-puissance de la vérité.

* Cf. Le modèle européen décodé.

Cf. L'arbre des Séphiroth dans Le processus création décodé . L'antique système sumérien était quant à lui fondé sur une base soixante qui, avec ses dérivés, se répètent à l'infini à travers l'humain, les planètes, la mesure du temps... Ses séquences incluaient 360, 3600 et 6x6x6 (216).

Cf. en complément l'explication du 666 dans Symbolisme des nombres.

 

Il n’y a pas d’autre enfer que celui que chaque homme peut se créer dans son propre univers mental. En se voyant doté de la raison et de la capacité à choisir rationnellement entre le bien et le mal, il est "condamné" à être jugé par cette voie. Ceci change considérablement l’enseignement par la théologie exotérique de la lutte cosmique entre le Bien et le mal, comme du rapport insidieux à la culpabilité* qui en découle, entraînant la dépendance à des institutions qui promettent la libération sans fournir la véritable méthodologie de transformation de soi. C’est tout l’enjeu de l’apprentissage raisonné des symboles, pour se libérer d’une tutelle asservissante car erronée, et prendre sa destinée en mains pour donner le meilleur de Soi à la Vie, c'est-à-dire en choisissant le chemin d'évolution.

* Ainsi la culpabilité vis-à-vis du corps et de la sexualité, considérés comme impurs et conduisant à la frustration. Cette déviance du sens originel a conduit à célébrer l'ascétisme, qui tend vers l'asexué, alors que la clé se trouve dans l'androgynie, c'est-à-dire la reconnaissance de sa double polarité masculine et féminine en soi, indépendante du genre.

 

Ce détachement doublement désiré de la situation parfaite originelle, l’Unité de la matrice, est volontaire et nécessaire à la manifestation de la vie, dans la faculté pleine et entière du libre arbitre. Il laisse inévitablement pour partie un sentiment d’abandon aux êtres humains qui ont coupé le cordon ombilical avec l’Amour, substance de la Source, que nous pouvons par exemple ressentir de part et d’autre au départ du foyer familial d’un enfant devenu adulte, tout comme imaginer le ressenti du nourrisson quittant la chaleur protectrice de l’utérus. Le serpent*, figure féminine de l’énergie comme du prédateur involutif (l'égo mental) qui est en nous, symbolise cette connaissance inconsciente de la situation originelle, toujours présente, et qui continue à attirer et à mystifier l’être humain dans son vécu au sein de la matière dans la réalité de 3ème dimension. Seule son ouverture de conscience, c'est-à-dire celle se situant en 4ème dimension, lui permettra de s'extirper de cet état involutif.

* L'histoire du serpent s'enroulant autour de l'arbre n'était qu'une image de la formation de la colonne vertébrale et du système nerveux central dit animal.

 

Le caducée
Le caducée
Isis, personnification du serpent archétypal de l'initiation
Isis, personnification du serpent archétypal de l'initiation

La douleur, le chagrin, la souffrance du corps comme de l'esprit, traduisent le sentiment d'être coupé de son véritable Moi, le Tout-ce-qui-est. Ils sont inhérents au processus d'apprentissage dans la densité de la matière, de sa dualité qui nous attaque de deux côtés, par la tentation (Vénus) et par le Mal (Saturne). Ils permettent à un moment de décider par son libre arbitre de ne plus les éprouver, une fois la compréhension du mécanisme des polarités acquise. Autrement dit, nous devons faire l'expérience des ténèbres pour comprendre que la lumière existe, que c'est notre état naturel, que nous sommes profondément et inconditionnellement aimé et soutenu. La leçon de la séparation et de la souffrance apprise, nous pouvons faire l'expérience du retour à l'union de manière intégrée.

 

Le Péché originel est à l’échelle humaine la conséquence de la Chute de l’être humain à l’échelle cosmique. Celle d’un choix, l’affaiblissement de l’Esprit, l’oubli de l’Origine, la mémoire qui s’embrouille pour éprouver la Création, et d’un perfectionnement, d'une épuration de la matière, pour retrouver Sa Dimension d’origine. Il n’est rien d’autre que la déchéance de l’âme et du corps pour vivre une expérience et renaître. Nous vivons depuis dans un monde déchu, où il existe autant d'esprits qui nous aident à grandir et à évoluer que d'esprits qui travaillent à notre perte.

Dans le mouvement de balancier alterné de l’Univers, une chose à polarité "négative" porte toujours en elle une polarité "positive ", en l’occurrence une leçon, un enseignement. L’Homme est désormais devenu le gardien des fruits de la Connaissance avec pour dessein d’universaliser l’Intelligence au moyen de l’Amour - le courant d'énergie faible de l'Univers -, en passant des béatitudes puériles et ignorantes de l’inconscient collectif anesthésié à la conscience individualisée. Devenu extension physique de Ce qui est non-physique, il est le fer de lance de la pensée délibérée qui expérimente à partir de son inspiration la création dans son contraste espace-temps, ce qui nécessite effort, courage, persévérance et obstination. Seule une conscience éclairée, par des idées de fréquence supérieure, de niveau supérieur, lui permet d’en assurer la digne protection, ce qui suppose qu’il accède à sa nouvelle naissance, à l’élévation nécessaire qui lui est liée, et au suivi de la Voie de l'Amour qu'enseigna le Christ. Sans crucifixion, celle de l'égo-mental, il ne pourrait y avoir de résurrection. Sans obscurité pour la purification, la plongée dans les ténèbres de son inconscient (les mémoires traumatiques), il n’y aurait aucun grand afflux de lumière. C’est la force de l’obscurité qui emporte les péchés de notre Terre. C’est la Lumière qui apporte ensuite la vérité pour emplir l’espace créé.

 

Des fausses croyances sur Dieu

 

De tout temps l’homme a éprouvé le besoin de croire et d’adorer, sa conscience éprouvant le besoin de penser que quelque chose de subtil existe au-delà de lui-même. Mais les croyances et les idées que la majeure partie de l’humanité détiennent au sujet de "Celui" qu’ils nomment Dieu* et de la compréhension de leurs textes sacrés sont en tête de liste des croyances qui donnent le ton, offrent la justification, et fournissent l’"autorité morale" à l’appui des plus odieux comportements violents et dysfonctionnels de notre espèce. Il n’y a qu’à voir ce qu’en a révélé les années 2015 et 2016 en France comme les attentats de novembre 2015 (ainsi le Bataclan) ou l'attaque du commissariat du 18e arrondissement à Paris en janvier 2016, et tant d’autres événements ci et là de la planète.

* Le nom de Dieu a pour origine le terme védique (langage sanskrit) Dayus ou Dyaus, qui désigne la Divinité non révélée, ou qui ne se dévoile que dans la lumière. L'Ancien testament hébraïque donne différents noms aux différents aspects de Dieu dans sa dimension absolue. Ainsi Adonaï signifie la sphère supérieure, soit l'auto-procréation qui initie l'ouverture, le mouvement spontané de l'éternelle Unité. Yahvé est utilisé pour le développement spirituel de l'humanité. Elohim et Jéhovah le sont pour l'acte de création, soit le Dieu qui aspire comme expire le mouvement, force d'attraction (centripète) comme de répulsion (centrifuge). Ce Dieu bipolaire, aux aspects lumineux comme obscurs, apparaît de ce fait sombre et vengeur lorsque la lecture du mythe biblique est superficielle.

 

D’abord l’idée absurde d’un commencement appelé Création, paradoxe ingérable car schizophrène pour un Dieu qualifié pourtant d’éternel présent (intemporel), traduisant l’illusion grossière d’un découpage linéaire de l’espace-temps en passé-présent-futur. Le principe de Création n’est rien de plus que le non-être devenant Être, la Puissance Absolue se déployant avec force en principe de vie, et non le prétexte d’une histoire abracadabrantesque. Ce n’est pas "Au commencement…", c’est "En principe…", en fondement, qu’il faut lire la Genèse biblique. Le principe de la Création Divine n’est pas de faire ce qui n’existe pas. C’est faire passer les principes de l’immuable Vérité en essence, et l’essence en substance, soit la manifestation du vivant. Vérité – Essence – Substance, là se trouve le fondement du ternaire.

 

Un Dieu sombre

 

Une des idées répandues est celle d'un Dieu vieillard autoritaire, froid, colérique, atrabilaire et sévère, imposant et misogyne car patriarcal, qui a créé un cosmos immense avec des milliards de planètes et de galaxies pour n’en retenir qu’une comme lieu de vie. Une autre est qu’Il a besoin de quelque chose, une exigence à notre encontre. Ou qu’Il est séparé de l’humanité parce qu’elle ne Lui a pas donné ce qu’Il demandait, l’obéissance à ses interdits (Cf. péché originel d’Adam et Ève devant l’Arbre de la Connaissance), et que, dans Sa justice, Il punirait l’homme de la damnation éternelle, dans les flammes et à coups de fourche, s’il faisait quelque chose de mal. Comme, par exemple, appartenir à la mauvaise religion, ou appartenir à aucune religion. Puis qu’Il oblige les gens à chercher Son pardon de la manière juste et bonne. Enfin, qu’Il oblige les personnes de L’accepter de la façon dont ils devraient être depuis le début s’ils respectaient Ses commandements, ceux rédigés dans un livre inconnu de tous ceux qui vivaient avant sa parution, et auxquels il n’a pas fourni les règles du jeu. Que ces règles diffèrent suivant les endroits de la planète, et que ses représentants ne cessent de se renvoyer la responsabilité de l’ignorance comme de l’imposture. Qu’Il aurait choisi une minorité d’élus pour une majorité de laissés pour compte dans ce grand jeu de la Vie.

 

Faire croire cette idée d’un Dieu de justice inflexible, violent, sanguinaire et vindicatif, qui commande la mort de l’infidèle sur Terre, et qui le condamne à la torture éternelle après sa mort, est ce qui donne à beaucoup d’humains aveuglés par les imprécations de pseudo gardiens du Temple l’autorité morale d’agir exactement de la même façon. Comment concevoir qu’Il soit alors le Créateur Divin, expression de la Vérité Absolue et de l’Amour Absolu, par définition infini et indéfinissable, parfait dans ses pensées comme ses œuvres, aimant, tendre, attentif et prévenant comme l’est tout père qui se respecte, et qu’"Il" Se laisse aller à tant d’imperfections et de discriminations dans Son mode opératoire ? C'est tout simplement, faute d'enseignement juste, ne pas comprendre le sens profond du baptême, de l'alliance éternelle, par le Père qui baptise par le feu de Sa Création et le Fils qui baptise par la lumière, la conscience, son sang divin transmutant dans les âmes la colère fécondante en amour. C'est ne pas comprendre la dualité inhérente au Dieu unique, qui est le "fondement" comme "l'abîme" insondable tout à la fois, qui voit le Christ incarnation de l'amour divin prendre la place de Moïse ouvrant la voie de manière autoritaire au peuple élu du chemin de retour.

 

Ce Dieu sombre n’est que le dieu des profanes, l’expression et le produit des faiblesses humaines, l’ombre terrestre du Créateur Infini qui frappe les sensibilités pour être cru, les créatures aux âmes faibles devant craindre pour aimer. Il n’existe ni enfer* ni damnation éternels, qui constituent des impasses que pour ceux qui ne savent pas se retourner. En Son nom, les croyants de toutes les religions ne cessent de s’affronter en brandissant leurs livres sacrés comme seuls et uniques dépositaires de Sa parole. La véritable foi ne gagne rien à ces querelles. Pourquoi continuer à raconter aux croyants de toutes les religions que c’est Dieu Lui-même qui a parlé aux prophètes et que les textes dits sacrés ne contiennent que des vérités éternelles ? Tous les livres sacrés sont respectables, mais ils ne sont que des fragments, des métaphores, comme la création de l’Univers en six jours, le Jardin d’Éden… Ils ne sont que des retranscriptions incomplètes et imparfaites du seul grand Livre véritablement écrit par l’Unique, l’Univers et ses lois, dont nous connaissons si peu. Ils ne sont que les symboles des forces qui luttent entre elles à l'intérieur de l'homme pendant son voyage dans la matière.

Il n'existe aucune mention dans le nouveau Testament grec de ce mot "enfer" au sens où nous l'entendons aujourd'hui. Les mots employés par métaphore par Jésus étaient gehenna et sheol pour la punition de nos actes, soit un ancien dépotoir et une tombe peu profonde où les animaux pouvaient venir déterrer et dévorer le cadavre, soit le comble de la disgrâce. Ceci était destiné à nous interpeller sur le sens de notre vécu en pensées, paroles et actions, sur les conséquences pour notre vie présente de ce que nous semions, et non comme menace pour les "pêcheurs" de tortures et de damnation éternelles.

 

Le dogme religieux limitant

 

Il faut moins de trois générations à une religion révélée pour devenir sa propre contrefaçon, et elle ne peut que finir par se vider de son manque de substance. C’est au moment où l’on sort des religions que l’on commence à parcourir le Sentier. Les religions sont des armures pour les êtres humains, des armures dont il faut se dépouiller. Elles constituent des divisions intellectuelles dans le combat qu’elles se livrent pour faire prévaloir leurs dogme et idées. Les règles, les dogmes, les différences sont créés par les prêtres humains. Ils prétendent que tout ce qui se trouve en dehors du collectif consacré est soit d'un côté le règne démoniaque du mal, soit de l'autre le royaume des (du) dieux et des anges, refusant ainsi l'accès au royaume de l’innovation intellectuelle, celui qui s’adresse à notre profonde et insatiable soif d’infini.

Or la Religion Universelle ne peut venir que d’En-Haut, car les religions diverses qui ont été données aux humains, de races différentes, et à des époques différentes de l’évolution de l’humanité, comportent en elles des adaptations aux spécificités de ces époques. Elles sont donc des chemins divers qui montent sur la pyramide. Ils montent plus ou moins rapidement ou péniblement, mais arrivent tous au sommet. Le christianisme a été mal compris et mal appliqué par les humains, tout particulièrement dans sa prétention œcuménique universelle. Il n’était qu’une suite* et non une fin. Tout se tient, car toutes les religions sont une et même religion. Jésus n’a pas été le seul prophète envoyé sur la Terre pour éclairer les humains. Il est le prophète qui a été envoyé aux juifs pour leur remplir le cœur d’Amour. Tous les autres - Krishna, Zarathoustra (Zoroastre), Bouddha... - ont été envoyés pour la même mission, pour d’autres peuples, à d'autres moments.

* Ses racines viennent de religions anciennes toutes polythéistes et tournées vers l'astronomie. Ainsi pour les premiers chrétiens la spiritualité signifiait "commercer" avec les esprits, à la différence d'aujourd'hui où la spiritualité n'est rien d'autre que le sentiment vague et confus de ne faire qu'un avec Dieu, immanence indifférenciée et indétectable de l'Univers. Par l'histoire même de la fondation de l'Église romaine et de la diffusion de sa doctrine grâce à l'Empire romain agonisant, le christianisme apprit à ses dépens que le pire ennemi n'est parfois plus l'envahisseur étranger, celui qui vient de loin, mais un frère ou une sœur que l'on côtoie chaque jour dans la même congrégation, qui a le tort de penser différemment. C'est ainsi que fut torturé et exécuté Priscillien en 386, premier chrétien à être martyrisé par d'autres chrétiens, avec l'approbation des pères de l’Église...

 

Le mythe biblique

Cf. Dogme, mythe  et autres mystifications religieuses.

 

Si d’aucuns vont crier au sacrilège, à l’hérésie, il n’y a que les ignorants ou les manipulateurs qui peuvent être indignés, tous ces pharisiens emprisonnés dans des certitudes asphyxiantes car figées. Même inspirés par l’au-delà, les livres sacrés ne contiennent pas uniquement et exclusivement des vérités absolues ou définitives. Ce serait reconnaître un caractère infaillible à leurs auteurs, ce qui confine à l’orgueil, plus précisément à la vanité, propre à l’affirmation d’un dogme, mais contraire à l’humilité de celui et celle qui demeurent Ses créatures. Le Créateur ne juge ni ne punit jamais. Il pardonne toujours avec Amour nos trahisons et infidélités, même si pardonner n’est pas absoudre, simplement attendre patiemment la rédemption qui finira par arriver. L’homme juge et se punit lui-même, et il n’est pire punition que celle qu’une âme éprise s’inflige à elle-même…

 

De l'infaillibilité

L’Église Catholique ayant supprimé depuis le Concile de Nicée, fondateur de son dogme enseigné, la loi de réincarnation, elle considère que Dieu crée une âme neuve et unique pour chaque nouveau-né, décidant de le faire saint comme criminel ou idiot. Elle parle de charisme attribué, c'est-à-dire une grâce ou don conféré, et possédant à ce titre un caractère infaillible. Dans sa Constitution Apostolique rédigée à la suite du deuxième Concile œcuménique du Vatican (tenu de 1962 à 1965 à Rome), elle l'attribue également à ceux qui ont la charge pastorale du Magistère, et ce "en matière de foi et de mœurs", ce qui laisse songeur au vu des révélations qui n'ont eu de cesse de l'éclabousser tout au long de ces dernières années. Comme l'explique la Tradition et nombre d'autres religions, ce n'est pas l'Esprit-Saint qui travaille et peine, mais bel et bien l'homme, pour affirmer un acte de volonté personnel, celui de sa perfection. Cela ne peut se faire qu'au bout d'un long processus d'évolution de sa conscience, l'expérience débouchant alors sur la grâce. Tout le contraire d'une grâce octroyée par la foi et de charismes dispensés de façon gratuite et imméritée...

 

Nous avons simplement les religions adaptées à notre niveau d’évolution, le Dieu à notre image et non le contraire, comme le soulignait déjà Voltaire en son temps. Le bien et le mal ne sont pas l’œuvre du Créateur, pas plus que son résultat ou sa conséquence. Ils ne sont que le fruit du mental et des actes d’êtres humains maintenus dans l’ignorance. Il suffit que chacun se regarde dans le miroir pour comprendre que le monde est à l’image de ce qu’il pense, de ce qu’il dit et professe, de la manière dont il agit.

Aussi la sagesse convient de dire que Dieu est une parfaite abstraction, inconnaissable par les sens, insondable et imperceptible par l’intellect le plus pointu. Infini depuis toujours et à jamais, rien ne peut en décrire la nature. Il est comme Il n’est pas en même temps. Il "n’est rien d’autre" que l’ensemble des Lois qui régissent l’Univers, et en son sein les créatures de toutes espèces. Il est le Principe du Genre appliqué à tous les éléments de la Création, sous ses aspects tant masculins que féminins, simples différences de manifestation : ainsi la Paternité du Père Divin et la Maternité de la Nature donnent une véritable idée du processus de création de l'Univers, l’être humain au plus haut point de son évolution étant symbolisé par l’Adam originel éternel aux deux polarités masculine et féminine.

 

Serait-ce la raison qui fait que, malgré les progrès constants de la science et du confort matériel, les êtres humains soient des mystiques naturels, même si beaucoup l’ignorent, dotés d’une capacité innée pour l’auto transcendance et la connexion au divin?

Lire la Bible, c’est faire la part entre la lumière et l’ombre de la lumière. C'est comprendre avec subtilité les différentes facettes du processus créateur, où Jéhovah peut apparaître despotique sans pour autant remettre en cause le "Père inconnu", Dieu de lumière et de bonté. Il en est de même en lisant la philosophie, le démiurge poète platonicien le Timée pouvant devenir le démiurge du chaos d'un monde dénaturé et inachevé.

Les sagesses traditionnelles ont toujours tenté de réconcilier les contraires, plutôt que de vanter le pôle supérieur, le "céleste", et la vie post-mortem, au détriment de l'observation permanente et de la recherche de maîtrise. Plutôt qu'une fuite en avant transcendantale, elles enseignent l'acceptation des mouvements comme non renoncement au sens profond de l'incarnation, la recherche de la plus haute sagesse. Bouddha prêchait une vision radicale, susceptible de mener au Soi, où la méditation sur la peur et le désir jouait un rôle. Cela n'a rien à voir avec le bouddhisme à la carte sauce New Age, pétri de moralisme et de bon sens, de complaisance, tel que répandu en Asie et nombre d'apprentis spiritualistes occidentaux. Dans la Baghavad Gîtà, écrit fondamental de l'hindouisme, quelques passages dénoncent à demi-mot les rites et la liturgie, tandis que la sentence Prends refuge en Moi seul stipule qu'il suffit de se donner au Divin sans autre forme de procès, mais sincèrement, pour Le rejoindre. L'évangile du Christ prêchait une véritable politique, une action permanente à mener dans sa vie quotidienne, en dehors des temples, pour être à l'écoute de l'autre, partager la même intelligence et construire une société qui ne soit plus fondée sur la convoitise. Les pères taoïstes voulaient unir le ciel et la terre, en apprenant l'acrobatie du yin et du yang, qui, révélée par un maître, rend compte de la polarité énergie/conscience.


Lorsque l’homme aura retrouvé sa véritable dimension, il comprendra que ce qu’il appelle Dieu est à un niveau bien plus élevé que ce qu’il a cru ou perçu, ce surhomme aux réactions si rétrécies, si humaines qui lui sont prêtées dans les religions. Il ne peut être autre chose que la plus haute idée que chacun d’entre nous est capable de s’en faire. Il ne peut être que le Grand Tout, le Tout-ce-qui-est, la Perfection Absolue, la Vérité immuable, omniprésente et éternelle dont nous faisons intégralement partie, sans séparation. Le Point dans l’infini, la Lumière, l’Univers. Le Tout ce qui a jamais existé ou existera jamais. Le point Zéro*.

* Le zéro est indispensable à toutes les mesures et calculs, tout particulièrement pour théoriser les nombres négatifs. Il est la base de l’approche scientifique, mathématique et technique. Il fut inventé en Inde au V° siècle de notre ère, reposant sur sa vision philosophique du monde, soit les quatre éléments constitutifs de la matière (terre, air, feu, eau) et d’un cinquième immatériel nommé éther, recouvrant l’idée d’un univers incréé, soit le vide comme entité à part entière. En Occident pendant longtemps il fut rejeté, l’Église le voyant comme une invention satanique…

 

La manipulation de la matrice d'appartenance

 

C'est ainsi que, par une adroite manipulation de sa pensée*, l'humain est empêché de s'élever à autre chose que ce qu'il est, c'est à dire un être profane, doucement abruti par son ignorance et profondément endormi à sa nature divine, sacrée. Certes, les médias alternatifs, comme leur nom l'indiquent, offrent une autre vision pour décrire les événements de ce monde. Cependant, quelle que soit leur forme - militante, pacifiste, conspirationniste ou anti-conspirationniste -... ils ne font que proposer l'autre revers de la même médaille et, eux aussi, contribuent à entretenir irrémédiablement la dualité dans la psyché de leurs lecteurs, auditeurs et spectateurs.

La plupart des gens restent aveuglés par les médias, relais des institutions de tutelle établies, quelle qu'en soit la nature (politique, religieuse, économique, scientifique, ...). Ils n'ont toujours pas compris que, par exemple, les banques depuis belle lurette ne prêtent plus d'argent mais le leur vole ; que l’État ne représente pas le peuple, mais le dépouille pour engraisser les grosses banques privées et cartels constitués, notamment ceux de la pharmacopée et de l'industrie des armes ; que la police n'a pas pour rôle de protéger, mais de réprimer et effrayer la population ; que les institutions de l'éducation, les universités et "grandes" écoles ne sont pas là pour instruire, mais pour formater... La majeure partie de ce qui se passe dans le monde leur est caché. Les citoyens sont complètement ignorants de la Vérité, parce que rien dans ce monde fonctionne comme ils l'imaginent. Et tant bien que mal, lorsqu'ils accèdent à une information qui dépasse leur connaissance ou qui est douloureuse à accepter, ils s'empressent de la dénigrer.

* Cf. Contrôle mental, Le modèle pyramidal décodé & Prédation manipulatoire.

 

La majorité des individus n'ont aucune conscience que la structure* complète de la société de ce monde repose sur une combinaison adroitement coordonnée de mensonges et de manipulations de la pensée qui, inéluctablement, oblige l'individu à prendre parti pour une cause en croyant lutter contre une autre. Ainsi, quel que soit leur parti-pris, ils s’astreignent inévitablement à amener leur conscience piégée dans une conception duelle pour continuer à servir leurs maîtres érigés, visibles ou cachés*².

Il suffit juste de prendre un peu de recul pour constater à quel point l'ignorance et le manque de discernement de l'humain sont devenus affligeants. Il n'y a ainsi qu'à regarder l’insistance des médias dans leur considération que les points de vues religieux du bien et du mal sont dépassés, tout en prenant position insidieusement chaque jour entre camp du bien et camp du mal. Quant à l'enseignement du courant "Amour et Lumière" du New Age, le "mal" n’existe tout simplement pas, si ce n'est à être créé par un individu dans sa réalité. Quelle meilleure façon de protéger les activités malfaisantes que de nier qu’elles existent ? S'il est vrai, dans un sens absolu, que le mal est " créé par soi-même ", encore faut-il que soi-même soit conscientisé à cet effet. Or le "soi" qui crée le mal ne peut qu'être à un autre niveau que le moi personnalité, et se résoudre aux mystères de l'inconscient sans explorer la réalité trans-dimensionnelle de l'univers est une singulière entrave à la recherche de la connaissance sur laquelle pèse le tabou de l'interdit, sauf à accepter de le faire en s'extrayant du système réducteur en place. Aussi la dualité ne peut que se refléter dans les joutes verbales entre politiciens de droite et de gauche, entre le gouvernement et le peuple, entre les musulmans et les juifs, entre les factions sionistes et les jésuites, entre quenelliers et anti-quenelliers, entre gauchos et fachos, entre industriels et écolos, entre débatteurs et chroniqueurs du média circus... et cela sans fin.

Dans la mesure où le mouvement des opposés en perpétuel recherche d'équilibre est le chemin de remémoration sur lequel nous sommes guidé par notre l'appel de notre Soi supérieur, le système de contrôle matriciel met en œuvre son incessante, insistante et dictatoriale politique de division à tous les niveaux possibles, afin d'atteindre efficacement l'échelle l'individuelle. En séparant le noir du blanc, la force faible de la force forte, le principe féminin du principe masculin, ses contrôleurs cherchent à figer la synergie des opposés, soit le mouvement de la Conscience.

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

*² Cf. La nouvelle religion universelle.

 

Aussi, si l'individu asservi, chloroformé, a encore une chance de sortir son épingle du jeu, encore faut-il qu'il ait conscience qu'il évolue dans un jeu, et que ce jeu n'est rien d'autre qu'une illusion projetée et mise en scène par les fluctuations de ses propres champs d'énergie*. Tant qu'il ne s'interroge pas sur sa véritable identité, et qu'il se réduit à travailler, sortir, s’amuser, suivre le sport et le divertissement de la société du spectacle, adhérer à des croyances ou à des spiritualités dévoyées... il ne peut véritablement comprendre la manipulation qui le conduit à involuer dans les limbes du temps.

* Univers en partage, Esprit global & L'expérience émotionnelle.

 

Dénoncer ou informer

Prendre conscience des mensonges et de la perversité du fonctionnement de la Matrice cyber est une étape nécessaire sur notre chemin de libération. Cette phase s’accompagne irrémédiablement d’un sentiment d’injustice, de colère, de révolte, qui nous pousse à dénoncer avec virulence en nous engageant dans des mouvements de résistance citoyenne, à descendre manifester dans les rues, à devenir pirate hacker…Si le processus d'éveil et de transformation de la conscience passe par là, le piège est d’y rester coincé puisque, justement, le fait d’être en réaction correspond parfaitement au programme de division de la matrice. Elle y puise son énergie et en même temps s’assure que nous ne nous échappions pas de notre enclos. Aussi tout nous incite à agir sur l’extérieur et très peu à l’intérieur.

Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, la prédation du système est là pour rééquilibrer ce déséquilibre. La psychopathie de notre monde existe simplement pour activer notre émotionnel. C'est le jeu de la matrice. Or, de manière quasi systématique puisque c’est un conditionnement, les gens refoulent leurs ténèbres intérieures et cherchent la paix et l’amour à l’extérieur en voulant combattre les forces corruptrices (l’État, les crimes, le terrorisme, le système financier, l'injustice, le patronat, les Francs-Maçons, la psychopathie des autres...). Mais, parce que l’Univers fonctionne non pas selon une loi "Amour, Bien et Lumière" mais selon une loi d’Équilibre, tant que l’humain cherche à étouffer la prédation qui l’habite, celle-ci compensera et se manifestera à l’extérieur. La plupart des gens n’arrivent pas à voir ni à comprendre que ce qu'ils rejettent en autrui n'est que le reflet d'eux-mêmes – le résultat de leurs mémoires karmiques non résolues – qui se manifeste dans leur vie quotidienne. Si dénoncer représente un palier dans la prise de conscience, il s'agit surtout de ne pas y rester. La seule et précieuse chose que nous pouvons faire est d’accueillir la douleur qui surgit de nos profondeurs, révélée par les ténèbres de ce monde. Sinon, nous donnons de l’énergie à ce que nous voulons tant voir disparaitre. Lutter contre revient à se battre contre des moulins à vent et à renforcer inéluctablement la matrice, à l'image de tous ces experts en solutions qui pullulent et s'étripent sur les plateaux audiovisuels, et à qui nous prêtons attention et oreille…

Celui qui le comprend arrêtera automatiquement de dénoncer ou de manifester, parce qu’il aura su se responsabiliser et aura acquis du discernement. Il se contentera alors d'informer de manière "objective", puisque son émotionnel ne sera plus en réaction. Il peut alors amorcer son désengagement de la Matrice, ayant compris son piège involutif. Seule l'évolution de la conscience vers le Soi supérieur, l'appel de notre Âme, permet de ne pas rester prisonnier des boucles du temps de la 3ème dimension de réalité*.

* Cf. Fin de cycle : la guidance éclairée de sa vie.

 

 

L’appel à transcender le dualisme

 

Le mouvement, loi de l’involution et de l’évolution

Le mouvement est l’agent universel de la vie de chaque être, créature et entité au sein de l’Univers. Sa dynamique, force issue de l’Infini, suit trois phases de développement :

. Dans une première phase, le passif l'emporte sur l'actif, le résultat étant une passivité, une matérialisation, soit un éloignement de l'Unité vers la Multiplicité. La force se matérialise d’abord sous forme d’état gazeux puis d’état solide, la divine lumière accomplissant le " sacrifice " d'où doit naître son retour à l'Unité.

. Dans une seconde phase, l'actif et le passif s'équilibrent, voyant la hiérarchie, la sériation, apparaître. C’est le passage à l’état liquide, substance indispensable à la manifestation du Vivant (par l’eau et le sang). Les éléments "inférieurs" gravitent autour du terme supérieur qui s’est organisé et structuré, le Monde, alimenté par le Soleil qui lui procure sa force vitale. Il crée son âme planétaire, ensemble des âmes qui le constituent et qui se perfectionnent dans ses différents cycles*. Il va évoluer lentement vers l’Unité dont il est parti.

. Dans une troisième phase, l'actif l'emporte sur le passif, permettant l'accélération de l'évolution de la Multiplicité vers l'Unité. C’est tout l’enjeu du perfectionnement de l’âme pour l’être humain, sa non-réalisation le conduisant à rester prisonnier de la cyclicité du temps circonscrite à sa dimension d’appartenance. L’humain étant créé à l’image de Son Créateur, il lui appartient de conquérir son immortalité en opérant sa création propre par la découverte de l’essence de l’Absolu, c’est-à-dire des conditions de la Vérité.

Involution ou Matérialisation progressive – Équilibre - Évolution ou spiritualisation progressive, telles sont les trois lois du Mouvement.

* Le Temps étant absolu, non linéaire mais cyclique, seule la compréhension de l’hyper-dimensionnalité (superposition temporelle de dimensions de réalité comme de conscience) permet d’en comprendre le fonctionnement. Il y a différents âges dans les planètes comme dans leurs productions. Quand une planète évolue pour la première fois (règne Minéral), une autre plus âgée dans ses productions vitales a déjà évolué (règne Végétal), tout comme une autre plus âgée encore (règne Animal, règne Humain). De même qu'il y a des planètes de plusieurs âges, de même il y a des continents plus ou moins âgés sur une même planète. Chaque continent est couronné par une race d'hommes comme chaque monde est couronné par un Soleil. Comme la progression existe aussi parmi les hommes sur ses trois plans constitutifs – le corps, l’esprit et l’âme -, il s'ensuit qu'au moment où la deuxième race d'hommes apparaît sur le second continent évolué par la planète, la première race d'hommes évoluée sur le premier continent y est en plein développement intellectuel, tandis que la dernière venue est sauvage et abrutie. Il suffit de regarder autour de soi pour s'en convaincre…

* Cf. Le cheminement de l’Âme & Fin de cycle (1) : fin du temps ou fin des temps ?

 

Les apparents contrastes, paradoxes, oppositions et entraves sur notre chemin de vie ne sont que les règles d’un jeu, celui qui permet la plongée dans une matière limitée par les trois dimensions qu’on lui reconnaît, et la déconnexion d’avec l’Absolu, l’immanent, pour y expérimenter une leçon. Ce sont les pièces du jeu cosmique, dont les règles* sont : tout est double, contraste et variété ; toute chose possède des pôles, qui ont une nature identique mais des degrés différents ; tout a deux extrêmes, et ceux-ci se touchent ; semblable et dissemblable ont la même signification ; toutes les vérités sont des demi vérités; tous les paradoxes peuvent être conciliés… Chacun - chose, élément, créature - œuvre, en ayant sa raison d’être dans la matière, qui elle-même a son rôle dans l’univers.

Nous sommes tous liés comme un grand canevas où les fils s’entrecroisent, et où viennent se nouer d’autres fils pour former le dessin, l’Œuvre, dont la base, la substance, est l'Unité, l'Amour absolu. L’humain, dans sa raison d'être sur Terre, est à la recherche de l’autre - son double, sa version supérieure - pour s’unir au Tout car, au-delà des inévitables tensions propres à des éléments séparés, à des expériences uniques adjacentes, il existe une aire sacrée d’équilibre, celle de l’union en lui des polarités masculine et féminine pour déployer son talent créateur et faire naître d’autres créations merveilleuses*². Plus de découvertes, plus de relations, plus de mélanges, plus d’aventures, plus de conscience, plus de désirs, plus de satisfaction, c’est la raison d’être de l’expansion, du nouveau qui revigore ...

* Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'Univers.

Cf. Le processus création décodé.

 

Le dualisme scientifico-religieux

Dans le monde tridimensionnel nous sommes dépendant de nos sens, de toutes les interprétations illusoires que nous avons de l’Univers *. Après le règne du religieux est venu celui de la science et de ses idéologues voulant tout expliquer par leurs disciplines. Certes, ils ont leur rôle à jouer pour ouvrir les esprits fermés, mais ils ne sont que des théologiens au service du matérialisme appelé science. La théorie de l’évolution, du Big Bang, des cordes, des trous de vers... ne sont que des projections matérialistes qui, tôt ou tard, s’écrouleront d’elles-mêmes. En attendant, le résultat est une lente déshumanisation, entrainant irrémédiablement la fin de toute vie sur Terre. Au nom de la science, on torture, on tue, on pille tout autant qu'au nom de Dieu, au point que même la Nature elle-même est en voie d’extinction. Il y a autant de sectes dans la science qu’il y en a dans les religions. Chacun prêche pour sa paroisse en disant que les autres racontent des demi-vérités. En fait, sous couvert de progrès et de modernité libératrice, nous avons surtout ramené de l'innovation scientifique et technologique la sophistication du militaire, vu notre penchant naturel à vouloir dominer les autres. Aussi sommes-nous en plein dans la science sans conscience, dans l’intelligence pas aimante du tout. Scientifique et religieux sont tous les deux des fanatiques prêchant pour leur camp, en disant tout haut qu’ils sont pour la paix. Pourtant, l’un fabrique des armes de destruction massive, tandis que l’autre fabrique des régiments de fanatiques. Point besoin d’aller loin pour voir que la plus grande poudrière du monde se trouve au Moyen-Orient, c’est-à-dire là où l’armement lourd côtoie le religieux…

Lorsque chaque individu aura compris qu’il est son propre champ de bataille et que c’est en lui que tout se passe, il comprendra qu’étudier par cœur les versets de la Bible est équivalent à vouloir étudier la science officielle. Tout y étant tronqué, nul espoir d'y découvrir la vérité ouvrant les portes de la libération que seule permet la véritable connexion qui nous relie à notre Soi supérieur.

* Cf. Fabrication de l'illusion et voie de sortie.

 

En fait, c'est la science qui nous nous montre la voie par la phénoménologie. Tant que nos interprétations de la dualité demeurent philosophiques, nous demeurons au stade de l'idéalisme, coupé des réalités scientifiques et entaché encore des notions antagonistes de "matérialisme-idéalisme". Si nous considérons que la matière comme la conscience sont énergie, la notion de dualité se trouve automatiquement dépassée. Il n’existe plus en effet que des "niveaux d’énergie".

 

Libre arbitre de conscience dans l'expérimentation

 

La dynamique de la vie est liée à l’intégration du potentiel d’énergie qui lui est liée, l’Univers n’étant que la différence entre son principe d’immobilité originelle et la dualité qui découle de sa mise en mouvement. Il faut faire l’expérience des ténèbres par un laborieux et douloureux parcours à travers des événements marquants qualifiés de drame, conflit, défi, casse-tête, frustration, souffrance. Ce sont le deuil, l’accident, la maladie, le divorce, le licenciement… Ils permettent de comprendre que la lumière existe, qu'elle est une énergie qui intègre, unifie et amplifie, qu’elle n’est pas limitée à la survie par défaut. Ils permettent de (re)prendre sa vie en mains et recevoir, "se voir à nouveau", la Lumière, source de bien-être car correspondant à sa profonde essence d’être. Les énergies non accomplies isolent, séparent, sont discordantes, se traduisant par la peur, la maladie, l’accident, le drame, la guerre… Le Mal, soit le départ de l’Absolu homogène et la descente dans la sphère temporelle, est la condition nécessaire à l’Homme d’accès à sa propre divinité. Il doit découvrir que, séparé de la Source originelle et en prise avec la dualité, se met en place le jugement, ce qui va entrainer la peur. Dans la durée, la dualité, le jugement, la peur, forment un égrégore, une réalité illusoire qu’on peut appeler une matrice. Tout étant double dans l'Univers compte-tenu de sa nature d'hologramme, la réalité physique terrestre, visible, peut se refléter également vers le haut faute de transcendance suffisante. Le piège se referme alors sans offrir d'échappatoire, accentuant la manipulation de la dualité. Tant qu'elle n'est pas comprise, l'homme reste coincé par un égrégore institutionnel comme religieux nourrissant les peurs et prenant le pouvoir de contrôle des individus sur leurs vie et destinée*.

* Cf. La nouvelle religion universelle, Le modèle pyramidal décodé, Contrôle mental.

 

Aussi la vie est un champ permanent d’expérimentation, d’initiation éprouvée de la réalité de la Création, à partir notamment du libre arbitre donné aux êtres humains. Elle se fait au travers d’expériences de violence, manque, ignorance, colère, peur, envie, convoitise, mensonge, luxure, ruse, haine… afin de s’enrichir pour en avoir conscience. Le bien et le mal ne sont que des mots forgés pour décrire le résultat de nos pensées, paroles et actions et notre compréhension, ou non, des règles du jeu de la vie, celui de la traversée du jardin menant à l’arbre qui donne les fruits de la Connaissance. Celle-ci permet, par l’épreuve et la sphère sensitive et en recevant la force des choses inférieures, de prendre conscience de ce qui nous empêche d’être lumineux. Pour ensuite pouvoir le modifier et recevoir la force des choses supérieures, du Soi supérieur, de l’Âme. Car lorsque j’ai lâché le seul appui consistant, l’Insaisissable, pour saisir l’illusion du saisissable, je suis meurtri. Je dis alors non à ce qui EST, dans toute son Immensité, et lorsque je résiste, il y a naturellement souffrance. S’il n’y a que la Lumière qui existe comme énergie, alors l’obscurité, l’événement qui me fait souffrir, devient tout simplement une zone où la lumière n’est pas encore arrivée. On dit de l’obscurité que c’est la vacuité. C’est à dire "Tous les potentiels latents de l’existence non encore manifestés".

Apparemment antagonistes, le Bien et le Mal sont deux aspects, deux polarités étroitement reliées de l’essence de la Connaissance, l’un appelant l’autre, sa version dégradée et non opposée, à sa réintégration, puisque c’est sa finalité existentielle. Parties intégrantes de la nature de l’être humain, leur compréhension en constitue la clé incontournable de sa perfectibilité.

 

Dès que la conscience apparaît chez l’être humain, elle est d’elle-même poussée à s’élever toujours plus haut, en s’élargissant et en évoluant vers une plus grande perfection à partir de son pouvoir créateur d’expériences. Ses formes se nomment invention, organisation, activité constructive, relation harmonieuse. Rester enraciné dans la matière physique, sans chercher à s’élever en et par l’esprit, c’est investir uniquement sur un corps physique que nous savons mortel, le caput mortuum. C’est développer une grosse racine qui va s’enfoncer encore plus profondément dans l’obscurité. C’est investir sur du sable, de la poussière. Aussi le "mal", l’involution, est de rester dans la matière, parce que nous avons le devoir d’évoluer, de grandir, de retrouver notre "Âge d’Or", la Source, et de survivre à la seconde mort, celle de l’Âme et de l’Esprit. Le Mal, c’est lorsque la matière domine l’esprit. C’est l’absence de vertu, de recherche permanente de son acte créateur le plus élevé, quelle qu’en soit la forme. Le Bien, c’est lorsque l’esprit domine la matière. C’est le sens de la vertu. Comme le dit Saint Augustin, le Mal est un moindre Bien, ou pour Plotin un amoindrissement d’être. Le Mal est de la sagesse au mauvais moment, un Bien en l’état imparfait, encore inactif, et qu’il nous appartient de parfaire, d’activer, une fois sortie de l’illusion mortifère (l'eidola grecque, la māyā hindouiste, l'anicca bouddhiste).

C’est tout l’amour porté par le Créateur à ses créatures que d’en permettre l’expérience, et non de sanctionner ou de sermonner par ses exigences l’exercice du libre arbitre. Nous avons à passer d’une approche de la vie qui juge tout comme bon ou mauvais, bien ou mal, à un point de vue supérieur qui dit que tout est neutre, où nous sommes concentré sur le bon côté de tout, parce que c’est ce que nous voulons attirer dans notre vie. Il existe ainsi un principe mathématique, mais pas un principe de l’erreur ; un principe de la vitalité, mais pas de la maladie ; un principe de l’abondance, pas du manque ; un principe de lumière, pas d’obscurité ; un principe d’amour, pas de haine ; un principe de vérité, pas du mensonge ; un principe du bien, pas du mal.

 

La grande erreur des docteurs de l’Église catholique et la cause de son inexorable déclin fut de tenter de mettre l’humanité au nom de ses imperfections sous le joug de la divinité, en niant le droit humain au nom de l'absolu du droit divin et en anéantissant la Raison au profit de la Foi. Tout à leurs illusions de supériorité mystique, péché d'orgueil il va sans dire, ils n’avaient pas compris que le Christ, la Conscience sacrée de la Création rendue humaine, avait pour œuvre de donner aux êtres humains la clé de leur évolution, l'Ascension* de conscience. Le Verbe fait chair n'avait qu'un seul but, permettre à la chair de devenir Verbe à son tour, et seule l'alliance, l'union inséparable de la Raison et de la Foi pouvait le permettre. La dualité transcendée.

* Cf. Le chemin de l'Ascension.

 

 

Se préparer à perdre la raison et à repenser l'impensable

 

Prisonnier des dogmes institutionnels (politique, religieux, scientifique, philosophique) qui l'entravent et le corsètent, l'homme occidental du monde moderne n'a d'autre choix que de se soumettre au consensus de la pensée collective validée par les circuits académiques traditionnels ou d'aller à son encontre, en prenant la voie de l'opposition, avec le risque de la marginalisation, du discrédit, de l'exclusion voire de l'exécution. C'est le propre de notre Monde de réalité en 3-D, soumis à la loi de la dualité des polarités, sous contrôle d'un corpus prédateur involutif*.

* Cf. Compréhension structurelle de la Matrice asservissante.

 

Pourtant aucune vérité n'est absolue, même celle à caractère présenté comme sacré. Les savants, doctes experts et profanes passionnés, font toujours des textes et récits issus des traditions orales le produit supposé authentique de leur vision identitaire, de bonne foi comme à des fins orientées. Nous avons la tendance à voir ce que nous savons, et non à savoir ce que nous voyons, la représentation des choses qui nous est familière nous induisant inconsciemment à la reconnaître automatiquement dans une description d'événements. La vérité du sens, qu’il soit de l’ordre de la mythologie ou de la révélation religieuse, ne peut être garantie dans l’univers clos d’une écriture surveillée, de ce fait partiale. Seules les lois intangibles de l'Univers observées* indiquent la voie de l'Absolu, de l'UN, de la Source originelle.

Aussi entraîner par la Connaissance notre cerveau mental à sortir des idées reçues et des certitudes figées, à se poser des questions en rupture ou novatrices, constitue l'exercice salutaire d’extraction des positionnements binaires imposés ou incités, et qui s'avèrent mortifères pour l'évolution harmonieuse de notre vécu d'humanité. Nombre d'exemples s'y prêtent, notre résistance épidermique traduisant l'ancrage des conditionnements reçus et la puissance de notre foi et de nos croyances. Il ne s'agit en l'occurrence ni d'imposer une autre version de l'apparente réalité, ni de faire du révisionnisme provocateur, ni de récuser la justesse de notre ressenti, de notre petite voix intérieure. Simplement par le questionnement d'ouvrir le champ des possibles, de dépasser le paradigme pour ne pas rejeter viscéralement l'impossible, l'impensable, qui nous fige sur un seul versant de la Connaissance et entretient le germe toxique de la séparation. Trop d'exemples de changements a posteriori de la doxa dominante d'un jour montrent la fragilité des certitudes affichées et leurs traces délétères dans l'esprit et le cœur des êtres humains.

* Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'Univers.

 

Parmi les nombreux sujets historiques soumis à hypothèses - la Troie d’Homère, la localisation d’Itaque, le linéaire A de Crète (écriture non encore déchiffrée), l’existence de l’Atlantide, l’origine des Étrusques - le personnage et la vie de Jésus Christ présentent les lignes de position et de défense caractéristiques, où plus aucun contact apaisé avec l’autre camp ne semble possible.

 

 

Le personnage de Jésus

L'écrivain, philosophe et linguiste italien Francesco Carotta a publié en 1988 un livre exposant de façon méthodologique (philologie, psychologie sociale, ethnologie, histoire politique, théologie) la théorie que la vie de Jésus telle que racontée était en fait basée sur celle de Jules César, Les Évangiles s'avérant être une réécriture des sources * de l'histoire romaine. Le christianisme aurait ainsi émergé du culte tel qu’il s’est formé et transformé dans la partie orientale de l’Empire de l'homme déifié Jules César, "fils de Vénus" et fondateur de l’empire romain, lui-même ayant succédé à d'autres cultes plus anciens de dieux soleil incarnés. Élevé après sa mort tragique au statut de dieu de l’empire, Divus Julius, Pontifex Maximus, son culte disparaît quand le christianisme surgit au deuxième siècle et voit s'établir le culte de Jesus Christus, fils de Dieu. Pourtant aucun historien n'a fait état de son existence avant cette période, qui reste à ce jour (plus que) douteuse, au même titre que la justification de notre datation historique moderne.

Jésus Christ tel que raconté par les Évangiles était-il Jules César, autrement dit une transcription du culte de "l'Empereur-Dieu" Julius Caesar ? J.C. = J.C. ? Contestée par nombre d'experts et les visions de nombre de mystiques (Brigitte de Suède, Catherine de Sienne, Anne-Catherine Emmerich, Thérèse Neumann...) et soutenue par d'autres, l'asymétrie de la vie des deux personnages est en effet frappante. Elle apparait comme le moyen subtil de permettre au culte d'un dieu solaire incarné célébré comme le bienfaiteur du peuple de perdurer sous un personnage fictif, au même titre que les églises chrétiennes seront bâties sur les fondements d'anciens temples "païens". L’Évangile se révèle être l’histoire de la guerre civile romaine. Aussi extravagante apparait à première lecture cette thèse, la vie de Jésus suit d’une façon frappante le fil de celle de César, les personnages de l’histoire de César et leurs pendants dans celle de Jésus se correspondant, structurellement et dans leurs noms (ainsi Judas comme nouveau Brutus), tout comme les lieux*². Quant à la liturgie Pascale, elle ne suit pas le récit évangélique, mais le rituel des funérailles de César...

C'est le renversement politique qui se produisit avec Vespasien et Titus après la guerre de Judée, et la nécessité qui en résulta d’intégrer les Juifs dans l’empire, qui aurait porté à développer à leur usage un culte et des textes. Divus Julius serait ainsi devenu le messie que ceux-ci avaient attendu. Les citations de la Bible judaïque qu’on y rajouta et qui remplacèrent celles des auteurs classiques, aida à faire paraître comme une histoire juive la plus romaine des histoires. C'est cette version populaire, ancrée dans la vie quotidienne et religieuse des peuples, transformée dans le culte et déformée dans le processus de tradition et de traduction, qui serait devenue notre évangile, en premier lieu celui de Marc*³.

* Cf. "Historiae" de Caïus Asinius Pollion, homme politique et historien romain (76 av. J.-C./4 ap. J.-C) ; Appien d'Alexandrie, historien grec de l'époque romaine (né à la fin du Ier siècle, mort après 161), auteur d'une Histoire romaine ; Plutarque, philosophe grec (46/125), penseur majeur de la Rome antique.

Ainsi le suicide de Caton d'Utique dit le Jeune, histoire principalement fabriquée (au même titre que celle de Cicéron) pour le faire passer pour quelqu’un de bien (il est resté dans l'histoire comme une figure du stoïcisme, célèbre pour son intégrité). Il s’est juste pendu, car atteint de troubles sévères de la personnalité jusqu’à en devenir complètement fou. C'est pourquoi il lui était possible de ravager son propre corps pour contrarier César. L'histoire de Judas Iscariote lorsqu’il s’est pendu, et ses entrailles qui se sont répandues quand son corps est tombé au sol, reflètent et rappellent Caton et son opposition à César...

*³ L’Église a toujours dit que l’évangile de Marc avait été écrit à Rome, en latin et sur codex (contrairement à la tradition juive invétérée d'écrire sur feuilles de papyrus reliées), 12 ans après le départ du Seigneur (en fait après l'an 70). L'affirmer revient à confirmer que son origine latine ne peut pas concorder avec la conception d’un texte transmis une fois pour toutes par la divinité (une écriture plus équilibrée aurait supposé la connaissance du latin, du grec, du syrien et de l’araméen). Tout comme on ne peut balayer l'hypothèse que les défaillances dans la transmission des textes manuscrits auraient permis à certains groupes dominants à l’Orient au temps de l’Imperium Romanum de faire du culte de César une religion judaïsante et hellénisante. N'oublions pas que Jésus n’est nommé dans aucune source historique antérieure aux évangiles.

Cf. Voir en complément livre de Gary Courtney "Et tu, Judas ? Then Fall Jesus !" (2004) et travaux de  Theodor Mommsen (1817/1903), historien allemand et spécialiste de la Rome antique, auteur d'une monumentale Histoire romaine et d'un Corpus Inscriptionum Latinarum encore actualisé et mis à jour.

 

L'Ascension de conscience

 

C'est à une vision du monde chamanique que nous sommes convié, celle d'une conscience des réalités multiples entre schématiquement les "3" mondes qui nous environnent, celui du bas, l'intermédiaire, et celui du haut. Ce que nous sommes capables d'élaborer par la pensée et de percevoir définit les limites de ce que nous sommes et de ce que nous sommes en mesure de réaliser.

C'est un immense pouvoir que d'être observateur d'une réalité aux facettes multiples, et de provoquer "le collapse du psy"* suivant l'angle quantique de notre regard. C'est le pouvoir de changer les règles, le monde tel qu'il nous est faussement défini, d'élever l'humanité en nous élevant nous-même, et de contribuer à notre raison d'être profonde, Évoluer. La réalité n'est rien d'autre que ce que nous en faisons, ce dont nous choisissons d'interagir avec elle. Elle nécessite simplement cohérence et persévérance de notre part, pour obtenir les résultats que nous recherchons.

* Cf. Univers en partage.

 

Binaire ou Ternaire, les deux modes d’expression de la psyché

Ces concepts établis par les travaux du psychiatre français Jacques Lacan (1901/1981), du neurologue autrichien Sigmund Freud (1856/1939) et du médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875/1961), permettent de comprendre la façon dont un individu établit sa relation à la vie.

Modèle binaire

Le modèle Binaire est basé sur les oppositions, la division, la duplication, la confrontation, les antagonismes. Il crée des caricatures, exclusives de leur opposé. Il correspond à une vision mécaniste, se voulant logique, rationnelle. Il découle des conditionnements mis en place par l’institutionnel sociétal de nature politico-religieuse, soit le référentiel judéo-chrétien. On l’appelle le tronc commun, base de notre constitution psychique. Il est encore le modèle dominant pour une large majorité d'individus, se répartissant tout en changeant de rôle entre bourreaux et victimes mâtiné chacun de sauveur.

 

Modèle ternaire

Le modèle Ternaire est la réunification du binaire, soit du tronc commun, pour donner toute sa puissance à sa sève constitutive, son humanité profonde débarrassée des affres de la séparation, de la division. Il participe de l'individuation, conduisant à se détacher de mécanismes auto-limitants (croyances limitantes, conditionnements et manipulations) pour devenir un créateur de Vie à part entière. Il est le modèle en croissance, amené à supplanter le modèle binaire pour celles et ceux désireux de devenir le Héros de leur vie.


Loi universelle

L'étude des lois universelles permet de comprendre les principes régissant le Vivant. Ainsi celui qui veut que deux opposés - actif/passif - ont toujours entre eux un intermédiaire résultant des deux, de nature neutre. Ce principe s'applique à presque tous les phénomènes chimiques, physiques et biologiques de la science contemporaine. Avoir voulu le récupérer sur le plan politique* montre la perversité de ses maîtres d’œuvre artificiers, et l'état de crédulité des électeurs hypnotisés par la posture de sauveur adoptée dissimulée derrière celle du prédateur bourreau (l'anagramme de Macron est "monarc" dans la langue des oiseaux ...).

* Positionnement du mouvement politique "La République en Marche" (entre autres), pur concept politicien pour gogos illusionnés par leur non-connaissance des lois du Vivant. Autrement dit, pour que le ternaire réussisse en politique, il faudrait que tous les individus d'un mouvement ou parti aient réalisé leur processus d'individuation psychologique pour le porter à l'unisson au service du collectif. Pure gageure... Dans le même esprit, avoir voté pour ce mouvement afin d'éviter le pire de l'autre choix démontre le piège du jeu de la dualité offert à l'être humain, illusionné par un (faux) choix extérieur. Tant qu'il ne s'est pas désengagé de ses fausses croyances et de ses conditionnements (ainsi "voter est un acte citoyen"), il ne pourra s'extraire de la Matrice d'illusions.

Fait 1

Mâle - Femelle

intermédiaire résultant des deux : enfant

Fait 2

État solide - État gazeux

intermédiaire résultant des deux : état liquide

Fait 3

Lumière - Ombre

intermédiaire résultant des deux : pénombre


En restant figé dans le mode binaire attraction/répulsion, nous restons figé toute notre vie, limité à l’imitation des modèles collectifs tous construits sur cette base dévoyée. C'est pourquoi le processus ternaire, source d'équilibre, s’intègre parfaitement dans la logique structurelle de la psyché, au contraire du modèle directeur binaire pourtant célébré dans notre civilisation, à l'image de la dualité informatique 0 et 1*. L’enrichissement de la conscience repose sur la connaissance (savoir), puis la mise en œuvre/l'expérimentation (savoir-faire), et la pratique/maîtrise. Cet enseignement est scientifique, décrivant le processus de conscientisation de la psyché humaine. Quand celui est abouti, l’individu sort victorieux de la modalité binaire en ayant vaincu ou dépassé ses névroses et donc ses peurs.

* L’accession à la modalité ternaire élève l’homme à un niveau de conscience "divine", en ce sens qu’il reprend alors le vrai message du Christ dans son chemin d'Ascension, précédé de la crucifixion (mort de l'égo) et de la résurrection (éveil à la conscience). Cet enseignement a été volontairement dénaturé par l’Église, tout comme par la Franc-maçonnerie spéculative. L’intérêt convergent de ces deux institutions, malgré les différences affichées, se résume à interdire à l’homme toute possibilité de devenir seul maitre de sa vie et de son propre destin.

 

Le dualisme de notre monde actuel voit deux conceptions s’affronter. D’une part, le monde matérialiste, la voie considérée comme "négative", involutive, à prédominance technologique, à base de mécanique, d’électronique, de gadgets et d’objets, valorisant l'argent, le pouvoir, la gloire et le prestige. D’autre part, l'idéalisme "amour et lumière" New Age, soit le monde naturel, la voie "positive", évolutive, nourrie des enseignements de quelques grandes consciences* qui ont marqué l'histoire des civilisations et la "sur âme" collective, tels Jésus, Bouddha, Krishna, Zarathoustra (Zoroastre), Shiva, Vishnou, Brahma, Saï Baba... C'est celui d'une minorité, quoiqu'en forte progression.

 

Toutes deux sont censées exprimer la différence entre le Monde d’origine, parfait, et le monde créé par l’humanité pour expérimenter la Création, réalité séparée et artificielle tout en étant nécessaire à l'expérimentation de la Vie. La première caractérise depuis longtemps (toujours) le mode de fonctionnement des civilisations. La seconde a commencé lentement à poindre, puis s'est accélérée pour devenir aujourd'hui dominante pour beaucoup d'individus. Ils auraient besoin l'un de l'autre, se nourrissant de leurs forces respectives, à chaque fois enrichies de l'évolution de la conscience humaine.

Le seul hic, c'est que cette vision est elle-même totalement binaire, propre à notre dimension de réalité en 3-D limitée car manipulée. Elle est de ce fait ontologiquement une impasse, et ne peut être dépassée que par un changement de conscience individuel, pour un passage dans une autre dimension de réalité. Ceci s'appelle l'Ascension*², ce que Jésus est venu enseigner, même si peu l'ont compris, les religions en en ayant détourné le sens.

C'est la raison pour laquelle certains ont appelé cette énergie-conscience "Christ", qui parce que "supérieure à la condition humaine", a pour fonction de transcender les deux polarités antagoniques du bien et du mal par l'acceptation de l'expérience de la 3ème dimension, celle du jeu de l'ombre et de l'illusion de la fausse lumière. Le Christ est "l'indivi-dualité", qui unifie/indivise la dualité, qui trouve la paix dans notre monde, dans le présent, dans la non-peur, la non-révolte, la non-réaction. Il est celui qui crée, qui agit, qui sait qu'il est implicitement et naturellement créateur de sa création, de son univers. Il est "l'équilibre" qui abolit les deux influences provoquées par l'Ombre, le monde satanique d'une part, et la fausse lumière luciférienne, le monde "amour et lumière" d'autre part, qui sont tous deux des freins pour l'évolution de l'homme. Le philosophe Rudolph Steiner (1861/1925) le formulait en ces termes : "Nous avons un diable sur chaque épaule et l'Ange ou le Christ dans nos cœurs."

C'est la seule échappatoire à ce monde involutif, quelle que soit la conception choisie... Jésus ne disait-il pas "Je suis dans ce monde mais je ne suis pas de ce Monde" (Jean 8:23) ? Cette métaphore représente l'énergie entropique, celle de l'être humain en mode "Service de Soi" jouant au jeu de la Vie pour perdre ou gagner, et l'énergie d'évolution par son passage en mode "Service d'Autrui", qui joue pour apprendre et faire grandir sa conscience. Et en cette fin de cycle, il ne reste plus que quelques coups décisifs à jouer.

* Ces grandes consciences sont appelées "avatar", soit une très haute entité divine de nature christique qui descend sur Terre pour une mission avec l'approbation de la Source supérieure d'où elle émane, et qui, dotée de pouvoirs et attributs, prend le corps d'un haut disciple déjà incarné. Cette fusion se nomme "adombrement" (ainsi le Christ en Jésus, Vishnou et Krishna en Râma, Saï Baba en Shirdi...). Elle est alors une illusion particulière au sein de l'illusion générale.

Cf. Le chemin de l'Ascension.

*³ Cf. Le cheminement de l’Âme.

 

Confusion spiritualiste

"Dieu crée le bien et le mal, le vilain et le beau, le droit et le tordu, le moral et l’immoral" a écrit Ibn'Arabî, grand Maître soufi du XII° siècle. Entre ces traits se trouvent les multiples dangers du chemin du chercheur de Vérité. De nombreux "enseignants" et "gourous" modernes disent en effet que puisqu’il n’y a qu’un seul Être qui imprègne toutes choses, tout ce que nous avons à faire est de tout voir sous l’aspect lumineux, le "Bien", et que de cette façon cela "transmutera" ce qui est noir, "le Mal". Nous pourrons ainsi créer notre propre réalité de lumière.

Une telle affirmation fait fi du fait que l’affirmation "Dieu est Un" décrit une réalité qui se situe à un niveau bien supérieur à partir duquel notre propre être, mélange " de bon et de mauvais ", se manifeste. L’homme qui pense qu’il peut devenir le Créateur à son niveau de réalité, la 3ème dimension, fait preuve d'orgueil, de vanité, et surtout d'ignorance quant à la structuration de la Création, de Ce Qui Est*. Il ignore tout ce qui a trait à l’Être et le Non-Être, qui émane à un niveau de dimension bien supérieure, inaccessible à ses sens limités en l'état de sa conscience, pour ne pas dire pré-conscience.

Aussi le "Mal" est RÉEL à son niveau de réalité, permettant le mouvement de Ce Qui Est avec son pendant le "Bien". La tâche de l’humain est de trouver, par la Connaissance et le discernement, son chemin d'évolution dans le dédale cosmique, sans être contaminé par le "Mal", soit la force involutive qui s’y trouve et qui y est nécessaire. Pour ce faire, il doit assumer et accepter qu'il est lui-même prédateur, corrupteur, et à partir de là choisir le chemin de l'évolution. C'est le Jeu de la Vie, également appelé le Voyage du Héros*².

Voilà la racine du Libre Arbitre. L’homme se trouve devant un choix existentiel, entre la voie droite qui mène à l’Être, et les chemins tortueux qui mènent au Non-Être. Les êtres humains sont de ce fait obligés d'apprendre à discerner entre bien et mal, et d’orienter l’énergie de leur conscience à chaque phase de leur existence dans cette réalité d'appartenance rythmée de façon équilibrée par les deux polarités. Il est en apprentissage, et seule la compréhension des règles du Jeu lui donnera les clés de son évolution. Problème de taille, elles sont cachées, dissimulées par un prédateur destructeur, son égo-mental. Tant qu'il ne le maîtrise pas*³, débarrassé de toutes les fausses croyances et les conditionnements délétères assénés, il demeure dans la voie involutive, qui le conduit à demeurer dans la cyclicité du temps propre à cette dimension d'appartenance.

En se reliant à son Soi supérieur par son Âme réunifiée, à son Temple intérieur, il comprendra que le Divin est Conscience comme Matière, Bien comme Mal, que la Création assume toutes les propriétés, sans exception. Le nier a pour seul résultat de le faire rester à ce niveau-ci, involutif, prisonnier de ses jugements, accusations et condamnations de ce qui est bien et de ce qui est mal... L'accepter, c'est la mise en route du processus d'Ascension, le changement de dimension...

* Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'Univers.

Cf. Le Jeu de la Vie.

*³ Cf. Comprendre et apprivoiser la prédation, Fonctionnement du corps biologique et Décryptage de l'égo.

 

 

L'indispensable réconciliation du masculin et du féminin sacrés

Vitrail de l'église de Rennes-le-Château (Aude / Pays cathare) - Marie-Madeleine lave les pieds du Christ.
Vitrail de l'église de Rennes-le-Château (Aude / Pays cathare) - Marie-Madeleine lave les pieds du Christ.

La seule femme du tableau est courbée à terre, alors que tous les autres personnages sont des hommes discutant à table. Comment ne pas ressentir le sentiment de soumission et d'humiliation d'une femme qui, telle une prostituée, expie ses pêchés ? C'est bien ce que le dogme judéo-chrétien a induit pour interdire l'accès au véritable enseignement.

En dépassant ce légitime ressenti, le vitrail livre par sa symbolique cachée les clés du féminin sacré trop souvent amputé dans la conscience des êtres humains.

La manière du lavement des pieds n'est pas anodine. Ce n'est pas un simple nettoyage mais une onction, soit le support de la présence divine qui permet de sacraliser. Les onctions étaient utilisées pour la fête dite du couronnement du roi, pour la confirmation du pouvoir royal, comme messager du sacré. A travers elles se transmettait la force du souverain. Effectuée avec une huile parfumée de nard (issue d'un roseau sacré) et avec les larmes que Marie-Madeleine verse, elle enseigne sur l'importance du végétal comme de l'émotionnel pour l'élévation de l'humain.

Les pieds sont la partie du corps en contact avec la terre, qui dans ses racines recèlent toutes nos mémoires karmiques depuis le début de notre expérimentation de la densité.

La couleur rouge dans la partie basse (la terre, l'incarnation) symbolise le sang des menstruations de la femme. Non salies et réduites à un simple handicap féminin par le système patriarcal dominant, elles permettent, associées à un certain niveau de conscience, la transmission de l'immortalité à l'homme, lui-même symbolisé par la couleur bleue positionnée plus haut (le ciel, les cieux).

Les deux tresses de cheveux porteurs de la notion de pouvoir, de connexion au cosmos, forment ici deux serpent(in)s que l'on peut facilement lier aux deux brins de l'ADN biologique en forme d'hélices. Quant à l'auréole et les cheveux roux, ils font référence à la force solaire.

Ainsi, par cet acte d'humilité sacrée, Marie-Madeleine symbolise le principe féminin accompli. Elle est l'initiatrice, qui par le pouvoir inscrit dans son ADN chromosomique complet (XX) et sa connexion aux cycles universels manifestés par le sang menstruel, offre par le lacrymal au principe masculin amputé (chromosome XY) sa recette alchimique d'accès à cet équilibre androgyne intérieur symbolisé par le vase, ce Graal associant le contenant et le contenu.

Les couleurs comme le rouge (sang, incarnation, féminin, puissance solaire) et le bleu (ciel et dimensions plus éthérées, masculin, froid) demandent à allier leurs complémentarités, à fusionner. Et l'enseignement alchimique nous indique qu'il en résulte le blanc, cette couleur qui n'en est pas une, cette vibration qui contient en elle toutes les couleurs de l'arc-en-ciel, la pureté, l'équilibre, le passage…*

Le véritable Humain remplit sa véritable fonction lorsqu'il a réuni en lui les trois plans inférieurs (la matière, le rouge) et les trois plans supérieurs (la conscience, le bleu), lui permettant de former le tout, le 7. Il est passé alors en 4ème dimension de conscience comme de réalité, et peut évoluer vers la 5ème dimension et non demeurer prisonnier de la cyclicité des temps dans la 3ème*². Il n'y a que lui qui puisse faire la jonction entre ces mondes.

* Ceci nous amène au drapeau français, avec le bleu et le rouge aux extrémités reliées au centre par le blanc. Il est nullement étonnant que ce sol déchaîne une énergie prédatrice qui tente à tout prix d'étouffer les consciences s'éveillant à la force du centre (pas celle récupérée fort opportunément par un mouvement politique actuellement au pouvoir ...).

Cf. Fin de cycle : la guidance éclairée de sa vie.

 

De l'"énantiodromie", ou l’union des contraires

Le médecin psychiatre suisse Carl Gustav Jung (1875/1961) a remis à la mode le mot "énantiodromie", qui vient de la philosophie grecque d’Héraclite d'Ephèse, pour désigner ce phénomène omniprésent de l’union des contraires, que l’on retrouve dans la philosophie orientale avec le symbole du Tao (Yin et Yang). Sans sa compréhension par l'être humain "standard", c'est-à-dire non ou peu cultivé, il en découle que si les foules sont enragées dans leur chasses aux sorcier(e)s - les foules médiévales comme les internautes d’aujourd’hui* -, c'est qu'elles ne voient qu’un seul aspect d’une personne humaine. Ainsi la réduction de la femme à la sorcière*², sous prétexte qu’elle peut crier d’une voix suraigüe, avoir  "une langue de vipère", crever les yeux avec ses longs ongles, exercer une séduction tout-à-fait irrésistible... ou la réduction de l’homme à l'état de violeur, de dominateur, de tyran, de tortionnaire. Et il en est de même réciproquement, en ne voyant dans la femme que la sainte, la douce, la protectrice, bienveillante, généreuse, dévouée et sacrificielle... et dans l’homme le papa-gâteau, le grand-père qui raconte de belles histoires aux enfants, ou le jeune premier drôle et séduisant.

Les choses sont toujours plus compliquées que cela, chaque personne alternant l’une et l’autre figure sous des formes plus ou moins atténuées bien sûr. De cette ambivalence liée à toutes les figures de notre imaginaire*³, on se trompe toujours en réduisant une personne ou une catégorie de personnes à l’une des deux faces de la médaille. Simplifier ainsi le réel en évacuant "l’enantiodromie" ne permet pas d'aller vers le vrai, vers l’approche scientifique, mais vers l’idéologie, qui comme toute idéologie simplifie, réduit ou enferme. Pour quelle finalité ? Dominer et exploiter.

* Les chasses aux sorcières contemporaines ont lieu désormais quotidiennement, via la presse, les réseaux sociaux, les blogs, les sites Internet et les smartphones.

Les psychanalystes qui ont travaillé sur l’origine des contes de fée, et donc sur le mythe de la sorcière, ont compris que la sorcière ne désigne pas une femme en particulier, à l’écart du village, mais toute femme, à certains moments, dans certaines conditions. Ainsi, pour le petit enfant, sa Maman est à la fois la matrice chaude, douce et nourrissante, qui l’accueille (telle la Vierge à l’enfant sur ses genoux), mais également une gorgone (furie) qui peut le blesser, le dévorer, le castrer (c’était l’obsession du neurologue autrichien Sigmund Freud).

*³ La figure du père est par exemple présente dans nos esprits à la fois sous les traits rassurants et sympathiques du vieillard ventru à barbe blanche, distribuant cadeaux et pain d’épices aux enfants (tel le Père Noël, Gepetto, Saint-Nicolas), ou sous les traits terrifiants de l’ogre, du tyran qui, tel le dieu Chronos, dévore ses propres enfants, voire du violeur ou de l’assassin. Quant à la petite fille, la poupée, elle est à la fois la figure la plus pure, la plus émouvante, la plus inoffensive… que la plus diabolique créature, comme on peut le voir dans tant de films d’horreur mettant en scène une poupée ou une petite fille infernale et cruelle (L’exorciste, the Kingdom de Lars von Triers, etc.).

 

Il est ainsi essentiel de se dés-identifier du contenu de rôle que le système prédateur attribue à chaque sexe, et qui devient sa raison d'être, et par là-même son cheval de bataille si l'individu n'y prend pas garde. Ceci est déterminant pour que la conscience incarnée en une femme puisse saisir sa spécificité, et que celle incarnée en un homme puisse accueillir l'information réactivant son potentiel féminin, et ainsi participer à l'échange que les deux formes sexuées supposent en réalité.

Qu'ils soient hommes ou femmes, les humains sont continuellement amenés à réagir par rapport à un principe patriarcal faussé ou à un principe matriarcal lui-même dénaturé, ces deux principes se fondant insidieusement avec la représentation de l'autorité. Se superposant également avec les images sociales du féminin et du masculin, ils contribuent de ce fait à renforcer la perversion du principe masculin.

 

Ce système n'a pour autre objectif que de nous enfermer dans nos réactions émotionnelles formatées, en jouant sur le sens de nos représentations et en extériorisant sans cesse les problématiques. De ce fait, l'homme comme la femme sont à la fois en conflit avec l'identité masculine et avec l'identité féminine, ce phénomène de division s'imprimant au sein de notre psyché. La confusion entre les différentes images qui structurent notre univers psychophysique renforce nos conflits internes tout en nous coupant du recul qui nous permettrait de sortir de cette situation. Dans cette configuration, la femme est associée au côté dévorant du contrôle et l'homme au côté rigide de celui-ci. Dans ce cadre, l'homme "reproche" inconsciemment à la femme de ne pas le guider hors de sa dimension masculine pervertie et de ne pas lui procurer les conditions propices à son épanouissement, puisqu'il la considère comme à la solde du patriarcat castrateur. De son côté, la femme reproche à l'homme de ne pas la protéger, de ne pas la sauver de sa dimension féminine déviée, possessive, de ne pas lui procurer les conditions où elle pourrait elle aussi s'épanouir, et d'être le représentant emblématique d'un système inhumain. Et chacun des sexes, avec de nombreuses nuances, peut tour à tour manifester ces deux principes pervertis par la possessivité, le chantage affectif, la rigidité et la contrainte violente.

C'est pourquoi la voie de la sagesse, celle consistant à connaître et transformer, est la voie de l'évolution. Le fait de connaître résume la fonction masculine, et celui de transformer la fonction féminine. Se révèle ainsi la nature androgyne de la sagesse, la Sophia en grec, particularité de l'individu qui sait associer les dimensions féminine et masculine en lui et autour de lui.

 

L'androgynie, l'état originel de l'Ange déchu

L'église St Merri dans le 4° arrondissement de Paris voit un "Baphomet" présider à son entrée (Cf. image 3). Ce bouc est une facette de la déesse androgyne originelle, "Meri". S'il en est "détaché", c'est qu'il signifie une des composantes extériorisées du principe de la déesse Mère. Par cette dichotomie, il permet à l'humain de comprendre la diversité en même temps que la totalité. Le principe hermaphrodite de la déesse Mère originelle montre ainsi qu'il est omniscient et omnipotent, qu'il rassemble et fait danser ensemble toutes les forces à l’œuvre dans la Création, et notamment celles que le symbole du bouc, Baphomet, rallie. Celui-ci condense l'animalité, la force, la sensualité, la virilité et le lien cosmogonique à travers ses cornes, autant de caractéristiques faisant partie du principe androgyne. Par la forme de ses cornes, il montre aussi le mouvement spiralé avec lequel l'androgyne exprime toute sa maestria symbiotique.


La Création toute entière est sous l'égide de la conjugaison androgyne, dont le principe féminin est le vecteur puisque donnant la vie. Celui-ci anime aussi bien la terre que le ciel et leur relation. Baphomet (Cf. image 1)*, représenté également par l'arcane XV du Tarot de Marseille (Cf. image 2), tout comme Isis (Cf. image 4), portent en eux le symbole de ce processus : l'animalité s'élève par la flamme entre ses cornes. C'est la flamme de l’intelligence qui brille entre ses cornes, la lumière magique de l’équilibre universel, l’image de l’âme élevée au-dessus de la matière… C'est l'état originel de l'Ange déchu dans la 3° dimension de réalité, l'être humain.

Si Moïse a développé par le monothéisme le côté unitaire et dorien de la tradition*², le côté masculin de la Divinité, en même temps Orphée, en Thrace, développait par le polythéisme le côté multiple et ionien de ladite tradition, la manifestation féminine de la Divinité. Les Écoles du Mystère instituées enseignaient aux initiés que ces deux aspects se synthétisaient en une sublime Unité. Aussi les "Mystères d'Isis" apprenaient-ils les voies de l'intuition aux farouches disciples du Dieu Mâle, tandis que les "Mystères de Mithra et d'Apollon" enseignaient les voies d'unification psychique aux imaginatifs disciples du Divin Féminin. Si l'histoire tronquée nous a transmis plus fidèlement l'ésotérisme des mystères d’Égypte que des mystères ioniens, que de beautés et combien profondes sont cachées sous le voile gracieux des fables de l'Hellénisme...

* Le phallus de Baphomet est en réalité le Caducée d’Hermès (Cf. image 5), une tige liée à deux serpents. Il représente ésotériquement l’activation des centres de conscience (chakras), de la base de la colonne vertébrale à la glande pinéale, en utilisant la puissance serpentine (d’où les serpents) ou lumière astrale.

Cf. Le Judaïsme décodé.

 

Nous pouvons alors établir la relation entre le processus d'acquisition de la Connaissance - l'alchimie androgyne - et le prédateur en nous, le serpent, dont l'étymologie grecque, Ophis, est l'anagramme de Sophi. C'est ce qu'enseignent les plus vielles traditions tout autour du globe, associant le phénomène de gémellité et de connaissance au serpent et aux divinités. C'est ainsi que nous guide le fil d'Ariane sur les mille et un chemins du labyrinthe qui mènent à la mort du minotaure prédateur en son centre, soit l'intégration de sa puissance et de la faculté anthropocosmique de ses cornes. La toile qui se tisse à nos sens établit clairement les liens entre créature à cornes, serpent, féminin initiateur, union des contraires, sexualité… qu'il revient d'accomplir par notre transmutation alchimique. Alors la vraie lumière - la Vérité - pourra nous illuminer à nouveau dans notre quête de redevenir Un avec Lui, avec La Source !

 

La Dualité
La Dualité

 

Les enseignements des Écoles du Mystère comme des anciens Manichéens* enseignaient à leurs élèves à voir lucidement la réalité du fonctionnement et de l’exploitation en ce monde, le bas n'étant que le reflet du haut... Ils arrachaient le masque du Mal universel et des autorités qui le servent en montrant la Beauté du monde originel. Ils faisaient ainsi la différence entre la mort et l’éternité. L’âme pleine de désir pour la vie supérieure entrevoyait alors le chemin de l’Éternité, et y consacrait toutes ses forces. La force de cet enseignement est de regarder le mal en face, tout en développant une culture artistique légère et joyeuse source de transcendance. Celui qui veut connaître la profondeur du Bien doit accepter la profondeur du Mal. La vision lucide de la réalité le propulse vers le haut.

* École de pensée devenue au III° siècle une religion à part entière, découlant de l'enseignement de Mani en Perse. Comme Jésus Christ il fut crucifié. Saint Augustin, le plus grand théologien du christianisme primitif avec Saint Paul, embrassa le manichéisme pendant plusieurs années.

 

La minuscule étincelle d’amour persistant au fond de nos cœurs ne nous a pas complétement coupé le contact avec l'essence de la Vie, la Source. Le potentiel de la réalité d’origine, l'UN, est incontestablement en nous. Cela nécessite pour la retrouver non pas de combattre "les forces corruptrices" propres à notre 3ème dimension d'appartenance ou d'y adhérer, ce qui serait vain, mais de s'engager dans une troisième voie*, la transmutation des deux par l'accès au Soi supérieur, notre Âme, le concept de l'Unité étant tout simplement irréalisable - extérieurement s'entend - dans notre 3ème dimension de réalité.

C'est le réel passage du moi au Soi mature, qui se manifeste par la compréhension et l'acceptation des opposés et conflits de notre dimension d'appartenance. Faire que le moi, limité, et le non-moi, illimité, ne soient plus qu'une seule et même chose sous la guidance du Soi supérieur permet alors de tendre vers une autre dimension, supérieure, la 4ème dimension, sur le chemin de retour à l'Unité*². C'est celle où la conscience du moi élevé au Soi - la supraconscience -, embrassant l'univers d'un seul tenant, commence à devenir l'univers lui-même. C'est le seul chemin d'évolution, celui qui doit nous permettre de retrouver notre Origine.

* Joachim de Flore, moine cistercien et théologien catholique (1135/1202), a conçu la théorie de "trois", qui considère trois temps : l'âge du Père, ayant imposé crainte et obéissance par l'Ancien Testament (ère du Bélier) ; l'âge du Fils, celui de l’Église et de la foi (ère des Poissons) ; l'âge de l'Esprit-Saint, âge de liberté et d'amour où l’Église n'est plus nécessaire (ère du Verseau).

Cf. Le cheminement de l’Âme & Processus de transformation de conscience.

Cf. Le mode de réalisation unifiée.

 

A partir du moment où nous détectons et résolvons le message subliminal que notre Univers nous adresse par les apparents contraires, la problématique qui nous mettait en tension se résout généralement d'elle-même ou du moins ne nous accable plus. Néanmoins lorsque notre égo refuse de voir le message, il se met à lutter contre la cause de la problématique, ce qui l'amplifie automatiquement puisque nous lui accordons toute notre énergie. À partir du moment où notre égo s'efface au profit de la guidance de notre Soi supérieur, nous n'avons plus à résoudre ce genre de situations conflictuelles, puisque tout simplement, elles n’apparaissent plus jamais dans notre vie. Et là est le secret de l'évolution !

Ainsi la troisième voie est simplement la voie de la sagesse, la voie de la non implication. Elle n'est pas une voie de résignation, de fuite ou de désintérêt. Il s’agit d'une voie qui mène à l'acceptation de ce qui EST, car CE QUI EST, nous en sommes L'UNIQUE CRÉATEUR à travers notre propre champ d'énergie. Cela implique de vivre les évènements avec détachement pour ne pas nous laisser emporter par nos émotions, puis inévitablement nous laisser rattraper et engloutir par le jeu duel de l'illusion.

 

Conscience de la Source

Notre ego est la plus petite partie de l'énergie de la Source, qui se densifie dans toutes les formes d'incarnation afin de pourvoir justement jouir de Sa Création. De par sa nature, le rôle de l'ego est donc légitime, puisqu'il est très précisément celui de croire qu'il est séparé du champ de conscience unifiée, afin que le grand Esprit – c'est à dire celui de la Source qu'il représente – puisse expérimenter l'illusion de la séparation.

La Conscience de la Source se scinde ainsi en deux éléments – ondes et particules – pour qu'Elle puisse se densifier et se réaliser au plus profond de la matière, dans toutes les dimensions de sa manifestation*. Dans les 4ème et 3ème (celle de l'humanité) dimensions de réalité, les prédateurs bourreaux et leurs victimes sont les deux "groupes de pions" du même jeu de l'incarnation. C'est ce qui permet à l'être humain sa propre évolution, une fois les leçons des rôles (bourreau, victime, sauveur) apprises et dépassées par la conscience du Soi supérieur.

C'est ainsi que la Conscience de la Source a créé le processus de l'incarnation, pour se révéler entre autres sous sa forme humaine. La Conscience de l'humain est donc l'un des maillons du mouvement Évolutif de l'Univers.

* Cf. Évolution de civilisation (1) Le mécanisme de l'Univers.

 

"[…] Les deux sont un. Il n'y a même plus de lien, parce qu'il n'y a plus de séparation, vibration éternelle, transfiguration.

Le mystère de la Sainte Trinité est : Amant-amour-amante. Les trois sont un et pourtant distincts.

[…] Sept marches conduisent à la vie éternelle. Sept pas que vous pouvez faire !

La première naissance, la païenne, est matière.

La deuxième est purification, la plante.

La troisième, don de soi, harmonie.

La quatrième est la maison décorée, la chambre nuptiale.

Par les trois marches d'en haut descend le Fiancé, la Lumière.

Si le Fiancé trouve la Fiancée, la mort est avalée pour toujours.

Trois pas, c'est le temps :

Le passé : purification.

Le présent : don total de soi-même.

Le futur : noces.

Les deux Amants sont issus de LUI, LUI qui fait naître éternellement.

A la place de la Lumière sans Corps et du Corps sans Lumière, le Nouveau, les deux Amants unis.

Le Verbe devient chair, et la Matière devient Lumière.

La conception immaculée est l'Amour éternel qui n'est pas suivi de Bethléem, ni de tombeau, ni de résurrection.

Le nouveau Christ a revêtu la robe de Lumière, ses yeux, le feu ; ses cheveux, les flammes.

Il n'y a plus de naissance et plus de mort.

La naissance est douleur – la mort est douleur, car elles sont encore plaies, elles sont encore brèches.

Félicité, union.

La nouvelle maison est le Quatrième, bâtie depuis l'éternité, décorée pour le Fiancé.

L'ancienne maison était façade, cadre qui se fend. Là, le Fiancé ne peut entrer.

Le Fiancé éternel, l'Amant éternel : La Lumière.

Le seul désir qui peut être assouvi.

Vous êtes la souche et LUI la Force, la sève qui monte éternellement.

Ainsi naît le miracle, la vigne qui donne toujours.

La flaque, la boue restent en bas, la tige s'élève d'elle, et aspire la boue.

La boue monte vers la Lumière. La Lumière s'habille de matière."

 

 Dialogue avec l'Ange - Gitta Mallasz

 

 

 

Vous avez aimé cet article ? Alors partagez-le avec vos connaissances.